Miséricorde de Jussi Adler-Olsen
(Kvinden i buret)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 20 avis)
Cote pondérée : (635ème position).
Visites : 14 093
Un grand polar!
Ma première grande lecture en cette année 2012!
J'avoue ma surprise en ne trouvant pas de critique concernant cet excellent roman policier danois sur Critiques Libres aussi, je serai donc le premier à vous conseiller de le lire.
Carl Morck, personnage principal de ce roman, est un policier danois aussi talentueux qu'individualiste. Peu apprécié de ses collègues, à la suite d'un arrêt de travail dû à une tentative de meurtre sur sa personne, sa hiérarchie choisira de l'évincer de son service à la Criminelle en créant spécialement une section (dont il aura la charge) chargée de résoudre des affaires anciennes, non élucidées.
Carl, complètement démotivé se voit transféré dans la cave de l'immeuble de son ancien service où il a tout loisir de buller, incapable de prendre sa vie en main, carrément dépressif suite à l'agression dont il a été la victime et souffrant d'une solitude malsaine depuis que sa femme l'a quitté quelques années auparavant.
Son supérieur lui adjoindra, pour l'aider dans sa tâche, un émigré syrien, Assad. Ce renfort, initialement dévolu à la photocopieuse, s'avérera immédiatement de par sa présence un déclic pour Carl Morck. Le policier danois prendra alors sur la pile d'affaires non résolues dont il a la charge celle du dessus : l'affaire Merete Lyyngaard. Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait mis son pays en émoi. Depuis : rien!
Carl et Assad vont reprendre une affaire où de nombreuses incohérences ont été commises par les enquêteurs de l'époque.
Je m'arrêterai à ce point du roman, détestant connaître par avance le scénario d'une intrigue.
Mais les personnages principaux de Carl Morck, de Merete Lyyngaard et surtout de l'imprévisible Assad deviennent inévitablement attachants.
D'une écriture simple, maniant à merveille ironie et humour, ce livre ne se laisse fermer qu'à regrets, signe qui ne trompe pas en tous.
Pour finir, même s'ils n'ont rien à voir, absolument rien d'ailleurs quant à la trame ni au style de romans policiers, le calvaire dont est victime Merete ressemble fort à celui vécu par les victimes du dément Kurtz, sombre héros de l'excellent roman français "Prédation".
Enfin, la progression de l'enquête menée par Carl Morck et son assistant Assad est d'une exactitude et d'une logique digne des meilleures enquêtes de Hieronymus Bosch, autre policier mythique du polar d'outre atlantique.
Je conseille, je cautionne, lisez MISERICORDE. Vous ne le regretterez pas!
Les éditions
-
Miséricorde [Texte imprimé], roman Jussi Adler-Olsen traduit du danois par Monique Christiansen
de Adler-Olsen, Jussi Christiansen, Monique (Traducteur)
Albin Michel
ISBN : 9782226229939 ; 22,80 € ; 05/10/2011 ; 489 p. ; Broché -
Miséricorde de Jussi Adler-Olsen (2013)
de Adler-Olsen, Jussi
le Livre de poche
ISBN : 9782253173618 ; 8,20 € ; 09/01/2013 ; 528 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (19)
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Bonne recette
Critique de Dcarb0355 (, Inscrit le 22 février 2021, 66 ans) - 22 février 2021
Les autres critiques résument très bien l'intrigue, aussi je ne m'y attarderai pas, je me contenterai de dire qu'il est très difficile de déposer le livre une fois la lecture entamée.
L'intrigue est bien ficelé, il faut être très perspicace pour avoir vu venir le dénouement. L'enquêteur principal est attachant malgré ses travers et son assistant est à mes yeux la vraie vedette du roman. Le tout est bien écrit, bravo à la traduction.
Bravo Jussi.
Voilà du très très bon thriller.
Critique de Usdyc (Bruxelles, Inscrit le 27 août 2004, 68 ans) - 19 août 2018
Le brin d'humour que distille l'écrivain dans ses dialogues rendent l'ensemble absolument convaincant.
Assurément pas le dernier roman que je lirai de cet auteur. A ne pas manquer.
