Chinook de Pete Fromm

Chinook de Pete Fromm
(Dry rain)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles

Critiqué par Yeaker, le 15 février 2012 (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans)
La note : 2 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 516ème position).
Visites : 4 537 

Pete Fromm assez décevant dans la fiction

Fromm écrit ici de courtes nouvelles avec une écriture qui me rappelle parfois John Fante.
Dans les thématiques récurrentes de ce recueil on trouvera sans surprise chez l’auteur du magnifique « Indian creek » celle de l’homme se sentant trop étriqué dans sa vie de tous les jours. D’autres thématiques sont abordées comme celle de la paternité.
Si j’ai adoré les deux ou trois premiers textes, je n’ai pas bien saisi l’intérêt des suivants qui se terminent de surcroit de manière énigmatique. Beaucoup de déception en définitive.

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Les éditions

  • Chinook [Texte imprimé], nouvelles Pete Fromm traduit de l'américain par Marc Amfreville
    de Fromm, Pete Amfreville, Marc (Traducteur)
    Gallmeister / Nature writing
    ISBN : 9782351780411 ; 22,60 € ; 07/04/2011 ; 230 p. ; Broché
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16 nouvelles

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 17 février 2020

Pete Fromm vit dans le Montana, à Missoula, la Mecque des écrivains de l’Ouest américain. Ces seize nouvelles concernent essentiellement ce rude Etat du Nord-Ouest, peu peuplé mais magnifique, qu’est le Montana.
Pas d’histoires rocambolesques ou de bling bling échevelé, nous sommes au ras de l’humanité, de l’humanité du Montana, s’entend.
»Hoot » : un petit accident de la vie familiale qui rebondit plusieurs années plus tard ; un fils, un frère qui revient et la situation larvée qu’il avait figée en quittant brutalement l’exploitation familiale, va trouver un dénouement inattendu. Même si le dénouement en question est un autre conflit larvé, en quelque sorte.
»Pluie sèche » : escale en Arizona pour l’occasion. Stil, un père déficient (déficient en tant que père) vient enlever son fils (au Montana !) dont il est séparé. Il veut causer des soucis à son ex-femme. Il va juste réussir à s’en causer à lui-même. Stil, ou comment être soi-même l’outil de sa propre perte …
»Sauvetage » : ou comment être un héros sans en avoir l’étoffe et manquer de foutre sa vie familiale en l’air pour des mirages … « Un gars ben ordinaire » dirait Robert Charlebois !
»Baby-sitter » : un homme faible qui n’a pas le courage d’avouer à ses parents venus en visite que sa femme vient de le plaquer. Un homme faible.
»Tue-serpents » : petite étrangeté, histoire de quiproquo, d’idée préconçue, qui peut s’avérer glaçante. Ou pas.
»Concentré »: histoire glaçante pour le coup d’une femme, une mère, en complet décalage avec la réalité, qui rate tout, qui va tout foirer. Pathétique.
»Casques » : encore un quiproquo ou comment l’enfer est pavé de bonnes intentions !
»Dérapage » : ça aurait pu (très) mal finir !
»Chinook » : l’inaccessible étoile. Il avait cru la conquérir. La chute n’en sera que plus rude.

Des histoires inter-personnelles, à hauteur de femmes et d’hommes. Et qui plus est de femmes et d’hommes du Montana. Des rudes, des ruraux, confrontés aux difficultés de la vie et de la nature sauvage. Un grand souffle de l’Ouest américain en provenance des Rocheuses.

Des p’tits gars bien ordinaires

8 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 27 février 2012

Un recueil de 15 nouvelles, basées toutes sur un départ, une rupture ou un changement, et qui mettent en scène des gens ordinaires . Les personnages y sont montrés dans leur environnement , celui de l’Ouest américain et de ses grands espaces, un milieu qui les détermine, qui participe de leurs réactions et où ils doivent souvent lutter contre les intempéries : pluie, vent ou neige . Comme Jim Harrisson, Fromm sait traduire l’immensité et l’aridité des grands espaces de l’Ouest, la vie des fermiers, des bûcherons, celle des animaux, la chasse .

Bien que présentant une action brève dans le temps , chacune de ces nouvelles permet toutefois de bien cerner le passé du personnage avant l’épisode pivot du récit . Le dénouement est suffisamment précis pour apaiser la curiosité du lecteur, mais laisse toujours à son imagination une petite marge de liberté pour accompagner plus loin le personnage.

Un agréable moment de lecture qui m’a donné l’envie de découvrir d’autres œuvres de Pete Fromm : Indian Creek et Avant la nuit .

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