Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald

Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald
( The great Gatsby)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Jules, le 6 janvier 2001 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 42 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (755ème position).
Discussion(s) : 5 (Voir »)
Visites : 23 195  (depuis Novembre 2007)

Un très bon livre !

Francis Scott Fitzgerald choisit de prendre un personnage qui sera le narrateur de l’histoire.
Celui-ci sera donc aussi le témoin, l'observateur et le juge. Il s’installe à West Egg, un petit village sur Long Island. Le modeste logement qu’il loue est à côté d'une énorme construction, avec piscine, qui a une bonne vingtaine d’hectares de terrain. C'est, nous dit-il, la maison d'un certain " Gatsby " qu’il ne connaît pas et n'a jamais vu. A l’opposé, la maison de Tom Buchanan, que le narrateur a connu à l’université, marié à une certaine Daisy qui, par le plus grand des hasards est une vague cousine du narrateur. On sait qu'elle est très belle, très distinguée, probablement plus profonde que son mari, très riche, mais vain. Le narrateur en effet nous dit : " mais je sentais que Tom, non sans une certaine nostalgie, se laisserait indéfiniment entraîner à la poursuite des émotions fortes, à jamais disparues, des matches de football de sa jeunesse. ". Le narrateur est là pour fréquenter cette maison, où il fera la connaissance d'une jeune et jolie championne de golf. Le couple s’est installé là dans l'espoir d’y trouver le calme et un peu de repos dans leur vie mondaine très remplie. Cela n’empêchera cependant pas Tom de faire quelques escapades vers New York… Voilà le décor planté au moment où arrive le fameux voisin " Gatsby ". Les environs vont s’en retrouver assez chamboulés ! De grandes soirées quasi tous les soirs, des feux d’artifices, du bruit, des voitures, et un monde ! Des vedettes de cinéma, des hommes d’affaires véreux, des usuriers, des boursicoteurs, de vrais riches et des faux, des artistes, des élus, des membres de la police, bref un échantillon d'humanité assez complet… Et tout le monde parle de Gatsby dans les environs, de ses fêtes, à commencer par Tom et Daisy, pour lesquels il ne serait qu'un parvenu. Mais qui est Gatsby ?
Scott Fitzgerald décrit ici ce qu’est le monde des riches, par lesquels il a toujours été fasciné. Mais un autre monde vit à peine à quelques kilomètres de là et n’est pas sans influence. Personnellement, Scott a toujours été déchiré entre deux penchants opposés : la dépense sans compter et l’économie. On sait qu'il a davantage cédé au premier des deux. Si Tom est riche, ce qui est vraiment le cas, il est plus discret. Ses proches et ceux qu’il fréquente le savent, cela lui suffit. Quant à Gatsby, c'est tout autre chose ! Ses fêtes coûtent des fortunes et il y invite tout ce qui bouge… comme s'il attendait quelqu'un que le hasard seul pourrait lui amener. Sous nos yeux, nous voyons évoluer une certaine Amérique de l’opulence, celle d’avant le krasch de 29.
Mais, vous n'en êtes pas plus loin ! Qui est Gatsby ?

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Les livres liés

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Soucis et drames de riches

9 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 12 septembre 2019

Un jeune homme, narrateur de l’histoire, nouvellement arrivé dans un village américain cossu, est invité par un mystérieux voisin qu'il ne connaît pas et met du temps à rencontrer. Il est connu pour donner des fêtes fastueuses où il se montre peu. L'histoire montre que cet homme, d'origine modeste, forgé à la force du poignet, tente de revoir un amour d'enfance et l'appâter par ces soirées dispendieuses. La rencontre est opérée et les retrouvailles se compliquent inévitablement par le jeu de cette passion obsessionnelle.Le mari de la jeune femme recherchée prend naturellement ombrage de la situation. Une intrigue secondaire mêlant un garagiste en pleine crise conjugale mène au drame.

Tout ce qui est beau et clinquant ne correspond pas à ce quelque chose de foncièrement désirable et chacun détient une part d'ombre, qui invite à faire jaser quand il s'agit de personnes connues ou dotées d'une grande réussite sociale. Les problèmes de riches s'avèrent tout aussi aigus que ceux des autres, malgré la pellicule dorée qui les enrobe. Aussi les riches ne sont-ils pas dénués de facultés amoureuses, de fragilités personnelles, de désirs à assouvir ou de frustrations à combler.
Ces éléments constituent la morale de cette histoire, aussi belle que dramatique, constituée au prix d'un suspense à la tension grandissante, l'or alternant avec le noir. J'ai apprécié ce jeu de contrastes et ces nuances socio-psychologiques tendant à analyser avec justesse les gens, leurs origines étant une variable d'ajustement Je l'ai trouvé émouvant et bien fait.

L'adaptation de Jack Clayton en 1974 avec Robert Redford reste mythique, celle de Baz Luhrmann, de 2013, avec Leonardo Di Caprio, restant plus intéressante, dans un style plus clinquant, la restitution de l'atmosphère de l'entre-deux-guerres s'avérant moins convaincante (on se croirait plus dans les années 1960).

Pas d’émotion

5 étoiles

Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 11 août 2018

Une jolie histoire où l'amour prend une grande place mais hélas je ne me suis pas attachée au personnage, mais aucun personnage. Je n’ai retenti aucune émotion pourtant je suis une personne qui pleure pour rien. Et là non.

Le roman est magnifique

9 étoiles

Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 3 juillet 2018

On dit souvent de « Gatsby le magnifique » que c’est une critique des milieux aisés et riches, riches d’argent et surtout riches de vanité et de vacuité.

Il y a un peu de cela, oui, mais pour ma part, j’ai aussi et surtout vu une superbe histoire d’amour hors du commun, l’amour d’un homme d’origine modeste épris d’une femme née et grandie dans une famille très fortunée de la haute société depuis plusieurs générations.

Pour pouvoir aimer cette femme malgré son humble condition première, et aussi par revanche personnelle sur son passé où il est né dans une famille insignifiante (ou qu’il a vu comme telle), il a travaillé à devenir riche et y est parvenu.

Il a ensuite donné des fêtes somptueuses dans son château à une foule de gens qu’il ne connait même pas ou à peine, des pique-assiettes profiteurs sans vergogne attirés par l’argent facile et la fascination pour les riches. Mais ce n’était qu’un moyen pour se rapprocher et retrouver l’élue de son cœur qu’il n’avait jamais oubliée.

