Péplum de Amélie Nothomb
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Cabotinage littéraire
Amélie Nothomb est une femme étonnante, elle a une imagination débordante, un style éblouissant, un vocabulaire très (trop?) riche, on est bien d'accord. D'où vient alors ma déception? D'un certain pédantisme? De l'étalage de discussions oiseuses entre les deux personnages de ce court (heureusement) roman?
L'idée de départ était pourtant originale: la rencontre de la romancière A.N. avec un homme du futur responsable de la destruction de Pompéi par esthétisme lui donne l'occasion de faire briller son intelligence de tous ses feux, en versant malheureusement dans un certain cabotinage littéraire. Dommage...
Les éditions
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Péplum [Texte imprimé], roman Amélie Nothomb
de Nothomb, Amélie
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253144892 ; 6,40 € ; 01/09/1998 ; 152 p. ; Poche -
Péplum [Texte imprimé], roman Amélie Nothomb
de Nothomb, Amélie
Albin Michel
ISBN : 9782226086945 ; 15,00 € ; 22/08/1996 ; 211 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (24)
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Amusant
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 16 décembre 2018
A.N., jeune écrivain de la fin du 20 ème siècle, est terrassée par une crise d’épilepsie. Lors de son séjour à l’hôpital, elle est projetée en l’année 2580 et confrontée à Celsius, son geôlier, un érudit. S’ensuit une joute verbale où sont évoqués des sujets divers : Pompéi, l’avenir de notre planète, la morale, l’amour, le génocide, existons-nous vraiment ou avons-nous seulement l’illusion de notre propre existence et même de tout ce qui nous entoure, etc. Juste ce qui convient à Amélie Nothomb et à nous, ses lecteurs.
Il s’agit d’un texte continu de 212 pages, sous forme d’un long dialogue, donc sans coupure, sans chapitre. C’est amusant.
A pointer une coquille énorme page 153 dans l’édition de 1995 : il faut lire « vingt-six siècles » et non « six siècle » (voir photo).
Extraits :
La morale, c’est un grand plat de viande. Il était bien garni quand il est arrivé sur la table. Il a circulé dans l’ordre des préséances et, comme d’habitude, les premiers se sont trop servis. Quand le plat est arrivé au bout de la table, il était vide. Alors, furieux, les convives lésés ont mangé la maîtresse de maison. Qui faut-il accuser ?
- Entre ce qui a eu lieu et ce qui n’a pas eu lieu, il n’y a pas plus de différence qu’entre le plus zéro et le moins zéro.
Irritant et décevant
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 9 juillet 2017
J'ai toujours trouvé l'oeuvre d'Amélie inégale : il y a les romans que j'ai beaucoup aimé "Les Catilinaires", "Mercure", "Métaphysique des tubes" et puis il y a des textes qui me déçoivent et même m'agacent. Celui-ci appartient à la seconde catégorie. Ce dialogue brasse trop de choses, trop de sujets et l'on se lasse de cette discussion qui rappelle les dialogues argumentatifs du XVIIIème siècle où l'on brille par des traits d'esprit, sauf qu'ici il n'y a malheureusement pas la qualité d'un Diderot qui excelle dans ce domaine. L'écrivaine emploie souvent l'ironie, mais là franchement, on n'est pas dans la grande finesse : "On a restauré la tyrannie ? Comme c'est sympathique.", "Il faut préciser que je n'avais jamais rencontré une personne aussi énervante. - J'en suis très flattée" L'écrivaine est habituellement assez subtile, ici c'est de l'ironie facile ... Cette partie de ping-pong entre les deux personnages est peu convaincante.
Il y a aussi un côté pédant parfois. Nous savons qu'elle est cultivée. Il y avait des moyens plus fins et discrets de convoquer certaines références. Je suis vraiment déçu car je garde un souvenir magnifique de certaines lectures. Cela n'engage que moi, mais je la préfère nettement dans des textes à dominante narrative. Ces dialogues perdent un peu de la force. Et je m'y suis même ennuyé. L'idée de base est originale, mais cela ne suffit pas pour emporter le lecteur.
