1984 de George Orwell
(Nineteen Eighty-Four)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 118 avis)
Cote pondérée : (47ème position).
Discussion(s) : 6 (Voir »)
Visites : 79 122 (depuis Novembre 2007)
Instructif et utile
"1984" est la vision qu'a Orwell d’un monde futur possible. C'est la dictature la plus puissante jamais créée !
A aucun moment de sa vie le citoyen n’échappe aux yeux et aux oreilles du pouvoir en place. La presse est totalement contrôlée, la radio ne connaît que le poste unique et elle est diffusée partout. Ces deux supports ne font que répandre et répéter à longueur de journée les bases essentielles de " la pensée unique ". Les enfants, embrigadés dès leur naissance, sont les meilleurs espions du parti et de " la pensée unique ". Ils dénoncent leurs propres parents dont ils auraient pu surprendre une conversation. Chaque étape de la vie est contrôlée et la Police de la Pensée règne partout. Le pouvoir s'appelle " Big Brother ". Le monde ne ressemble plus en rien à ce que nous connaissons. Il est divisé en trois grandes parties : il y a l’Europe qui englobe tout depuis la Mer du Nord jusqu’aux frontières de l’Asie. Elle inclut donc la totalité de la Russie. Puis il y a le continent américain dans sa totalité, depuis le sommet de l’Alaska jusqu'au bout de l’Argentine. Le troisième bloc se compose des pays d'Asie. Quant au continent africain il n’est qu'un énorme réservoir de main-d'œuvre occasionnelle pour chacun des trois blocs. De temps à autre, ces blocs se heurtent sur ce continent pour des problèmes de réserves de matières premières.
Le monde est clos, on ne voyage pas d’un continent à l'autre, ni d'un pays à l'autre sans avoir à faire des démarches sans fin. Winston, un jeune homme perdu dans cette masse, tente de penser par lui-même, d'établir des contacts avec d'autres, hommes ou femmes, qui auraient le même désir que lui. Ce qui l’a fait basculer dans une opposition, c'est le fait d'avoir exprimé des idées dans sa tête et surtout de tenir un carnet. Il écrit : " Le crime de penser n'entraîne pas la mort. Le crime de penser est la mort. "
Orwell donne une forme d’avertissement aux populations futures quand il écrit qu’il est très facile d'imposer n'importe quoi à des populations totalement incapables de comprendre ce qu’on leur dit ou leur demande. Une population qui ne connaît pas son histoire, qui ne se tient pas au courant, qui ne suit rien, est une population en danger de liberté ! La connaissance est la meilleure gardienne des valeurs humaines, c’est elle qui empêche d'accepter pour vrai n’importe quoi !.
Les éditions
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1984 de George Orwell
de Orwell, George
Gallimard
ISBN : 9782070368228 ; 9,20 € ; 16/11/1972 ; 439 p. ; Poche -
1984 de George Orwell
de Orwell, George
Everyman's Library
ISBN : 9780679417392 ; 36,33 € ; 01/01/1992 ; 368 p. ; Hardcover -
1984
de Orwell, George Audiberti, Amélie (Traducteur)
Gallimard / Folio
ISBN : 9782072446597 ; EUR 7,99 ; 04/06/2013 ; 438 p. ; Format Kindle -
1984 [Texte imprimé], roman George Orwell traduit de l'anglais par Josée Kamoun
de Orwell, George Kamoun, Josée (Traducteur)
Gallimard / Du monde entier (Paris)
ISBN : 9782072730030 ; EUR 21,00 ; 24/05/2018 ; 384 p. ; Broché -
1984 de George Orwell
de Orwell, George Izoard, Celia (Postface) Izoard, Celia (Traducteur)
Les éditions de la rue Dorion
ISBN : 9782924834015 ; 23/01/2019 ; 512 p. ; Format broché -
Mille neuf cent quatre-vingt-quatre [Texte imprimé] George Orwell traduit de l'anglais par Celia Izoard postface de Thierry Discepolo & Celia Izoard édition établie par Thierry Discepolo & Claude Rioux
de Orwell, George Discepolo, Thierry (Postface) Rioux, Jean-Claude (Editeur scientifique) Izoard, Celia (Traducteur)
Agone
ISBN : 9782748904468 ; 15,00 € ; 14/01/2021 ; 527 p. ; Broché -
Mil neuf cent quatre-vingt-quatre [Texte imprimé] George Orwell traduction et édition de Philippe Jaworski,...
de Orwell, George Jaworski, Philippe (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio. Classique
ISBN : 9782072924125 ; 8,60 € ; 07/01/2021 ; 512 p. ; Broché -
1984 [Texte imprimé] George Orwell traduit de l'anglais par Josée Kamoun
de Orwell, George Kamoun, Josée (Traducteur)
Gallimard / Folio
ISBN : 9782072878497 ; 9,40 € ; 28/05/2020 ; 400 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (117)
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Le cauchemar du futur.
Critique de Sotelo (Sèvres, Inscrit le 25 mars 2013, 41 ans) - 5 janvier 2024
Big Brother
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 23 juillet 2020
Autre aspect non négligeable, il a été écrit il y a plus de 70 ans tout de même. Il faut être un peu indulgent quant au style et sur d'autres aspects, les longueurs notamment.
A signaler, une dernière partie particulièrement dure, au sens propre comme figuré qui m'a laissée un goût amer mais qui paradoxalement laisse une trace.
Bilan mitigé.
Quel ennui !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 28 septembre 2019
Perso, dans la forme, il me semble que ce roman est complètement dépassé. S’il doit y avoir un Big Brother aussi féroce dans le futur, cela se fera de manière plus douce, plus sophistiqué et pas avec cette violence physique comme elle est décrite dans « 1984 ». Via les nouvelles technologies, par exemple, celle que nous connaissons aujourd’hui et celles qui ne tarderont pas à venir …
Le plus agaçant dans l’histoire, c’est que dans tous les médias, on se gargarise du « Big Brother » de « 1984 » qui est dépassé.
Je me suis terriblement ennuyé à la lecture de ce livre (alors que pourtant j’apprécie l’auteur). Je n’en ai d’ailleurs pas lu les 50 dernières pages (sachant très bien de quoi il s’agit).
La 115ème critique
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 30 avril 2018
Je comprends qu’on ne soit pas très emballé par le style, par l’action (effectivement assez lente ou absente), mais ce roman que j’ai lu une première fois il y a plus de 30 ans dans le cadre des lectures scolaires obligatoires mérite d’être relu avec un autre regard. Je regrette donc les critiques très négatives qui font abstraction de l’aspect hautement pédagogique de l’ouvrage.
Outre qu’il a ouvert de nouvelles pistes pour la science-fiction ; en effet tout le monde sait qui est « Big Brother » mais peu d’entre nous ont faire l’effort de lire le livre qui l’évoque.
Ce roman est donc aussi clairement un livre politique qui décrit qu’une société qui pousse la terreur à son paroxysme, dirige et scrute la pensée individuelle pour garder l’ordre et organise un révisionnisme permanent afin d’effacer les références et les points de repère.
Lecture obligatoire, pour les grands et les plus jeunes.
Déception
Critique de Le magnifique (, Inscrit le 10 février 2016, 42 ans) - 21 janvier 2018
L'auteur ėtait il un visionnaire ? Non, il a simplement parodiė le rėgime stallinien de l'époque.
L'espoir est chez les prolétaires
Critique de Lasilix (, Inscrite le 10 janvier 2018, 29 ans) - 11 janvier 2018
Le régime totalitaire d’Océania agit surtout en détruisant les liens qui unissent les hommes entre eux.
L' expression d’opinions personnelles est interdite, ce qui enlève tout intérêt aux relations humaines, toute possibilité d’ouvrir son cœur, de parler véritablement. En fait cela n’est possible que dans les locaux du ministère de l’Amour (où O’Brien demande à Winston : « la vérité je vous prie. Votre vérité. »).
On voit combien cette pression constante pèse sur Winston, ajoutée à la possibilité d’être surveillé partout. Le journal est une tentative de s’exprimer, mais il se rend compte de l’inutilité d’une telle entreprise si elle n’est destinée à personne. Il le dédie donc à O’Brien. Quand la peur est trop forte, on finit par se jeter volontairement dans la gueule du loup (« Nous venons nous mettre à votre merci » dit Winston quand avec Julia il va trouver O’Brien chez lui).
Orwell avait une véritable fascination pour le mode de vie des ouvriers ("Le quai de Wigan") et des marginaux ("Dans la dèche à Paris et à Londres"). Il est allé jusqu'à vivre avec les ouvriers dans les quartiers pauvres et parmi les clochards dans la rue. Pour Orwell, l'espoir est chez les prolétaires. La libération ne passe pas par des intellectuels comme Winston qui croient savoir bien des choses mais sont toujours vaincus par leur manque de sens pratique et leur incapacité à se reproduire (Orwell avait adopté un garçon : il regrettait peut-être de ne pas avoir eu d'enfant ).
En effet Winston se trompe bien souvent : quand il croit savoir qui sera vaporisé et qui ne le sera pas (d'où sa surprise de retrouver Parsons dans une cellule du ministère de l’Amour), quand il pense que la chambre de Mr Charrington est un asile sûr, quand il s’imagine qu’ O’Brien est un membre de la Fraternité.
Les prolétaires, eux, ne se trompent pas. Témoin la chanson de la grosse femme dans la cour ("It was only a hopeless fancy"). Les chants sont censés être composés au hasard par des machines. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au pays du novlangue cette chanson-là est étonnement subversive. Winston a bien tord de penser qu'il s'agit de "stupidités". Un admirable effort de synthèse de l'auteur lui a permis de résumer tout le propos de son livre dans cette seule chanson :
-It was only a hopeless fancy / It passed like an april day :
Tout commence, en effet, par un rêve : celui dans lequel Winston voit sa mère s’enfoncer au fond de l’eau avec la petite sœur. Ce souvenir de sa mère est ravivé par l’inutile geste maternel et protecteur de la femme du film vu la veille au cinéma. Cela se passe au mois d’avril, si l’on se fie à la date donnée par Winston quand il commence son journal. On peut aussi penser au rêve dans lequel O’Brien dit à Winston qu’ils se rencontreront « là où il n’y a pas de ténèbres » (phrase qui reste énigmatique jusqu’à la dernière partie du livre).
-But a look and a word / And the dreams they stirred
Il y a le regard d’O’Brien qui a l’air de si bien le comprendre, ses marques d’intérêt étonnantes de la part d’un membre du Parti Intérieur. Et il y a le regard de Julia qui pèse sur lui et qu’il perçoit d’abord comme menaçant, puis le petit mot qu’elle lui fait passer. C’est là que la vie de Winston change, que son ressentiment et son vague dégoût se transforment en révolte véritable contre le pouvoir en place.