Il aurait pu y réussir mais hélas, la vie est complexe, et on est toujours obligés de faire composer ses objectifs avec les personnes qu’on est amenés à fréquenter et qui ont eux aussi leurs propres buts, leurs propres désirs. C’est ce qui amène les imprévus à surgir et à bouleverser tous les plans les mieux établis. Le drame, ou les drames plutôt, vont s’entrecroiser, empêchant à jamais le rêve de vivre un amour partagé et de haute élévation sociale de Gatsby et c’est en cela qu’il est magnifique, que le roman est magnifique.

Le tout est écrit dans une belle langue douce, simple, belle, profonde.

Le film est nettement meilleur

7 étoiles

Critique de Alapage (, Inscrite le 7 février 2017, 51 ans) - 27 juin 2018

C'est la première fois que j'ose lire un récit après avoir vu l'adaptation cinématographique. C'est habituellement le contraire et je ne me souviens pas d'une seule fois où je suis sortie du cinéma avec satisfaction. Je suis toujours déçue, car à mon avis, les réalisateurs ont bien souvent de la difficulté à nous transmettre l'intensité des émotions vécues par les protagonistes ou bien à respecter le récit tel que rédigé par l'auteur.

Pour en revenir à Gatsby, je me dois spécifier que j'ai vraiment adoré le film. Le décor est tout simplement féerique et fantaisiste. Il y a surtout la demeure de Gatsby qui est vraiment magnifique, les costumes sont colorés à souhait, la musique, les voitures... en fait, tout m'a charmée. Nous ressentons bien les années folles où tout était permis ou presque.

En ce qui concerne le roman, je dois dire que d'avoir vu le film auparavant cela m'a grandement aidée à l'apprécier. Je pouvais voir les images telles que l'auteur les a décrites et elles me sont apparues plus grandioses que si j'avais simplement lu le bouquin.

Par contre, il y a certains paragraphes qui m'ont semblé quelque peu ennuyeux. Certaines descriptions ou bien la longueur des phrases étaient à mon sens superflues. Par exemple lorsque Nick énumère tous les gens qui ont assisté au moins une fois à une soirée donnée chez Gatsby. Quel ennui! Deux pages de noms...

Certains personnages me sont apparus quelque peu différents. Daisy est nettement plus superficielle dans le récit.

Extrait : J'en ai ressenti un profond malaise, comme si la soirée tout entière n'avait été qu'un jeu d'illusionniste, destiné à me soutirer ma quote-part d'émotion.

Quant à Gatsby, j'ai senti que son aura de mystère était moins intense en lisant le bouquin. Probablement, en raison du fait que l'auteur nous donne des explications sur sa personnalité et son passé. Par conséquent, nous avons la chance d'en savoir un peu plus sur son personnage. Et c'est tout un personnage...

Extrait : Que des gens, qui baissaient rarement la voix pour s'entretenir des choses de ce monde, la baissent d'instinct en parlant de lui, prouve à quel point le personnage se prêtait aux spéculations les plus romanesques.

Au final, je vous dirais que j'ai nettement préféré le film au livre, mais je ne regrette nullement de l'avoir lu. Maintenant, j'ai juste hâte de revoir le film pour voir si ma perception et mon appréciation seront différentes...

Gatsby

6 étoiles

Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 14 avril 2018

Gatsby
Nick, Tom, Gatsby, Jordan, Myrtle et Daisy vont vivre ce drôle d’été 1925, le dernier pour certains, avec le vent qui souffle des années folles. Gatsby est riche, mystérieux, solitaire et son secret l’étouffe.

Publié en 1925, traduit en français en 1926 aux éditions Simon Kra et réédité huit fois depuis (en français), le roman suscite toujours la polémique de la critique. La première et la dernière phrase ont subi cinq versions différentes. Les mauvaises langues disent d’ailleurs que seules ces deux phrases ont un quelconque intérêt.
Ceci étant dit, lire ce livre avec les yeux d’un terrien de l’âge du numérique est aventure vouée à l’échec.
Il faut se replacer dans le contexte de cette Amérique libertaire mais prude qui panse les plaies de la première guerre mondiale et se prépare, sans le savoir, au krach boursier de 1929. Dans tous les cas une aventure difficile à suivre car le style a vieilli.

Gatsby le mal aimé

6 étoiles

Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 8 mai 2016

Qui est Gatsby? D'où vient sa fortune? Que signifient ces somptueuses fêtes qu'il donne? Tant de rumeurs circulent à son sujet. Et nous ne sommes pas les derniers à vouloir savoir. Impatiemment. Et puis au fil du récit ce personnage pèche par son manque de densité et de charisme, il ne correspond pas au rôle qu'on lui prête. Déception. Les autres protagonistes s'avèrent plus intenses.
Reste la description d'une époque et d'un milieu social portée par le style d'un auteur emblématique de son temps.

déçue à la deuxième lecture

7 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 5 mai 2016

Je l'ai lu deux fois, une fois il y a environ vingt ans et je viens de le relire. J'ai été globalement déçue la deuxième fois, pourtant je gardais un bon souvenir de ma première lecture. C'est sans doute cette jeunesse dorée et désoeuvrée qui m'a dérangée cette fois-ci. J'ai trouvé également l'intrigue lente et j'ai eu du mal à finir le roman, il a fallu que je me force. Je reste donc sur une impression mitigée.

Le mythe s'effondre !

5 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 21 février 2014

Bien déçue par la relecture de Gatsby le Magnifique, roman lu avec plaisir il y a plus de 30 ans alors que je découvrais la littérature américaine.

Le temps a passé......je suis devenue une autre lectrice .....
Les personnages pour lesquels j'avais vibré m'ont semblé à présent se mouvoir comme derrière une vitre, dans des situations stéréotypées que les adaptations cinématographiques et les autres films portant sur les années folles aux USA ont popularisées et dont les images puissantes ont parasité celles que je m'étais forgées.

Mais j'ai surtout eu la malchance de lire le roman dans la traduction de Victor Llora, celle de l'ebook que j'avais téléchargé sur ma tablette, celle aussi du Livre de Poche dont Feint et Stavro dans le forum consacré aux traductions du roman écrivent qu'elle est "horrible" ou "catastrophique " et Marakusi qu'elle est souvent un calque dépourvu de sens !!

Le mythe s'effondre ....J'avais le souvenir d'un roman brillant,je n'ai trouvé qu'un roman terne et bien pâle !

