On ne joue pas avec la mort de Emily St. John Mandel

On ne joue pas avec la mort de Emily St. John Mandel
(The singer's gun)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Anglophone

Critiqué par Anonyme3, le 24 octobre 2013 (Inscrit le 6 septembre 2011, - ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 859ème position).
Visites : 4 970 

Emily St. John Mandel réussit un coup, confirmer son talent en écrivant "On ne joue pas avec la mort", un thriller mondialiste, splendide, prenant de bout en bout et d’une finesse propre à l’auteur. Bravo !!!

Biographie de l'auteur:

Voir onglet biographie.

Quatrième de couverture:

Cadre dans une société new-yorkaise, Anton va enfin concrétiser son projet de mariage avec Sophie, violoniste virtuose au caractère instable. Mais la lune de miel sur l'île d'Ischia tourne court, et Sophie rentre seule aux Etats-Unis, tandis qu'Anton attend un mystérieux rendez-vous. Il a le temps de penser à sa famille de voleurs, à sa cousine qui ne cesse de l'impliquer dans de dangereux trafics, à son désir de mener une vie "normale". Mais le peut-il ?
Pourquoi a-t-il vu sa vie professionnelle imploser dans les semaines précédant son mariage ? Pourquoi lui a-t-on enlevé sa secrétaire et ses collaborateurs, et a-t-on relégué son bureau à l'entresol ? Pourquoi a-t-il accepté de tenir à nouveau un rôle dans la partie mystérieuse que joue sa cousine ? Sur son île italienne, Anton attend. Un messager est en route pour lui apporter les réponses... Mais pas celles qu'il espérait.

Mon avis:

+: Roman superbement bien écrit et Bien traduit par Gérard De Chergé à qui je tire mon chapeau. Thriller (Où la solitude est de mise) mondialiste, abracadabrantesque, très bien ficelé, non conformiste et prenant de bout en bout. Fin surprenante et d’une simplicité propre à l’auteur. Belles première et quatrième de couverture.

- : Roman qui s’essouffle un peu au milieu, pour repartir de plus belle quelques page plus loin.

En conclusion :

Après, un très réussi premier roman, "Dernière nuit à Montréal", Emily St. John Mandel confirme avec "On ne joue pas avec la mort", un thriller (Où la solitude est de mise) mondialiste, abracadabrantesque, très bien ficelé, non conformiste, prenant de bout en bout et d’une finesse propre à l’auteur.

Le personnage principal, un cadre new-yorkais, Anton, concrétise enfin son mariage avec Sophie, violoniste Virtuose et instable et part en lune de miel sur l’île de d’Ischia où une sombre histoire va transparaitre, de page en page sans trop se dévoiler, pour arriver a cette fin splendide et spectaculaire.

Magnifique thriller d'une beauté cinglante, haletant de bout en bout et très bien écrit où l'amour solitaire ne fait qu'apparaitre de page en page. Bravo!

Merci à Emily St. John Mandel, à Gérard De Chergé pour sa traduction impeccable et aux éditions Payot-Rivages pour sa publication.

Un splendide thriller, Coup de Cœur à lire sans modération. ♥ ♥ ♥ ♥

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Trop puzzle

7 étoiles

Critique de Shan_Ze (Lyon, Inscrite le 23 juillet 2004, 41 ans) - 23 octobre 2016

Anton, jeune cadre, est curieusement mis à l'écart à son travail. Il est placé au sous-sol de sa boîte. Et où est-il maintenant ? Pourquoi sa femme est-elle rentrée seule de leur lune de miel ?
Difficile de résumer sans dévoiler l'histoire, les différentes pièces du puzzle s'ajoutent peu à peu et pas forcément dans un ordre chronologique. Gardez bien en tête toutes les éléments et le tableau s'éclaircira : une sombre histoire de trafic que peut s'avérer parfois dangereuse… Beaucoup entendu parler d'Emily StJohn Mandel et ses romans policiers mais un peu déconcertée par celui-ci même si le sujet est intéressant quand il est dévoilé. Ca se lit finalement bien une fois les pièces en place mais il manque un peu d'élan. Je lorgne quand même sur son Station Eleven post-apocalyptique…

Faux polar, vraie histoire ?

