Crépuscule d'automne de Julio Cortázar, Silvia Baron Supervielle (Traduction)
(Salvo el crepúsculo)

Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Lectio, le 18 avril 2012 (Inscrit le 16 juin 2011, 75 ans)
La note : 6 étoiles
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CORTAZAR fut vacciné à l'exil. Né à Bruxelles pour cause de carrière diplomatique d'un père qui disparut un soir sans laisser d'adresse, l'enfant vécut avec sa mère dans le quartier de Banfield, banlieue de Buenos Aires. Enfance maladive "dans une brume pleine de gobelins et les elfes" et les oeuvres de Jules Verne pour seule compagnie. Solitude toujours, lorsque devenu enseignant Cortazar se retrouve dans des villages isolés. L'engagement politique, les voyages, l'exil. La Suisse, l'Espagne, puis la France où il s'établira définitivement et occupera un poste de traducteur à l'Unesco. A Jules Verne toujours présent s'ajouteront les influences de Jarry, Lautréamonts et l'ensemble des surréalistes. Ces grands traits du parcours de l'auteur latino le plus influent s'imposent pour tenter de comprendre CREPUSCULE D'AUTOMNE. Car dès le début de l'ouvrage le chapitre s'intitule "approches","discours de la non méthode" :"...le mieux ne pas commencer, s'approcher par où l'on peut, aucune chronologie, la carte est si brouillée que ça n'en vaut pas la peine....De toute façon toi aussi tu décideras ce qui te chante..."Ne cherchons ni roman, ni recueil de poèmes en prose même si l'ouvrage en comporte bon nombre. CREPUSCULE D'AUTOMNE rassemble des feuillets de notes, poèmes en prose, ébauches, réflexions, écrits un jour dans la vie. Je me méfie de l'autobiographie et de l'anthologie écrit Cortazar. Alors ce n'est pas cela non plus.
Ces fragments rassemblés par l'auteur quelque temps avant sa mort (1984) témoignent d'une vie errante et éclatée. Souvenirs de Banfield, douleurs des départs, des séparations, des femmes aimées, rencontrées. Malgré un semblant de classement ce bric à brac de tiroirs parait souvent bien hermétique. Mais "décide de ce qui te chante", ouvrons donc le livre au hasard, laissons-nous porter quelques minutes ou quelques heures par ces flacons de mots d'où s'échappent les émotions. Il faut souvent ouvrir CREPUSCULE D'AUTOMNE pour finir par l'apprécier et l'apprivoiser. Les quelques lignes d'Octavio Paz copiées par Cortazar résument tout le mystère et la magie du recueil :" j'écris sans connaître le dénouement de ce que j'écris. Je cherche entre les lignes mon image dans la lampe allumée au milieu de la nuit".

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