« Et nous luttons ainsi, barques à contre-courant, refoulés sans fin vers notre passé. »

8 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 14 septembre 2013

S’il n’était cette vision distante, tiraillée et humble de Nick Carraway, ce livre perdrait de sa densité et de son intérêt. L’histoire pour elle-même n’est pas ce que ce roman renferme de plus subtil, mais bien ce brassage de valeurs, de décadence, d’hystérie, de sans-gêne, de priorités bousculées et de curieuses mais indéniables formes de naïveté. Narrateur plus qu’acteur, Nick est comme ce regard publicitaire du Dr T.J. Eckleburg, symbole forcément silencieux et récurrent au fil du livre.

Dès les premières lignes, Carraway expose son bagage de valeurs morales inculquées par son père (« Chaque fois que tu te prépares à critiquer quelqu’un, m’a-t-il dit, souviens-toi que tout le monde en venant sur terre n’a pas eu les mêmes avantages que toi ») mais aussi en annonçant ses limites, celles qu’il aura constatées à la sortie des événements tragiques, absurdes, désolants qui ponctueront le récit. Et lui, si fier de sa probité, sera amené à accepter ses propres failles.

Il fut un temps où le rêve américain était déjà écœurant mais existait encore. "The great Gatsby" en est un symbole romanesque attractif et désespérant à la fois. Fitzgerald n’avait pourtant pas envie d’entendre parler de son livre comme d’un "tableau de la vie à New York", même s’il savait qu’il ne s’agissait de rien d’autre. Inspiré de ses propres expériences et désillusions, travaillé et retravaillé par ses angoisses d’auteur, le livre n’a pas rencontré le succès commercial qu’il espérait à l’époque, laissant là, peut-être, s’exprimer ce manque de passion du public pour ses propres parts d’ombre.

Croire en la lumière verte

9 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 6 septembre 2013

« "À votre place, je ne lui en demanderais pas tant, risquai-je. On ne peut pas faire revivre le passé.
- On ne peut pas faire revivre le passé ! s’écria-t-il, incrédule. Mais bien sûr qu’on peut !"
Il regarda autour de lui d’un air farouche, comme si le passé était tapi dans l’ombre de sa maison, juste hors de portée de sa main. »

J’ai décidé de lire la traduction controversée de Julie Wolkenstein, Gatsby « seulement ». Est-ce que l’écriture est trop moderne ? Étant donné que je n’ai pas lu l’original, je ne peux rien dire (sauf pour le « old sport » dont on ne trouvera jamais d’équivalent), et étant donné que j’ai bien aimé c’est difficile pour moi d’en porter un jugement défavorable.

Gatsby, c’est le mirage scintillant du rêve américain, c’est des descriptions de somptuosités, de bals jazzy sans fin (le roman devait s’appeler originellement Trimalcion à West Egg, Trimalcion étant un personnage du roman romain antique Satyricon, un riche parvenu faisant des grandes orgies décadentes), c’est aussi une des plus belles histoires d’amour jamais existée (littéralement). Nick Carraway, notre narrateur, un type plutôt ordinaire, est fasciné par Gatsby. À la fin de notre histoire, il a perdu foi en l’humanité, sauf pour Gatsby, The Great Gatsby, qui a décidé de vouer sa vie à la réalisation de son rêve.

Pour les adaptations, à moins d’être fan déjà fan de Baz Luhrmann (le film de 2013), je recommanderais plus la version avec Robert Redford et Mia Farrow (la version de 1974).

Incontournable pour les amateurs de littérature américaine

9 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 23 août 2013

Un grand classique à lire, et mieux encore si comme moi on est vierge de sa représentation cinématographique récente qui pourrait facilement mettre l'accent sur le décor plutôt que sur le récit. Surprenant aussi qu'un tel ouvrage publié en 1925 n'ait pas été censuré... peut-être tout simplement parce que ce roman n'a eu aucun succès du vivant de son auteur.

Une référence du genre qui donne aussi un idée d'un certain état d'esprit de l'époque, du moins dans le milieu sociétal décrit.

Loin d'être mémorable...

5 étoiles

Critique de LaCritiqueuse (, Inscrite le 14 avril 2011, 36 ans) - 4 août 2013

J'avoue que ce petit roman me laisse perplexe quant à son succès, le style est certes, recherché, "élégant" (ça peut plaire) quoi que trop descriptif à mon goût, mais l'histoire est loin d'être mémorable. Le scénario qui sert de trame de fond aux amourettes des personnages est plat, la chute m'a laissée de marbre. Le mystère qui auréole le fameux Gatsby n'est qu'illusion finalement. Le narrateur est trop effacé. Je n'ai rien appris sur l'époque des années vingt en Amérique.

L'auteur se contente de nous narrer les idylles pseudos dramatiques (nourries seulement par la fortune et les apparences) dans un monde de riches mondains et de fêtes éphémères ; il y creuse la superficialité pour donner du profond, ce n'eut pas l'effet escompté à mes yeux. Bref, pas conquise... même si la lecture fut courte et pas désagréable, elle ne fut pas passionnante non plus.

L'adage de l'histoire se résume en fin de compte à dire que "l'argent ne fait pas le bonheur" et "qu'être entouré par n'importe qui est pire que la solitude elle-même"

Déception

2 étoiles

Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 16 juin 2013

Ce livre est considéré comme un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature mais je n'arrive pas tellement à saisir pour quelles raisons Gatsby le magnifique est tant adulé. C'est une époque, l'époque Jazz où les riches de l'est des Etats Unis faisaient des fêtes et se trompaient à tire-larigot. Mouais.....rien de bien intéressant, la vie de ces riches ne fait pas du tout rêver. De plus, l'écriture de Fitzgerald m'a perturbé, on a parfois du mal à saisir ce qu'il veut vraiment dire, c'est suggéré, rien n'est franc. On se mélange les pinceaux dans la multitude de personnages qui parcourent ce roman. J'ai trouvé l'histoire insipide et sans grand intérêt. J'aurais préféré l'aimer mais ce n'est pas le cas...