Une grosse déception pour moi ...
L'écrivain et l'oligarque
Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 15 février 2014
Ce n'est pas le roman de l'auteur que j'ai préféré car malgré le pitch de départ qui m'a beaucoup plu je trouve dommage qu'elle se soit focalisé sur un seul dialogue entre deux individus, même si je reconnais que l'exercice est très bien traité et certaines remarques, notamment celles sur le Sud ont eu le mérite de me faire réfléchir.
Hilarant
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 1 septembre 2008
« - C'est toute une histoire. Vous rappelez-vous cette affaire qui avait tant amusé les Européens de votre siècle? Un important lectorat américain avait demandé que l'on produise une nouvelle édition de la Bible d'où seraient retranchés les passages tristes. Les croyants se disaient démoralisés par leur livre sacré. Le client est roi, le texte fut expurgé des passages qualifiés de tristes...
- Ciel! Il a dû leur en rester à peine une plaquette!
- Oui, et une plaquette incompréhensible. L'histoire de Job devenait celle d'un richard qui se réjouissait de ne jamais avoir perdu un sou. Personne ne comprenait pourquoi Judas recevait trente deniers des Romains, puisque le Christ n'était pas crucifié — ce qui rendait sa résurrection délicieusement absurde. Cette Bible, qui ne faisait pas cent pages, avait des allures de happening littéraire: son succès de vente fut phénoménal. »
« - N'est-il pas moral de contraindre les gens à l'élégance physique? Souvenez-vous de votre époque, du laisser-aller de certains corps qui ne répugnaient cependant pas aux exhibitions les plus écoeurante...
- Je me souviens de tout cela. Mais le remède me paraît pire que le mal. En plus, de mon temps, quand je voyais une personne belle et gracieuse, j'étais émue de cette offrande gratuite. Je me disais : "Il ou elle a tenu à être beau ou belle pour faire de ce jour une oeuvre d'art." Aujourd'hui, si je voyais déambuler un joli corps, j'en serais réduite à penser : "Tiens, voici quelqu'un qui obéit à la loi." »
Il y a plusieurs passages cyniques, mais j’ai souvent rigolé. Un de mes préférés de l’auteure.
Très moyen
Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 4 novembre 2006
En effet, on retrouve comme d'habitude ses deux personnages type : l'héroïne, qui passe son temps à poser des questions, et l'homme imbu de sa personne, se prenant pour un génie, qui finit par perdre (voir 'Hygiène de l'assassin' et 'Mercure', par exemple).
Bref, un Nothomb très pâle selon moi, j'ai été très déçu, et j'avais hâte de le finir...pour passer à autre chose !
De l'inexistence de Pompéi
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 31 octobre 2006
Un livre court mais dont l'écriture très fouillée nous enchante.
Troublant...
Critique de Andrea87 (Montréal, Inscrite le 17 février 2006, 37 ans) - 18 février 2006
Dialogue cynique
Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 26 juin 2005
Elle enchaine ses idées avec fluidité, tout le long d'un gigantesque et unique dialogue, entre un homme du futur et une femme du présent...
Ainsi, toute la soif de connaissance du personnage de A.N cherchera à être étanchée, et elle posera ainsi de nombreuses questions à Celsius sur tout ce qu'elle a manqué depuis des siècles...
Et ceci est prétexte à mettre en scène la fabuleuse imagination de l'auteur, débordante c'est indéniable, le tout dans un dialogue qui mélange philosophie, cynisme, humour, science, rhétorique et j'en passe..
Amélie Nothomb est une auteur qui écrit brillamment, qui sait raconter des histoires, et même si nombre de ses oeuvres m'ont déplu, elle reste pour moi une très bonne auteur...
Ave Péplautes!
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 19 décembre 2004
Toutefois, l’idée de la transplantation est très bonne, comme pour Pompéi. Tout n’est pas mauvais, mais dans le même genre, j’ai préféré « Hygiène de l’assassin ».
Le seul livre de SF de Mam'zelle Nothomb
Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans) - 22 août 2004
Expérimental !