-They have stolen my heart away
Allusion à la dernière partie du livre qui décrit le processus d’écrasement de Winston par O’Brien au bout duquel il n’a plus d’amour que pour Big Brother (« Il avait remporté la victoire sur lui-même. Il aimait Big Brother » -je cite de mémoire, donc peut-être pas exactement).
Ce renversement est intéressant. O’Brien le fait en plusieurs étapes : d’abord il reproduit l’amour maternel. Pour cela, il réduit Winston à un état d’extrême faiblesse proche de celui d’un tout petit enfant. C’est alors qu’il le prend en main, le récompense, le nourrit, le punit et le réconforte (je pense par exemple au moment où il lui enveloppe les épaules de son bras, reproduisant ainsi le geste protecteur vu dans le film et qui était aussi celui de la mère de Winston). L’amour pour Julia est tué par la trahison dans la salle 101. Et finalement, puisque O’Brien représente le Parti, aimer O’Brien signifie aimer le Parti dont l’image est Big Brother.
-They say that time heals all things / They say you can always forget
Doctrine de l’Angsoc, largement développée par O’Brien dans la dernière partie.
-But the smiles and the tears / Across the years / They twist my heart strings yet
Au café du Châtaignier, alors que Winston est complètement brisé par son séjour au ministère de l’Amour, lui revient le souvenir d’une après-midi où sa mère, sa sœur et lui avaient été heureux. Il le chasse mais cela est douloureux. Il pleure en entendant la chanson "sous le châtaignier qui s'étale". Dans un sens on peut dire que l’Angsoc n’a pas tout à fait gagné car sa mémoire et sa capacité à s'émouvoir subsistent.
1984 parle de la fragilité de l’amour dans un monde qui le broie ou qui sait le reproduire pour le retourner contre les hommes, et en même temps de sa force, des traces indélébiles qu'il laisse dans la mémoire. On pourrait parler de ce livre pendant des heures tant il est riche !
Un roman exceptionnel
Critique de JoshWB (, Inscrit le 13 décembre 2010, 35 ans) - 6 mars 2016
Je dois avouer que je ne m'attendais pas à la fin, et je trouve qu'elle rend le livre encore plus poignant.
Petit bémol, la traduction française est à ch*er. On sent que le traducteur ne maîtrise pas parfaitement le français et certains traductions littérales rendent certains passages loufoques. En parlant de passage loufoque, ceux où le Parti et son fonctionnement sont détaillés sur des dizaines de pages sont d'un ennui mortel. J'ai également moins aimé la 3e partie du livre, beaucoup trop violente et sombre. Mais ce dernier point n'est qu'un avis personnel, et n'altère en rien la qualité du bouquin.
Au sommet de tout
Critique de Gotié (, Inscrit le 17 janvier 2016, 45 ans) - 5 mars 2016
Effrayant et visionnaire
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 8 janvier 2016
Imaginez être constamment surveillé par des télécrans impossibles à éteindre, au bureau, dans la rue, chez vous. Que le plus grand crime commis soit celui de la pensée. Que les gens contraires au régime de Big Brother s’évaporent comme s’ils n’avaient jamais existé. Que le passé, les journaux, les romans soient réécrits en permanence pour coller avec les prédictions de Big Brother. Pire encore, que le quotidien soit rythmé par les minutes de la haine, que l’on vous empêche d'être amoureux et d'avoir du désir ... tout ça pour vous frustrer et vous mettre au service de Big Brother. Effrayant…
C’est ce qui arrive à Winston Smith, membre du parti extérieur à Londres, en Océania. Opposé à ce totalitarisme, il s'interroge sur le passé et éprouve de plus en plus de difficulté à contrôler sa pensée.
Ce livre ne laisse pas indemne et nous interroge sur notre liberté de pensée, notre intimité, notre liberté d’expression à l’aune de notre société de surveillance. Un livre qu’il faut de toute évidence avoir lu.
Puissant
Critique de Dirakkk (, Inscrit le 7 février 2011, 50 ans) - 10 juin 2015
C'est un chef d'oeuvre tactique !
Là où nous en sommes
Critique de Loic3544 (Liffré (35), Inscrit le 1 décembre 2007, 46 ans) - 25 juin 2014
Et, malgré tout, 2 sociétés dans lesquelles nous sommes déjà par certains aspects. Certes, on voit mal comment nos sociétés modernes pourraient finir dans le même état, mais de nombreux aspects de nos vies sont déjà gérés à la manière de Big Brother. Le conditionnement est présent partout, et l'appauvrissement culturel et intellectuel des masses est de plus en plus présent permettant à nos dirigeants capitalistes d'imposer leur vision du Monde, exactement comme les dirigeants du Parti modèle l'opinion.
Côté histoire, elle est assez simple mais reste suffisamment prenante pour nous garder en haleine. Seule la lecture du livre d'analyse du monde de 1984, au milieu du roman est un peu indigeste. Certes, il offre une analyse intéressante, mais un peu longuette et difficile à lire.
Sorti de ça, l'ensemble est de bonne tenue et même si j'ai trouvé l'ensemble un petit peu long, il faut reconnaitre que c'est un incontournable, à lire absolument pour voir les dangers de la propagande et l'acculturation.
Un chef-d'oeuvre visionnaire
Critique de Sonic87 (, Inscrite le 28 mai 2014, 40 ans) - 28 mai 2014
Pourtant, je ne suis pas fan de la SF, que ce soit dans la littérature ou la cinéma.
Tout comme "Fahrenheit 451", la comparaison entre le roman écrit il y a 65 ans et la réalité nous fait froid dans le dos: le totalitarisme, Big Brother, les "trous de mémoire", etc.
Ou encore la novlangue: de moins en moins de mots et des mots de plus en plus courts, au point qu'ils ne font plus qu'une syllabe. N'est-ce pas ce que l'on fait à notre époque, avec des anglicismes? L'incontournable devenu le must, l'apparence devenue le look, le personnel devenu le staff, etc.
Vraiment, l'auteur était visionnaire.
Un des romans majeurs du XX siècle
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 11 mars 2014
La réflexion est menée jusqu'au bout, où l'on voit le système changer et broyer l'individu et ce qui lui est le plus cher. on y retrouve l'abolition des sentiments, de l'amitié, de l'amour, de la vie privée : seul Big Brother peut être aimé.
Pointons aussi cette réflexion sur l'Histoire, qui n'est jamais que le portrait que des hommes tentent de dresser du passé. La leçon est édifiante, terrifiante, même.
Enfin, j'évoquerai la démarche totalitaire portée sur le langage, taillé jusque l'os, nettoyé , purgé : la langue est un outil de réflexion et de critique, il doit être à ce titre affaibli au nom de l'amour de Big Brother.
Indispensable, donc, et sans réserve !
Une immersion dans un monde totalitaire
Critique de AmaranthMimo (, Inscrite le 25 mai 2013, 33 ans) - 24 novembre 2013
J'ai apprécié l'immersion dans le totalitarisme d'un monde très proche de nous. Orwell comme à son habitude décrit parfaitement les personnages de son récit ainsi que la paranoïa qui règne dans ce monde. Ce n'est certes pas un livre joyeux mais sa lecture est très instructive et rappelle à chacun l'horreur et la déraison du totalitarisme.
Je ne peux pas attribuer à 1984 la note maximale, car j'ai été déçue par la fin du récit, j'avais imaginé d'autres possibilités.
1984, ou pas !
Critique de Stitch (, Inscrit le 18 octobre 2013, 36 ans) - 18 octobre 2013
L'histoire évolue très - trop ! - lentement et est extrêmement difficile au démarrage... Le lecteur est tout de suite plongé dans un univers qu'il ne comprend pas et qui lui est totalement inconnu pendant de très nombreuses pages. Au niveau psychologique, il est intéressant de voir les personnages réagir à la constante modification de l'Histoire, mais l'auteur n'a été que très superficiel à ce niveau-là ! Alors oui, bien sûr, le thème est d'actualité, et avoir été aussi avant-gardiste ne peut être qu'estimable, mais c'est bien là le seul aspect vraiment positif de l'ouvrage. La fin est tout aussi inattendue qu'inacceptable d'ailleurs...
Bref, 1984, une bien mauvaise année... En ce qui me concerne :-)
Bonne lecture !
Dictaturisme
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 22 juillet 2013
Là où toutes les autres formes de dictatures ont échoué, l'Angsoc a su créer une rhétorique simple et complexe à la fois qui alimente son discours : La guerre c'est la paix – La liberté c'est l'esclavage – L'ignorance c'est la force. En effaçant les mots du dictionnaire qui ne sont pas utile et en établissant la Novlangue, le pouvoir anéantit toute velléité de révolte qui à chaque fois trouve son origine dans la discussion contestataire. Si les mots n'existent plus pour formuler une pensée intuitive à même de déconstruire les diktats des élites alors plus rien ne peut entraver l'objectif initial du pouvoir : le pouvoir pour le pouvoir et rien d'autre.
Winston va tenter de se dresser contre ce pouvoir totalitaire, tel David contre Goliath. Pour se sauver de la folie générale et aussi de celle qui le menace en permanence, il se jette dans la gueule du loup en espérant arracher sa liberté d'entre les mâchoires acérées de la bête immonde.
Un magnifique roman d'anticipation qui fait froid dans le dos et vous pétrifie d'horreur lorsque vous découvrez l'immense machine de destruction massive mise en place par un pouvoir nécrophage. Roman d'anticipation en 1948, peut-être ? Certains y ont vu une charge contre le système Stalinien, mais cependant il ne cible pas uniquement celui-ci, l'auteur pousse la réflexion bien au-delà de ça en dénonçant toutes formes de totalitarisme quelle que soit l'idéologie qui la nourrit. Si, à bien y regarder de près, on dresse la liste des différents systèmes de coercitions qui ligotent les libertés des individus dans cette société contrôlée et régulée par un pouvoir totalitaire imaginé par l'auteur, on y découvre que la plupart existent bel et bien de nos jours. Bien sûr il faut pour cela les recueillir aux quatre coins de la planète, faire l'effort de démasquer l'imposture des discours scellés par la langue de bois (bien que souvent l'effort ne soit pas si considérable que cela lorsque l'on est en présence d'affabulateurs patentés ou de criminels sanguinaires qui massacrent les populations, un peu de curiosité et de conscience suffissent en général) ensuite les compiler, pour ensuite s'apercevoir qu'ils se trouvent disséminés un peu partout à travers le monde actuel sous différents aspects.
Plus qu'un roman, une bonne claque !