Splendeur et pourriture

10 étoiles

Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 58 ans) - 14 juin 2013

Début des années 20.
Nick Carraway, jeune courtier à Wall Street originaire du Middle West, vient de s’installer à Long Island. Il rend visite en voisin à sa belle et superficielle cousine Daisy, mariée au richissime Tom Buchanan. Ce camarade de Nick à Yale s’illustre par son immense arrogance et ses infidélités.
Jordan Baker, amie de Daisy à la beauté glaciale, connait un des nouveaux voisins de Nick, le millionnaire Jay Gatsby. Organisateur de fêtes somptueuses et tapageuses, il court d’incroyables rumeurs sur son passé et l’origine de sa fortune. Nick va bientôt rencontrer ce mystérieux voisin…

Début des années 20.
Nick Carraway, jeune courtier à Wall Street originaire du Middle West, vient de s’installer à Long Island. Il rend visite en voisin à sa belle et superficielle cousine Daisy, mariée au richissime Tom Buchanan. Ce camarade de Nick à Yale s’illustre par son immense arrogance et ses infidélités.
Jordan Baker, amie de Daisy, connait un des nouveaux voisins de Nick, le millionnaire Jay Gatsby. Organisateur de fêtes somptueuses et tapageuses, il court d’incroyables rumeurs sur son passé et l’origine de sa fortune. Nick va bientôt faire la connaissance de ce mystérieux voisin…

C’est la sortie du film de Baz Luhrmann qui m’a poussé à me replonger dans ce court et mythique roman de Francis Scott Fitzgerald, paru en 1925.
Je l’avais déjà lu il y a plus de 20 ans, mais j’ai voulu me le remémorer pour juger ce que les films doivent au bouquin. Et à mon avis ils lui doivent beaucoup.
La description au vitriol des fastes du New York des années folles, où l’égoïsme et l’inconsistance des élites se mêle à l’argent facile des bootleggers, reste à mon goût d’une bluffante intensité.
Dans ce tourbillon d’hypocrisie et de vanité, les personnages ne sont que des pantins dominés par leur destin. Seul surnage l’idéalisme romantique de Gatsby, aveuglé par un amour d’une autre époque. Sous des flots d’alcool de contrebande, c’est bien un drame Shakespearien qui se prépare sur fond de jazz et de Charleston.

Je découvre çà et là des critiques pas toujours objectives de ce roman. C’est pourquoi il me semble nécessaire de repositionner les choses.
Ce livre est d’une puissance rare et pourtant d’une lecture facile. C’est une œuvre majeure parce qu’elle a 90 ans, qu’elle est la sombre peinture de son époque, mais aussi parce qu’elle reste bigrement moderne. En 200 pages, elle décrypte une société qui se vautre dans la jouissance médiocre et le fric, où les vraies valeurs sont vaincues par la futilité et la bassesse. Hélas toujours d’actualité, je crois…

Bref, au-delà des phénomènes de mode, j’ai de nouveau pris beaucoup de plaisir à parcourir « Gatsby ». Cela reste toujours un foutu bon roman, et je ne peux que vous le recommander si vous ne le connaissez pas encore.
Toujours à lire et à faire lire.

Magnifique Gatsby

10 étoiles

Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 2 juin 2013

Dans ce roman, Francis Scott Fitzgerald nous fait participer à l'esprit de fête et d'insouciance inhérent à cette période après guerre. Les gens sont délurés et profitent au maximum de l'instant présent. Mais dans l'arrière plan de cette profusion d'actes dévergondés, on découvre Gatsby. Jay Gatsby est un protagoniste à la fois arrogant et touchant. Même si l'on regarde les scènes à travers les yeux d'un narrateur neutre, on comprend au fil des pages de cet épisode, toute la détresse et la force de conviction de cet amoureux transi et on s'attache presque malgré nous, à ce personnage d'apparence pourtant si antipathique.
L'atmosphère de cette époque, la profondeur des individus, le rapport à la richesse, tout est parfaitement retranscrit et décrypté dans ce spectacle tragique. Fitzgerald m'a ému et comblé grâce à une écriture et une poésie parfaitement maîtrisées d'où ressort un héros à sa manière...Gatsby!
Un petit chef d'oeuvre qui continue son chemin après la fermeture du livre.

Roman emblématique et dramatique

8 étoiles

Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 25 mai 2013

Après la première guerre mondiale, le mal du siècle fait rage. En 1922, Gatsby devient très riche du jour au lendemain. Des rumeurs circulent sur les origines de sa fortune, ce qui ne l’empêche pas d’organiser des fêtes tous les soirs et de recevoir toujours autant de monde chez lui. Il est fou amoureux de Daisy, mariée à Tom, un millionnaire. Gatsby va tout entreprendre pour se rapprocher d’elle. L’histoire est racontée par un autre personnage qui voit ce monde avec un regard différent et plus authentique parce qu’il n’appartient pas à la jet set.

Ce livre décrit un monde futile, clinquant où le bonheur n’est qu’apparent et reflète une grande souffrance. Des situations parfois absurdes révèlent la naïveté de certains riches et leur ennui. Le snobisme et l’argent à n’en plus finir ne peuvent se suffire à eux-mêmes et le drame rattrape cruellement celui qui s’était forgé une carapace, le désenchantement est total. Bien triste fin pour lui, dandy auquel on s’était attaché.

Un héros magnifique et émouvant.

10 étoiles

Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 12 mai 2013

Un superbe livre qui, à mon avis, se place parmi les grands classiques de la littérature. Ça raconte l'histoire d'un homme hors du commun, mystérieux, et tragique. Je l'ai trouvé terriblement attachant.

Le narrateur s'est mis dans un personnage du roman qui fait la connaissance du héros en même temps qu'il nous raconte sa vie jusqu'à l'aboutissement de son destin.
C'est un roman très bien construit et le cadre de ce roman est particulièrement intéressant : ça se passe dans le New-York des années vingt, au moment où Long-Island était encore une campagne. Les gens fortunés s'y construisaient de somptueuses demeures et claquaient l'argent par les fenêtres à la manière des nouveaux riches.

On trouve dans ce livre une galerie de personnages bien typés et on ressent tout au long de l'histoire cette atmosphère d'insouciance et de frivolité des « années folles » ; pour certains, l'argent tombait du ciel, ils ne pensaient qu'à festoyer et l'automobile était le nouveau jouet des riches... Et notre héros était riche, trop riche ! Une époque à des années lumières de la nôtre.

Ce livre a été pour moi un régal de lecture. J'y ai découvert une belle histoire d'amitié entre le narrateur et son héros et l'histoire d'un grand amour désespéré du héros, magnifique et fragile, pour une belle inaccessible.
Je l'ai lu en édition Folio, dans la traduction de Philippe Jaworski, qui m'a parue excellente en tous points.
Un livre cinq étoiles, assurément !

