Péplum
de Amélie Nothomb

critiqué par Leura, le 26 octobre 2002
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Cabotinage littéraire
Amélie Nothomb est une femme étonnante, elle a une imagination débordante, un style éblouissant, un vocabulaire très (trop?) riche, on est bien d'accord. D'où vient alors ma déception? D'un certain pédantisme? De l'étalage de discussions oiseuses entre les deux personnages de ce court (heureusement) roman?
L'idée de départ était pourtant originale: la rencontre de la romancière A.N. avec un homme du futur responsable de la destruction de Pompéi par esthétisme lui donne l'occasion de faire briller son intelligence de tous ses feux, en versant malheureusement dans un certain cabotinage littéraire. Dommage...
Amusant 8 étoiles

Supposons que l’éruption de Vésuve ne se soit pas produite à Pompéi en l’an 79 après Jésus-Christ, ensevelissant ainsi la ville sous la lave, mais bien en 2579, commanditée par des humains de cette époque future. C’est le point de départ du roman «Péplum » que fit publier Amélie Nothomb en 1995.
A.N., jeune écrivain de la fin du 20 ème siècle, est terrassée par une crise d’épilepsie. Lors de son séjour à l’hôpital, elle est projetée en l’année 2580 et confrontée à Celsius, son geôlier, un érudit. S’ensuit une joute verbale où sont évoqués des sujets divers : Pompéi, l’avenir de notre planète, la morale, l’amour, le génocide, existons-nous vraiment ou avons-nous seulement l’illusion de notre propre existence et même de tout ce qui nous entoure, etc. Juste ce qui convient à Amélie Nothomb et à nous, ses lecteurs.
Il s’agit d’un texte continu de 212 pages, sous forme d’un long dialogue, donc sans coupure, sans chapitre. C’est amusant.
A pointer une coquille énorme page 153 dans l’édition de 1995 : il faut lire « vingt-six siècles » et non « six siècle » (voir photo).

Extraits :

La morale, c’est un grand plat de viande. Il était bien garni quand il est arrivé sur la table. Il a circulé dans l’ordre des préséances et, comme d’habitude, les premiers se sont trop servis. Quand le plat est arrivé au bout de la table, il était vide. Alors, furieux, les convives lésés ont mangé la maîtresse de maison. Qui faut-il accuser ?
- Entre ce qui a eu lieu et ce qui n’a pas eu lieu, il n’y a pas plus de différence qu’entre le plus zéro et le moins zéro.

Catinus - Liège - 73 ans - 16 décembre 2018


Irritant et décevant 2 étoiles

En 1995, une romancière A.N.est kidnappée alors qu'elle devait subir une opération chirurgicale. En effet, elle aurait peut-être découvert un grand secret qui concerne l'humanité au sujet du responsable de l'éruption volcanique du Vésuve en 79 après J.C. Elle se retrouve au XXVIème siécle face à Celsius, un savant. S'ensuit un long dialogue entre les deux protagonistes.

J'ai toujours trouvé l'oeuvre d'Amélie inégale : il y a les romans que j'ai beaucoup aimé "Les Catilinaires", "Mercure", "Métaphysique des tubes" et puis il y a des textes qui me déçoivent et même m'agacent. Celui-ci appartient à la seconde catégorie. Ce dialogue brasse trop de choses, trop de sujets et l'on se lasse de cette discussion qui rappelle les dialogues argumentatifs du XVIIIème siècle où l'on brille par des traits d'esprit, sauf qu'ici il n'y a malheureusement pas la qualité d'un Diderot qui excelle dans ce domaine. L'écrivaine emploie souvent l'ironie, mais là franchement, on n'est pas dans la grande finesse : "On a restauré la tyrannie ? Comme c'est sympathique.", "Il faut préciser que je n'avais jamais rencontré une personne aussi énervante. - J'en suis très flattée" L'écrivaine est habituellement assez subtile, ici c'est de l'ironie facile ... Cette partie de ping-pong entre les deux personnages est peu convaincante.