Critique de Bebmadrid (Palma de Mallorca, Inscrit le 29 novembre 2007, 45 ans) - 28 juin 2013
Même si bien évidemment nous avons affaire à un livre de science-fiction et qu'on ne doit pas tout prendre "au pied de la lettre", la double lecture qu'on peut en faire s'avère passionnante et troublante.
Manipulation des médias et des masses, surveillance permanente de la population, contrôle des émotions, vocabulaire qui apparaît ou disparaît, etc ...
Orwell a bien entendu été fortement influencé par son époque (le roman date de 1947) mais 1984 reste plus que jamais d'actualité.
La guerre, c'est la paix; La liberté, c'est l’esclavage; L'ignorance, c'est la force
Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 12 juin 2013
Un homme ( Winston Smith) prend conscience de cette manipulation et ces mensonges, il cherche le comment et le pourquoi, et il tente à basculer la situation en adhérant à la fraternité qui est une organisation qui s'oppose au parti, mais cet acte constitue sa fin, rien n'échappe au parti et à la police de pensée, Big Brother vous regarde.
J'avoue que j'ai trouvé un peu de difficulté surtout au début pour m'accrocher à l'histoire et aux personnages , mais fur à mesure que la lecture avance je me suis rattrapé, il me faut une deuxième lecture .
"Et il aimait Big Brother"
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 3 mai 2013
Page concernant l'auteur de 1984
La langue
"C'est une belle chose la destruction des mots" p. 78
"La langue ne serait plus en état de permettre la moindre pensée indépendante de la vérité officielle" p. 51
On devrait éviter de cantonner ce roman à un genre, roman de Science Fiction et fable politique que l'on a cantonné un peu vite à la simple dénonciation des totalitarismes de son époque (1948), à de l'anticipation, ce qui en atténue singulièrement la portée, alors qu'il s'agit de beaucoup plus que ça, comme souvent on limite "Rhinocéros" à celle du nazisme.
Ces oeuvres ont une portée bien plus universelle. Ce que n'imaginait pas Orwell c'est que "Big Brother" serait accepté avec le sourire. Il y a une dictature de l'uniforme, d'une beauté stéréotypée voire inhumaine. Celles et ceux qui revendiquent un droit à la différence ne le font que pour se retrouver en communautés tous pareils : par ethnies, origines, goûts sexuels, etc.
La sexualité devient une sorte de gymnastique hygiénique indispensable pour se défouler mais sans aucune autre raison d'être, ou presque.
La première des subversions dans "1984", c'est la relation amoureuse de Winston Smith. Actuellement, les caméras sont partout, et même réclamées, pour surveiller quand on ne se laisse pas filmer pour de l'argent. Il est étonnant de voir à quel point la servitude est vite acceptée. La fête n'est qu'un exutoire, un exutoire que le pouvoir adore. Celui-ci pousse d'ailleurs à la culture du "même". C'est pour cela que l'on peut critiquer certaines organisations qui ne remettent pas spécialement en question cet esclavage jamais remis en question, l'esclavage du désir sans cesse insatisfait, du savoir uniquement perçu comme un empilement d'informations que l'on se garde bien d'analyser.
Un univers apeurant
Critique de Meggy (, Inscrite le 28 avril 2013, 31 ans) - 28 avril 2013
Un roman rassurant
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 16 mars 2013
Orwell fut un visionnaire dit-on. Pourtant il n’a fait que décrire le monde stalinien des années 30-40. 1984 est plus un documentaire qu’un roman, lent et ennuyeux, une longue diatribe contre le capitalisme. Son analyse géoéconomique est puérile et manichéenne. L’action patine freinée par d’interminables descriptions sur les mécanismes totalitaires. L’écriture est oppressante et systématique.
Alors pourquoi 1984 a rencontré et rencontre tant de succès ? La réponse vient d’Orwell ; dans son roman il écrit : « Le livre [La théorie du collectivisme] passionnait Winston ou, plus exactement, le rassurait. Dans un sens, il ne lui apprenait rien de nouveau, mais il n’en était que plus attrayant. »
A plus tard ... peut-être
Critique de Sincou (, Inscrit le 24 avril 2010, 43 ans) - 8 novembre 2012
1984
Critique de Matou (, Inscrite le 30 octobre 2012, 32 ans) - 30 octobre 2012
Mais je dirai tout de même que c'est une oeuvre à lire.
1984
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 1 septembre 2012
Il y a plusieurs éléments visionnaires dans ce roman et même encore aujourd'hui, même si le communisme n'est plus une menace, 1984 reste toujours d'actualité.
Le paroxysme du totalitarisme
Critique de Gustacq (, Inscrit le 22 août 2012, 34 ans) - 22 août 2012
Orwell décrypte l'essence même du pouvoir, ce qui pousse les hommes à vouloir dominer les autres.
Un avertissement à toutes les sociétés modernes : on y retrouve souvent les mêmes techniques de manipulation des hommes, en moins accomplies. 1984 décrit ce qu'elles pourraient devenir si ces méthodes étaient poussées à leur paroxysme.
le novlangue
Critique de Bubulle-san (, Inscrite le 21 août 2012, 30 ans) - 21 août 2012
ma première lecture fut difficile j'ai eu du mal à rentrer dedans et du mal à le finir ,
comme quoi heureusement que je ne me suis pas arrêtée là !
et puis la deuxième lecture m'a fait froid dans le dos ,
le système de big brother le dictionnaire nowlangue tant de thèmes étudiés qui se rapprochent de notre époque ,
Orwell est un pur génie !
même si j'aurais préféré qu'il se trompe :S
c'est pas un livre c'est carrément un documentaire ^^
Sentiments mitigés
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 50 ans) - 18 juillet 2012
Pourtant, le roman organisé en trois parties, dépeint une deuxième partie inégale. J'ai énormément apprécié le description introductive du "monde" ainsi que la conclusion du roman dont les détails m'ont fait identifier l'anti-héros à un Yves Montand dans "l'Aveu" de Costa-Gavras. J'ai au contraire complètement décroché en fin de deuxième partie lorsqu'Orwell nous lâche des extraits de "le livre". J'ai capitulé devant une impression usante de répétitions. J'avoue avoir sauté une dizaine de pages afin de redonner à ce roman la dynamique qui commençait à lui faire défaut. Et ce fut une bonne décision dans mon cas.
Malgré une vingtaine de pages superflues, je m'attendais à un excellent roman et j'ai eu une excellente histoire. Sans regret.
un livre partiellement culte
Critique de AntoineBXL (Bruxelles, Inscrit le 9 août 2008, 45 ans) - 21 juin 2012
La première partie du récit se consacre à la présentation détaillée de l'état totalitaire. Comme 99% des critiqueurs de cette page, j'ai trouvé ce passage époustouflant. Ce sont sans doute ces pages-là qui en font un livre culte. Inutile de reprendre tous les adjectifs utilisés dans les autres critiques (captivant, déroutant, réaliste, terrifiant, troublant, historique...), ils ont tous été utilisés à bon escient.
Le récit aborde ensuite trois autres thèmes (la liaison secrète et impossible, le livre de Goldstein et le séjour au ministère de l'amour). Et là, la narration pique franchement du nez. Chacune de ces parties est trop longue et surtout trop répétitive. Comme si l'auteur estimait que le lecteur était incapable de saisir une idée du premier coup et qu'il était nécessaire de la représenter plusieurs fois sous diverses formes. Le rythme de l'histoire disparaît purement et simplement.
Pour être totalement honnête, je me suis fait violence pour lire les cent dernières pages espérant un dénouement à couper le souffle (il s'agit tout de même d'un livre culte!). Et bien même pas. Compte tenu de ce que j'avais lu, j'avais envisagé trois alternatives de fin. L'une d'entre elle était la bonne.
'Big Brother Is Watching You'.
Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 23 avril 2012
Un résumé du roman ? Du génie à l'état pur !
Orwell nous présente un monde futur (en 1984 vu que le roman a été publié en 1949) où le totalitarisme aurait pris le contrôle. En temps que lecteur, nous suivons les aventuras d'un certain Winston Smith qui ne supporte plus ce parti.
C'est avec une plume formidable que l'auteur nous fait plonger la tête première dans un océan de mises en situations, descriptions toutes mieux menées les unes que les autres. Il critique avec soin cet affreux régime totalitaire ainsi que la vidéosurveillance qui y est imposée. Chaque rue, chaque maison étant filmée à longueur de temps par des 'télécrans'. La Police de la Pensée veille aussi au grain avec son 'ministère de l'amour'.
Semblant parfois friser la Science-Fiction, 1984 relate en réalité uniquement des faits historiques avérés. La propagande avec ses affiches qui semblent vous suivre des yeux, ainsi que la 'désinformation' en réussissant à faire étrangement disparaître l'existence de certains révolutionnaires ou opposants au Parti. La véracité des faits dans ce roman est troublante et tout est magnifiquement organisé pour nous captiver et nous effrayer. J'ai sincèrement vérifié maintes et maintes fois si des caméras n'étaient pas cachées dans les pièces où je me trouvais après cette lecture.
Les représentants du Parti sont d'ailleurs partout et vous observe H24. Faites attention à contrôler vos émotions; sourire ou froncer les sourcils ne sera plus qu'un souvenir lointain pour vous... BIG BROTHER IS WATCHING YOU
résumé de mes cours de sc po
Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 29 février 2012
Ce qui est intéressant dans ce livre est qu'il nous fait passer un an de théorie en sciences po en un seul roman -agréable à lire de surcroit...
Si vous êtes intéressé par le thème et le genre littéraire, il y a aussi "la ferme aux animaux" d'Orwell, "Le meilleur des mondes" d'Huxley , les titres de Barjavel ou encore de Zamiatine ("Nous Autres"...)
D'actualité...
Critique de Kami (Lille, Inscrit le 16 novembre 2011, 48 ans) - 28 février 2012
Ce qui m'a le plus intéressé est la distinction par le pouvoir en place que décrit l'auteur entre une tranche de la population qui a un rôle "actif " au sein de l'organisation et les prolétaires.
Les premiers doivent accepter une totale servitude tant par les faits que par la pensée au parti et ne pas goûter au bonheur quel qu'en soit la forme. Ils sont surveillés jour et nuit et peuvent subir les pires sévices en cas de faux pas afin d'être "accompagnés " dans le chemin de Big Brother.
Les seconds peuvent vivre de manière plus libre, tant que leurs actes restent du domaine de la futilité. En somme, cette seconde tranche de la population vit dans un "pseudo" sentiment de liberté tant que cette dernière est usée pour des besoins primaires sans dangers pour le parti... comment dire.... cela ne vous évoque-t-il pas un air de déjà vu ?
Génialissime !
Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 15 février 2012
Ce livre est un vrai chef d’œuvre, dérangeant, terrifiant...
