Karoo de Steve Tesich
(Karoo)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 17 avis)
Cote pondérée : (1 234ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 8 504
Riche et malheureux
Ce livre est à la fois agaçant car le narrateur n’est pas sympathique mais aussi attachant par ses tentatives pour se corriger. En tous cas, il peut faire réfléchir : on côtoie souvent des gens qui jouent plus ou moins bien des rôles convenus et ne semblent pas authentiques, mais c’est aussi le cas pour une part de notre propre vie. Il y a aussi un petit côté « illusions perdues » intéressant.
Ce personnage, homme exubérant, infatué de sa personne, sans souci financier, est malheureux car il ne peut s’empêcher de se conformer à son image publique. Et ce sont ses états d’âme qu’il nous raconte, ses relations avec sa femme avec qui il est séparé depuis longtemps mais pas encore divorcé, avec son fils, avec ses autres connaissances. Il relate ses mauvaises actions, ses petites lâchetés et les bonnes excuses qu’il a pour les faire. Il se sent prisonnier de son rôle et, quand il veut se racheter, il ne le peut.
Le narrateur, prospère consultant qui améliore les scénarios des autres à New-York, ne vit que dans le regard des autres. Il invente ses sentiments, ses émotions et brode sur les situations qu’il met en scène, sachant parfaitement qu’il ment et qu’il est en représentation pour donner une bonne image de lui. Il estime qu’il en est de même pour les autres personnes du petit monde qu’il fréquente. Il n’est à l’aise que lorsqu’il y a au moins une tierce personne qui assiste au jeu de sa vie. Il reste cependant lucide, d’autant plus que l’alcool n’a plus aucun effet sur lui et qu’il ne parvient plus à être ivre.
IF-0312-3860
Les éditions
-
Karoo [Texte imprimé], roman Steve Tesich traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Wicke
de Tesich, Steve Wicke, Anne (Traducteur)
Monsieur Toussaint Louverture
ISBN : 9782953366495 ; 22,00 € ; 19/01/2012 ; 608 p. ; Broché -
Karoo [Texte imprimé], roman Steve Tesich traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Wicke
de Tesich, Steve Wicke, Anne (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757833056 ; 2,10 € ; 13/02/2014 ; 592 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (16)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Pas du tout aimé
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 19 mai 2019
Ed.Points
Bonjour les lecteurs….
Aie !!!
Mais que je me suis ennuyée à la lecture de la vie de monsieur Karoo !!!
Karoo est un être cynique, pathétique, menteur et nombriliste.
Il remodèle des scenarios pour en faire des soaps grands publics qui assureront de grosses rentrées d'argent aux producteurs véreux et à lui-même.
Entre deux verres de vodka ( ou autre alcool), Karoo se fout de tout et de tous .. famille, amis connaissances.
Jusqu'au jour où il va prendre sous son aile une jeune femme et essayer de se racheter de son comportement peu glorieux.
Voici Karoo ou l'histoire d'une désespérance.
L'histoire d'un loser, d'un désabusé.
L'histoire de l'Amérique des manipulateurs.
Alors, malgré le nombre de critiques dithyrambiques distillées par les lecteurs et groupes de critiques, je n'ai pas trouvé ce livre spécialement bien écrit (? problème de traduction? ).
La vulgarité du personnage ne m'a pas amusée et n'a pas réussi à m'arracher l'ombre d'un rictus en guise de sourire.
Pas grand chose ne bouge dans la vie de Karoo.
J'ai vainement attendu qu'il se passe quelque chose qui aurait retenu mon attention .. que nenni !
Des redites à l'infini, les descriptions à l'excès et la lourdeur du style ont entrainé, chez moi, une GRANDE lassitude de lecture au point que passé la moitié (quasi les 2/3) du récit j'ai refermé le livre avec violence et suis passée à autre chose.
Il rejoindra d'autres congénères dans une boite à livres.
Inutile de rajouter que je n'ai éprouvé aucune empathie pour le personnage.
Et dire que certaines critiques présentent ce bouquin comme hilarant !!!!
En fait, j'ai trouvé ce livre creux !
Ceci est le 2° et dernier roman de cet auteur d'origine serbe, roman achevé quelques semaines avant sa mort soudaine.
Un livre qui laisse perplexe, mais pas indifférent !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 27 décembre 2015
Antipathique ? Oui ! Mais pas entièrement : une espèce de lucidité douloureuse et de tentatives avortées de changer tout en se complaisant à se tenir à l'image qu'on attend de lui ...ça offre l'image d'un être humain complexe, en souffrance et en fuite de lui-même.