Critique de Jarkus (, Inscrit le 11 août 2004, 39 ans) - 11 août 2004
Ce livre, c'est un concentré de dialogue, de rhétorique, d’espièglerie.
C'est le seul livre de Nothomb que je lis donc je ne comparerai pas à ses autres productions.
Je reste sur une bonne impression sur ce livre que j'ai distribué autour de moi.
Que du verbe alambiqué mais que c'est bon !
Dialogue frictionnel
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 11 août 2004
"Cherchez à qui le crime profite" dit l'adage. L'ensevelissement de Pompéi sous les cendres du Vésuve à été le plus beau cadeau qui ait été donné aux archéologues. A votre avis, qui a fait le coup ?" (Premières lignes)
Je ne suis pas une fan d'Amélie Nothomb, loin de là (pour être franche, souvent, elle m'énerve...). Mais je lui reconnais un certain brio dans l'art de se faire passer pour l'intelligente ou la garce de service et Peplum ne déroge pas à la règle. A partir du moment où l'on se fait tout de suite à l'idée que Mademoiselle Nothomb aime se placer en première ligne, aime les intrigues, la cruauté et les joutes verbales, on a éliminé une bonne partie des à priori et on peu tenter la lecture de ce dialogue, ma foi plutôt brillant dans le genre questions-réponses. Duperies et mauvaise foi sont au rendez-vous, le tout sous la plume d'une maîtresse en la matière.
Science Auto-fiction
Critique de Banco (Cergy, Inscrit le 6 août 2004, 42 ans) - 11 août 2004
Pompéi n'a pas été ensevelie par une éruption accidentelle mais par une éruption provoquée par les archéologues des siècles à venir désireux de préserver la plus magnifique cité de l'antiquité. Pour avoir osé faire part de cette intuition géniale, Amélie Nothomb, écrivain au QI de jacinthe, est raflée et convoquée au vingt-sixième siècle par l'auteur même du coup, l'oligarque Celsius, chargé de s'occuper d'elle … S'ensuit une dispute nourrie entre le génial et ombrageux Celsius et la stupide et énervante A.N., prête à débiter toutes les fadaises pour percer l'oligarque et ses discours ésotériques et creux…
"Science-fiction, satire, finesse psychologique d'un affrontement verbal où chacun cherche la faille de l'autre : dans ce mélange détonant, on retrouve l'humour acide, l'insolence, l'éclat du style qui placent la romancière d'hygiène de l'assassin au tout premier rang des écrivains de sa génération." On n'est pas un superlatif près sur une quatrième de couverture mais on manque singulièrement d'interjection. Oh! Wouah! n'aurait pourtant pas déparé ce teasing en manifestant l'émerveillement, l'admiration ou l'enthousiasme légitime du lecteur. En effet à l'attrait du dialogue, Amélie Nothomb mêle quelques audaces intéressantes comme l'idée que l'ensevelissement de Pompéi est un crime commis au nom de la beauté, thème fondateur du roman nothombien, mais surtout sa propre mise en scène comme personnage. D'où un jeu tacite entre le lecteur et le personnage d'A. N., dans lequel se dissimulent des traits d'Amélie Nothomb et qui annonce en plein dialogue qu'elle était surtout dialoguiste ou qui se lance dans de longues tirades sur le raccourcissement du roman, alors que les romans d'Amélie Nothomb excèdent rarement 150 pages. Ce jeu trouble du portrait rehausse largement l'attrait des dialogues parfois gâché par la rudesse de commande de Celsius. Ni assez sadique ni suffisamment hautain, Celsius est sauvé par la révélation du mobile du crime qui en dévoilant sa complexité et sa dimension lyrique fait cesser l'affrontement verbal pesant et rude. Cette révélation est d'ailleurs l'acmé, le climax de ce roman qui en fait tout le sel et se voit interrompu par un épilogue un peu convenu qui ne suffit tout de même pas à faire désaimer ce roman où voilé derrière un peu de science-fiction se cache un problème douloureusement actuel, le rapport au Sud, à ce Tiers-Monde ignoré , opprimé mais qui est lui aussi quelque chose.