Je ne vais pas m'étendre sur les nombreuses subtilités du totalitarisme décrites par Orwell, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la situation de la Corée du Nord en lisant 1984: l'état de guerre permanent simulé, le cloisonnement, l'adoration d'un leader, etc.
Cela montre, selon moi, la modernité de ce roman !
Bouleversant
Critique de -Mathilde- (, Inscrite le 13 janvier 2012, 40 ans) - 13 janvier 2012
Le contenu est vraiment passionnant, un vrai traité de politique et de citoyenneté qui devrait être enseigné à l'école. J'ai particulièrement aimé les deux premières parties, mais un peu moins la dernière plus philosophique/métaphysique sur la souffrance, la trahison, la folie, la raison,...
Un roman effrayant et un électrochoc politique – A lire et à relire
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 7 janvier 2012
Cet ouvrage a conservé toute sa force et sa modernité et constitue toujours une sérieuse mise en garde contre les dérives totalitaires de tous les régimes quels qu’ils soient, capitaliste ou communiste. Orwell avait un incroyable talent de visionnaire, et l’univers décrit dans ce livre reste facilement transposable à notre époque, sans avoir à prendre l’effroyable exemple de la Corée du Nord. Les caméras de surveillance ont envahi nos villes sans provoquer plus d’inquiétude chez les « honnêtes » citoyens qui pensent que c’est bon pour leur sécurité, mais n’imaginent pas l’usage que pourrait en faire un parti non-démocratique au pouvoir. Les télécrans font immanquablement penser à Internet, cet outil de communication qui peut être autant formidable que dangereux quand les gouvernements cherchent à le contrôler, l’exemple le plus flagrant étant la mise en place d’Hadopi qui relègue déjà la France parmi les pays les plus liberticides en matière de liberté de l’information. Le novlangue ne fait-il pas penser au langage SMS (voire à l’utilisation abusive de certains termes anglais souvent plus courts) qui se répand à vitesse grand V dans les échanges électroniques ? Dans notre monde réel, cela est peut-être plus inquiétant dans la mesure où c’est un choix résultant d’une certaine paresse ou d’un désir d’instantanéité des utilisateurs eux-mêmes.
Voici une extrait troublant (tiré des théories de l’opposant clandestin Goldstein) à méditer et à mettre en parallèle avec les politiques menées depuis près de quarante ans par les régimes successifs de nos sociétés dites civilisées et qui n’ont fait qu’accroître la pauvreté : « Mais il était aussi évident qu’un accroissement général de la richesse menaçait d’amener la destruction d’une société hiérarchisée (…) Si tous, en effet, jouissaient de la même façon de loisirs et de sécurité, la grande masse d’êtres humains qui est normalement abrutie par la pauvreté pourrait s’instruire et apprendre à réfléchir par elle-même, elle s’apercevrait alors tôt ou tard que la minorité privilégiée n’a aucune raison d’être et la balaierait. En résumé, une société hiérarchisée n’est possible que sur la base de la pauvreté et de l’ignorance. »
Exceptionnellement riche et intéressant
Critique de Ultralucide (, Inscrite le 29 janvier 2011, - ans) - 23 novembre 2011
La très grande force visionnaire de ce livre est qu'il démonte et démontre comment ce mécanisme de pouvoir s'insinue partout, surveille, détecte et réprime toute déviation. La soumission à l'ordre établi est la seule voie possible. En théorie, en tous cas ; mais - bien que ce soit un livre noir et désespéré - il est quand même possible de s'opposer et de vivre ses opinons, de trouver une liberté, de combattre, un certain temps au moins.. Et rien ne dit que si le héros a échoué, tous échoueront toujours. D'ailleurs, les dictatures finissent toujours par tomber.
Je dois aussi relever que nombre de commentateurs tombent dans l'erreur, le piège courant d'amalgamer communisme et stalinisme : non, messieurs, mesdames, l'histoire nous enseigne que tout n'égale pas tout ! Certains régimes sont barbares, comme le régime nazis qui exaltait la prétendue supériorité d'une race, prétendait dominer le monde en occupant et annexant des pays, et éliminer certains hommes au prétexte de leur naissance ou origine, en plus de glorifier la force et la violence, d'établir un culte de"chef" etc. Chacun reconnait là une barbarie et un totalitarisme.
Mais mettre cela en parallèle avec le communisme est une pure falsification que Orwell n'a jamais faite : la communisme n'a jamais voulu éradiquer une "race", ni voué un culte a un "chef suprême", ni glorifié la violence, ni cherché la domination sur le monde... Le communisme n'est pas le Stalinisme ! C'est le stalinisme qui en effet, après avoir confisqué la révolution communiste en éliminant physiquement les opposants ou en les internant et a établi une dictature.
Cette dictature doit être condamnée sans réserve.
Mais elle n'est pas le communisme : ce régime consiste simplement à nationaliser les grands moyens de production et d'échange, et donc à fonder la société sur la propriété collective de ces grandes richesses, à donner à chacun selon ses besoins, en le faisant contribuer selon ses capacités ; et pas autre chose ! Il s'oppose au capitalisme, qui prône la propriété privée de tout, et la primauté de l'argent - mais pas à la démocratie..!
On peut être pour ou contre, mais l'amalgame frauduleux du régime de Staline, dictateur infâme, avec l'idée communiste est tout simplement un mensonge historique.
Cela étant dit pour éviter que l'on "enrôle" Orwell dans des discours anti-communistes qui n'ont rien à voir avec son propos.
Moi aussi, j'adore !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 1 novembre 2011
Je l'ai relu plusieurs fois avec toujours le même plaisir et la même souffrance de savoir que le totalitarisme (je réfute la vision de Antihuman, qui parle de néo communisme : Pinochet ou le régime des Colonels, entre autres, ont tendu vers le même contrôle et la même recherche du : tous pareils, bien alignés dans une idéologie castratrice....) continue de par le monde .... Ok, c'est naïf de ma part, mais j'assume !
Ce livre a des moments arides, des moments de bonheur avec le "osez l'amour" et de cruauté terrible dans la méthode employée pour que le héros renie ce qu'il aime le plus au monde.
Ayant la phobie des rats, j'aurais aussi tout trahi .....
George Orwell est un fabuleux visionnaire, une leçon de vie et d'humilité, une envie de se dire : on ne peut laisser faire ça ! Il nous faut agir chaque jour !
G Orwell est bien la preuve que l'écrit est subversif !
Majeur
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 8 octobre 2011
Enfin le tout de la propagande étant, de plus, de se masquer et de se dissimuler dans les détails insignifiants afin d'avoir l'air indispensable, on dirait presque que ce Wilson va venir un jour nous saluer !
Chef d'oeuvre pour certains, avatar déguisé pour d'autres, il est sûr que 1984 est, de toute façon à lire contre quelque de ces capitalistes forcenés, ou grossiers cyniques, tentant par ailleurs de réduire son message capital...
Totalitairement terrifiant!
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 21 juillet 2011
L'auteur a mis en place avec énormément de détails un état totalitaire (ses règles, sa langue, ses idées...) extrêmement réfléchi et construit où chaque faiblesse à sa réponse.
Sachant que George Orwell l'a intégré dans une fiction afin de ne pas subir les représailles pour sa critique de la société, c'est encore plus terrifiant. La réalité passée et présente peut par moments s'en rapprocher.
Un livre qui reste dans les mémoires.
Culte
Critique de Neosmith (Villeurbanne, Inscrit le 29 mai 2011, 33 ans) - 1 juin 2011
Saisissant
Critique de Snake (, Inscrit le 2 février 2011, 41 ans) - 16 mars 2011
La recherche d'un reste de plaisir humain dans un système qui broie tout est dépeinte magnifiquement. L'histoire au final cathartique vous retourne les tripes et délivre une incontestable réflexion sur les totalitarismes.
Le génie d'Orwell c'est de raconter une histoire dramatique sans jamais tomber dans le mélo ou la caricature à l'inverse de nombre d'auteurs d'aujourd'hui.
Triste que ce chef d'oeuvre soit souvent occulté dans les salles de classe de par son aspect un peu violent. Pour les jeunes générations, il y a pourtant 1000 fois plus à réfléchir et à apprendre d'un livre d'Orwell que dans tout Zola ou Balzac.
Un livre à lire
Critique de Mleveteau (, Inscrit le 20 juin 2010, 35 ans) - 10 janvier 2011
une Bible
Critique de Julia (, Inscrite le 8 janvier 2011, 35 ans) - 8 janvier 2011
J'ai eu beau rechercher ces sensations dans d'autres livres comme "le meilleur des mondes" de Aldous Huxley, rien n'y fait. Le film est profondément décevant, il n'en ressort rien d'aussi fort que durant ma lecture, encore faut-il avoir perçu le fond plus que la forme, encore faut-il se rendre compte que le système de 1984 n'est ni plus ni moins que le modèle de notre système actuel.
Magnifique
Critique de SSBITI (, Inscrit le 19 novembre 2010, 31 ans) - 19 novembre 2010
Rien à dire, tout a été dit, Magnifique livre, jamais déçu de la part d'Orwell. Roman et histoire qui peuvent toujours être d'actualité, en quelque sorte atemporel... On peut à tout moment basculer, dans une société telle que Orwell nous peint... Malheureusement.
amicalement,
SSBITI
N.B : le film est tout aussi magnifique, avec un très bon acteur dans la peau de Winston!!
chef d'oeuvre
Critique de Manu2793 (Voiron, Inscrit le 15 novembre 2010, 37 ans) - 15 novembre 2010
Tout simplement génial !
Critique de John (, Inscrit le 2 novembre 2010, 34 ans) - 11 novembre 2010
Ce livre dénonce bien la dureté de vivre dans un régime autoritaire et est un hymne à la démocratie et à la liberté
Un de mes livres préférés que je vous conseille vraiment de lire !
Du pur génie !
Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 16 octobre 2010
Mon avis : Tout à fait hallucinant ! Avec quelle folle lucidité Orwell nous fait plonger dans un monde totalitaire, où on sent l'odeur des jeunesses hitlériennes, de la Gestapo, ou de la police secrète soviétique et ses Goulags. Lire pareil roman est terrifiant en sachant ce qu'il a représenté, en partie du moins. On y retrouve ici beaucoup d'idées avancées par les dictatures de l'histoire en plus poussées, plus cruelles et plus folles.