La seconde partie du livre est différente : la bonté en lui, que recherche si désespérément cet homme se concrétise -bien sûr le plus maladroitement possible- et cet inceste qu'il provoque l'étonne-t-il lui même ?
Les scènes de restaurant -dites de "divorce" -sont des morceaux d'anthologie qui rendent le personnage étonnamment insondable et leur couple (sa femme en particulier) abject et génèrent -chez moi tout du moins- un profond malaise.
Savoir que l'auteur, après une vie plutôt fracturée, connaissait si bien ce milieu et est mort juste avant la publication de l'ouvrage, donne une dimension supplémentaire à cet écrit.
Il y a tant dans ce livre que je ne peux que le recommander : chacun y puisera ce qu'il voudra !
Oui, et puis finalement pas
Critique de ClaireF (, Inscrite le 9 août 2010, 41 ans) - 14 décembre 2015
Inabouti
Critique de Feint (, Inscrit le 21 mars 2006, 61 ans) - 28 septembre 2015
J'ai lu Karoo, et il m'a bien déçu ; pourtant j'aime bien l'éditeur (notamment le merveilleux Enig Marcheur de Russell Hoban).
L'intrigue de Karoo se noue notamment (mais c'est quand même le nœud principal de l'intrigue) autour d'une histoire d'inceste involontairement (ou en tout cas inconsciemment) organisé par le protagoniste ; le problème c'est que cela reste bien peu crédible, et au final Tesich n'en fait rien, comme s'il n'y croyait pas lui-même (et d'ailleurs j'ai l'impression que ce motif est passé complètement inaperçu, alors que quand même, un inceste mère-fils...). J'ai trouvé la dernière partie ennuyeuse et le chapitre final carrément calamiteux. Dommage parce que c'était plutôt bien parti, le personnage était intéressant et certains passages sont vraiment drôles.
Aimer un personnage antipathique ?
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 1 juin 2015
Toujours est-il que tout chez Saul Karoo nous porte à le trouver idiot, irritant, antipathique et que, pour autant, confronté aux 600 pages qu’il déroule pour nous raconter sa vie – disons sa fin de vie – on se prend d’intérêt voire de compassion pour lui.
Saul Karoo a dépassé la cinquantaine. Il est en surcharge pondérale notable. Il fume et boit outrageusement. Bref, son avenir serait clairement derrière lui. Son métier ; script doctor pour l’industrie hollywoodienne (vous savez, cette industrie que d’aucuns continuent à qualifier d’art !). Script doctor pourrait consister à rendre intéressant un scénario malhabile. C’est ce qu’on pense mais en réalité il s’agit simplement d’adapter des scenarii aux « attentes » des consommateurs, en clair de raboter les originalités, d’introduire les conventionnelles scènes de sexe, de violence que demande un film susceptible de rencontrer le succès au box – office. D’ailleurs le ton nous en est donné dans le travail qu’il va nous décrire, qu’il va accepter un peu à reculons quand l’abominable producteur Cromwell lui demande d’exercer ses « talents » sur ce qui s’avère être le chef d’œuvre ultime d’un grand cinéaste (ça existe en fait !). Il va y aller, le défigurant sciemment, le massacrant et ce avec d’autant moins de remords que Steve Tesich introduit un paramètre diabolique : Saul Karoo reconnait dans les rushes du film qui lui est soumis la voix d’une actrice de troisième – quatrième série comme étant celle de la mère biologique de son fils Billy adopté vingt ans auparavant. Il n’a entendu cette voix qu’au téléphone il y a vingt ans mais bon, il la reconnait, il en est sûr (nous sommes dans un roman, qui plus est qui tourne autour de scenarii de films !). Il veut donc se racheter, tenter une bonne action – dont il est strictement incapable en vérité puisque tout ce qu’il touche est corrompu, gâté – donner le beau rôle à Leila Millar, la mère biologique de Billy, et rassembler mère et fils. Ca ne va évidemment pas être aussi simple …
Pour le reste ce ne sont qu’épisodes de veulerie sur épisodes de mauvaise foi – assumée – qui franchement n’ont rien pour donner un quelconque crédit au personnage. Et pourtant …
Le roman est long. Des longueurs peut-être, mais surtout le sentiment de lire quelque chose qui sort nettement de l’ordinaire.