Département V : acte 1
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 17 août 2018
Tout d’abord Carl Mørk, ce flic danois doué et au caractère irascible, traumatisé à la suite d’une intervention pendant laquelle un de ses collègues trouve la mort et l’autre, ami et coéquipier, se retrouve tétraplégique. Dès son retour, ses supérieurs ont l’idée de le nommer responsable de ce tout nouveau département voulu par le gouvernement, et il est donc chargé de s’occuper de « cold case ». Mais Carl n’est pas dupe et comprend clairement que l’on cherche à le mettre au placard. Qu’à cela ne tienne, complètement démotivé il n’aspire qu’à buller au fin fond du sous-sol de la police.
C’est alors, et sur la demande de Carl, qu’on lui adjoint un homme à tout faire. Ce dernier se nommant Assad et se présentant comme étant un réfugié syrien, se révèle dans le fond un très bon partenaire, motivé et perspicace. Parfois maladroit mais d’humeur joyeuse, Assad semble malgré tout cacher un secret quant à l’origine de sa venue au Danemark.
L’auteur s’est attaché à développer les profils de ses personnages et réussit habilement à coucher sur le papier les débuts de cette association pour le moins originale. Il le fait d’autant mieux que leur première enquête ne présente aucun caractère d’urgence, celle-ci traitant de la disparition d’une femme politique reconnue et dont l’on soupçonne l’assassinat.
Même si l’enquête n’est pas menée sur un rythme d’enfer, elle n’en reste pas moins très agréable à suivre, et la relation unissant Carl et Assad, aussi attachants l’un que l’autre, ne demande qu’à être approfondie.
Thriller efficace
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 26 mai 2016
A la fermeture de ce premier opus « Miséricorde », je crois avoir compris pourquoi ce livre passionne tant. Tout simplement parce qu’il réunit tout ce qui fait un bon thriller. Tout d’abord, le scénario est bien ficelé. L’enquête policière avance rapidement au fur et à mesure des indices trouvés. La tension reste constante. En effet, en parallèle des investigations, on nous décrit le calvaire vécu par la victime et les atrocités qu’elle subit. Plus le temps passe, plus l’histoire monte crescendo en pression. J’ai tourné les pages, emporté par ce suspense qui s’accentuait et par l’envie de découvrir l’identité du coupable et les raisons de cette machination.
Autre point fort : Les deux protagonistes sont sympathiques et originaux, surtout Assad, personnalité décalée, qui apporte un peu de fraîcheur et de spontanéité aux scènes de dialogue et d’action. Même si l’auteur ne les traite pas en profondeur et préfère privilégier les rebondissements pour garder son rythme soutenu, ils sont assez charismatiques pour qu’on les suive. C’est donc bien une série qui se met en place, avec de l’efficacité dans le récit et des individus dont la consistance se construira au fil des épisodes. Je lirai surement la suite de ces aventures avec l’espoir que l’on apprenne un peu plus sur les personnages pour définitivement être en empathie avec eux et me passionner pour leurs nouvelles aventures.
Avec une écriture fluide et facile d’accès, Jussi Adler Olsen a tous les ingrédients dans sa plume pour conquérir les fans du genre. Pour ma part, ce premier contact est réussi, il ne lui reste plus qu’à confirmer avec le prochain !
Original
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 1 février 2016
Tant qu'il y a la vie ...
Critique de Pakstones (saubens, Inscrit le 2 septembre 2010, 58 ans) - 8 septembre 2015
Oui mais, tant qu'il y a la mort, il y a aussi le désespoir.
Alors, tant qu'il y a Carl Morck au "dep. v", il n'y a plus d'affaires soient disant classées.
Et tant qu'il y a Merete lyyngaard ... vivante, il y a de la miséricorde.
Tant qu'il y aura de l'horreur, aux fils des pages, il y aura aussi des peurs, des mutilations ....
Tant qu'il y aura des sorcières, y aura aussi le mal.
Tant qu'il y aura de la vengeance, y'aura aussi de la haine sans pitié.
Tant qu'il y aura Adler Olsen à la plume, y'aura forcement un sacré putain de bouquin, mais pas toujours joyeux.
Exit le polar anglo saxon, now welcome au polar scandinave.
Encore 3 mots pour résumer Miséricorde :
Puissant, malsain et traumatisant !
Vas y .... plonge mais attention à la compression !