D'entrée de jeu, il faut savoir que l'on est devant un roman qui s'approche dangereusement de l'essai, par moments. On a l'impression que les personnages ne sont que des prétextes pour véhiculer une idée. C'est entre autres pour cette raison que j'ai eu tant de difficulté à lire ce roman. Certains passages sont parfois lourds, quoique fort intéressants du point de vue d'un essayiste, mais ennuyeux pour un lecteur d'histoires. Divisé en trois parties bien distinctes dans le style, le livre donne à première vue un roman. En effet, c'est dans la première partie, en incluant une portion de la deuxième, où l'histoire, le récit en tant que tel, prend toute sa nature. D'un autre point de vue, c'est la partie que j'ai trouvée la plus longue étant donné le lot d'informations que l'auteur a répété un peu inutilement. La deuxième partie, c'est que le roman glisse vers l'essai. Et c'est là qu'on entrevoit tout le génie de George Orwell où il décrit une image bien sombre de la société capitaliste d'autrefois. Encore là, les parallèles avec notre époque sont faciles à faire. Toutefois, c'est vraiment dans la troisième partie que je n'ai pas pu m'arrêter de lire. À la fois cruel et instructif, on y voit le destin de Winston se rendre à son aboutissement et du même coup les revers cachés du Parti. C'est si bien réfléchi qu'on s'y prend au jeu.
Au final, tout simplement un classique qui ne vieillit pas, encore et toujours d'actualité, malheureusement.
mon portail vers la littérature
Critique de Forrestgump (, Inscrit le 21 septembre 2010, 45 ans) - 21 septembre 2010
libération de l'esprit
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 25 août 2010
Livre de mes vingt ans, il a marqué cette époque en faisant évoluer mon idée du monde et de l'homme.
Chef d'œuvre universellement célébré, il fait partie des quelques livres indispensables à tout individu qui cherche à réellement remettre sa pensée en question.
chef d'oeuvre
Critique de Neovir (Lyon, Inscrit le 14 juin 2010, 46 ans) - 19 juillet 2010
Je ne dirai qu'une chose, essentielle pour moi : après la lecture de ce roman, mon regard a changé.
Je n'ai pas lu beaucoup de livres capables de réellement transformer ma vision du monde, capable d'avoir un impact si puissant sur moi que j'en suis sorti changé après avoir tourné la dernière page.
1984 est un éveil, je dirais même un dépucelage brutal qui donne les larmes aux yeux..
1984-2010
Critique de Fabrice (, Inscrit le 22 novembre 2009, 39 ans) - 17 juillet 2010
Ecrit pour caricaturer les totalitarismes nazis et communistes, il s'applique on ne peut mieux à la grande vague néolibérale qui submerge le monde depuis l'époque Tatcher/Reagan.
- La novlangue : l'anglo-américain qui s'impose partout et se substitue peu à peu aux langues nationales jugées ringardes et assimilées à des relents malsains de nationalismes mal assumés.
- La devise : "la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage..." : une considération analogue à la pensée des libéraux, pour qui tout est relatif et contradictoire, au mépris de l'évidence-même : la recherche de l'égalité est un frein à la liberté, l'Etat n'est pas la solution mais le problème, la concurrence entre les petits et les grands permet l'élévation des petits...
- Le télécran : l'allégorie de la débauche de moyens mis en oeuvre pour surveiller et mettre sous contrôle des populations entières : fichiers informatiques, Cartes bancaires, téléphones portables, médias de masse...
Bref juste, toujours d'actualité et...effrayant
Science fiction ? Pas sûr !
Critique de Bouiboui (, Inscrit le 14 décembre 2009, 34 ans) - 18 mai 2010
J'ai beaucoup de mal à résumer efficacement ce livre mais je ne saurais que trop vous recommander de le lire.
Oeuvre majeure !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 30 avril 2010
Qui n'a pas lu 1984 ne pourra savourer la littérature SF .
Attention , chef d'oeuvre du genre !
Chef d'oeuvre
Critique de Letitan1929 (, Inscrit le 17 mars 2010, 35 ans) - 15 avril 2010
Émulsif !
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 15 mars 2010
On s'interroge sur cette société, on compare volontairement ou non avec celle actuelle, on analyse et l'on cherche des réponses. On s'interroge ensuite sur l'être humain, ses motivations, ses agissements, ses pensées... et l'on compare avec nos propres réflexions.
Rarement un livre aussi court n'aura produit autant de bouillonnement d'idées, n'aura généré de flux d'arguments aussi intense. 1984 est plus émulsif qu'un débat.
L'auteur y aborde les thèmes de manipulation des masses, de la maîtrise du pouvoir, de la résistance tant physique que mentale. Il y a bien plus de variété dans ce récit politique que l'on ne pouvait l'imaginer à la lecture du résumé voir même après la découverte des premières pages.
La fiction relatée ici est finalement simple (le seul reproche que l'on peut faire ?) , agrémentée de bien peu de fioritures, et sert finalement le développement d'un traité politique mais aussi de sciences humaines et sociales.
Cela se retrouve dans le style très direct lorsqu'il s'agit de décrire l'action mais plus disserte, plus profond quand il s'agit de réflexions et d'analyse.
Passionnant de bout en bout, Orwell nous livre ses peurs, celles d'un homme ayant vécu la première moitié du 20e siècle, marquée par les guerres mondiales et l'instabilité politique. Comme pour le personnage de Winston Smith, il y a les peurs liées à l'oubli et les regrets du passé, et les peurs quant à l'avenir, amnésique et funeste.
1984....Et si !
Critique de Vero911 (, Inscrite le 23 janvier 2010, 37 ans) - 27 janvier 2010
On ne peut s'empêcher de penser à Hitler, Staline et aux dictatures, Critique acerbe des sociétés totalitaires, ce livre porte à réflexion. On suit George dans ses cheminements, dans ses alliances, dans ses amours.
J'ai aimé ce livre mais je m'attendais à quelque chose de mieux. J'ai été déçue par la longueur de certains passages qui ont appesanti le roman. Cependant, ce livre reste un classique de l'anticipation qu'il faut lire pour celles et ceux qui veulent se faire une idée de ce que pourrait être une société ultra contrôlée dans TOUS les domaines !
et si c'était vrai...
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 28 novembre 2009
Ca fout les boules de se dire que ça pourrait réellement arriver, et que certains s'y emploient déjà depuis des décennies...
Ce livre m'a sortie de mon petit monde de bisounours...et ça fait du bien des fois!
Oui !
Critique de Jiminy (Lyon (ou presque), Inscrite le 14 octobre 2009, 30 ans) - 29 octobre 2009
C'est un livre époustouflant et souvent un peu trop d'actualité sur le fond.
Le chef d'oeuvre
Critique de Yoann21 (, Inscrit le 7 octobre 2009, 45 ans) - 28 octobre 2009
En 2009 le fond n’y est pas mais quant à la forme…
Je considère qu'il faut décerner le maximum d'étoiles à ce genre de livre rare.
Et bien
Critique de Min choo (, Inscrit le 20 septembre 2009, 41 ans) - 20 septembre 2009
Pas de Cindy Loper, pas de Ghostbusters, Juste Big Brother!
Critique de Hellkey:451 (Gatineau, Inscrite le 22 avril 2009, 44 ans) - 3 août 2009
Pour ceux qui rêvent d'un gouvernement parfait et infaillible, pensez-y deux fois.
Ici on me donne le choix entre Jean Charest qui est une marionnette des bureaucrates corrompus ou Big Brother qui n'existe probablement pas, mais qui contrôle chaque individu par ses télécrans et ses espions, et traite le peuple comme des ouvrières sans importance dans une ruche pour la plus grande gloire du gouvernement! Je crois bien que je me contenterai de notre gouvernement incompétent.
Bref, un roman lourd et parfois déprimant, mais utile à la reflexion et inoubliable, un grand classique qui ne périt pas avec son année titre.
Un gros quatre point cinq étoiles...
Big Brother ,c'est l'oeil des verre des caméras et l'informatique.
Critique de Frychar (NICE, Inscrit le 2 mars 2005, 76 ans) - 8 juillet 2009
"Il avait eu l’impression qu’il pourrait pénétrer dans le monde de verre et, qu’une fois là, la marche du temps pourrait être arrêtée."
Certains immeubles modernes de bureaux ont une façade en verre (ORSUD, AFP place de la bourse...), qui donne l'impression que rien de ce qui se passe à l'intérieur n'est secret. En fait le verre est généralement semi-transparent comme une glace sans tain, et de l'extérieur il reflète les rayons du soleil.
Le film "peur sur la ville" (1975) avec Belmondo semble faire allusion à "1984". La scène finale avec l'hélicoptère avait pratiquement été décrite dans le roman d'Orwell.
Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance.
Le danger dans "1984" vient du pouvoir totalitaire. Aujourd'hui la surveillance par caméra est réglementée afin de respecter la vie privée . Dans le film "peur sur la ville" la peur vient de Pierre, alias Minos, que le commissaire Letellier (Belmondo) a du mal à identifier. Minos a un handicap, un "œil de verre" , ce qui ne l'empêche pas d'épier ses victimes à la manière de "l'œil de verre" des caméras de Big Brother. Paradoxalement , c'est cet oeil de verre qui permettra à Letellier l'identification de Minos.
Minos fait allusion au Minos de la mythologie évoqué dans "La divine comédie" de Dante. Dante s'y émerveille devant les techniques de l'époque: les miroirs en verre étamés de Plomb.
Le Paradis, chant II , ligne 97:
"Prends trois miroirs ; places-en deux à une égale distance de toi, et qu’entre ceux-ci, mais plus loin, tes yeux rencontrent l’autre : tourne vers eux, fais que derrière toi soit une lumière qui éclaire les trois miroirs, et revienne à toi réfléchie par tous : bien que le miroir le plus éloigné ne te renvoie pas autant de lumière, tu le verras, comme cela doit être, resplendir également."
En 1948 la télévision était à ses débuts, Orwell compare le télécran à un miroir:
"1984" Première partie, chapitre I:
"La voix provenait d’une plaque de métal oblongue, miroir terne encastré dans le mur de droite."
Troisième partie Chapitre III, le miroir à trois faces est utilisé comme moyen d'observation:
"Tandis qu’il les faisait glisser sur le sol, il vit qu’il y avait un miroir à trois faces à l’autre bout de la pièce. Il s’approcha puis s’arrêta court. Un cri involontaire lui avait échappé. – Continuez, dit O’Brien. Mettez-vous entre les battants du miroir. Vous aurez ainsi une vue de côté."
Aujourd'hui Big brother ce sont les caméras de surveillance et l'informatique... Du temps d'Orwell les renseignements étaient notés sur de petits carnets, ou sur des fiches.
un pur coup de coeur...
Critique de Alouette (Seine Saint Denis, Inscrite le 8 mai 2008, 39 ans) - 30 juin 2009
Ce livre est très pessimiste. J'ai l'impression que les livres dans cette veine le sont plus ou moins.
Un livre à lire absolument.
Chef d'oeuvre absolu
Critique de Yann35 (, Inscrit le 31 mai 2009, 48 ans) - 31 mai 2009
La fin du livre est grandiose et horrible à la fois. On ne peut s'empêcher de lire et pourtant à certains moments on aurait aimé ne jamais avoir commencé ce livre tant on sait qu'il va nous laisser KO pour un sacré bout de temps...