Un ton propre...au charme indéfinissable

8 étoiles

Critique de Myrco (village de l'Orne, Inscrite le 11 juin 2011, 75 ans) - 10 mars 2013

J'ai longtemps boudé Fitzgerald parce qu'il était, dans mon esprit, synonyme d'un monde vain, superficiel et pour moi détestable.
En découvrant "Gatsby" qui se situe effectivement dans un milieu de riches, célèbres ou inconnus, égoïstes, insouciants, méprisants à l'égard de ceux qui ne sont pas du sérail et n'hésitant pas néanmoins à en profiter sans vergogne, j'ai découvert aussi, à travers le regard décalé, distancié de son témoin-narrateur Carraway, un écrivain sensible et désabusé, aucunement dupe de ce milieu antipathique. "Tous ces gens sont infects (...) vous valez mieux à vous seul que toute cette racaille réunie" lance-t-il à Gatsby vers la fin du livre.
Mais plus que tout, j'ai apprécié ce ton en demi-teinte qui semble parfois surfer sur la crête des choses, ce charme impalpable, indéfinissable (ou que du moins je ne saurais définir) parfois de sa prose, la grâce impressionniste de certaines images (par exemple dans le premier chapitre, le rendu de la scène des deux femmes sur le canapé dans le courant d'air), en un mot cette beauté d'écriture qui me paraît tout à fait justifier sa place dans la littérature.

Gatsby le magnifique n'est pas magnifique

5 étoiles

Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 5 mars 2013

Je m'attendais à un grand livre et j'ai été déçu, l'histoire n'a rien d'extraordinaire, le style de la narration est assez moyen, et pourtant les personnages sont très intéressants ( le narrateur et le mystérieux Gatsby ) ainsi que la période ( l'Amérique de l'après guerre et la péridode de prohibition ) pourrait évoquer des éléments qui pouvait valoriser l'histoire et la rendre plus captivante.
comme j'ai lu dans un commentaire, quelque chose d'indéfinissable manque qui pouvait rendre le livre magnifique.

La ruée vers l'Est !

7 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 24 février 2013

Ecrivain américain né en 1896 à Saint Paul (Minnesota), F.Scott Fitzgerald est le chef de file de la "Génération perdue" et représentant de L'Ère du Jazz. Il est aussi celui qui lance la carrière d'Ernest Hemingway. Il écrit sur la Côte d'Azur ce qui est considéré comme son chef d'oeuvre; Gatsby le Magnifique. Il meurt en décembre 1940 à 44 ans.

L'histoire d'un dandy de choc qui flambe sa vie au son du jazz, dans les vapeurs prohibées d'un alcool douteux.
Un roman d'amour où l'on ne sent jamais l'amour mais l'argent qui le permet.
Tom, Gatsby et Daisy mis en lumière par le narrateur; le jeune Nick Carraway; voisin et témoin des fêtes sans fin données dans le château de Gatsby.
Un roman sur la "génération perdue" (entre l'armistice et le Krach de 1929) fascinée par l'argent et les plaisirs immédiats.

J'ai lu l'édition de Poche préfacée par Antoine Blondin, Bernard Frank et Jean-François Revel. Des commentaires savoureux sur l'oeuvre et l'auteur.
J'avoue avoir été globalement déçu. Une oeuvre annoncée comme un chef d'oeuvre mais qui m'est apparue comme un bon roman... sans plus .

Il manque quelque chose...

6 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 11 février 2013

J'ai traversé ce roman comme l'on traverse une époque, un style, un autre monde. Hemingway m'avait terriblement donné l'envie de le lire par ses propos élogieux dans "Paris est une fête". Je comprends qu'en tant qu'écrivain il ait pu l'apprécier, le style étant vraiment des plus élégant.
Cependant, pour ma part en tant que simple lecteur lambda je trouve qu'il manque quelque chose de vraiment difficile à définir...
Le livre est bien écrit, le style élégant, les personnages sont intéressants et pourtant...
Une petite déception.

Le roman d'une époque

10 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 3 février 2013

J'ai lu Gatsby dans la version originale, dans l'édition très bon marché de Woodsworth mais par ailleurs excellente (notes + préface). Je m'étais procuré la traduction de Philippe Jaworski pour comparer (en Folio, édition sans notes et sans postface, ce qui est dommage). En fait je n'ai presque pas utilisé la traduction, la lecture en VO était bien plus agréable, et je ne me rabattais sur la traduction que quand le sens général d'une phrase m'échappait (ce qui est arrivé, mais rarement). Je pense que le traducteur a fait du bon boulot, mais je trouve qu'on perd pas mal de la sonorité et du rythme des phrases par rapport au texte original. Probablement que l'avis d'Elya par rapport à la qualité de l'écriture de Fitzgerald aurait été différent sans la traduction : le texte est bourré de phrases somptueuses, d'évocations magnifiques, d'images de fêtes, de lumières, de nuits d'été sous la lune.

Pour moi ce livre est génial, c'est un roman d'atmosphère, qui nous immerge dans une époque fascinante et dérangeante, la belle époque, celle des excès et du gaspillage. On est entre admiration et consternation, tellement l'absence de sens rend les personnages creux malgré leur magnificence.

Pour une description plus cynique de ces années folles et des fêtards, il faut lire Dorothy Parker. Mais le style, le rythme et la beauté du texte de Fitzgerald m'a donnée envie d'en lire plus de cet auteur.

Un chef d'oeuvre sur le mythe du rêve américain ?

4 étoiles

Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 27 janvier 2013

Je viens de terminer Gatsby traduit par Julie Wolkenstein en 2011 et édité chez P.O.L en format broché. Cette écrivain signale en postface qu'elle s'est attelée exceptionnellement à la tâche de traductrice et justifie le raccourcissement du titre en Gatsby.

Je ne sais pas si cela est dû à la traduction, mais j'ai trouvé cette lecture insipide, en regard de tout ce que j'ai pu entendre (trop?) sur ce livre.
Le style déjà n'a rien de marquant ; beaucoup de dialogues et d'attention portée à la description des ressentis des personnages, plutôt ordinaires.
En parcourant en diagonale toutes les critiques, j'ai du mal à voir ce qui finalement fait classer ce livre dans les chefs d'oeuvre américains ; beaucoup reconnaissent la banalité de l'histoire.

Sur certains aspects, ce livre m'a fait penser à Sur la route de Kerouac, pourtant paru quelques décennies plus tard et dont je n'ai d'ailleurs jamais saisi le succès. Les deux auteurs américains racontent le quotidien d'une jeunesse insouciante, délurée, prête à tous les stratagèmes pour tirer sa condition vers le haut.

