La Télévision de Jean-Philippe Toussaint
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Humour et oisiveté à Berlin
Un été à Berlin, raconté par un historien belge qui tente de rédiger une étude sur Titien et l’empereur Charles Quint. Sa femme enceinte et son fils de 4 ans en vacances en Italie, il reste seul dans cette ville d'exil où ils ont choisi d’habiter pour l'aider dans son travail. Cet historien, oisif et rêveur, prend la décision d'arrêter de regarder la télévision.
Toussaint nous offre un personnage sympathique, un peu ahuri, distrait et gaffeur. Avec une distance ironique et un texte bourré d’humour (cf notamment l'épisode de la fougère dans le frigo ! Evidemment, introduit comme ça, le passage ne paraît pas très drôle … ), il nous parle de notre comportement vis à vis de cette petite boite « lobotomisante » et plus largement, de notre rapport à la vie.
La rédaction de cette étude sur Titien est prétexte à de multiples périgrinations dans Berlin (visite au musée, piscine, nudisme, après midi à Berlin Est, petit voyage en avion de tourisme . Bref tout un programme de loisirs .), au gré des rencontres ou des situations insolites ou grotesques. C'est un bien joli roman au charme distrayant et léger, recelant quelques belles et fines observations de nos comportements.
Les éditions
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La télévision [Texte imprimé] Jean-Philippe Toussaint
de Toussaint, Jean-Philippe
les Éditions de Minuit / roman
ISBN : 9782707315823 ; 22,30 € ; 01/01/1999 ; 269 p. ; Broché -
La télévision [Texte imprimé] Jean-Philippe Toussaint
de Toussaint, Jean-Philippe
les Éditions de Minuit / Double.
ISBN : 9782707318022 ; 8,00 € ; 13/09/2002 ; 224 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (10)
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Crispant et marrant
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 16 février 2016
Je ne l'ai pas regretté, c'est un livre étonnant : il ne se passe rien. Le narrateur nous dit qu'il ne fait rien mais qu'il pense. Il pense qu'il va faire quelque chose. Et quand d'aventure il fait quelque chose, ça prend les dimensions d'une aventure de l'extrême : il traverse un boulevard, ça lui prend trois pages... et on palpite, vous pensez bien ! Il cherche les toilettes dans un musée et il se retrouve dans les caves, ça lui prend six pages... six pages d'un suspense insoutenable, faut-il le dire ! Il va arroser les plantes chez son voisin, alors là, c'est la grande aventure : déjà monter l'escalier pour y arriver lui prend deux pages ; et puis, avec un sérieux incroyable, et un souci méticuleux du moindre détail, il nous raconte qu'il vit une aventure extravagante... et on finit par se marrer !
Pendant tout ce bouquin, le narrateur raconte ainsi, par le menu, les moindres péripéties de son séjour à Berlin et j'ai eu l'impression qu'il me tournait à bourrique. Maintenant que je l'ai terminé j'en suis convaincu ! Mais soyons bon joueur ! ça demande certainement beaucoup de talent, et l'auteur en est bourré. Finalement, je me suis bien marré.
Un été à Berlin
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 5 janvier 2014
En réalité, le narrateur est censé travailler à une étude mais il ne va pas plus loin que réfléchir au titre à donner à son étude ! Et sa technique de travail est des plus intéressantes, qui consiste à faire des longueurs de piscines, à déambuler dans les musées, à observer le monde autour de lui.
Le livre est marrant du début à la fin, avec des passages inoubliables (la fougère dans le frigo !) et une observation vraiment fine des comportements, que ce soit à la piscine, dans un parc de nudistes, au café ou dans un musée. Il n'est finalement qu'assez peu question de télévision dans tout ça, mais ce n'est pas bien grave.
Pas aussi distrayant que la télévision!
Critique de Sarahsd (, Inscrite le 18 novembre 2013, 27 ans) - 18 novembre 2013
Ensuite, le récit fait part de trop de descriptions. Certaines, de plusieurs pages, n'étaient pas nécessaires pour qu'on puisse se projeter dans le cadre spatio-temporel. Cet inconvénient m'a parfois poussée à passer des lignes. Cela a beaucoup perturbé ma lecture.