Un chef d'oeuvre d'anticipation
Critique de Bleizmor (Bretagne, Inscrit le 3 janvier 2009, 54 ans) - 4 janvier 2009
Ce livre est à lire et à relire, car notre propre société évolue, mais l'idéologie présentée par George Orwell est bien présente, même si elle prend des formes différentes suivants les années ou les technologies utilisées ... (novlang ou épuration de la langue, télécran ou l'écran à tout faire, contrôle des médias avec la création des faits, que ce soit des guerres ou des rubriques nécrologiques, la ré-écriture de l'histoire pour les gouvernements, ...)
Lisez ou relisez ce livre, tout ce qui est indiqué se passe près de chez vous, même si "Big Brother" et O'Brien ont des noms différents ...
La guerre, c'est la paix
La liberté, c'est l'esclavage
L'ignorance est la force
L’Histoire repasse les plats
Critique de Ciceron (Toulouse, Inscrit le 21 août 2007, 76 ans) - 21 décembre 2008
Si chacun perçoit la créativité et la fulgurence du récit, il ressent un retour sournois du passé et que l’Histoire pourrait repasser les plats.
Sans rentrer dans les détails (pas l’objet de CL), des nuages orwelliens commencent à troubler notre bel azur démocratique sous forme de Néo-Novlangue et de Ministére de la Pensée Obligatoire.
La dictature parfaite
Critique de Coutal (, Inscrit le 11 juin 2007, 37 ans) - 21 décembre 2008
A la fin du livre, on en vient à apprécier le monde dans lequel on vit malgré ses imperfections. Mais on se pose aussi des questions. Le langage politiquement correct dont le but est de ne pas choquer, n'est il pas lui aussi une novlangue destinée à restreindre la liberté de parole ?
big brother est là
Critique de Yogi (, Inscrite le 12 août 2008, 59 ans) - 21 août 2008
Un livre culte et visionnaire. on sait que M. Orwell a écrit ce livre en 1948. À lire au moins une fois dans sa vie.
De Big Brother à Uncle Sam
Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 10 juillet 2008
C'est absolument ahurissant de voir comme tout semble... vicié... quand on regarde le monde à travers le prisme de 1984. Ainsi, la toute puissante alliance des médias et du politique (qui dit Bouygues ? qui dit Ruppert Murdoch ?) n'est-elle pas l'avènement des télécrans ? ces écrans plats qui, à défaut de nous observer, nous contrôlent ? Et ce sans compter la multiplication des caméras de surveillance partout où l'on met les pieds...
Et que dire des deux minutes de la haine et de l'état de guerre permanente qui donne le change pour pouvoir faire passer n'importe quelle mesure restreignant les libertés individuelles en jouant du sentiment d'insécurité des gens ? Ne croirait-on pas regarder CNN diffusant une vidéo de Ben Laden ou entendre Bush nous bassiner avec la guerre contre le terrorisme pour mieux faire passer son PATRIOT Act au lendemain du 11 Septembre ?
Oh, certes, nous ne sommes pas (vraiment) dans un régime totalitaire (juste une plouto-mediato-élitocratie), mais il est frappant de voir comme certaines des ficelles mises à jour par Orwell pour dénoncer le Bloc soviétique sont toujours manipulées avec la même adresse par d'habiles marionnettistes. Certes, les ficelles sont plus fines qu'en URSS, plus insidieuses, mais elles sont toujours là. Et Big Brother is still watching us. Et Orwell avait tout vu, tout décrit, avec talent, avec intelligence (la Novlangue !!)... Et nous... nous, on s'obstine à n'y voir qu'un roman...
Un classique un peu daté
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 29 juin 2008
J’ai noté quelques idées prodigieuses.
La principale est bien sûr d’appauvrir le langage pour affaiblir la pensée en créant la Novlangue.
Il y a un passage assez cynique qui retrace le développement des médias comme moyen systématique de manipulation, depuis l’imprimerie jusqu’à la télévision.
Il y a enfin le système de double pensée et le caractère plus ou moins absolu de la vérité, reprenant l’idée selon laquelle la réalité n’existe que dans l’esprit humain, et nulle part ailleurs. Quand on y réfléchit, on se rend d’ailleurs compte qu’on pratique la double pensée plus souvent qu’on ne croit !
Ceci étant, le roman présente pour moi une faiblesse majeure : G. Orwell a choisi de faire le roman le plus anti-naturel possible, sans doute pour le rendre le plus effrayant possible, avec un système politique qui abolit la mémoire, refoule la sexualité, détruit l’amour filial et conjugal … ce qui rend le tout peu crédible. Peut-être parce que les grands totalitarismes du XXème siècle paraissent bien loin depuis la chute du communisme, mais il est douteux que la nature humaine se laisse ainsi dompter, même avec une telle débauche de moyens d’oppression et de surveillance. « Le meilleur des mondes » qui utilise au contraire la manipulation, la satisfaction des besoins et des désirs comme moyen d’asservissement et de contrôle, bien qu'écrit 20 ans avant, paraît beaucoup plus proche de la société occidentale actuelle. Et si vous voulez lire sur les totalitarismes, les vrais, ceux qui ont existé et pourraient revenir, allez plutôt lire « Vie et Destin » de Vassili Grosmann et les récits de ceux qui ont survécu au Goulag (Alexandre Soljénitsine, Eugenia S. Guinzbourg).
Magistral! Un pilier du genre "anticipation".
Critique de Gooneur (TOULOUSE, Inscrit le 14 janvier 2008, 40 ans) - 6 avril 2008
Who controls the past now, controls the future ; who controls the present now, controls the past
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 30 mars 2008
A la hauteur de mes espérances
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 1 mars 2008
Tout d'abord une très belle écriture, du genre de la Littérature avec un grand L (et des mots parfois un peu compliqués mais ça fait plaisir de découvrir encore des choses !) et un style très agréable et fluide.
Ensuite un personnage principal attachant car ses sentiments sont très bien retranscrits et parce qu'on se sent comme lui : dépassé par ce nouveau monde qu'il ne comprend pas.
Et surtout, il y a cette histoire et cette part de prophétie dans le récit (notamment l'omniprésence et la dictature de la télé). Heureusement, l'ensemble ne décrit pas le monde d'aujourd'hui et il y a de grands décalages avec la réalité contemporaine.
Il y a de grands passages, qui vous prennent aux tripes : la rencontre avec Julia, l'arrestation de Winston, sa torture ...
Il y a également quelques passages moins agréables : la lecture du livre de Goldstein qui est par passage un peu long, les séances de tortures, ...
Mais 1984 reste un livre incontournable et surtout à méditer.
http://maylivres.canalblog.com/
Fascinant
Critique de Sophie_752001 (Vitry sur Seine, Inscrite le 12 février 2008, 39 ans) - 12 février 2008
Une oeuvre majeure de la SF et de la littérature
Critique de Phil-MM (, Inscrit(e) le 7 février 2008, - ans) - 7 février 2008
Deux petites remarques sur ce roman avant de conclure.
1) Ceux qui critiquent le récit sous prétexte d'une pauvreté psychologique des personnages n'ont manifestement pas compris que 1984 met en branle un monde où ce genre de profondeur émotive et psychologique est IMPOSSIBLE. Les citoyens sont pour la plupart des cas d'alexithymie. Les gens sont incapables d'exprimer des émotions complexes, ils n'ont le droit que de fonctionner par pensée opératoire pour survivre à la logique cruelle et implacable de l'univers de 1984. Autrement dit, dans un monde insensible n'est-ce pas normal et même attendu que d'être soi-même insensible?
2) Je voudrais faire remarquer que le plus grand atout de ce livre est la manière qu'il expose les excès d'un mode politique poussé à l'extrême... que ce mode soit DE GAUCHE OU DE DROITE... l'extrême droite et l'extrême gauche se valent dans l'absurdité de la pensée poussée à ses derniers retranchements. Donc ce livre n'est pas plus un brûlot contre le totalitarisme qu'une dénonciation du communisme d'alors. Inutile de dire que 1984 restera pertinent jusqu'à notre mort et pour plusieurs générations à venir...
Je recommande ce livre à tout le monde en âge de voter pour lutter contre l'inaction citoyenne et le cynisme face à la politique (qui n'est qu'un moyen détourné de chialer et de ne rien faire). Je le recommande à tout ceux qui sont en position de pouvoir, pour qu'ils entrevoient quel monstre de froideur et d'inhumanité leurs ambitions peuvent contribuer à créer (la sacro-sainte ligne de Parti). Enfin, je le recommande à tous nos pousseux de crayons et de pelleteux de nuages qui ne jurent que par l'idéologie ou l'hypothèse scientifico-scientifique du moment.
Une oeuvre plus que jamais d'actualité
Critique de No504 (, Inscrit le 29 décembre 2007, 38 ans) - 29 décembre 2007
1984 est avant tout une mise en garde, une volonté de faire prendre conscience au monde que nulle liberté n'est acquise et qu'une société peut rapidement sombrer dès que les gens n'y prêtent plus attention.
Le titre "1984" ne doit pas laisser entendre que cela est derrière nous, bien au contraire : le principal danger que décrit Orwell découle de la "monoplisation" du monde, phénomène qui s'est amorcé au début des 90's.
L'excellent documentaire "Orwell se retourne dans sa tombe" confirme aujourd'hui que nous n'avons jamais été aussi proches des prédictions de 1984. Ce documentaire est librement visionnable sur internet :
http://video.google.co.uk/videoplay/…
Je tiens toutefois à démentir tous les avis qui dépeignent Orwell comme un profond pessimiste : bien au contraire ! Orwell a justement écrit ce chef-d'oeuvre car il espérait que ses contemporains puissent prendre conscience (et non qu'ils partagent son pessimisme). De plus, la toute dernière partie du livre concernant le novlangue est bien plus importante qu'on ne le croit : Orwell se projette alors dans un futur plus lointain et décrit le novlangue au passé, preuve que cette langue a disparu. Cette lueur d'espoir est très subtile mais Orwell ne voulait sans doute pas que ses lecteurs s'accrochent à la "divine providence" qui fait que tout finit par s'arranger.
accrochant, mais trop déroutant
Critique de Lothgil (Erbisoeul, Inscrite le 18 août 2007, 35 ans) - 18 août 2007
À n'y rien comprendre
Critique de Janiejones (Montmagny, Inscrite le 20 avril 2006, 39 ans) - 9 mai 2007
Effrayant
Critique de Dorian_gray (, Inscrit le 28 février 2007, 40 ans) - 28 février 2007
Je ne me souviens plus trop bien de l'histoire. J'ai apprécié le style romanesque et en même temps intellectuel.