Une tragédie moderne
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 3 septembre 2014
En fait ce qui m’a principalement gêné est la lenteur de l’action. Le livre est parfois long et trop « bavard ». Du coup cela manque de rythme. Cependant cette lenteur permet une plus grande compréhension, notamment psychologique de Saul, le gros point positif du roman où rarement un narrateur aura pris autant de place dans une de mes lectures. Mais d’un autre côté que ce personnage peut être agaçant malgré ce qui va lui arriver !
Saul Karoo prend tellement de place que les autres personnages en deviennent presque transparents, mis à part l’excellent Cromwell, son producteur, avec lequel les rencontres constituent de véritables oasis dans un roman pas si évident que cela à lire. Non pas que le style soit ampoulé mais plutôt que la dimension psychologique du récit prend une telle proportion qu’elle peut devenir un frein. Enfin cela est mon ressenti avec du recul.
Une lecture particulière, assez gênante mais marquante.
Presque parfait.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 6 juin 2014
Une écriture au ton juste, minutieuse, malicieuse.
Une soif du détail impressionnante.
J'en sors ravi mais un peu déçu par la fin.
Mais pas évident à lire (il faut choisir son moment je pense pour ce genre de livre).
Autopsie réussie d’une vie gâchée …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 2 juin 2013
Saul Karoo, héros-narrateur, est un personnage tout à la fois chanceux (aisance financière, notoriété professionnelle) et malheureux (en instance de divorce et incapable d’amour à l’égard de Billy, son fils adoptif en demande).
Avec une surprenante lucidité, Saul s’analyse pour se reconnaître incapable de pouvoir offrir la moindre attention que sa femme et son fils lui réclament, cependant qu’avec une insouciance suicidaire il s’adonne sans mesure à la boisson et au tabac.
A la manière de l’humoriste Woody Allen, Tezich nous décrit la ‘High Society’ américaine, moderne et superficielle, échangeant ses passionnantes banalités …
Dûment tracée et identifiée par le héros, Leila, la mère physiologique de Billy entre alors en scène et devient la maîtresse de Karoo, lequel prévoit de révéler bientôt à son fils la véritable identité de cette femme qui est sa maman, mais les événements, tournant à la tragédie, en décideront autrement.
En conclusion, Karoo est un ouvrage particulièrement attachant, nous invitant à méditer sur les occasions perdues pour qui est incapable d’aimer.
No way
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 24 mars 2013
Et c’est dans l’évolution de cette lucidité qu’on quitte l’autoroute du genre alcoolico-cynique qu’on pensait avoir empruntée, pour s’engager dans les sillons détournés du récit d’un homme cherchant à reprendre en main son destin. Egoïstement d’abord, involontairement ensuite, prêt à devenir la victime de ses propres tentatives d’expiation.
Comme bien des personnages de roman, Saul Karoo sait habilement se coller des étiquettes et souffre au fil des pages en tentant de se les enlever. Le style du roman évolue, entre l’introspection hasardeuse, insolente, d’une complaisance variable, du récit à la première personne, et la distance inévitablement plus sévère d’une narration à la troisième personne.
De tout ça se dégage cette tentative de rédemption fabriquée mais teintée d’une folle absurdité. Tout semble arriver un instant trop tard, tout perd pied, Karoo en premier, dès lors qu’il pense s’être enfin sorti de lui-même, de ses erreurs, de ses mensonges, de ses folies. Karoo, réparateur de scénarios pour Hollywood, tente d’appliquer son art à sa propre existence mais au montage final, sera-t-il gagnant ?
C’est un roman fait de matière brute, dense, mais aussi nuancé de poussière fine, que Tesich laisse derrière lui. Un roman qui résonne comme un lendemain de veille un peu sonné, qui tend pourtant vers cette forme d’implacable clairvoyance qui ne permet aucun compromis avec la vie.
Un joyau de cynisme
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 2 mars 2013
L’homme est cynique, se pense intouchable en raison de sa notoriété et de sa richesse, et il sait se montrer cruel. Surtout envers ceux qu’il aime, qu’il maintient à l’écart de sa vie tant il exècre l’intimité. Son ex-femme et surtout son fils adoptif en font régulièrement les frais, et le jeune homme souffre particulièrement de cette situation.
Pourtant, le jour où le producteur Cromwell – grand orchestrateur de ces mutilations de scripts – lui demande de remanier le dernier film d’un immense réalisateur, Karoo hésite car cet homme est un maître absolu à ses yeux. Il accepte pourtant silencieusement cette nouvelle commande, qui marquera le début de sa chute.