Pour déconstruire le mythe du rêve américain, je préfère la lecture de Mad in U.S.A de Desmurget.

"Mais bon dieu, on y venait par centaines à ses fêtes !"

7 étoiles

Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 18 octobre 2012

On a déja tant écrit encore et encore sur ce monument de la littérature qu'il est difficile d'ajouter son avis propre: De la même manière The Great Gatsby concerne un drame sinon une tragédie, puis met en scène des figures rituelles de l'americana. On parle beaucoup d'argent et des apparences à l'intérieur, et il semble essentiellement au fil des chapitres que Fitzgerald n'a pas su sublimer tout cela ou qu'il lui reste intimement une saveur amère.

C'est non seulement triste mais il faut bien convenir aussi un peu larmoyant, l'auteur s'égare dans le pathos et peint des individus qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et ce sans aborder jamais quelque notion de rédemption ou de pardon - on dirait d'ailleurs que Jay Gatsby, cet ancien outsider à qui il manque l'estime supérieure des autres ainsi que de toute façon l'insouciance, est le seul à en être conscient pour finir au dernier acte par devenir presque comme eux... - le fait étant que ceux-là vivants dans une époque de transition (= pour le novice les années folles évidemment) en profitant un maximum comme ils le peuvent, mais avec le savoir en un certain point que autre chose y succèdera ensuite forcément. Dont la nuit bien sûr. Le roman en soi n'est donc pas pénible à lire, mais l'ensemble étant consacré au sujet de castes, de classes, de ces situations sociales par trop rigides, le fond et la forme paraissent empesés au lecteur tout compte fait. Puisque la cuillère d'argent ne peut pas tout.

A la poursuite du rêve américain...

9 étoiles

Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 19 septembre 2012

Je me suis attelée à la lecture en V.O. de ce chef d’œuvre de la littérature américaine. Tout d'abord, je tiens à dire que le livre nécessite tout de même un bon niveau d'anglais sinon la lecture peu être assez décourageante. Mais, avec le niveau suffisant, on peut profiter de l'écriture de l'auteur qui est très belle.
Personnellement, j'ai vraiment apprécié le livre et la représentation de la futilité et de la dangerosité du "rêve américain". J'ai également beaucoup aimé la narration du récit faite par un tiers. Le seul défaut du récit, c'est qu'il peut paraître un peu manichéen avec deux camps "les méchants aristos" et "le gentil Nick et le gentil Gatsby". Personnellement, cela ne m'a pas dérangée car j'ai pris le roman comme une fable morale.

Que ceux qui ont crié au génie m'expliquent.

2 étoiles

Critique de Lucile (Stockholm, Inscrite le 20 septembre 2010, 36 ans) - 25 août 2012

Avis pour les amateurs de lecture non traduite : quasi illisible pour un niveau d'anglais standard. L'auteur, pour d'obscures raisons, a pris un malin plaisir à faire des phrases de plusieurs lignes, avec des subordonnées dans tous les sens, et un vocabulaire alambiqué qui impose aux non-bilingues de se plonger intensément dans un Oxford anglais-français. Ce genre d'écriture tortueuse me hérisse le poil.
Par ailleurs, de mon humble point de vue, l'histoire est franchement inintéressante : fêtes, alcool, fêtes... l'auteur menait se train de vie, soit. Il a souhaité écrire une histoire capillotractée là dessus, soit. Mais pourquoi tout le monde a crié au génie ? Mystère...
Un point positif tout de même: il est court, le calvaire se termine donc rapidement.

Mais pourquoi diable écrire une critique sur ce livre qui en compte déjà une quinzaine ?

7 étoiles

Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 81 ans) - 14 juin 2012

Peut-être tout simplement parce que ce roman, extrêmement riche, est symbolique d’une époque trépidante avant de sombrer dans le naufrage de la crise de 29. Francis Scott Fitzgerald a écrit tout à la fois le roman des années folles et une histoire d’amour fou, l’un et l’autre s’imbriquant avant de se fêler sur la vérité de la vie.

La datation est importante. Nous sommes au début des années 20, juste après une guerre qui a été traumatisante pour le peuple américain. Commence un âge nouveau où tout devient possible. Les moules de la société précédente, celle de la conquête de l’Ouest, austère quoique violente et parfois sauvage, éclatent et font place à une société du paraître, de l’extravagance mais aussi de l’hystérie. L’argent a cédé la place au fric. Dans ce monde veule où tout n’est que fêtes, dans cette époque sans repères autres que celui de l’apparence, les personnages sont au bord de la crise de nerfs, trop obsédés par leur narcissisme, leur snobisme, leur égoïsme qui ne peuvent masquer leur fêlure. C’est le temps des héritiers et des tricheurs représentés, les premiers par Tom, Daisy et Nick, les autres par Gatsby, Jordan ou Wolfshiem.

Mais Fitzgerald est bien plus que le simple chroniqueur mondain d’une classe sociale à laquelle il appartient autant qu’il en est le contempteur. « Gatsby le magnifique » est aussi la formidable histoire d’un amour fou, fou comme l’époque où il se situe et fou parce qu’il cherche désespérément à reconstruire un passé définitivement passé. C’est sur ce monde aussi factice qu’il est excessif, c’est sur cet amour aussi désaccordé qu’il est paroxystique que l’auteur pose un regard acéré mais quand même moins inquiétant que celui de ces deux yeux sans visage sur un panneau publicitaire, témoin de l’autre Amérique, cette « vallée de cendres » qui n’est qu’un misérable « lieu de désolation ».

Fitzgerald a écrit un roman désespéré dont personne ne sort indemne et lui pas plus que les autres. Le style est élégant et parfois poétique. Le rythme et les ruptures de ton qui se veulent à l’unisson de la musique de l’époque, le jazz, laissent au livre sa modernité, quatre vingt dix ans après son écriture. Je l’ai lu dans la nouvelle traduction de Philippe Jaworski écrite pour l’édition de la Pléiade qui sortira cet automne. Bien que n’étant pas expert en la matière, elle ne m’a pas entièrement convaincu et , si un jour j’ai un peu de temps, je la comparerai à celle de Julie Wolkenstein qui fut très critiquée, notamment par Gilles Leroy, l’auteur d’ « Alabama Song » sur le couple Fitzgerald.