Bien sûr, c'est un formidable roman d'anticipation qui utilise les ficelles classiques de la science-fiction. 1984 n'est plus seulement la critique d'un système.
Oh la la ! Où doit se situer la frontière entre ce qu'on peut/doit penser, ce qu'on ne peut/doit penser, doit-il y avoir une frontière ? Qui peut décider ? Et l'histoire d'amour ?....
Voilà peu de questions parmi tant de questions que 1984 pose ou résout ?
Accessible à tout le monde. Je le conseille à tout le monde.
Réflexion
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 6 octobre 2006
Bouleversant
Critique de Lin (Sceaux, Inscrite le 4 février 2004, 35 ans) - 4 octobre 2006
Vision contre-utopique
Critique de Julieh (, Inscrite le 2 octobre 2006, 43 ans) - 2 octobre 2006
Comme tous les jours il assiste aux deux minutes de la haine, où chacun peut déverser son lot d’insultes, de grognements, sur un homme nommé Goldstein, le seul qui a voulu se révolter contre Big Brother.
Winston n’aime pas cette vie, il souhaite changer, avoir un autre regard sur les Hommes, pouvoir "aimer". Il trouvera l’amour, qui est un sentiment étrange et interdit par le Parti. Il n’y a plus d’amour, plus d’amis, ni de famille, plus de liberté, même les pensées sont manipulées.
Sur le plan littéraire cette oeuvre est d’une grande qualité. Les idées développées sont époustouflantes.
Le livre est prenant du début à la fin.
Un chef d’oeuvre absolu !!!
LE livre !
Critique de Franckyz (, Inscrit le 9 janvier 2006, 46 ans) - 21 septembre 2006
Impossible ensuite de regarder le monde de la même manière (quitte à devenir un peu parano...).
Un livre qui reste dans les mémoires et qui a influencé des dizaines de livres, films et émissions télés.. ;)
Frissons dans le dos...
Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 27 août 2006
Ce livre est édifiant, oui. On pourra toujours en dire ce qu’on en veut, écrit dans la fin des années 50, il est étrangement visionnaire, décrivant ce risque mondial qu’est la société totalitaire, les régimes despotiques, les guerres, l’abolition de la liberté d’expression.
Je n’ai pas pu m’empêcher d’écorner le livre sur plusieurs pages, en me disant, “tiens, il faudra citer cette phrase sur mon blog”, pour que vous mesuriez la justesse de l’analyse, avec toutes ces années d’avance. Je vous en offre une, une belle.
“Des pratiques depuis longtemps abandonnées, parfois depuis des centaines d’années (emprisonnements sans procès, emploi de prisonniers de guerre comme esclaves, éxecutions publiques, tortures pour arracher des confessions, usage des otages et déportation de populations entières) non seulement redevinrent courantes, mais furent tolérées et même défendues par des gens qui se considéraient comme éclairés et progressistes.” (p. 272)
La première chose qui m’est, évidemment venue à l’esprit, ce fut “mais, il parle de l’administration Bush, de l’afghanistant, de l’irak, de guantanamo, de la peine de mort, … !”
Je me contenterais de relayer un message simple : “attend, t’as pas lu 1984, d’Orwell ? Nan, mais laisse tomber, même plus je discute avec toi !”
Visionnaire!
Critique de Babsid (La Varenne St Hilaire, Inscrite le 8 mai 2006, 37 ans) - 8 juillet 2006
Sa force: il a été écrit en 1950 et il est très actuel.
Il est parfois insupportable de partager le calvaire de Winston mais on veut à tout prix savoir ce qui va se passer après.
"Seul, l'être humain est toujours vaincu. Il doit en être ainsi, puisque le destin de tout être humain est de mourir, ce qui est le plus grand de tous les échecs.
Mais s'il peut se soumettre complètement et entièrement, s'il peut échapper à son identité, s'il peut plonger dans le Parti, jusqu'à être le Parti, il est alors tout puissant et éternel!"
Quel constat affligeant.
Un grand livre!
Malsain
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 27 mars 2006
On a envie que Winston fasse quelque chose, on a envie que ce "monde" soit dénoncé... et pourtant on sait vers quoi l'histoire va aller...
C'est malsain...
C'est dérangeant...
C'est machiavélique...
C'est impressionnant...
C'est à lire!
La terreur bien étudiée
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 1 février 2006
En tournant les pages du livre d'Orwell j'avais l'impression de déjà lu, de deuxième lecture, même si auparavant, je n'avais même pas ouvert ce bouquin. Il y a une raison à cela je crois. Orwell, communiste repenti, règle ses comptes ici avec le régime Stalinien. Pour ceux qui comme moi ont fait des recherches sur cet État totalitaire qu'était la Russie Stalinienne, vous y trouverez de nombreux parallèles, d'où l'actualité opressante de "1984". C'est en mettant une situation futuriste face à un phénomène historique comme le Stalinisme qu'on vient a créer une frayeur qui prend les gens à la gorge de cette façon. Félicitations Mr.Orwell.
J'ai particulièrement aimé cependant la dernière partie du livre qui est d'une brutalité intellectuelle ahurissante. Je ne veux pas trop en parler de peur de ruiner aux futurs lecteurs un des passages les plus forts, mais ce bouquin d'Orwell en vaut la peine.
UNE OEUVRE FONDAMENTALE
Critique de Bebel (, Inscrit le 6 janvier 2006, 56 ans) - 6 janvier 2006
1984 est évidemment une oeuvre majeure, philosophique, politique, nul doute que que sa gestation et sa date d'écriture d'après guerre ont imprégné son génial auteur de réflexion sur les thèmes universels fondamentaux de l'existence, de la liberté , des régimes et de l'exercice du pouvoir politique.
La force de ce livre vient en partie de son côté dépouillé et épuré presque simple sur la forme mais complexe sur le fond , qui trouve une résonance dans je pense chacun d'entre nous tant ce qui écrit et décrit est juste, profond, dépasse les époques et les frontières et nous oblige à réfléchir sur notre vision du monde et de l'homme.
Tous ces thèmes ambitieux, Orwell les aborde, pose les questions, chacun les abordera à sa façon, avec sa sensibilité mais sortira grandi de cette oeuvre passionnante et magistrale.
Bonne lecture
Le prophète
Critique de Enzo (, Inscrit le 21 novembre 2005, 55 ans) - 22 novembre 2005
La seule chose que n'avait pas perçue Orwell (mais qu'avait compris Bradbury dans Fahrenheit 451), c'est qu'un tel régime n'est absolument pas incompatible avec une "démocratie'...
Le meilleur
Critique de Kaps (Montpellier, Inscrit le 9 novembre 2005, 48 ans) - 9 novembre 2005
Lisez-le ! Lisez-le ! Lisez-le !
encore et toujours d'actualité
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 26 septembre 2005
Le slogan "le racisme n'est pas une opinion, le racisme est un délit", n'est-ce pas une forme de Police de la Pensée ? Je vous sens déjà frémir derrière votre écran: "Horreur, il y a une raciste sur C.L.", "Tais-toi Mieke, l'extrême droite dit la même chose". C'est dangereux de s'interroger sur quelque chose qui est considéré par tous les démocrates comme un fondement de notre société... La solution: Arrêtducrime. L'arrêtducrime, c'est la faculté de s'arrêter net, comme par instinct, au seuil d'une pensée dangereuse .
Un extrait d'un article de presse "Monsieur Y. a été placé sous mandat d'arrêt pour appartenance à un réseau de pédophile. Les enquêteurs ont perquisitionné chez lui et ont trouvé des images d'enfants nus". Cela fait-il de lui un pédophile ? Il avait même avoué aux policiers avoir des fantasmes pédophiles. Est-ce grave d'avoir des pensées pédophiles ? Oui. Il avait perpétré le crime fondamental qui contenait tous les autres. Crime par la pensée. (...) Les arrestations, tortures, emprisonnements et vaporisations ne sont pas infligés comme punitions pour des crimes réellement commis. Ce sont simplement des moyens d'anéantir des gens qui pourraient peut-être, à un moment quelconque, dévier.
"Horreur, sur ce site, il y a une lectrice qui non seulement est raciste, mais qui en plus défend les pédophiles". Non, il y a seulement une lectrice qui ne perçoit pas 1984 comme un roman d'anticipation, mais comme un livre ô combien d'actualité; un livre qui présente de façon ordonnée, concentrée et cohérente une multitude d'éléments, de principes et de fonctionnements présents dans tous les systèmes politiques, y compris dans nos démocraties; un livre qui lui rappelle que les principes de démocratie et d'Etat de droit sont très fragiles, y compris (et surtout) lorsqu'il s'agit de défendre les causes les plus honorables.
Orwell en avance sur son temps...
Critique de Azerty61 (normandie, Inscrite le 3 août 2005, 36 ans) - 5 août 2005
Le monde raconté dans ce livre est à la fois passionnant et angoissant... mais surtout c'est un avertissement.
Merci Mr Orwell
1984
Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 21 juin 2005
Winston Smith, le héros, travaille au Commissariat aux archives, et à pour mission de... réécrire le passé! Il réécrit les numéros des journaux déjà parus pour corriger les erreurs du Parti et de son incroyable leader: BIG BROTHER. L'histoire réécrite permet ainsi de manipuler les foules... Winston n'aime pas ce monde dans lequel il vit, alors il décide de tenir un journal, en cachette... Probablement n'aura-t-il pas été le premier à le faire, mais hélas les malheureux qui auront tenté cette expérience ne sont plus là pour en parler...
Le monde dans lequel Winston vit est l'état totalitaire le plus abouti et le plus complexe jamais vu... Lavage de cerveaux, passé reconstruit, embrigadement des jeunes, télésurveillance, instauration d'une nouvelle langue qui façonne votre façon de penser, délation recommandée...
On ressort de la lecture de 1984 avec un profond malaise, on ne peut s'empêcher de voir des signes de Big Brother partout dans notre société... C'est pour demain!
La dictature totale
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 13 juin 2005
Je pense que cela pourrait faire un vrai débat pour les internautes de ce site, l'importance de l'évolution de la langue dans celle d'une société. Ne vit-on pas ça avec la disparition de bon nobre de langues au profit d'une seule universelle ?
J'ai été terrifié en lisant ce livre. Il est rempli de scènes très dures, davantage, en effet, que Le Meilleur des mondes.
Il est vrai, également, que le futurisme de l'oeuvre fleure bon les années 1950, mais je dois aprécier cela, car j'adorde Bradbury, qui a écrit ses plus grandes oeuvres dans les années 60.
21 ans plus tard, d'une actualité étonnante...