Excellent
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 30 juillet 2015
Maintenant le Danemark
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 76 ans) - 14 août 2014
« Miséricorde » est un bon roman, un très bon polar ! Les 2 « histoires » qui sont contées en parallèle sont passionnantes et tout à fait différentes des points de vue ambiance et style. L’enquête sur la disparition -5 ans plus tôt- de la super femme politique Merete Lyyngaard a été stoppée et c’est dans des circonstances un peu « spéciales » que notre nouvel héros (peut-être bientôt commissaire) Carl Morck va reprendre le dossier. Avec l’aide du seul Assad le syrien, homme à tout faire devenant au fil des pages, homme à penser, stratège et compagnon indispensable de notre héros, les 2 hommes vont retrouver des éléments qui avaient été négligés par les enquêteurs précédents et suivre patiemment les pistes qui s’ouvrent à eux. Cette partie est très dynamique, remplie d’humour et de trouvailles -notamment quand Assad est en première ligne- et la lecture est vraiment plaisante. Le second récit qui s’étale de 2002 « à nos jours » est au contraire très dramatique, mystérieux et parfois à la limite de l’horreur. Les conditions dans lesquelles vit la « disparue » sont affreuses et nous avons pitié et mal pour cette femme aux apparences si fortes.
Bien entendu, les récits vont se télescoper et finalement se rejoindre d’une manière naturelle pour le plus grand plaisir du lecteur en dévoilant le personnage abominable qui est l’auteur du crime. Mais hors le suspense, il reste encore 100 pages à lire et Jussi Adler-Olsen va alors plonger le lecteur dans des péripéties, de l’action et des prouesses de ses 2 héros pour neutraliser et sauver l’héroïne (on ne dira pas « la pauvre héroïne »).
A mon tour, de conseiller la lecture de ce premier roman de la série ‘Section V’ dont je vais bientôt reprendre un autre titre … ne serait-ce que pour savoir si Morck est tout de même devenu commissaire ! :-)
BELLE DÉCOUVERTE!
Critique de Rick (Rive Sud de Mtl, Québec, Inscrit le 17 février 2005, 76 ans) - 2 mars 2014
Intéressant, vraiment !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 7 janvier 2014
Une disparition datant de 5 ans mais c'est le boulot de cette nouvelle entité le Département V, politiquement fabriquée...
Un vrai faux méchant, un adjoint Syrien qui ose s'appeler Hafez el Assad. Donc on attend surtout de l'affectif entre eux et ça marche ! Et de l'efficacité, et ça marche ....
Mais ce n'est ni mièvre ni mal construit et on s'attache à ces 2 "faux".
La façon dont l'intrigue est présentée fait qu'on comprend vite le pourquoi de l'internement de cette femme politique, tant pis on prend quand même un grand plaisir à suivre la recherche de ce duo chaotique.
De bons moments ....
Nouveau duo danois
Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 27 octobre 2013
Mais, c'est vrai, pourquoi cette pauvre Merete a-t-elle été enfermée vivante dans un caisson hyperbare? 5 ans, c'est bien long... Et qui est ce syrien qui a été désigné pour faire le ménage des locaux de ce policier nommé à la tête ( et seul membre..) d'un nouveau département affecté aux affaires presque classées?
On saura la réponse à la première question, pas encore celle à la deuxième, je suppose qu'il faudra attendre la suite des aventures de ce nouveau duo danois.
Histoire assez peu plausible dans les détails, mais qui se lit quand même d'une traite car le suspense sur le sort de Merete est bien sûr maintenu, et qu'il y a quelques personnages secondaires pas inintéressants. Mais on peut vraiment s'en passer sans problème.
Dis-je. Alors que j'attends que la suite sorte en poche, oui, mais bon..:)
Création du Dpt V
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 18 mai 2013
Les héros, les lieux, l'environnement se mettent en place et c'est parfois un peu confus.
C'est un bon "petit" polar, avec une enquête bien menée, l'intrigue de base est un peu tirée par les cheveux mais l'ensemble est bien écrit et se lit aisément.
L'humour qui sauve tout
Critique de LeChauve (Toulouse, Inscrit le 2 mai 2006, 74 ans) - 23 mars 2013
Les descriptions sont parfois un peu confuses, est ce que cela tient à la traduction ?
Je le conseille malgré tout.