Ce livre a connu un succès considérable mais l’auteur aurait-il pu imaginer qu’il donnerait un jour son nom à un modèle économique. En effet début 2012, le professeur d’économie Alan Krueger, conseiller économique de Barack Obama, a surnommé « Courbe Gatzby » l’illustration d’une théorie économique qui montre que plus la distribution des revenus est inégale plus la mobilité sociale intergénérationnelle est faible. Il se serait référé à une chanson de l’époque reprise dans le roman (page 110 en édition Folio). C’est un bel hommage que l’économie rend à la littérature.
Ah ! si les traders de Wall Street pouvaient lire un peu plus de romans, le monde n’en serait que meilleur !

Un chef-d'oeuvre américain

10 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 24 mars 2012

Nick Carraway est le narrateur de ce roman. Il vient de s'intaller à West Egg à Long Island. La villa voisine de la sienne est somptueuse et débordante de richesses affichées et de festivités extravagantes. Le propriétaire de cette demeure est Gatsby, mystérieux personnage, au passé obscur sur lequel courent les plus folles rumeurs. Nick se rapprochera de plus en plus de ce personnage que tout le monde admire et qui semble préoccupé par un amour de jeunesse qu'il aimerait bien reconquérir.

Ce roman est éblouissant par la peinture de l'Amérique des années 20. Cette banlieue chic est le théâtre de drames, la galerie des personnages est fascinante et la désillusion semble le fil conducteur de ce microcosme. Ce désenchantement est ressenti aussi par le personnage principal. L'argent se gaspille, se lit sur les tenues vestimentaires des personnages et éclabousse les exclus. Cependant, il charrie aussi adultère, bêtise, mal être ...

"Gastby le magnifique" vaut pour la qualité d'écriture de Scott Fitzgerald, pour la peinture de ce milieu social et pour le personnage de Gatsby qui fascine tout en agaçant. On se plaît à suivre les découvertes et les jugements du narrateur qui semble être le personnage le plus lucide de ce roman, roman à l'image du couple terrible de l'écrivain et de Zelda.

Un classique

9 étoiles

Critique de Parasite (Paris, Inscrit le 16 janvier 2010, 34 ans) - 9 février 2011

On me l'a assigné en lecture à l'université deux fois, j'aurais très bien pu ne pas le lire la deuxième fois mais c'est avec plaisir que je me suis replongé dedans. C'est dans ce livre que l'on se rend compte que Fitzgerald a la passion du détail et l'étudier avec un professionnel n'a que renforcé l'idée que ce livre est un chef-d'oeuvre. La première fête chez Gatsby a un goût particulier car FFF retranscrit admirablement bien l'atmosphère de l'âge du Jazz mais y glisse également une critique extrêmement forte qui m'a beaucoup frappé. Un indispensable pour celui qui s'intéresse à la littérature américaine du 20è siècle.

Il faut se méfier de ses voisins...

9 étoiles

Critique de Listelle (Bordeaux, Inscrite le 25 juillet 2010, 38 ans) - 18 août 2010

Découverte de Fitzgerand avec ce roman. J'ai adoré.
J'espère que je ne serai pas déçue par l'adaptation cinématographique !

une plongée ailleurs

10 étoiles

Critique de BertrandA (, Inscrit le 15 septembre 2009, 45 ans) - 15 septembre 2009

j'ai adoré ce livre, autant que "tendre est la nuit" ou tous les autres livres de SFF (jusqu'aux nouvelles) et je le relis régulièrement. C'est un modèle de style et d'histoire, de personnages. Trop léchés? Pourquoi trop léchés? Parfaits à mon sens, simplement.

Qui ne l'a pas lu ?

8 étoiles

Critique de Janiejones (Montmagny, Inscrite le 20 avril 2006, 39 ans) - 10 mai 2007

Qui n'a pas lu Gatsby ? C'est l'introduction parfaite à l'oeuvre de Fitzgerald et sa plus connue, bien que je lui préfère Un diamant gros comme le Ritz ou Tendre est la nuit. N'empêche, Gatsby se doit d'être lu par tout amateur de littérature américaine.

Photographie d'une Amérique au fond de la déchéance

8 étoiles

Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 1 décembre 2006

C'est un portrait d'une Amérique peut-être plus rêvée et idéalisée par les européens que réelle. Cette Amérique des années folles qui s'enivre de Jazz et de boissons prohibées. Les lendemains de fêtes difficiles, les réveils amers, les constats tragiques.
Avec en filigrane un voile autobiographique. Les fêtes dans lesquelles l'auteur dilapidait sa fortune bien entendu, mais aussi une ressemblance entre Daisy et la propre femme de Fitzgerald, Zelda, une femme belle, futile et profondément lasse de sa vie morne, mère d'une unique petite fille, comme le couple Tom-Daisy. Et ce Gasby qui n'arrive pas à retenir sa bien-aimée, tout comme l'écrivain qui s'oblige à maintenir sa femme enfermée pour lui éviter d'avoir d'autres aventures sentimentales...

Plus encore que par l'argent les protagonistes du roman sont corrompus par le propre reflet de leur image, leur vanité sans borne qui les conduit à commettre le pire sans sourciller, afin de satisfaire leurs besoins, envies, désirs de vengeance.

C'est très cruel, parfois touchant, souvent désespérant. Un très bon moment de lecture.

Merveilleux!

10 étoiles

Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 27 juin 2005

J'ai lu ce livre seulement parce qu'Haruki Murakami en fait mention dans "La balade de l'impossible" encore une fois merci Haruki de m'avoir fait découvrir une de tes influences.

Je crois que Bérénice frappe dans le vide quelque peu... parce que Fitzgerald, je crois, n'a pas voulu faire quelque chose de profond... tout comme Murakami, Fitzgerald se fie beaucoup à l'instinct de son lecteur pour se faire une idée du monde qu'il décrit. Fitzgerald ne juge pas. Il décrit, se promène avec les yeux de son narrateur, mais jamais il n'émet de jugement.

Un beau et tragique roman sur la force... parfois dévastatrice de l'amour...

attention au narrateur!!

8 étoiles

Critique de Lili capucine (, Inscrite le 26 février 2005, 41 ans) - 26 février 2005

Bérénice dit (ou a dit, dans un passé assez lointain) qu'elle a passé l'âge des bons et des méchants.... Mais tout l'intérêt de ce livre réside dans l'ambiguïté du narrateur, qui se fait subtilement passer pour quelqu'un de neutre!!!

dès la première page, il nous lance un indice: "i'm inclined to reserve all judgments".............. quelle ironie!! deux lignes plus loin il se démasque "as my father snobbishgly suggested, and I snobbishingly repeat, a sense of the fundamental decencies is parcelled out inequally at birth".