La suite illogique du récit m'a aussi troublée. L'auteur de ce roman passait d'un sujet à un autre sans aucune transition. Je relisais certains passages pour être sûre de savoir si j'avais été distraite ou si, vraiment, la transition n'avait pas été marquée.
Tous ces éléments m'ont donc amenée à ne pas lire ce roman avec plaisir. Je n'ai d'ailleurs lu que 120 pages. Peut-être que mon avis aurait été différent si j'avais lu jusqu'au bout.
Une redécouverte
Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 22 avril 2010
Certes, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. L’auteur reste un été à Berlin dans le but d’écrire un essai sur Le Titien. Et en pratique, il ne fait pas grand chose… Il va à la piscine, ne regarde pas la télévision (chez lui ! parce qu’ailleurs...), s’occupe –rarement- des plantes de ses voisins en vacances (Ah les épisodes de la fougère…), traverse une autoroute urbaine, va au musée,...
Si l’histoire n’a pas un grand intérêt (encore que… j’ai toujours eu envie de lire la suite, même s’il ne se passe presque rien), le style est excellent, avec une légère ironie de l’auteur se décrivant lui-même.
« les chances que l’on a de mener à bien un projet sont inversement proportionnelles au temps que l’on a consacré à en parler au préalable » et il a beaucoup parlé de son projet …
« …ne pas écrire est au moins aussi important qu’écrire. Mais qu’il ne fallait peut-être pas en abuser »
Eloge de la glande.
Critique de Soldatdeplomb4 (Nancy, Inscrit le 28 février 2008, 35 ans) - 1 décembre 2008
Mais je ne l'ai pas fait. J'ai réfléchi, j'en ai discuté, et il s'est avéré que ce livre a un humour d'une qualité rare constant tout au long du livre, que la richesse est réelle, que le personnage, sans être attachant, nous fait voir la vie autrement qu'avec des soucis et des problèmes. Il est drôle, égoïste, dilettante, de mauvaise foi... Il me ressemble tellement dans ses réactions! Il vous ressemblera aussi j'en suis sûr.
Nombrilisme bis
Critique de Clapotons (Lyon, Inscrit le 24 avril 2006, 45 ans) - 6 juin 2006
C'est avec empressement que j'ai commandé ce livre. J’ai moi même arrêté de regarder la télévision et je pensais que l'auteur allait décoder les mécanismes qui ne poussent à rester devant le petit écran... Mais non ! Ce livre n’effleure qu'à peine le sujet. Je suis désolé Monsieur Toussaint mais vous auriez dû profiter de votre été sans écrire, sans nous faire part de vos moindre faits et gestes qui n’intéressent que vous. Si pour vous c’est un supplice d’écrire c’est un supplice pour certains d’entre nous de lire vos "feuilles imprimées".
Nombrilisme
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 13 novembre 2005
L'été sans télé
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 15 octobre 2005
Ce roman, très drôle, nous pose la question de "Que faire, lorsqu'il n'y a rien à faire?".
Le héros, au fil de son vagabondage estival, va décrire avec précision le moindre de ses comportements, la plus petite de ses pensées. J'ai apprécié ce style descriptif, nonchalant, ironique parfois. En tous les cas, ce roman démontre, par l'absurde, que la télévision est devenue un objet indispensable, même si nous feignons d'y croire souvent.
Et si finalement, ne pas regarder la télévision, c'était lire un bon livre ?…
Drôle et juste
Critique de Polochon (Pétange, Inscrite le 20 août 2004, 48 ans) - 26 août 2004
Effectivement, avec ce livre Jean-Philippe Toussaint a bien reçu le prix Rossel (1997) ex-aequo avec "Antigone" de Bauchau.
Je ne sais pas quel a été le succès de l’édition de poche mais c’est bien sous ce format qu’il m’a été conseillé par mon libraire l’année dernière.
J’ai découvert une écriture fluide, sans fioritures inutiles. Au fil des pages se dégage le vide palpable de la condition humaine mais avec un détachement et une ironie que j’ai particulièrement appréciés. Des scènes de vie dont le fameux épisode de la fougère loufoques et drôles, des moments de pure oisiveté, de lâcheté aussi, ponctuent ce livre que je n’ai pu lâcher avant d’atteindre la dernière ligne.
Rire d'une fougère...
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 15 août 2003
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La télévision... | 12 | Saule | 10 janvier 2014 @ 20:54 |