Psychopathie familiale
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 24 février 2013
Un livre à double histoire comme on en voit fleurir tant. L’une concerne une jeune politicienne enfermée depuis 2002 dans un local aveugle par des ravisseurs inconnus qui la maintiennent en vie pendant toutes ces années. L’autre plus longue a lieu en 2007. On suit un policier qui est le seul de son équipe à être sorti indemne d’une fusillade qui a tué un de ses collègues et rendu infirme l’autre qui lui demande de lui donner la mort. Il est irascible et ses remords débordent car il a feint d’être inconscient, le corps sous celui de son ami devenu infirme qui l’empêchait de sortir son arme. Il est décidé au ministère de créer un bureau pour les anciennes affaires non résolues et on lui donne pour tâche de s’y mettre. Son chef lui donne une aide en la personne d’un improbable immigré syrien chargé des menues besognes et qui s’avérera plein de ressources. Bien sûr il va résoudre l’affaire en faisant remarquer à ses collègues qu’ils ont bâclé la besogne.
Avec cette histoire d’enfermement dans une cave qui devient un thème courant, comment ne pas faire le rapprochement avec « le cercle » de Bernard Minier dont les personnages sont quand même beaucoup plus denses. On y retrouve un certain sadisme, l’envie de punir et les tracasseries ordinaires entre collègues qui ne s’apprécient guère comme les belles amitiés. Le livre de Minier est cependant plus ouvert et optimiste, plus léger car l’humour y est plus présent avec des personnages secondaires attachants.
IF-0213-4010
Un nordique de plus à suivre...
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 28 août 2012
Par sa construction le bouquin alterne entre l’enquête actuelle du Département V et la situation de Merete Lynggaard, des semaines qui ont précédé son enlèvement à aujourd’hui. Du coup forcément on ne manque de se poser des questions sur le pourquoi du comment du calvaire (particulièrement vicieux soit dit en passant) infligé à Merete. Mais là encore les indices filtrent au compte gouttes, on suppose sans doute avant Merete de quoi il retourne mais on n'en a la certitude que quand elle même en prend conscience.
Le personnage de Carl Morck peut passer pour totalement antipathique mais en creusant un peu sous la surface on devine que ses airs bourrus sont davantage destinés à masquer ses propres faiblesses (notamment le poids de la culpabilité) ; du coup à mes yeux le personnage devient fort sympathique (peut-être parce que moi aussi je me cache sous des faux airs d’ours grognon). Pour conclure cette chronique je note que l’auteur n’hésite pas à égratigner la société danoise et sa classe politique mais j’avoue que ça me passe largement au-dessus la tête n’étant pas du tout un spécialiste en la matière et n’ayant pas une once de curiosité sur le sujet (tout comme les états d’âme de Wallander/Mankell sur la “dérive” de la société suédoise me laissent de marbre).
Désolé de briser cette unanimité...
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 23 mai 2012
On peut quand même lire ce roman, c'est la routine.
Affaire classée
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 10 mai 2012
l'affaire ne sera jamais totalement éclaircie.
2007, Carl Morck est un flic que l'on considère comme fini, depuis que lors d'une enquête, l'un de ses collègues est mort et l'autre git dans une chambre d'hôpital à jamais immobile. Carl croule sous le poids de la culpabilité, lui qui s'en est tiré avec une simple égratignure.
2007 sous la pression des politiques voulant redorer son image, la préfecture de police, crée un département en charge des affaires dites "classées".
Tout naturellement, Carl, flic démotivé et peu apprécié de ses collègues va en prendre la tête.
Pour la forme et pour justifier le budget on lui adjoindra un homme à tout faire du nom de Assad, destiné à être l'homme de ménage mais qui se révélera être mieux qu'un faire valoir.
On comprend bien vite que l'histoire de Merete Kierkegaard va croiser la route de nos 2 héros.
ce polar allie intrigue, suspense et humour avec un égal bonheur.
les personnages principaux sont attachants et les personnages secondaires ne sont pas négligés d'Olufs le frère de Merete à Morten le locataire de Carl tous ont une épaisseur et une personnalité bien définie.
Vraiment un très bon polar où l'intrigue, bien sûr, n'est pas négligée et qui évite les raccourcis qui mènent à la conclusion de l'enquête.
Fantastique
Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 11 mars 2012
L'enquête en elle-même , au fur et à mesure je ne me faisais que de dire : mais trouve-la Carl ! J'ai adoré cette double sensation de suivre l'enquête de Carl & Assad et le calvaire de Merete , je n'arrêtais pas de me demander s'ils allaient la trouver à temps .