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 1 juillet 2016

Pourquoi faire simple … ? Ce pourrait être la devise de ce compliqué roman qui n’a de polar que son appartenance à une édition du genre !
On se demande bien pourquoi Anton, après être parvenu à épouser Sophie après 2 annulations successives, reste sur l’île d’Ischia où ils sont venus passer leur lune de miel. Sophie repart aux Etats-Unis. Pas Anton, qui reste.
On se demande bien pourquoi juste avant l’épisode mariage, il s’est passé un gros changement pour Anton dans son travail, littéralement placardisé.
On se demande bien à quoi il avait la tête à se laisser consoler, dans son placard, avant son mariage, par Elena, sa secrétaire devenue maîtresse.
On se demande bien à quoi il joue avec Aria, sa cousine. Une cousine bien dangereuse. Qui traficote dans tout ce qui peut se traficoter, et par exemple les faux passeports. Qui a des relations potentiellement dangereuses avec la pègre. Qui a de qui tenir, entre autres, puisque les parents d’Anton qui l’ont élevée, avec Anton comme quasi frère, trafiquaient eux-mêmes dans la revente de mobilier volé …
On se demande bien tout cela mais comme c’est raconté à l’envers du temps, à vrai dire on s’en fiche un peu. Disons que ça ne prend pas aux tripes. Ce ne vous accroche pas irrémédiablement au point de rallumer la nuit … On est un peu curieux. Mais un peu seulement. Malheureusement.
Un curieux roman au final, difficilement classable, difficilement classable comme polar notamment !

On ne joue pas avec les règles du genre

2 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 21 février 2016

L’enquête occupe peut-être 30-40 pages dans ce roman. J’ai eu rapidement l’impression que l’auteure avait l’ambition d’écrire un thriller puis son imagination avait dévié. Elle était tombée amoureuse de ses personnages et s’était vautrée dans les chroniques banales de leurs vies en détaillant leurs moindres déplacements.

Pourtant, ces personnages sont sans envergure et ennuyeux. Il s’agit essentiellement d’une famille de petits criminels qui font des faux passeports. De plus, St.John Mandel n’arrive pas leur donner une couleur, surtout dans les dialogues écrits avec la même voix pour tout le monde. Il y’a bien quelques scènes réussies, mais au final le suspense n’était pas au rendez-vous encore moins l’intérêt.

le mauvais sujet repenti

4 étoiles

Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 21 février 2016

Mais où est donc Anton ? La dernière fois qu'on a eu de ses nouvelles, il partait en voyage de noces sur Ischia, une des trois belles de la baie napolitaine avec Capri et Procida, avec sa jeune épousée. Mais lui n'en est jamais revenu. En même temps, Anton avait une vie moins simple qu'il n'y paraissait au premier abord. Déjà, pour épouser sa belle musicienne, il a fallu envoyer 3 fois des invitations. Les deux premières fois, la belle s'était refusée à passer devant monsieur le curé, au dernier moment. Professionnellement non plus, la vie d'Anton n'était pas simple. Il était cadre dans une grande entreprise. Sauf qu'un beau jour, on lui a changé sa secrétaire. Puis retiré son équipe. Vidé le bureau. Avant de l'envoyer dans une pièce en travaux. Le tout sans explication. En même temps, si l'on revient dans le temps, sa famille non plus n'est pas simple. Si vous saviez ce que faisaient ses parents, et sa fameuse cousine Alma...

Quelle idée de classer ce livre dans une catégorie "Roman policier et thriller" ! Il s'agit en fait du récit, de retour en arrière en retour en arrière en retour en arrière, de la vie d'Anton, sans voir de trame de fond. J'avoue, passé le premier tiers du livre, je n'avais toujours pas compris de quoi parlait ce livre.
En fait, l'intérêt de ce livre est lié à sa construction originale, avec une reconstitution par petites touches de la vie d'Anton, sa vie professionnelle mais aussi amoureuse, ses relations avec sa famille, notamment avec sa cousine Aria. Le problème, c'est que je n'aime pas particulièrement les retours en arrière, surtout s'ils constituent l'essentiel du roman. Un roman qui nous perd dans la première moitié, voire plus, pour se terminer, "au présent de l'indicatif" (pas dans le texte, mais dans l'histoire), dans les dernières pages. L'écriture d'Emily St John Mandel est fluide mais sans plus. Bref, même si Anton est plutôt sympathique, je me suis ennuyée sur la majeure partie du livre, et je ne suis pas convaincue par cette construction alambiquée qui vise à nous amener à un point précis du récit, dans les quarante dernières pages. Dommage !

Un peu trop édulcoré

6 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 13 février 2016

Il semble que le développement central (l'arrivée d'Anton sur l'île d'Ischia) aurait pu être raccourci. Cet homme trouve le temps long, et le lecteur aussi, pour un dénouement trop rapide et un peu facile.
Pourtant l'idée est bonne, le jeune homme repenti d'un passé peu glorieux, crapuleux, de mèche avec sa cousine dénuée de tout scrupule. Et l'inspecteur qui enquête sur tout ce petit monde, usant de stratagèmes peu conventionnels.
C'est un livre qui se lit toutefois avec un certain intérêt, on veut savoir, on essaie de comprendre et de démêler cet imbroglio, on imagine de sombres desseins dans l'ascension des délits et crimes, et effectivement, la trame est singulière.
Mais je n'ai pas été transportée par ce "thriller", il manquait quelque chose de plus, une histoire un peu trop édulcorée à mon goût.

