Le livre de la jungle de Rudyard Kipling

Le livre de la jungle de Rudyard Kipling
(The Jungle book)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles

Critiqué par Pléiades, le 6 février 2012 (Inscrite le 29 janvier 2012, 40 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 303ème position).
Visites : 7 124 

Histoire des hommes et des animaux et du vivre-ensemble

Quelle merveilleuse découverte !!! Le livre de la Jungle est magnifique ! Si nous avons tous entendu parler de Mowgli l'enfant loup, c'est une surprise que d'en lire l'oeuvre originale. Prix Nobel de littérature en 1907, Kipling écrivit ses livres de la Jungle loin des Indes où il avait séjourné.

Le livre de la Jungle ne parle pas que de la Jungle, les histoires de Mowgli n'en sont pas la totalité. Mangouste, Cornac et jusque dans le grand Nord, Kipling nous fait voyager et partager la sagesse animale.

Comment Mowgli arrive-t-il parmi les loups ? Quelles furent les discussions autour de son acceptation ? Quelle fut le rôle de Bagherra, de Baloo, d'Akela ? Pourquoi Mowgli aura-t-il toute sa vie un tabou alimentaire sur le boeuf ? Pourquoi Sher Kan devient-il son ennemi ? De quoi Kaa et Mowgli peuvent-ils bien parler la nuit ? Ceci n'est que le début d'une histoire...

Il reste à ajouter, que ce livre, bien que très fréquemment adapté à l'écran pour la jeunesse n'est pas, à proprement parler, un livre pour enfants. On pourrait presque dire, que dans le cas de la version Disney, le point commun s'arrête presque aux personnages sur lesquels on crée un nouvelle histoire.

Reste que c'est une oeuvre merveilleuse, dense et sage avec beaucoup de réflexions à la clé tout en voyageant dans un univers magique !

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

  Le livre de la jungle

Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

7 nouvelles

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 22 juillet 2018

Qui ne connait – croit connaître en fait – le « Livre de la Jungle » ? Walt Disney est passé par là et à l’instar des super productions hollywoodiennes y a fait ses dégâts. Ne respectent rien ces gens-là ! Comment persuader de lire encore ces nouvelles, de persuader de potentiels lecteurs que Rudyard Kipling est réellement un auteur (Prix Nobel de Littérature 1907 quand même !) et pas le simple scénariste d’un dessin animé universellement connu de Walt Disney ? Hollywood, que de ravages on commet en ton nom. Pffh !
Dans ce « Livre de la jungle » (qui sera suivi d’un « second livre de la jungle »), les nouvelles concernant Mowgli ne sont pas majoritaires. Quatre d’entre elles sont autres.
Les trois premières sont celles qui ont donné corps à la légende de Mowgli depuis son arrivée dans la jungle, bébé enlevé par le tigre Shere Khan et sauvé par Père-Loup et Mère-Louve qui vont devenir ses vrais parents (au sens parents éducateurs) : « Les frères de Mowgli », « La chasse de Kaa » et « Au tigre, au tigre ».
On y voit l’introduction de Baloo, l’ours, beaucoup moins grotesque que dans le dessin animé, le véritable « enseignant » des choses de la jungle auprès de Mowgli, de Baghera, « le » panthère noire (j’ai toujours cru que Baghera était une femelle !), le compagnon et garde du corps de Mowgli, de Kaa le python qui sauvera Mowgli dans une mauvaise passe avec les « Bandar-Log », les singes qui l’ont enlevé, et Shere Khan donc, l’adversaire mortel de Mowgli. Dans la troisième nouvelle d’ailleurs, consacrée au combat à mort contre Shere Khan, Rudyard Kipling introduit Messua, la mère naturelle de Mowgli, au cours d’une tentative de retour de Mowgli à une vie au sein des humains. Des humains pas du tout valorisés dans cette nouvelle ; des adversaires de la jungle, de la nature, des animaux …
On est loin du côté « gnan-gnan » de Walt Disney. Le côté philosophique et humaniste des nouvelles a été délibérément gommé au profit d’une simplification plus vendeuse, bien sûr.
Relisez le « Livre de la Jungle » pour goûter la différence.
Les quatre autres nouvelles sont de toutes façons reliées aux dadas de Kipling ; la nature, les animaux et leurs rapports avec nous. A commencer par :
- « Rikki-Tikki-Tavi », la mangouste adoptée par une famille de britanniques installée dans la colonie indienne, qui va sauver l’enfant, Teddy, de la mort sous la forme d’une famille de cobras s’estimant dérangée par l’arrivée des colons dans la maison désertée. Merci Rikki-Tikki_Tavi. Pour autant je ne suis pas persuadé que j’adopterais une mangouste comme animal de compagnie ! (mais il est vrai que les cobras sont rares par ici !!)
- « Le phoque blanc » ; Kotick, jeune phoque est horrifié par le destin qui guettent tous les jeunes phoques, assassinés sur les grèves par les humains qui en veulent à leur peau. Lui-même n’a dû son salut qu’au fait qu’il soit blanc. Il ne veut pas en rester là et va entreprendre périple et actions pour trouver une solution. Un phoque volontariste s’il en est !
- « Toomai des éléphants » : on n’est pas loin du fantastique là, avec cette « Danse des éléphants » qui a lieu une nuit dans l’année. Toomai n’est pas encore adulte mais il fait preuve d’une curiosité sans limite qui lui vaudra, et de nous faire connaître la « Danse des éléphants » et de se faire reconnaître comme éléphant remarquable.
- « Service de la Reine » : le « Service de la Reine » vu côté animaux, les mulets, bœufs, chameaux, chevaux, éléphants au service de l’Armée de sa Majesté en colonie indienne. La conclusion de cette nouvelle et la morale qu’en tire Rudyard Kipling m’a passablement irrité :