Du suspense et du rire , Alder-Olsen n'a pas eu peur de 'ridiculiser' son flic . Sa vie de famille m'a fait rigoler , Carl a du mal avec les femmes , même s'il les adore ! Et la psy ;)
Quelle imagination Adler-Olsen ! J'ai a-do-ré , dommage qu'il n'y ait pas d'autres enquêtes de traduites en français , c'est pour ça que je lirai une autre enquête de Carl & Assad en anglais en Juin ;)
Lisez cette enquête de Carl Mørck , lisez Jussi Alder-Olsen , vous ne serez pas déçu(e)s !!
Cold case à la danoise
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 26 février 2012
C'est en partie vrai.
Vrai parce que Miséricorde, le bouquin du danois Jussi Adler Olsen raconte une histoire où l'on se fait peur avec la disparition d'une jolie députée danoise, Merete Lynggaard, qui se retrouve enfermée dans une sorte de grand caisson d'isolement surcomprimé. Qui lui en veut au point de la torturer ainsi ? Un amant éconduit ? Un politicien qu'elle aurait dénoncé ? C'était en 2002. Depuis 5 ans, Merete croupit dans sa cage. Le dossier a été classé, on l'a cru disparue en mer.
S'il n'y avait que ces chapitres, on ne parlerait pas de Jussi Adler Olsen ici.
Mais il y a l'autre volet du bouquin : en 2007, l'inspecteur Carl Mørck échappe de peu à une fusillade. Ses collègues n'ont pas au sa chance. Il aurait peut-être pu réagir plus vite et les sauver ? Déjà que Carl Mørck n'était pas un collègue bien agréable avant, désormais il est odieux avec ses collègues. Traumatisé par la fusillade, il déprime.
[...] Pour commencer sa femme l'avait quitté. Ensuite, elle avait refusé de divorcer, tout en continuant à vivre séparé de lui dans son abri de jardin. Finalement, elle s'était offert une brochette d'amants beaucoup plus jeunes qu'elle et avait pris la mauvaise habitude de lui téléphoner pour les lui décrire. Ensuite, son fils avait refusé de continuer à vivre avec elle et s'était réinstallé chez Carl, en plein crise adolescente. Et pour finir, il y avait eu cette fusillade à Amager, qui avait stoppé net tout ce à quoi Carl s'était raccroché.
Le voilà donc relégué au sous-sol avec des dossiers classés à ré-ouvrir, histoire de redorer le blason de la police aux yeux des politiques et d'obtenir des subventions supplémentaires. Bien sûr, le dossier sur le haut de la pile est celui de Merete Lynggaard disparue 5 ans plus tôt. Et le lecteur futé se doute bien que les deux histoires vont finir par se rejoindre.
Mais Carl est affublé d'un aide à tout faire : Assad, un réfugié syrien (!) qui cuisine des beignets dans le bureau de Carl le bougon. Ces deux-là forment une paire impayable. Et originale.
Assad ne se contente pas de laver par terre et de faire la cuisine, il conduit aussi la voiture comme Samy Naceri dans Taxi, il connaît les filons pour décoder les faux-papiers plus vite que la scientifique et surtout il décrypte les affaires plus vite que Carl ! Ah, j'oubliais, il a aussi plus de succès auprès des femmes que Carl le maladroit.
[...] Carl s'assit lourdement sur son siège en face de son assistant.
« Ça sent très bon, Assad, mais ici, on est à la préfecture de police, pas dans un gril libanais de Vanløse.
- Goûtez ça, chef, et félicitations monsieur le commissaire », répliqua-t-il en lui tendant un triangle de pâte feuilletée fourrée. [...] La situation n'était pas facile à gérer.
« J'ai mis tous les papiers concernant l'accident de voiture sur votre bureau, chef. Je vous parlerai un peu de ce que j'ai lu, si vous voulez. »
Carl acquiesça de nouveau. Il ne manquait plus que ce type se charge aussi de rédiger le rapport quand ils en auraient fini avec cette affaire.
L'humour féroce de Jussi Adler Olsen décoiffe et égratigne ses compatriotes au passage.
Un bouquin qu'on ne lâche plus dès qu'on a eu le malheur de l'ouvrir.
Tout au long du livre, les affreux collègues de Carl le bougon ont déposé tout plein de dossiers mal ficelés sur son bureau du sous-sol : on espère qu'il va bientôt en rouvrir un autre !
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