L'ultime secret du Christ de José Rodrigues dos Santos
(O último segredo)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Maladresse de style
On retrouve ici le cryptologue Tomás Noronha, personnage principal du livre précédent « La formule de Dieu ». L'objectif cette fois-ci est de présenter, preuves à l'appui, les erreurs – volontaires ou non – de la Bible. Sujet à priori intéressant, mais qu'il fallait bien sûr intégrer à une aventure de fiction.
Et c'est là où tout s'écroule. Tomás est convoqué par l'inspecteur de police Valentina Ferro. Il se retrouve devant le cadavre d'une de ses collègues, sauvagement assassinée. Valentina est supposée interroger Tomás et commencer son enquête. Et que fait Tomás ? Il parle de la Bible, explique qu'elle est truffée d'erreurs, comme par exemple le passage sur la femme adultère. Que fait l'inspecteur ? Elle relance la conversation, écoutant Tomás avec une attention de plus en plus soutenue. Tous cela à côté du cadavre de la victime qui décidément ne semble être là que pour venir troubler cet échange passionnant. C'en est (tristement) risible tant c'est grotesque. Mais qu'on ne s'inquiète pas : la suite du livre (car bien sûr il va y a avoir d'autres meurtres) est construite de la même manière ! Qu'en déduire ? Si les affirmations avancées, et qu'on ne peut évidemment pas toutes vérifier, sont aussi peu sérieuses que la construction d'un scénario bâclé, on voit mal où se situe l'intérêt de ce livre. Or, en allant un peu chercher sur Internet, on se rend très vite compte que beaucoup de déductions sont pour le moins fantaisistes. Si le but du livre est simplement de présenter une fiction, pourquoi pas, à condition que l'ensemble soit bien écrit. Mais exploiter une idée qui mérite attention d'une manière aussi désinvolte n'est pas très respectueux vis-à-vis du lecteur. L'auteur a d'ailleurs probablement compris que son scénario était bancal, car on trouve quelques phrases qui semblent tenter de dire que ces éléments sont utiles à l'enquête policière. L'argument est bien pauvre, même s'il trouve une certaine explication dans le rebondissement à la fin du livre...
Les éditions
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L'ultime secret du Christ [Texte imprimé] José Rodrigues dos Santos traduit du portugais par Carlos Batista
de Santos, José Rodrigues dos Batista, Carlos (Traducteur)
HC éditions Hervé Chopin
ISBN : 9782357201347 ; 22,00 € ; 07/05/2013 ; 486 p. ; Broché
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Passionnant
Critique de Albator76 (, Inscrit le 4 août 2012, 47 ans) - 15 mai 2016
Je l'ai dévoré en très peu de temps
À travers des meurtres de professeurs, l'auteur nous emmène dans différents pays à travers le prisme de l'histoire de Jésus et de tout ce qui l'entoure
Étant agnostique pour ma part, ça m'a conforté dans tout ce que je pensais mais dont je n'étais pas sûr
Pour résumer, tout ce qu'on nous raconte depuis le catéchisme de notre enfance a été détourné par les évangiles
Les preuves scientifiques sont indéniables
Je conseille donc cette histoire à tous ceux qui seraient prêts à entendre d'autre vérités sur l'histoire du Christ
Décevant....
Critique de Durand (, Inscrit le 20 mai 2005, 48 ans) - 11 août 2014
Commençons par la partie biblique. J’ai été particulièrement déçu par l’approche de l’auteur et par le ton catégorique de son personnage principal. En gros, l’auteur reprend les résultats de travaux historiques qu’il accommode à sa sauce pour justifier une position précise : le Jésus historique est un juif apocalyptique radical. Cette position est d’ailleurs confirmée dans la bibliographie qu’il donne en fin d’ouvrage en laissant entendre avec beaucoup d’autorité que c’est la seule. Or il s’agit d’une hypothèse parmi d’autres, hypothèse qui mérite d’être discutée mais qui n’occulte pas les autres (de toute façon quand on ne voit pas les noms de Brown ou de Meier dans une bibliographie, il faut se méfier). Mais bon ne soyons pas trop dur, c’est un roman et l’important que cela soit bien fait et contribue efficacement à la trame de l’auteur. Mais est-ce bien fait ? Malheureusement non. L’auteur fait dire aux travaux des historiens ce qu’il veut, au risque de se contredire. Je vais donner deux exemples. Exemple 1 : l’auteur nous mentionne que la fin de l’évangile de Marc est un ajout postérieur à la rédaction de l’évangile, ce qui est hautement probable. Comme ce passage ajouté traite de la résurrection, il est conclu que la résurrection est une création tardive des rédacteurs. Exemple d’interprétation partiale car même en retranchant cet ajout, on « termine » l’évangile de Marc avec l’annonce de la résurrection (mais de manière inquiétante, l’ajout donnant une connotation plus rassurante). Mais admettons… Sauf qu’une centaine de pages plus loin, l’auteur nous explique que Jésus et ses disciples étaient des juifs bien de leur temps car après la mort de Jésus, les disciples ont tout de suite cru à la résurrection et que ceci ne peut se concevoir que dans un contexte juif. Bilan de l’histoire : quand on veut traiter les chrétiens de faussaires, la résurrection est un ajout tardif et quand il faut prouver que les premiers chrétiens ne voyaient pas plus loin que le judaïsme, la résurrection n’est plus un ajout. On notera que dans les deux cas, on utilise un argument et son contraire pour taper sur le christianisme. Facile… Exemple 2 : l’auteur nous explique qu’un texte est d’autant plus fiable qu’il est proche des événements qu’il décrit. C’est vrai. Et c’est sur cette base qu’il nous explique que le Jésus divin décrit dans l’évangile de Jean (écrit aux alentours de 95) n’est pas le Jésus perçu par les premiers disciples car dans l’évangile de Marc (écrit vers 60) il semble plutôt humain sans quasi-aucune mention de son caractère divin. Admettons… Mais quelques centaines de pages plus loin, quand il s’agit de nous expliquer que Jésus et Marie Madeleine sont mariés, on utilise les évangiles de Philippe et de Marie qui datent des II-IIIèmes siècles ! Mais cela ne pose plus de problème car ils « puisent dans des traditions authentiques » d’après l’auteur. Donc pour prouver que Jésus est vu comme un humain, les évangiles les plus anciens comme Marc sont pertinents mais pour prouver qu’il est marié, comme aucun évangile ancien ne le mentionne, on invoque des évangiles écrits 200 ans après les événements. De qui se moque-t-on ?