Saul Karoo est le narrateur de la majeure partie de ce roman, et sa voix en fait un petit chef d’œuvre d’humour noir et de cynisme. La cinquantaine bedonnante, grand fumeur et alcoolique notoire, cet affreux personnage, hypocrite, cruel et misogyne, parvient tout de même à se rendre attachant. Peut-être parce qu’il est la première cible de ses piques à l’égard de la logique implacable du cinéma hollywoodien, dont le seul étalon est le box-office. Peut-être aussi car c’est précisément au moment où des sentiments humains commencent à l’ébranler, que s’enclenche la machine fatale qu’il a lui-même mise en marche. Une machine fatale dont le lecteur comprend les ressorts avant lui, ce qui a pour effet de lui faire éprouver de la compassion pour cet anti-héros à ce point aveugle.
Dans la dernière partie du roman le narrateur change, et Karoo n’est plus qu’une ombre. Un homme brisé qui, ironie du sort, se verra faire une ultime offre qui n’est ni plus ni moins qu’un pacte avec le diable. Un diable séducteur, dissimulé sous les atours d’un producteur bienveillant qui est le véritable grand méchant de cette histoire. Une histoire brillante et sacrément bien dialoguée, qui est en fait une violente charge contre un milieu que Steve Tesich connaissait bien puisqu’il était scénariste.
Formidable
Critique de Peuta (GRENOBLE, Inscrit le 25 juillet 2005, 49 ans) - 28 décembre 2012
Chargé de bosser sur le dernier opus d’un monument du cinéma, Karoo comprend qu’on le charge de toucher à… un chef d’œuvre. Ce qui ne l’empêchera pas d’aller au bout du travail. Visionnant les rushs du film, il croit reconnaitre dans une jeune actrice de second rôle celle qui serait la mère biologique de Billy. Il décide, comme une rédemption, de l’aider à devenir une star, et lui fait rencontrer son fils, sans dire la vérité à qui que ce soit. Œdipe n’a plus qu’à finir le sale boulot !
Roman paru en 1996 à l’origine, deux ans après la mort de S. Tesich, on lui doit son édition tardive par chez nous grâce à ce merveilleux petit éditeur Monsieur Toussaint Louverture.
Également scénariste, Tesich avait une certaine vision de l’Amérique, déçu par son cynisme, son matérialisme absurde. Saul Karoo en devient son incarnation critique et sarcastique parfaite.
Roman à l’humour noir ravageur, Karoo est un petit chef d’œuvre de perspicacité dérangeante, désabusée. Mais absolument pas nihiliste : Saul Karoo, s’il s’enfonce, ne s’en découvre pas moins au fil des pages une humanité enfuie depuis longtemps. Et même s’il est trop tard, ce « sale type » finit par nous toucher.
Karoo de Steve Tesich, LA découverte de l’année 2012, a la force de La conjuration des imbéciles de J. K. Toole.
Corrosif...
Critique de Dededu59 (PARIS, Inscrite le 23 décembre 2012, 38 ans) - 23 décembre 2012
Très bon livre même si la fin est un peu décevante.
de Karoobde en Scylla
Critique de Deinos (, Inscrit le 14 février 2009, 62 ans) - 16 décembre 2012
Un roman envoûtant... qui vous happe bien malgré vous, tant le personnage fascine...
Moyen
Critique de AdrianSham (, Inscrit le 30 septembre 2012, 47 ans) - 12 octobre 2012
karoo, un être détestable?
Critique de Gg de coat canton (, Inscrit le 30 septembre 2009, 84 ans) - 12 août 2012
La dernière partie, à la troisième personne, nous éloigne de l’intimité du début.
Très bon livre, style lumineux et précis.
Odyssée malsaine
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 22 juillet 2012
Les trois quarts du roman, à la 1ère personne, nous font découvrir Saul Karoo, homme antipathique, de par sa richesse quasi illimitée, son égoisme permanent, son hypocrisie pleine de lâcheté, sa méchanceté gratuite et son royal "jemenfoutisme". Mais malgré ce portrait chargé de défauts, le suivre dans ses déambulations, a été une expérience réellement jubilatoire. Je me suis vraiment amusé avec un plaisir coupable. La dernière partie, à la 3ème personne, est beaucoup plus philosophique, avec une pincée de bons sentiments qui tranche , peut être un peu trop, avec le personnage Karoo et éteint sur la fin l'attachement malsain que l'on avait jusque là.
Bon moment de lecture immoral un peu terni par les 100 dernières pages.
Forums: Karoo
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
Recommandation 2012 " La Grande Librairie " | 30 | Frunny | 27 décembre 2015 @ 15:10 |