Il y a aussi un côté pédant parfois. Nous savons qu'elle est cultivée. Il y avait des moyens plus fins et discrets de convoquer certaines références. Je suis vraiment déçu car je garde un souvenir magnifique de certaines lectures. Cela n'engage que moi, mais je la préfère nettement dans des textes à dominante narrative. Ces dialogues perdent un peu de la force. Et je m'y suis même ennuyé. L'idée de base est originale, mais cela ne suffit pas pour emporter le lecteur.

Une grosse déception pour moi ...

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 9 juillet 2017


L'écrivain et l'oligarque 7 étoiles

Et si l'ensevelissement de Pompéi avait été déclenché? A partir d'une idée assez originale Amélie Nothomb nous offre un long dialogue ponctué par de profondes réflexions, des prises de bec et un soupçon de mauvaise foi. Que ce soit A. N. ou Celsius je les ai trouvés tour à tour agaçants, touchants et même drôles, leur confrontation étant des plus savoureuse. Cependant il faut bien avouer qu'un roman composé quasi-exclusivement d'un échange entre deux personnages est assez éreintant à lire, les différents sujets de conversations s'enchaînent à une telle vitesse que notre cerveau doit sans arrêt se concentrer sur cette joute verbale où les arguments se renvoient la balle comme dans un match de tennis. Je suis donc sorti de ce livre épuisé et content qu'il soit assez court car pour à peine 150 pages le contenu est plutôt dense.

Ce n'est pas le roman de l'auteur que j'ai préféré car malgré le pitch de départ qui m'a beaucoup plu je trouve dommage qu'elle se soit focalisé sur un seul dialogue entre deux individus, même si je reconnais que l'exercice est très bien traité et certaines remarques, notamment celles sur le Sud ont eu le mérite de me faire réfléchir.

Koolasuchus - Laon - 35 ans - 15 février 2014


Hilarant 8 étoiles

Le livre est rempli de tirades animées, mais j’ai trouvé que les dialogues ont une trop grande ressemblance de style pour les deux personnages. Enfin, reste que j’ai savouré ce roman. Je ne sais pas si c’est à cause du mélange humour et science-fiction, mais il m’a souvent fait penser à la série galactique de Douglas Adams.

« - C'est toute une histoire. Vous rappelez-vous cette affaire qui avait tant amusé les Européens de votre siècle? Un important lectorat américain avait demandé que l'on produise une nouvelle édition de la Bible d'où seraient retranchés les passages tristes. Les croyants se disaient démoralisés par leur livre sacré. Le client est roi, le texte fut expurgé des passages qualifiés de tristes...
- Ciel! Il a dû leur en rester à peine une plaquette!
- Oui, et une plaquette incompréhensible. L'histoire de Job devenait celle d'un richard qui se réjouissait de ne jamais avoir perdu un sou. Personne ne comprenait pourquoi Judas recevait trente deniers des Romains, puisque le Christ n'était pas crucifié — ce qui rendait sa résurrection délicieusement absurde. Cette Bible, qui ne faisait pas cent pages, avait des allures de happening littéraire: son succès de vente fut phénoménal. »

« - N'est-il pas moral de contraindre les gens à l'élégance physique? Souvenez-vous de votre époque, du laisser-aller de certains corps qui ne répugnaient cependant pas aux exhibitions les plus écoeurante...
- Je me souviens de tout cela. Mais le remède me paraît pire que le mal. En plus, de mon temps, quand je voyais une personne belle et gracieuse, j'étais émue de cette offrande gratuite. Je me disais : "Il ou elle a tenu à être beau ou belle pour faire de ce jour une oeuvre d'art." Aujourd'hui, si je voyais déambuler un joli corps, j'en serais réduite à penser : "Tiens, voici quelqu'un qui obéit à la loi." »

Il y a plusieurs passages cyniques, mais j’ai souvent rigolé. Un de mes préférés de l’auteure.

