Les mariolles de Frédéric Dard
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Francophone
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Pour un tour de Vespa.
La réédition des œuvres « noires » de Frédéric Dard est chose réjouissante. Une vingtaine de titres sont encore attendus, de quoi susciter l’intérêt des lecteurs qui voudraient redonner du rythme à leur passion du roman policier. Avec la « noirceur » ciselée par F. Dard, les personnages sont fossilisés dans une génétique de la calamité. Ce sont des tempéraments où débordent les défauts et le mal-de-vivre. Les langages politiques maladroits parleraient de la « France d’en bas ». D’un point de vue géographique, Les Mariolles met en scène la France du Sud, et c’est d’autant plus terrible au final que les senteurs provençales de Saint-Tropez, Cavalaire et Sainte-Maxime se révèlent dans une pestilence tout ce qu’il y a de plus minable. L’histoire est celle d’une jeune fille qui va sur ses dix-huit ans. Elle aimerait vivre, elle qui a perdu sa mère à un âge où personne ne le mérite. Cette fille se prénomme Élisabeth. De la fenêtre de ses appartements de transit, Élisabeth guette ceux qu’elle appelle ses « mariolles ». C’est une bande de jeunes petits bourgeois de la notabilité méridionale, fils de médecin ou de notaire, accompagnés par des adolescentes intéressées et coucheuses. D’emblée, on repère la différence de milieu avec Élisabeth, et plusieurs passages du livre thématiseront cette différence à travers des répliques cinglantes qui sonnent justes. Le vécu d’Élisabeth, en somme, n’a pas besoin de fanfaronner sur des Vespas pour être émotionnellement plus riche que celui de ces « mariolles ». Pourtant, à toute jeunesse on pardonnera quelques-unes de ses faiblesses, Élisabeth fera des siennes en vue d’intégrer les « mariolles », ce qui aura pour conséquence d’inaugurer une série de désintégrations. Quelque chose qui sera de l’ordre de l’invraisemblable va défaire la tranquillité de ces classes sociales si bien structurées. Élisabeth voudra endosser une responsabilité qui achèvera son apprentissage déjà complexe de l’existence. C’est une sorte d’Emma Bovary sans bovarysme, une femme en mutation qui va réapprendre à choisir après sans doute une trop grande liberté dans la création des possibles.
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Pour Elizabeth, la croix et la bannière ?
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 72 ans) - 9 mai 2019
Qui sont les mariolles ? Une bande de jeunes, vivant avec leurs rites leurs lois, dans les environs de St-Trop. Elisabeth n’a qu’une envie, de les rejoindre. Mais le jour où elle y arrive un drame éclate. Et alors pour elle la descente aux enfers commence…
Si apparemment le mot ( Mariolle.) viendrait du XVI éme siècle en France et signifierait filou, ici on aurait plutôt* droit à des bœufs bien de chez nous, se la jouant en bécane au début des années yéyés sur la côte d’azur dans ce roman où se cache, le mal être d’une adolescente éprise de liberté, et prise entre un poivrot tuteur et un timide mystificateur… Sans casser trois pattes à un canard, Frédéric Dard semble nager entre deux eaux … et donc noyer le poisson !
*Ne pas confondre ce plutôt avec celui de Walt Disney qui était quelque peu Dingo un peu comme celui qu’il créa deux ans plus tard…En 32
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