Critique de Radhal (Namur, Inscrit le 12 juin 2005, 41 ans) - 12 juin 2005
Orwell a senti la menace et donne avec 1984 une véritable mise en garde, un appel à la vigilance. Contre tous les totalitarismes, contres la centralisation du pouvoir, contre l'ignorance et la manipulation, et en défense de la liberté d'expression. Il ne s'agit pas que d'une dénonciation des totalitarismes du passé (nazisme, stalinisme etc...), mais aussi d'un avertissement aux régimes démocratiques, où,suite à l'anéantissement de l'esprit critique et de la raison, risque de s'installer la servitude "volontaire" des masses. Ecrit par un homme de gauche, c'est un livre à lire par tous, quelque soit votre position sur l'axe politique!
Visionnaire
Critique de Ice-like-eyes (nantes, Inscrite le 26 mars 2005, 40 ans) - 9 juin 2005
Culture et dépendance
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 12 mai 2005
Winston vit dans un monde où l'ordre de Big brother est omnipotent: une langue universelle, des caméras qui scrutent tout mouvement, un mode de pensée auquel se tenir ABSOLUMENT, un passé à réinventer pour ne pas nuire et pervertir l'esprit unique, une société lissée, terriblement déshumanisée où la mort est l'unique solution "curative" aux déviances de toutes sortes.
Notre héros Winston paiera le prix de sa lucidité latente et Orwell nous délivre le message essentiel, prophétique: toute société sous le joug de quelque dogme est rompu au silence et à l'acceptation quand on la dresse ou conditionne.
Aujourd'hui les médias, la TV en particulier remplissent ce rôle (disons une certaine TV) et facilitent le travail de ce terrible Big brother qui lentement mais sûrement nous annihile. Un livre superbe de vérité et d'effroi qui nous éclaire sur le présent. Et si effectivement en abêtissant les gens à la télé on les détournait de l'horreur sociale qu'on leur prépare ?...... Eteignez vos télés !! Et "cultivez votre jardin" pour voir pousser les fruits de la vérité.
Pas mal
Critique de Mélodie (, Inscrite le 22 avril 2005, 36 ans) - 22 avril 2005
Big brother is watching you
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 22 avril 2005
On parle d’anticipation, de récit futuriste. Pourtant, nous ne sommes pas si loin de basculer dans un régime totalitaire tel qu’inventé par Orwell, en raison de deux facteurs a) la technologie b) la déresponsabilisation du citoyen. En effet, les sociétés occidentales, engagées sur la lente pente de la déchéance, ont abdiqué presque tous leurs pouvoirs aux gouvernements. Les gouvernements ont leur nez dans à peu près tous les aspects de notre vie – éducation, santé, travail, finances, entreprise privée, consommation etc.
Quand on demande à la population – Êtes-vous d’accord avec l’installation de caméras dans la ville pour contrôler la criminalité, la population répond OUI – Voulez-vous que le gouvernement s’occupe de nettoyer l’internet, la population répond OUI - Devrions-nous durcir telle ou telle loi, la population répond OUI.
Mais je m’éloigne de 1984, cet exercice prémonitoire absolument fabuleux, traversé de moments de génie. Je pense au boulot de Winston, dont la tâche est de ré-écrire les publications du passé, changer les promesses du parti, pour refléter la réalité du moment. Aussi, à ce personnage de Parsons, fidèle membre de cette société fabriquée, tellement endoctriné que même lorsqu’il est arrêté pour avoir parlé contre le parti dans son sommeil, il croit ferme que sa punition est légitime. Terrifiant.
Non, la menace ne vient pas de la classe politique, elle vient de nous-même! Nous avons toujours les gouvernements que nous méritons.
Tout simplement mémorable...
Critique de Alice3 (Nîmes, Inscrite le 11 avril 2005, 36 ans) - 11 avril 2005
Epoustouflant !
Critique de Mathieu (, Inscrit le 28 février 2005, 40 ans) - 2 mars 2005
5 étoiles, sans hésiter.
Contrôle de la pensée
Critique de Aquel70 (, Inscrit le 4 décembre 2004, 48 ans) - 4 décembre 2004
Dans le domaine économique elles se traduit par la reconnaissance du droit à la liberté des activités et des échanges économiques, fondée sur la propriété privée et les lois du marché.
On l'a bien compris, le monde décrit dans 1984 est tout sauf démocratique.
En 1949, date de parution du livre, le monde comptait une douzaine de démocraties, en 1960 : 35 et en 1990 : 81 !
F. Fukuyama a associé l'avènement de la démocratie à l'alphabétisation de masse, phénomène favorisant l'accès à l'information et aboutissant à la liberté de penser ... sous réserve que les sources d'informations ne soient pas totalement contrôlées ....
Si la démocratie semble le système politique vers lequel le monde se dirige, c'est donc que la liberté de pensée grapille du terrain.
Orwel exploite en grand maître le fait que le contrôle sans faille de l'information associée à une propagande ininterrompue permet l'établissement d'une dictaure de la pensée. C'est indéniable mais heureusement ne vas pas dans le sens de l'histoire !
Il n'était donc pas visionnaire, il a seulement produit une merveille littéraire dans laquelle je me suis senti surveillé, contrôlé, épié, traqué, menacé, délaté, terrorisé ... puis une fois la dernière page tournée : LIBRE !
Merci Big Orwel.
Surprenant
Critique de Christof13 (, Inscrit le 28 juillet 2004, 45 ans) - 8 novembre 2004
Pour cette description visionnaire de l’univers, je ne peux qu’être élogieux.
Par contre, l’auteur a tendance à négliger les personnages pour s’attarder sur cet univers et cela rend certains passages assez lourds à lire. Je rejoins Moonlight666 quand il dit que l’on a tendance à s’ennuyer au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. Mis à part cela je ne peux que le recommander… plus pour la partie « anticipation » que pour l’histoire en elle-même.
Quelques mots...
Critique de Brassoad (, Inscrit le 7 août 2004, 40 ans) - 7 août 2004
En plus je suis né en 1984 ;-)
Un classique qui ne le sera pas pour moi ..
Critique de Moonlight666 (Villiers sur Marne, Inscrit le 22 juillet 2004, 43 ans) - 22 juillet 2004
Il y a quelques idées que je trouve assez lourdes , ou certaines assez incohérentes avec l'ensemble de l'histoire .. mais sinon en ce qui concerne la description du monde totalitaire , il n'y a rien à dire .. c'est vraiment très bien fait et très bien imaginé .. en particulier la nouvelle langue mise en place , qui simplifie à l'extrême le langage... (un chapitre de 15 pages est consacré à son explication à la fin de l'ouvrage) .
En fait avec ce livre , il faut s'attendre à des explications du monde totalitaire où le personnage vit , plutôt qu'à une réelle histoire, c'est une anticipation d'un monde terrible qui aurait pu arriver !!!
1984
Critique de MartinS (Lévis, Inscrit le 12 mars 2004, 43 ans) - 14 juillet 2004
Il n'y a pas très longtemps, on annonçait ici au Québec l'installation de caméras dans les rues de Montréal. Dans un secteur (Lachine), il y aura, en plus des caméras, des installations de microphones pour enregistrer la voix et permettre également à un employé de la ville de parler à travers eux. Le roman de Orwell semble devenir de plus en plus d'actualité, ce qui le rend encore meilleur.
sidérant
Critique de Butterfly (, Inscrite le 11 mai 2004, 35 ans) - 11 mai 2004
Héritage
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 3 mai 2004
Ce qu'a écrit Orwell est terriblement visionnaire et hautement symbolique. Si tout le monde admet sans difficulté aucune les dérives des régimes dictatoriaux en matière de censure et d'absence de liberté de pensée ou d'expression, il est encore difficile d'avouer aujourd'hui que ce mécanisme existe dans un tas d'autres domaines du quotidien.
Orwell ne prend pas une ride et sa relecture épisodique me permet à chaque fois de replacer ses propos dans le contexte actuel et de me dire "Pas mal Orwell ! Bien vu !"
2004
Critique de Duncan (Liège, Inscrit le 21 février 2004, 43 ans) - 24 février 2004
Un très beau roman ! Supérieure pour moi à "Brave New World", "Fahrenheit 451" ou... "Globalia" ( le chtit dernier de Rufin... ) dans le style "anticipation".
Et puis ne pas le lire, c'est se condamner à ne pas comprendre pourquoi Bill Gates est appelé "Big Brother" ( ou Billou pour les intimes... ) ;-).
Déstabilisant
Critique de Aethus (Evreux, Inscrit le 13 janvier 2004, 38 ans) - 24 février 2004
Monde horrible
Critique de Avatar (Corbas, Inscrit le 31 mai 2003, 43 ans) - 31 mai 2003
"Sous le chataignier qui s'étale je t'ai vendue tu m'as vendu..."
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 21 juillet 2001
Orwell a vraiment du génie, il montre bien que le monde n'est pas basé sur des certitudes, que ce qui fait le monde ce sont les choix de ses dirigeants qui sont les seuls à savoir combien font 1 + 1 puisque c'est eux qui le décident.
Effrayant aussi de constater à la lecture de ce livre que la monstruosité est en l'homme. Qu'auraient été Hitler, et les autres dictateurs sans les millions de fanatiques qui les suivaient? Rien de plus que des fous dangereux isolés au pouvoir très limité...
Troublant
Critique de Fanfan (Liège, Inscrite le 7 juillet 2001, 50 ans) - 11 juillet 2001
Tout à fait d'accord avec "Curiosa" !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 23 juin 2001
Nous sommes dans le meilleur des mondes
Critique de Curiosa (Tilff, Inscrit le 25 mai 2001, 48 ans) - 22 juin 2001
Si, en plus, on lit le "Meilleur des monde" de Huxley, "L'antéchrist" de Nietzsche et "Dieu et l'Etat" de Bakounine, on arrive réellement à une vue très réaliste de ce qui nous attend dans un avenir peut-être plus proche qu'on ne le croit. Et ce n'est pas très réjouïssant.
Heureusement, ces livres existent. Ils ont échappé à la censure. Ils nous mettent singulièrement en garde.
A nous de les lire, de les exploiter,de les vivre, c'est-à-dire de résister à la dictature qui s'annonce au quotidien.
impeccable !
Critique de Elric (Boussu, Inscrit le 15 mai 2001, 50 ans) - 21 juin 2001
C'est tellement vrai
Critique de Le Biblio (Waterloo, Inscrit le 4 avril 2001, 47 ans) - 17 avril 2001
Ce n'est plus là de la Science-Fiction, mais de la Socio-Fiction, car on ne parle plus de science mais de société et d'individus.
Un livre génial et visionnaire
De Big Brother à Big Mac.
Critique de Mauro (Bruxelles, Inscrit le 20 février 2001, 61 ans) - 24 février 2001
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