Nance - - - ans - 1 septembre 2008


Très moyen 3 étoiles

Moi qui apprécie habituellement les romans d'Amélie Nothomb, j'ai été très déçu par Péplum. 200 pages de répliques assez fades, une 'intrigue' déroutante et peu claire, et une impression de déjà vu...
En effet, on retrouve comme d'habitude ses deux personnages type : l'héroïne, qui passe son temps à poser des questions, et l'homme imbu de sa personne, se prenant pour un génie, qui finit par perdre (voir 'Hygiène de l'assassin' et 'Mercure', par exemple).
Bref, un Nothomb très pâle selon moi, j'ai été très déçu, et j'avais hâte de le finir...pour passer à autre chose !

Poupi - Montpellier - 34 ans - 4 novembre 2006


De l'inexistence de Pompéi 7 étoiles

Une femme hospitalisée est enlevée et se retrouve dans un endroit qu'elle ne connait pas, enlevée par un inconnu qui lui révèle cette chose extraordinaire: Pompéi n'a jamais existé! Plus encore, ce mythe de Pompéi serait l'oeuvre d'une conspiration. C'est sur ce postulat qu'est basé Péplum, un livre qui nous entraine aux origines du monde, nous interroge sur de grandes questions philosophiques et le tout avec l'humour dont est capable Nothomb.
Un livre court mais dont l'écriture très fouillée nous enchante.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 31 octobre 2006


Troublant... 9 étoiles

Cette auteure belge me surprendra toujours. Aurait-elle donc une imagination sans bornes? De tous ses livres, celui-ci m'aura fait davantage réfléchir et rire... quoiqu'il est un peu moralisateur. Bref, ce que j'aime surtout c'est que Péplum ne ressemble en rien à ce que j'ai lu jusqu'à date, passant par la forme (rien qu'un long dialogue) jusqu'au sujet traité.

Andrea87 - Montréal - 37 ans - 18 février 2006


Dialogue cynique 8 étoiles

Péplum est pour moi un des meilleurs livres d'Amélie Nothomb, en effet, je l'ai trouvé prenant et j'avoue ne pas avoir décroché de toute ma lecture!

Elle enchaine ses idées avec fluidité, tout le long d'un gigantesque et unique dialogue, entre un homme du futur et une femme du présent...

Ainsi, toute la soif de connaissance du personnage de A.N cherchera à être étanchée, et elle posera ainsi de nombreuses questions à Celsius sur tout ce qu'elle a manqué depuis des siècles...

Et ceci est prétexte à mettre en scène la fabuleuse imagination de l'auteur, débordante c'est indéniable, le tout dans un dialogue qui mélange philosophie, cynisme, humour, science, rhétorique et j'en passe..

Amélie Nothomb est une auteur qui écrit brillamment, qui sait raconter des histoires, et même si nombre de ses oeuvres m'ont déplu, elle reste pour moi une très bonne auteur...

Neithan - - 37 ans - 26 juin 2005


Ave Péplautes! 6 étoiles

Basé sur un dialogue du début à la fin, Peplum sera riche d’idées pour certains, riche d’absurdités pour d’autres. Pour moi, il y a beaucoup trop de blabla. Lire 150 pages comme ça, il y a forcément des moments où l’on décroche pour avancer au thème suivant de la conversation, cette conversation qui n’en finit pas !

Toutefois, l’idée de la transplantation est très bonne, comme pour Pompéi. Tout n’est pas mauvais, mais dans le même genre, j’ai préféré « Hygiène de l’assassin ».

Kreen78 - Limours - 46 ans - 19 décembre 2004


Le seul livre de SF de Mam'zelle Nothomb 10 étoiles

Acrobaties verbales, huis clos passionnant et passionné, philosophie, cynisme, fantastique irréel. Les mots ne manquent pas pour décrire ce livre que j'adore. Du Nothomb pur et dur.