De Manhattan à Ischia

5 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 22 janvier 2016

Anton Waker a l'apparence d'une jeune cadre dynamique au sein d'une grosse entreprise de New-York. Aussi ne s'inquiète-t-il pas quand son cadre de travail se met à évoluer de façon surprenante.
C'est d'abord Elena James, l'une de ses secrétaires qui disparaît, puis plus aucun dossier ne lui est transmis, ses collaborateurs se réunissent sans lui, jusqu'à ce qu'un jour, il retrouve son bureau et son agrafeuse au sous-sol de l'immeuble, dans un local technique, sous prétexte que les travaux du 22° étage ne sont pas finis.
Il commence à trouver les journées longues, seul, sans occupation ; heureusement Elena vient chaque jour lui rendre visite.
Il rentre chez lui retrouver sa future femme, Sophie, violoniste, enfermée dans ses répétitions. Mais cela va bientôt changer, car après avoir annulé leur mariage deux fois, celui-ci devrait bientôt avoir lieu, avant de partir en voyage de noces en Italie.

Pourtant la vie d'Anton est loin d'être aussi lisse qu'il n'y paraît.
Du coté de ses parents d'abord, qui font commerce d'objets rares volés, et surtout de son étrange cousine Aria dont il jalouse l'assurance, tout en la craignant.
L'arrivée d'Alexandra Broden menacera l'équilibre précaire de ces vies d'apparence si tranquille.

Si l'on peut lire sur la 4° de couverture " ...un thriller éminemment réussi" signé du Washington Post, je suis loin de partager cet avis, ainsi que celui des lecteurs précédents.
C'est un roman original, aux personnages centraux attachants dans leurs vies, leurs doutes, leurs aspirations, mais loin des critères du thriller pour ma part. Un singulier manque de rythme, les passages introspectifs y étant pour beaucoup, avec une deuxième partie rappelant le "Désert des Tartares".
Un manque d'enthousiasme évident pour une lecture qui reste agréable.

En attendant Aria ...

7 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 3 juin 2014

On avait eu un coup de cœur pour le premier roman de la canadienne Emily St-John Mandel, et on avait été franchement ravis de passer en sa compagnie Une Dernière nuit à Montréal.
On attendait avec impatience son deuxième opus : On ne joue pas avec la mort.
Où l'on retrouve avec plaisir sa belle écriture, fluide et élégante.
De même que son sens inclassable de la construction avec lequel elle bâtit des romans étranges et un peu inquiétants, un peu polars mais pas vraiment, un peu romans psychologiques mais pas trop, un peu romans à suspense mais pas que, ... bref, des ambiances qui n'appartiennent qu'à elle (et à ses lecteurs).
Après la jeune femme en fuite jusqu'à Montréal, voici l'histoire d'Anton, un jeune homme perdu quelque part dans les limbes, comme en suspension dans notre monde : un employé de bureau relégué dans un placard (mais un vrai placard) à ne rien faire, un jeune épousé qui s'y est repris à trois fois (pour se marier) et qui largue sa toute nouvelle femme en plein voyage de noces, ...
On débute le bouquin en le croyant même laissé pour mort quelque part dans une île italienne.
D'où vient cette enquêtrice à ses trousses : FBI, CIA ? Comme nous, elle voudrait comprendre.
L'intrigue au ton décalé d'Emily St-John Mandel est soigneusement construite qui nous fait remonter le passé sur les traces d'Anton.
Faut dire que notre gars traîne une lourde hérédité : visiblement papa et maman traficotent à qui mieux mieux dans le recyclage d'objets d'art 'empruntés' et il a une sorte de presque-demi-sœur qui donne dans les faux passeports pour immigrés.
Même si le ton est un petit peu plus 'polar' que la précédente balade à Montréal, l'auteure excelle à nous maintenir entre deux eaux, en partance pour là-bas, pas tout à fait installé ici ... Voyage et mélancolie sont toujours au rendez-vous de quelques scènes à la limite du surréalisme.
Et même si l'image d'ensemble n'est pas sur le couvercle de la boîte, les différentes pièces du puzzle finiront par s'assembler. Ou presque, faut bien laisser un peu d'ouverture sur la fin !
Difficile à raconter ou résumer : chez Emily St-John Mandel, tout est question d'ambiance et de charme ... de personnages aussi : premiers plans et seconds rôles sont tous aussi passionnants.
Mais au final, on aura quand même été plus envoûtés par le charme du précédent roman que par celui-ci.

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