« - Mais les bêtes sont-elles donc aussi sages que les hommes ? demanda le chef.
- Elles obéissent comme font les hommes : mulet, cheval, éléphant ou bœuf obéit à son conducteur, le conducteur à son sergent, le sergent à son lieutenant, le lieutenant à son capitaine, le capitaine à son major, le major à son colonel, le colonel au brigadier commandant trois régiments, le brigadier au général, qui obéit au Vice-Roi, qui est le serviteur de l’Impératrice. Voilà comment cela est fait.
- Je voudrais bien qu’il en soit de même en Afghanistan ! dit le chef ; car, là, nous n’obéissons qu’à notre propre volonté.
- Et c’est pour cela, dit l’officier indigène, en frisant sa moustache, qu’il faut à votre Amir, auquel vous n’obéissez pas, venir ici prendre des ordres de notre Vice-Roi. »
Wouarf ! Quand on voit le bourbier afghan de nos jours, on se dit que …
Ce »Livre de la Jungle » est suivi d’un « second Livre de la Jungle », plus intéressant je trouve …

Survivre dans la jungle

10 étoiles

Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 42 ans) - 6 avril 2015

J'ai lu l'adaptation d'Yvonne Dubois, qui n'est pas la véritable histoire telle que racontée par Rudyard Kipling. Malgré tout, la base est là.

Dans la version que j'ai lu, Mowgli fut enlevé par le tigre Shere Khan, alors qu'il était bébé. Mowgli fut secouru et élevé par Père Loup et Mère Louve. Un ours, Baloo et quelques autres animaux de la jungle, lui apprirent le langage de tous les animaux de la jungle Indienne, ainsi qu'à chasser et à différencier les espèces de fleurs et de fruits qui sont comestibles. De cette éducation, Mowgli pourra se débrouiller pour survivre.

À l'âge de sept ans, Mowgli désobéit à Baloo, et cette erreur lui coûtera cher. Il s'est fait kidnapper par des singes, qui veulent se servir de lui, pour imposer leur autorité sur tous les animaux de la jungle. Baloo, avec l'aide d'une panthère noire et d'un serpent boa, sauve Mowgli de cette fâcheuse capture.

Vers l'âge de dix ou onze ans, Mowgli fut chasser de la jungle, et dut apprendre à vivre avec les hommes, à cause du tigre Shere Khan. Celui-ci voulait tuer Mowgli, mais Mowgli, qui avait appris , chez les hommes, à garder un troupeau de buffles, se servit des buffles en question pour se débarrasser du vilain tigre.

En gros, c'est l'histoire que j'ai lue. Ce que j'ai trouvé intéressant dans cette version, c'est que Mowgli a une facilité à s'adapter à son environnement et à s'être intégré parmi les animaux les plus féroces, que ce soit les ours, les loups, les panthères et les serpents, et que ceux-ci le protègent comme s'il était leur propre rejeton.

Entre le zist et le zest !

5 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 28 décembre 2013

Les seules choses que je connaissais de Kypling étaient son poème " SI " et " Le livre de la jungle " en version dessins animés que j'ai vu il doit y avoir près de trente ans et dont je ne conserve que quelques souvenirs épars.
Allez zou, je télécharge le livre et me lance dans sa lecture sans a priori.
Je comprends vite qu'il ne s'agit que d'une nouvelle suivie d'autres, qu'elle n'est pas désagréable à lire mais je ne comprends pas un tel engouement !
Les autres nouvelles sont elles aussi agréables et mettent en scène les animaux avec talent certes mais de là à dire que c'est passionnant il y a un pas que je ne franchis pas.
Vraiment je ne comprends pas le succès de ce livre, sur un plan purement littéraire ce n'est pas une révélation et l'ensemble tient la route mais sans vertige.
Un brin déçu, je ne vois pas à quoi peut servir ce livre, ni comment on peut l'instrumentaliser.
Pas profondément marqué par cet ouvrage qui est cependant à lire pour meubler utilement les conversations des dîners en ville.

Forums: Le livre de la jungle

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Le livre de la jungle".