Le petit K.V.Q. - Paris - 31 ans - 22 août 2004


Expérimental ! 8 étoiles

J'ai beaucoup aimé le coté expérimental de ce livre: on réunit deux personnages dans un lieu clos et ils bavardent... et c'est tout.
Ce livre, c'est un concentré de dialogue, de rhétorique, d’espièglerie.
C'est le seul livre de Nothomb que je lis donc je ne comparerai pas à ses autres productions.
Je reste sur une bonne impression sur ce livre que j'ai distribué autour de moi.
Que du verbe alambiqué mais que c'est bon !

Jarkus - - 39 ans - 11 août 2004


Dialogue frictionnel 4 étoiles

D'abord se mettre dans l'ambiance...

"Cherchez à qui le crime profite" dit l'adage. L'ensevelissement de Pompéi sous les cendres du Vésuve à été le plus beau cadeau qui ait été donné aux archéologues. A votre avis, qui a fait le coup ?" (Premières lignes)

Je ne suis pas une fan d'Amélie Nothomb, loin de là (pour être franche, souvent, elle m'énerve...). Mais je lui reconnais un certain brio dans l'art de se faire passer pour l'intelligente ou la garce de service et Peplum ne déroge pas à la règle. A partir du moment où l'on se fait tout de suite à l'idée que Mademoiselle Nothomb aime se placer en première ligne, aime les intrigues, la cruauté et les joutes verbales, on a éliminé une bonne partie des à priori et on peu tenter la lecture de ce dialogue, ma foi plutôt brillant dans le genre questions-réponses. Duperies et mauvaise foi sont au rendez-vous, le tout sous la plume d'une maîtresse en la matière.

Sahkti - Genève - 50 ans - 11 août 2004


Science Auto-fiction 7 étoiles

Imaginez, comme Amélie Nothomb, que Pompéi ait été ensevelie pour satisfaire les caprices des archéologues du futur. Ne riez pas. Cette idée fait de vous un témoin gênant aux yeux du XXVI siècle…

Pompéi n'a pas été ensevelie par une éruption accidentelle mais par une éruption provoquée par les archéologues des siècles à venir désireux de préserver la plus magnifique cité de l'antiquité. Pour avoir osé faire part de cette intuition géniale, Amélie Nothomb, écrivain au QI de jacinthe, est raflée et convoquée au vingt-sixième siècle par l'auteur même du coup, l'oligarque Celsius, chargé de s'occuper d'elle … S'ensuit une dispute nourrie entre le génial et ombrageux Celsius et la stupide et énervante A.N., prête à débiter toutes les fadaises pour percer l'oligarque et ses discours ésotériques et creux…


"Science-fiction, satire, finesse psychologique d'un affrontement verbal où chacun cherche la faille de l'autre : dans ce mélange détonant, on retrouve l'humour acide, l'insolence, l'éclat du style qui placent la romancière d'hygiène de l'assassin au tout premier rang des écrivains de sa génération." On n'est pas un superlatif près sur une quatrième de couverture mais on manque singulièrement d'interjection. Oh! Wouah! n'aurait pourtant pas déparé ce teasing en manifestant l'émerveillement, l'admiration ou l'enthousiasme légitime du lecteur. En effet à l'attrait du dialogue, Amélie Nothomb mêle quelques audaces intéressantes comme l'idée que l'ensevelissement de Pompéi est un crime commis au nom de la beauté, thème fondateur du roman nothombien, mais surtout sa propre mise en scène comme personnage. D'où un jeu tacite entre le lecteur et le personnage d'A. N., dans lequel se dissimulent des traits d'Amélie Nothomb et qui annonce en plein dialogue qu'elle était surtout dialoguiste ou qui se lance dans de longues tirades sur le raccourcissement du roman, alors que les romans d'Amélie Nothomb excèdent rarement 150 pages. Ce jeu trouble du portrait rehausse largement l'attrait des dialogues parfois gâché par la rudesse de commande de Celsius. Ni assez sadique ni suffisamment hautain, Celsius est sauvé par la révélation du mobile du crime qui en dévoilant sa complexité et sa dimension lyrique fait cesser l'affrontement verbal pesant et rude. Cette révélation est d'ailleurs l'acmé, le climax de ce roman qui en fait tout le sel et se voit interrompu par un épilogue un peu convenu qui ne suffit tout de même pas à faire désaimer ce roman où voilé derrière un peu de science-fiction se cache un problème douloureusement actuel, le rapport au Sud, à ce Tiers-Monde ignoré , opprimé mais qui est lui aussi quelque chose.

