Le mur, le Kabyle et le marin de Antonin Varenne
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Policiers et thrillers
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un livre fort comme un roc
Ce bouquin est une excellente surprise ! Une solide intrigue, qui rebondit comme il faut quand il faut. Des personnages attachants, pas tout noir et pas tout blanc (vous comprendrez, hein !), de l'humour aussi, des dialogues vivants.
Deux temps se croisent : le passé, en Algérie pendant la guerre qui n’était pas la guerre, et le présent. Ça commence avec les aventures d'un boxeur en fin de course, qui va croiser des gens qui vont lui faire croiser des gens etc....
Les remerciements à la fin du livre expliquent qu'il y a une part de réalité biographique familiale à cette histoire.
Les personnages et le lecteur se retrouvent entrainés dans cette histoire, que je vous souhaite de vivre (en lecture, parce qu'en réel, merci bien !).
Les éditions
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Le mur, le Kabyle et le marin [Texte imprimé] Antonin Varenne
de Varenne, Antonin
V. Hamy / Chemins nocturnes (Paris)
ISBN : 9782878583441 ; 18,50 € ; 15/03/2012 ; 289 p. ; Format Kindle
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Les critiques éclairs (1)
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Dommage que le titre soit si peu engageant !
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 28 juillet 2020
George Crozat, alias « Le Mur », est un boxeur sur la fin, qui a fait une carrière honorable mais miteuse (tout est miteux dans ce roman !), et qui combat encore pour de l’argent des plus jeunes que lui. Accessoirement (oui, vraiment accessoirement) il est flic de base mais ne rechigne pas à de sales besognes, en marge de la loi ; intimidations, cassage de g… Faut bien un peu d’argent pour vivre. Si l’on considère que George, « Le Mur », a une vie ce qui, à bien y regarder, n’est pas si évident que ça (tout est miteux. Déjà dit)
Une belle gueule, ce Noir. Des ressorts à la place des mollets, des épaules de tueur et une belle allonge. Un match de merde, ouais.
Trop de rebond. Quatre-vingt-onze kilos. L’avantage est pour lui sur ce futon. Vingt ans de moins. Quarante balais, George.
Bougerai pas avant qu’il soit naze. Fait pour encaisser. George, il encaisse comme un mur. Le Mur. C’est comme ça qu’on m’appelle. Ou George le Flic. J’aime pas qu’on m’appelle comme ça. »
Bendjema est un Algérien. Echoué à Paris et il retrouve comme gibier désigné à George pour se faire défoncer, se faire donner une « leçon ». George ignore pourquoi mais ça n’est jamais son problème. A lui on donne une enveloppe avec des billets, on désigne quelqu’un et lui, il cogne. Pas dur. Mais ça ne va pas se passer ainsi avec le vieil homme – vieux, oui, car Bendjema, la guerre d’Algérie lui il l’a connu. Ca ne pas se passer ainsi et Antonin Varenne va nous plonger dans des turpitudes (le mot est faible !) de la guerre d’Algérie. Des turpitudes qui remontent à la surface.
Cette partie du roman se déroulant pendant la guerre d’Algérie c’est avec Pascal Verini que nous allons suivre ça. Pascal Verini, un appelé pour participer à la sale guerre mais qui va refuser certaines pratiques ( !) et qui va se retrouver marginalisé là-bas, avec d’autres qui ont aussi des « états d’âme ».
Pendant trois semaines, ils ont construit des cellules. Une dizaine de cages en briques de deux mètres sur deux, dans la cour, en face du hangar abritant le matériel agricole à l’abandon. Des toits en tôle ondulée et des paillasses. Dans la cour des granges, à côté de celle du commando, ils ont construit une autre cellule, un peu plus grande, pour le caporal-chef Colona.
Verini a appris à maçonner pendant que des prisonniers hurlaient dans la cave. En quelques jours les paillasses se sont couvertes d’une crasse brune, de taches qui attirent les mouches. »
L’histoire va bien sûr se refermer sur ces morceaux épars, dans le style propre à Antonin Varenne, de petites phrases, courtes et percutantes.
Antonin Varenne qui nous concocte une œuvre à part ; pas du polar classique, plutôt du sociétal qui passe par le filtre du roman noir.
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