D'ailleurs quoi que vous pensiez de cette analyse critique, n'en négligez pas pour autant de lire péplum parce que quoi que vous pensiez de sa construction, votre goût se joue de votre intellect.
Que de joutes verbales, à propos de ces livres...
Critique de Zenith_ (Bruxelles, Inscrite le 28 janvier 2001, 43 ans) - 15 mars 2003
Pourquoi Amélie Nothomb n'aurait-elle pas l'opportunité d'écrire plus de cent pages sur un thème qui soi-disant n'en aurait mérité peut-être que dix? Notre choix de lecteur reste de lire ou pas le roman. Son choix d'auteur est de publier ce qu'elle veut. Si ça ne plaît pas, on ne lit pas.
Soit dit en passant, je n'ai pas encore lu tous ses livres, mais j'estime que Peplum est le plus intéressant, par son mélange d'humour, de cynisme, de sincérité, de logique, d'illogisme aussi, ... Lisez avec plaisir, ou ne lisez pas. Il ne sert à rien de perdre son temps à lire un roman auquel on n'"accroche" pas.
Justifications
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 5 novembre 2002
Et même si je ne crie pas au chef d'oeuvre je garde un bon souvenir de cette lecture. :op
Subjectivité...
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 5 novembre 2002
Amélie Nothomb est une sur-douée de la littérature, dont j'admire la finesse, l'intelligence, l'imagination, l'humour, le talent littéraire, etc. J'ai seulement déploré qu'elle cède parfois à la facilité, en utilisant de grosses ficelles, qui me paraissent indignes d'elle. En fait, en y réfléchissant, le problème de ce livre vient peut-être de sa... longueur. Eh oui! Il ne s'y passe rien ou presque et il y avait peut-être tout au plus de quoi écrire une nouvelle d'une dizaine de pages, mais Nothomb a voulu remplir son minimum syndical. Oh et après tout pourquoi pas? D'autres écrivains ont brodé inlassablement et avec talent sur peu de chose, et c'est bien leur droit, tant qu'ils arrivent à susciter notre intérêt.
Là, on retombe dans la subjectivité de toute critique. Aussi loin que remontent mes souvenirs je me souviens que des choses qui m'emm...aient passionnaient d'autres.
Alors, oui, je l'avoue, ce livre de Nothomb est le premier de tous ceux que j'ai lus qui m'a assommé d'ennui, parce que je l'ai trouvé lourdingue et prétentieux. Libre à d'autres de crier au chef d'oeuvre... Après tout les divergences font la richesse de la nature humaine.
Qu'elle est belle la clarté retrouvée!
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 4 novembre 2002
Mise aux poings
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 30 octobre 2002
A titre d'exemple, cette réplique que j'ai piquée au hasard, en feuilletant le livre mais il y en a bien d'autres, et je n'ai pas envie de le relire pour en faire un catalogue exhaustif:
"... Au fond "barbare modéré" est une bonne définition de l'homme." - Parlez pour vous. - Non, moi, je suis barbare, mais pas modérée. Et vous, vous êtes modéré, mais vous ne méritez même pas le titre de barbare.
Pffft... Et il y en a des pareilles sur 154 pages!
perceptions...
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 30 octobre 2002
Toujours à propos de "cabotinage"
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 29 octobre 2002
Etre ou ne pas être? (innocent)
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 29 octobre 2002
A propos de cabotinage...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 28 octobre 2002
Puisque je dois donner des étoiles, je donnerai celles qu'a donné le "critiqueur".
Cabotinage
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 28 octobre 2002
Voilà pourquoi je ne recommanderais pas cette variation SF sur "les derniers jours de Pompéi" aux amateurs de la Nothomb romancière qui nous a prouvé si souvent qu'elle savait raconter une histoire. Ici, à part nous rappeler que Pompéi, ça commence comme "pompeux"...
Et si on changeait le monde?
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 27 octobre 2002
En dehors de ces considérations j'ai donc trouvé ce roman particulièrement drôle et "pétillant", un de mes préférés de l'auteure!
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