D'ailleurs quoi que vous pensiez de cette analyse critique, n'en négligez pas pour autant de lire péplum parce que quoi que vous pensiez de sa construction, votre goût se joue de votre intellect.

Banco - Cergy - 42 ans - 11 août 2004


Que de joutes verbales, à propos de ces livres... 9 étoiles

Cela n'engage que moi, mais je trouve fort dommage que la critique (je ne parle pas des critiques éclair) principale d'un livre soit entre guillemets négative (j'insiste sur les guillemets). Cela pour n'importe quel livre, j'entends. En effet, nombre d'entre nous, je suppose, viennent sur ce site non seulement pour partager des avis, mais aussi, et c'est en ce sens que le site allait au départ, pour pouvoir avoir une idée du livre avant de se le procurer et/ou de le lire. Une critique négative, de prime abord, peut donc couper net les élans du lecteur (ce fait a maintes fois été prouvé). Ensuite, je comprends Virgile, prenant la défense de l'auteur. Elle ne mérite pas autant de "coups bas". Comme plusieurs autres romans, on a pu remarquer que cela plaît, ou ne plaît pas. Ok. On peut donc, je pense, émettre des réticences à la lecture, des petites déceptions, mais les attaques pures et dures me semblent déplacées, qu'elles visent l'auteur ou le livre. Pourquoi, encore une fois, ne pas apprécier un livre pour ce qu'il est, c'est-à-dire un moment d'évasion? Pourquoi ne pas profiter du talent ou même de la bêtise de l'auteur? Pourquoi ne pas simplement prendre plaisir à suivre ce dialogue, parfois drôle, parfois émouvant, parfois complètement délirant, parfois profond?
Pourquoi Amélie Nothomb n'aurait-elle pas l'opportunité d'écrire plus de cent pages sur un thème qui soi-disant n'en aurait mérité peut-être que dix? Notre choix de lecteur reste de lire ou pas le roman. Son choix d'auteur est de publier ce qu'elle veut. Si ça ne plaît pas, on ne lit pas.
Soit dit en passant, je n'ai pas encore lu tous ses livres, mais j'estime que Peplum est le plus intéressant, par son mélange d'humour, de cynisme, de sincérité, de logique, d'illogisme aussi, ... Lisez avec plaisir, ou ne lisez pas. Il ne sert à rien de perdre son temps à lire un roman auquel on n'"accroche" pas.

Zenith_ - Bruxelles - 43 ans - 15 mars 2003


Justifications 8 étoiles

Je ne pense pas que tu aies à t'excuser de quoi que ce soit Leura puisque comme je le disais dans ma dernière critique éclair j'ai maintenant compris plus clairement tes mots. Ce n'était pas le fait que tu aies aimé ou non ce bouquin qui est en cause (je sais suffisamment que les critiques sont subjectives! ;op) mais bien le fait que j'ai cru que tu attaquais l'auteure que j'ai donc défendu comme j'aurais défendu n'importe qui que je verrais comme injustement attaqué (sauf peut-être ma soeur! ;o) ).
Et même si je ne crie pas au chef d'oeuvre je garde un bon souvenir de cette lecture. :op

