Lucrèce Borgia de Victor Hugo
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Théâtre et Poésie => Théâtre
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Tragédie oedipienne à la Renaissance italienne
Victor Hugo signe ici un drame romantique, écrite dans une prose puissante et envoûtante et racontant l'histoire sinistre de la célèbre Lucrèce Borgia, fille du sombre pape Alexandre VI, femme adultère, incestueuse et avide de bijoux et de plaisirs. Pour cette raison, elle est détestée dans toute l'Italie.
Mais tout basculera lorsqu'elle fera la rencontre d'un beau jeune homme qui pourtant la repoussera, dégoûté par ses avances impudiques. Tout au long de la pièce, la fatalité du destin, si cher à Victor Hugo, plongera ces deux personnages dans une tragédie terrifiante et sanglante.
Embarquez dans l'Italie du début du XVIe siècle, l'Italie des arts, des festivals et des complots dramatiques!
Les éditions
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Lucrèce Borgia [Texte imprimé] Victor Hugo édition présentée, établie et annotée par Clélia Anfray
de Hugo, Victor Anfray, Clélia (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio. Théâtre
ISBN : 9782070344406 ; 8,10 € ; 06/12/2007 ; 254 p. ; Poche -
Lucrèce Borgia [Texte imprimé] Victor Hugo
de Hugo, Victor
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266217095 ; 1,09 € ; 19/05/2011 ; 155 p. ; Poche -
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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L'amour entre une mère et son fils
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 31 octobre 2020
J’ai lu la pièce sur l’édition Pocket, où effectivement, comme le signale d’autres commentaires, la quatrième de couverture dévoile trop l’intrigue. Donc à ne pas lire avant d’entamer la pièce, ni même la préface de Hugo lui-même qui explique et donc révèle le but de la pièce. Pour une lecture optimale et en savourer toute l'histoire et sa fin, mieux vaut tout ignorer quand on débute cette pièce.
Un drame romantique inspiré de l'histoire
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 31 mai 2015
L'histoire offre une intrigue porteuse, violente et malsaine à souhait, que porte l'emphase habituelle de l'auteur. Ce n'est pas une pièce en vers, mais en prose. Hugo n'a pas à beaucoup forcer son talent pour relater ces vengeances à coups multiples, où les rebondissements sont dictés par des faits réels. Il en devient catalyseur.
L'effet est assuré, les coups de tonnerre retentissent sans cesse, dans cette pièce assez courte, avec effroi et emphase, même si l'intrigue se laisse deviner. Elle est donc à recommander, au conseil prêt de réviser l'histoire. La lecture des notices explicatives aide à la compréhension.
Lucrèce Borgia, entre humanité et monstruosité
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 3 avril 2015
Victor Hugo, de main de maître, installe un climat qui reflète cette Italie décadente où l'alcool, le sexe et le sang sont le quotidien de ces Grands. A la manière de Racine qui a voulu faire de Phèdre une créature humaine, tragique et souffrante, la Lucrèce Borgia de Victor Hugo est plus humaine. Elle n'est certainement pas aussi attachante et fragile que l'héroïne de Racine !
On retrouve dans cette pièce tout ce qui fait le charme de certains drames romantiques de V.Hugo et de Musset : des complots, de la débauche, des suspicions, des concours de circonstances ... Les sentiments sont exacerbés, le suspense est savamment entretenu et la pièce se termine toujours en bouleversant le lecteur quitte à pencher du côté du mélo, c'est le cas ici. La dernière réplique de la pièce serait presque ridicule de nos jours, trop théâtrale et allez savoir pourquoi j'ai pensé à cette seconde-là à Dark Vador ! Je n'en dirai pas plus ...
Fantaisie sur le thème des Borgia
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 13 novembre 2013
Italie (Venise / Ferrare), début 16e siècle. Lucrèce Borgia, fille du pape, meurtrière, empoisonneuse, coupable d’amours incestueuses, veut changer du tout au tout pour ne pas finir totalement mépriser par l’homme qu’elle estime le plus.
Tout comme ça a été dit, essayer de ne pas trop lire les résumés qui ont souvent tendance à révéler le retournement final. Moi je n’ai pas eu de chance, car c’était suggéré dans la 4e couverture du livre que j’ai lu (Folio, Théâtre, 109), bien que je crois que le lecteur a plusieurs indices assez tôt. J’ai l’impression qu’on prend le lecteur par la main et je n’ai pas aimé ça du tout, mais de savoir la finale d’avance n’a pas dû aider. Beaucoup d’expositions peu subtiles pour établir les personnages, l’histoire, ça avait le côté positif de faire saisir bien les personnages pour ceux qui connaissent peu les légendes autour de cette famille.
Je parle des légendes parce qu’on est peu dans la réalité. On sait que Lucrèce a eu une grande descendance, que les amours incestueuses ont sûrement été fabulées par les ennemis de la famille, ainsi qu’elle n’a probablement empoisonné personne... C’est au profit de la dramatique et je n’ai rien contre ça, je ne lis pas les ouvrages ni regarde les séries télévisées et les films autour de cette famille pour la réalité historique, sauf disons qu’ici on va à la limite de ce que je tolère (en particulier la finale, très anachronique). La pièce est avant tout une fiction !
La pièce a de beaux passages et j’ai quand même apprécié ma lecture, mais j’ai souvent trouvé ça trop évident, peu subtil, trop mélodramatique (d’ailleurs, l’introduction de mon édition essaie de se défendre sur ce point), je trouve Lucrèce hypocrite mais je crois que c’était voulu ici (contrairement au Dernier Jour d’un condamné).
Mon édition a une introduction et un dossier bien fournis, ainsi que la chronologique de la vie de Victor Hugo et une autre sur le temps des Borgia. Il y a aussi des variantes de quelques scènes de l’oeuvre, je vois que la version définitive est la meilleure, mais ça peut donner plus d’indications sur où l’auteur voulait en venir. Cette pièce est un de ses gros succès de son vivant, mais peu connue aujourd’hui, elle a inspiré un opéra à Gaetano Donizetti, que je préfère presque à cette pièce (je trouve que le mélo se marie mieux à l’opéra), heureusement disponible sur YT.
Quiproquo Sanguinolent.
Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 19 mai 2012
Inceste, adultère et crimes, tel est le quotidien de Dona Lucrezia.
Dans cette courte pièce de théâtre en 3 actes, Victor Hugo nous présente un véritable portrait de cette famille, connue pour toutes les infamies que les membres ont commis, sous l'optique suivante : Comment faire valoir sa position de mère dans un milieu terriblement malsain ?
C'est avec un style toujours aussi soigné (quoique beaucoup plus épuré par rapport à ses autres grandes oeuvres) que l'auteur nous présente une tragédie emplie de quiproquos, de non-dits et... de sentiments. Tout réside en la chute finale qui est, il faut le dire, magistrale.
En très peu de temps, les personnages sont définis et aussitôt acquis par le lecteur. Ce dernier s'y retrouve tout de suite et peut instantanément profiter de l'action.
Un vrai petit bijou à ajouter, sans hésitation, aux oeuvres splendides du grand Victor Hugo.
Veillez à ne pas lire le résumé avant d'entamer ce chef-d'oeuvre !
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