C'était bien de Jean d' Ormesson
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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faux bilan
Présenté comme une sorte de bilan, ce livre s'apparente plus à un recueil de considérations philosophiques. Jean d'Ormesson nous livre juste quelques mots sur sa jeunesse. Fragile, nerveux, il n'avait d'autre ambition, dit-il, que d'avoir la paix et un peu de bonheur. Chanceux et optimiste, il embrassera la profession d'écrivain.
Il nous sert ici, sans véritable fil rouge, des réflexions sur sa vie, le temps, l'univers et la science. On découvre de temps en temps une phrase touchante, un mot juste mais l'ensemble laisse une impression de superficialité.
Lorgnant souvent vers la philosophie, enfilant quelques lieux communs,
tutoyant parfois très brièvement les hauteurs, J.D. effleure divers sujets sans réellement les approfondir et accumule les jeux de mots et les considérations aussi abstraites que discutables et arbitraires.
On a envie d'aimer ce livre pour récompenser son éternel sourire mais on se surprend à s'ennuyer. Se demandant ce qu'il restera de lui après son départ, on pourrait répondre à J.D. que si ses livres ne resteront probablement pas dans la mémoire littéraire, il demeurera peut-être quelques citations à l'évocation intemporelle...
Les éditions
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C'était bien [Texte imprimé] Jean d'Ormesson,...
de Ormesson, Jean d'
Gallimard
ISBN : 9782070768196 ; 16,25 € ; 09/01/2003 ; 252 p. ; Relié
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Les critiques éclairs (5)
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De tout, un peu
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 13 octobre 2022
Si l’auteur se livre assez peu, il évoque avec son éternelle modestie, son parcours littéraire, livre de nombreuses réflexions sur la la science, l’histoire, ainsi que ses questionnements permanents. Un homme sage qui, malgré son age, son érudition, son incroyable culture historique et littéraire, reconnaît qu’il n’a pas de certitudes.
"Je crains d’être normal – si le mot a un sens – jusqu’à la banalité."
Si personnellement je n’ai pas découvert de faits nouveaux dans ce récit submergé de références littéraires, c’est toujours un plaisir de lire cette écriture raffinée (qu’il pense être le dernier à utiliser)
Une complainte de l’impossible, de tout ce qu’on ne peut faire, ne pourra jamais faire.
Et même s’il nous rappelle qu’il n’était pas de bon ton de se montrer heureux à son époque, sa vision de futur était d’une lucidité remarquable.
"Des microbes, des bactéries, des virus, des gaz, des rayons ou je ne sais pas quoi encore risquent fort de tomber, à défaut de bombe nucléaire, sur le coin de la gueule de beaucoup d’entre nous. Après tant d’appels à la paix universelle, une foule de méthodes originales et ingénieuses seront mises au point dans les années qui viennent pour détruire le plus possible d’établissements et d’être humains."
Délicieux ! Evidemment !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 26 août 2014
Les thèmes, les sujets abordés, vous les connaissez si vous vous intéressez quelque peu à l’homme : l’éloge de la vie, l’univers, l’homme, Dieu, la science, l’art, les livres, les lieux magnifiques disséminés sur notre planète, l’espérance, le temps, … le tout avec une grande modestie.
Lire du « Jean d’O « c’est juste le contraire de perdre son temps. C’est également, pour le coup, une époustouflante bouffée d’oxygène …
Extraits :
- Il n’est pas tout à fait exclu que l’inutile soit plus nécessaire que l’utile. Au bonheur en tout cas.
- D’où vient le temps ? Personne ne le sait. Qu’est-ce que c’est ? Nous l’ignorons. Il est là. C’est tout.
(…)
Le temps s’en va, le temps s’en va, ma dame ;
Las ! le temps, non, mais nous nous en allons.
(…)
Où est le temps ? Que fabrique-t-il ? Le temps est en nous ou sommes-nous dans le temps ? Que serait le temps s’il n’y avait pas des hommes pour le penser ? Le temps est-il éternel ou a-t-il eu un début comme la matière et l’espace, et aura-t-il une fin ?
- J’ai toujours cultivé l’espérance qui est, avec la charité, la plus grande des vertus : elles suffisent, à elles deux, à rendre le monde vivable.
- Existe-t-il seulement, ce Dieu de notre enfance et de nos espérances ? Je ne sais pas. Mais rien d’autre n’existe.
C'était pas si bien..
Critique de V4nco (Mouscron, Inscrit le 19 février 2004, 44 ans) - 30 janvier 2011
Malheureusement, j'ai compris très vite que j'allais rester sur ma faim. La succession des très courts chapitres donne un peu l'impression de survoler les sujets évoqués.
Bien sûr, de jolis passages restent comme :"L'art n'a que les ressources de la vie de chacun: il change ce plomb en or".
Mais au final, et même si ce n'est très probablement le but recherché, la mort, pressentie comme prochaine par l'auteur, est très présente en filigrane durant les 250 pages. Cette omniprésence plombe l'ambiance, et fout le blues. Selon moi.
..., sûrement, mais si creux !
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 25 juillet 2006
"J'ai fait beaucoup d'erreurs, mais j'ai été heureux ; en tout cas, j'ai eu la naïveté de le croire, et si c'était à refaire, finalement, je ne changerais pas grand-chose". C'est à peu prêt ce qu'il nous dit, et ce que dit toute célébrité à l'heure du bilan.
Il y a bien un passage de contrition assez émouvante, celui où il énumère les coquilles historiques et littéraires dans ses livres précédents.
Pour découvrir sa bio, il se débrouille bien mieux par des stratagèmes curieux, étonnamment : lisez plutôt la Douane de mer ou le Rapport Gabriel.
Mouais
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 3 février 2005
J'ai bien eu du mal à être captivée par sa vie. Mais je connais une personne âgée fan de lui qui va l'adorer, ce bouquin.
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