Virgile - Spy - 45 ans - 5 novembre 2002


Subjectivité... 5 étoiles

Désolé, Virgile, de critiquer négativement ce enième opus de Nothomb, que tu défends avec talent et opiniâtreté, au point qu'on pourrait se demander si l'auteure n'en est pas ta petite soeur. C'est ton droit bien entendu d'avoir un avis aussi tranché et de l'exprimer vigoureusement, nul ne te le déniera. Tous, je crois, nous venons sur ce site pour nous amuser et échanger des avis et des impressions, qui ne peuvent être que subjectives, aucun savant n'ayant encore inventé de machine à mesurer le talent littéraire. Il est donc normal que des avis divergent et que ce qui paraitra un navet épouvantable à l'un sera adoré par l'autre, et d'ailleurs ce livre n'est pas un navet. Quand je déteste un livre, je lui mets 1/2 à 1 étoile, ce qui est très rare, et ce n'est pas le cas ici.
Amélie Nothomb est une sur-douée de la littérature, dont j'admire la finesse, l'intelligence, l'imagination, l'humour, le talent littéraire, etc. J'ai seulement déploré qu'elle cède parfois à la facilité, en utilisant de grosses ficelles, qui me paraissent indignes d'elle. En fait, en y réfléchissant, le problème de ce livre vient peut-être de sa... longueur. Eh oui! Il ne s'y passe rien ou presque et il y avait peut-être tout au plus de quoi écrire une nouvelle d'une dizaine de pages, mais Nothomb a voulu remplir son minimum syndical. Oh et après tout pourquoi pas? D'autres écrivains ont brodé inlassablement et avec talent sur peu de chose, et c'est bien leur droit, tant qu'ils arrivent à susciter notre intérêt.
Là, on retombe dans la subjectivité de toute critique. Aussi loin que remontent mes souvenirs je me souviens que des choses qui m'emm...aient passionnaient d'autres.
Alors, oui, je l'avoue, ce livre de Nothomb est le premier de tous ceux que j'ai lus qui m'a assommé d'ennui, parce que je l'ai trouvé lourdingue et prétentieux. Libre à d'autres de crier au chef d'oeuvre... Après tout les divergences font la richesse de la nature humaine.

Leura - -- - 73 ans - 5 novembre 2002


Qu'elle est belle la clarté retrouvée! 8 étoiles

Et bien voila, les choses sont maintenant complètement claires pour moi. Je suis sans doute trop naïf pour percevoir l'artificialité que Leura voit dans ce livre c'est pourquoi je continue à vous le recommander! ;o)

Virgile - Spy - 45 ans - 4 novembre 2002


Mise aux poings 5 étoiles

Je ne critique pas la personne d'Amélie Nothomb, pour qui j'ai beaucoup de sympathie et dont j'ai adoré plusieurs livres, dont "Hygiène de l'assassin", "Métaphysique des tubes" "Stupeur et tremblements", et j'en passe. Pour moi, Péplum est son moins bon livre parmi ceux que j'ai lus, parce qu'il est artificiel et qu'il sent le procédé littéraire à plein nez. A certains moments, les dialogues sont lourdingues et indignes d'elle.
A titre d'exemple, cette réplique que j'ai piquée au hasard, en feuilletant le livre mais il y en a bien d'autres, et je n'ai pas envie de le relire pour en faire un catalogue exhaustif:
"... Au fond "barbare modéré" est une bonne définition de l'homme." - Parlez pour vous. - Non, moi, je suis barbare, mais pas modérée. Et vous, vous êtes modéré, mais vous ne méritez même pas le titre de barbare.
Pffft... Et il y en a des pareilles sur 154 pages!