Autrement dit, l'histoire est résolument placée sous le point de vue subjectif et partial du narrateur, qui nous manipule joliment du début à la fin. Il sélectionne les informations et oriente notre point de vue selon sa définition toute particulière de l'honnêteté, qui dit que ne pas tout dire, ce n'est pas non plus mentir!!!.....

Coup de maître, à vrai dire, à mon avis!!!!

Seule, Jordan réussit à le démasquer à la fin: lui qui se vante d'être l'homme le plus honnête qu'il connaisse, n'a t-il rien à se reprocher? Mais la parole de Jordan est mise en doute par sa conduite irrégulière, le mystère reste donc entier: qui est Gatsby, mais surtout qui est l'homme qui nous le décrit??????

j'ai adoré!!! :°}

A quand la fin ?

1 étoiles

Critique de Bérénice (Paris, Inscrite le 18 mai 2004, 38 ans) - 26 mai 2004

Je ne suis pas d'accord avec toutes ces critiques.
Fitzgerald a voulu écrire un grand roman. Ca se sent. Trop. c'est travaillé, retravaillé, léché, lissé. Tout est à sa place, quand il faut où il faut, à tel point que c'est parfaitement attendu, sans surprise, c'est beau comme une cuisine monsieur propre.
ca se veut dense et c'est superficiel, ça se veut profond et c'est muet. Gatsby, ce n'est pas une oeuvre, c'est une démonstration. C'est le petit soldat de plomb qui veut montrer qu'il peut faire comme les grands. C'est le premier de la classe qui veut montrer qu'il sait sa leçon et qui ne fait que répéter bêtement ce que le prof lui a appris. C'est pas spontané, c'est du succédané.
A la question : "qu'est ce que les américains peuvent bien produir de sec ?", Wilde répondait : "leurs romans". Gatsby le magnifique est sec et futile, besogneux et, cerise sur le gâteau, manichéen. Mon dieu, pauvre Gatsby, méchante Daisy, et ce salop de Tom, y'a que Nick qu'est mon ami. Les bons, les méchants, vous ne trouvez pas qu'on a passé l'âge ?
Age ou pas, moi ce que je dis c'est que c'est bon comme du vinaigre, et que lorsqu'enfin Fitzgerald essaye d'écrire quelque chose de beau ("c'est ainsi que nous avançons...") ça donne du lyrisme de chien battu, et que je n'ai rien connu de plus plaisant que de lire la dernière ligne de ce bouquin et de le fermer à tout jamais.

La moitié d'étoile, c'est pour remercier Fitzgerald d'avoir eu la gentillesse de faire court.

Bootleger for ever

10 étoiles

Critique de Addison De Witt 75 (Paris, Inscrit le 5 février 2004, 49 ans) - 5 février 2004

"c'est ainsi que nous avançons, barques luttant contre un courant qui nous rejette sans cesse vers le passé". FSF

Que dire de nouveau sur ce chef d'oeuvre de la littérature américaine ? Gatsby est un homme brisé, assassiné pour un meurtre qu'il n'a pas commis mais il était déjà mort : il croyait pouvoir faire revivre le passé. Il n'y a plus d'amis pour enterrer le seigneur de West Egg, la solitude au milieu de la fête et de l'opulence : Fitzgerald. A relire sans modération.
Pour continuer : "The crack-up" (La Fêlure).

Oui, l'argent corrompt !

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 9 juillet 2003

Mais si c'est vrai pour plusieurs des personnages de ce livre, il n'en est pas de même de Gatsby. Il s'est servi de son argent pour tenter de récupérer un amour fou de jeunesse. Ce n'est pas sa fortune qui causera sa perte, mais bien l'amour irraisonné qu'il a pour Daisy. Il est prêt à tous les sacrifices et va jusqu'au bout ! En ce sens on peut évidement dire qu'il est aussi une victime, mais de Daisy et non de son argent.

L'argent ne fait pas le bonheur

8 étoiles

Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 7 juillet 2003

F.S. Fitzgerald a écrit une fable sur le pouvoir de l'argent, on voit dans la biographie écrite par Jules qu'il était fasciné par ce pouvoir. Mais ce pouvoir est surtout destructeur. Dans ce roman, il mène les protagonistes à des actes effroyables et aveugle leur jugement, les rendant froid, hautain et surtout indifférent aux conséquences de leurs actes.
Stéphanie a raison : Wilson, le garagiste est une victime. Mais Gatsby aussi est une victime. Persuadé que la fortune lui permettra de regagner l'amour de Daisy, elle causera finalement sa perte. Un très beau roman et une écriture métaphorique très évocatrice.

Le double effet Gatsby

8 étoiles

Critique de Stéphanie (Chevreuse, Inscrite le 12 juillet 2001, 53 ans) - 27 août 2001

Il ne faut pas refermer ce livre juste après l'avoir lu car il est comme un bon vin, c'est une fois avalé que toutes les saveurs ressortent.
L'histoire en elle-même n'a pas grand intérêt, elle n'est là que pour supporter des personnages qui s'avèrent plus lâches et égoïstes les uns que les autres, exception faite du garagiste - seul personnage honnête du roman - et qui est finalement la plus grande victime de toute cette histoire.

Toute vie est un processus de démolition.

0 étoiles

Critique de Mauro (Bruxelles, Inscrit le 20 février 2001, 61 ans) - 23 février 2001

Tout le monde connaît "Gatsby", au moins de réputation. C'est le livre de l'opulence : Scott Fitzgerald, l'enfant terrible de la "génération perdue", est à l'apogée de sa gloire. Mais il faut absolument lire aussi le reste de son oeuvre : ses rares romans, ses nouvelles. C'est l'oeuvre d'un homme qui a chuté, qui cherche vainement, à la veille de sa mort, un exemplaire de Gatsby chez les bouquinistes pour l'offrir à sa petite amie. C'est l'oeuvre d'un homme qui a écrit longtemps pour devenir quelque chose ou quelqu'un et qui n'écrit plus désormais que pour traquer un peu l'amertume qui le ronge. "Toute vie - écrira-t-il dans "La Felûre", son dernier texte - est bien sûr un processus de démolition." L'auteur du Magnifique mourra seul, monogame et alcoolique anonyme.

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