Je passe sur les nombreuses autres erreurs (oubli de Suétone et Tacite dans les romains parlant de Jésus ; affirmation que Marc, Luc et Matthieu mentionnent la crucifixion un vendredi et Jean le jeudi. C’est faux, les quatre mentionnent le vendredi, le désaccord vient de la date de Pâque ; l’auteur qui s’emmêle les crayons et d’une page à l’autre ne sait plus si Luc fait naître Jésus à Bethléem ou Nazareth…) mais il ressort de la partie biblique du récit une certaine gêne : l’auteur prend un ton catégorique et suffisant alors qu’il fait ce qu’il reproche à l’église…C’est dommage car beaucoup de ce qu’il présente correspond à des recherches réelles. Avec plus de nuance et d’attention, on aurait pu obtenir quelque chose d’excellent…
Pour ce qui est de la partie policière, j’avoue avoir été déçu également. Rien de très original, les personnages qui sont stéréotypés et sont pour la plupart insupportables (le prof qui sait tout, l’inspectrice bien nunuche…). La discussion historique interminable quand le premier cadavre est encore chaud est un monument d’invraisemblance (allez donner un cours d’histoire quand une amie proche vient de se faire égorger…) Les rebondissements sont téléphonés et le style est celui d’un page turner, c’est tout dire.
Au final, on a donc droit à un roman décevant à tous les niveaux : intrigue, informations historiques… avec la déception la plus marquée : cela aurait dû/pu être un grand cru : c’est une piquette… Je vais quand même tenter « la formule de dieu » (j’ai une formation scientifique…) au cas où.
Fiction décevante !
Critique de Atlante (, Inscrit le 26 janvier 2012, 42 ans) - 14 décembre 2013
Ne connaissant ni l'auteur ni ses écrits, je partais donc de zéro, en seulement quelques pages, j'ai senti un sentiment de mépris de la part de l'auteur envers le christianisme... N'étant pas chrétien, je m'attendais donc à une bonne fiction, mais je suis resté déçu malgré tout ! les personnages sont d'une vacuité, les lieux sont peu décrits, on ne vit pas les voyages ni les déplacements des policiers etc....
Et le plus mauvais de tout, et oui y'a encore pire ! l'auteur nous fait subir pendant 400 pages au moins des histoire abracadabrantesques sur le christ, la bible, les évangiles, en réfutant bien entendu la religion du christ...
Ca en devient fatiguant et navrant !
En revanche, la fin du livre est correcte, bon retournement de situation au bout de 400 pages, enfin...
L'auteur explique à la fin du livre, que 95% de ses écrits sont basés sur des faits factuels, mais rapidement on s'aperçoit sur internet que c'est faux ! Comme dit par darkvador soit il fait un roman soit il fait une thèse ou dois-je dire une propagande...
Un deuxième opus décevant...
Critique de Stitch (, Inscrit le 18 octobre 2013, 36 ans) - 11 décembre 2013
Le héros de "La formule de Dieu" revient dans une intrigue mêlant une fois de plus science et religion. Et je suis désolé de voir qu'après un premier opus excellent, "L'ultime secret du Christ" se révèle être nettement moins bon... Pourtant la lecture est facile et rapide. On se fait très vite aux lieux et aux personnages, et on avance très aisément dans l'enquête. Mais trop de petits défauts viennent entacher l'histoire :
- dans "La formule de Dieu", on fait la connaissance d'un Tomas Noronha plutôt timide et réservé, et discret avec la gente féminine. Ici, nous le retrouvons en Casanova de carnaval, draguant à tout-va le premier personnage féminin qu'il rencontre... Dommage !
- les passages de références à la Bible, bien que nécessaires pour étayer la thèse défendue au cours de l'histoire, sont cependant trop nombreux et trop fastidieux pour le lecteur. Le pari était nettement plus réussi avec les passages scientifiques de l'ouvrage précédent.
- les énormités dans le dialogue et la narration : il y a parfois des passages où l'on se demande si ce n'est pas un enfant qui a rédigé le texte tellement les dialogues ou les descriptions dénotent complètement
Bon point cependant pour le retournement de situation à la fin de l'histoire, je ne m'y attendais vraiment pas !
Donc voilà, je ne dis pas que le livre soit raté, mais il n'a pas su s'élever au niveau de son grand frère, loin de là, et c'est bien dommage !
Bonne lecture !
encore une thèse au lieu d'un roman.
Critique de Darkvador (Falck, Inscrit le 1 février 2012, 57 ans) - 31 octobre 2013
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