Leura - -- - 73 ans - 30 octobre 2002


perceptions... 8 étoiles

ma première réaction concernait la critique de Leura évidemment puisque celle de Lucien est postérieure à la mienne. Je ne remet pas en question que Lucien parle strictement de l'oeuvre mais j'avais perçu cela différemment pour la critique de Leura. Je présente mes excuses si elle s'est sentie injustement attaquée par mes propos que je maintiens tout de même pour l'avenir :op

Virgile - Spy - 45 ans - 30 octobre 2002


Toujours à propos de "cabotinage" 5 étoiles

Il m'a semblé en lisant la critique éclair de Lucien, comme la critique de Leura, que ce n'était pas l'auteur qui était traité de "cabotin", mais bien l'oeuvre critiquée qui était traitée de "cabotinage". Et cela d'autant plus que Lucien a insisté sur l'indiscutable talent d'Amélie Nothomb quand elle raconte une histoire et Leura parle aussi de son style "éblouissant"...

Jules - Bruxelles - 80 ans - 29 octobre 2002


Etre ou ne pas être? (innocent) 9 étoiles

il faut s'écarter de la subjectivité quand on porte une accusation. Il faut fournir alors des preuves de ce qu'on avance, ici pas l'ombre d'une preuve. Si on veux juste critiquer (donc donner un avis personnel et donc subjectif) il faut tenter de s'abstenir de procès d'intention à mon avis, ça me paraît la moindre des choses de séparer la critique de l'oeuvre de la critique de l'auteur non?

Virgile - Spy - 45 ans - 29 octobre 2002


A propos de cabotinage... 5 étoiles

Je n'ai pas lu "Péplum", ni tous les Nothomb, loin s'en faut ! Il m'a cependant en effet toujours semblé qu'Amélie Nothomb sait très bien raconter une histoire, de là à ce que j'aime cette histoire, ou qu'elle m'intéresse, est une autre affaire. Mais "cabotinage" là-dedans ?... Si je trouve légitime l'envie qu'a Virgile de laisser à chaque auteur le droit à l'innocence, il me semble tout aussi évident qu'un auteur, en publiant, et c'est quand même le but, se livre au jugement du public et des critiques. Ceux-ci ont autant le droit d'exprimer leurs opinions que l'auteur à avoir raconté son histoire. Cela fait partie du jeu. On peut tout supposer des intentions d'un auteur, nous ne sommes pas dans sa tête, mais nous sommes dans la nôtre et qu'est ce que la critique si ce n'est donner son opinion. Subjective, bien sûr ! Mais cela, tout le monde le sait.
Puisque je dois donner des étoiles, je donnerai celles qu'a donné le "critiqueur".

Jules - Bruxelles - 80 ans - 28 octobre 2002


Cabotinage 4 étoiles

J'aime bien Nothomb quand elle écrit des romans. Pas quand elle met en scène (de manière très sommaire, car elle n'a aucun sens de la mise en scène, chacun son boulot) des "personnages" artificiels qui s'envoient des répliques stéréotypées dans un exercice de vain cabotinage auquel personne ne croit.
Voilà pourquoi je ne recommanderais pas cette variation SF sur "les derniers jours de Pompéi" aux amateurs de la Nothomb romancière qui nous a prouvé si souvent qu'elle savait raconter une histoire. Ici, à part nous rappeler que Pompéi, ça commence comme "pompeux"...

Lucien - - 69 ans - 28 octobre 2002


Et si on changeait le monde? 9 étoiles

Quel rapport me direz vous entre le titre de ma critique éclair et le livre? Et bien je voulais juste dire que si péplum c'est du cabotinage moi je ne l'ai pas vu comme ça. Si je ne l'ai pas vu comme ça il est possible que l'auteur ne l'aie pas vu comme ça. Il est donc pour moi dommage de taxer ainsi de cabotinage une personne dont on ne connait pas les intentions réelles. Ne devrait-on pas toujours présumer innocents les gens avant de les condamner sur la simple base de notre façon de voir les choses? Si on le faisait on changerait sans doute déjà un peu le monde, voila le rapport.
En dehors de ces considérations j'ai donc trouvé ce roman particulièrement drôle et "pétillant", un de mes préférés de l'auteure!

Virgile - Spy - 45 ans - 27 octobre 2002