Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald
( The great Gatsby)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un très bon livre !
Francis Scott Fitzgerald choisit de prendre un personnage qui sera le narrateur de l’histoire.
Celui-ci sera donc aussi le témoin, l'observateur et le juge. Il s’installe à West Egg, un petit village sur Long Island. Le modeste logement qu’il loue est à côté d'une énorme construction, avec piscine, qui a une bonne vingtaine d’hectares de terrain. C'est, nous dit-il, la maison d'un certain " Gatsby " qu’il ne connaît pas et n'a jamais vu. A l’opposé, la maison de Tom Buchanan, que le narrateur a connu à l’université, marié à une certaine Daisy qui, par le plus grand des hasards est une vague cousine du narrateur. On sait qu'elle est très belle, très distinguée, probablement plus profonde que son mari, très riche, mais vain. Le narrateur en effet nous dit : " mais je sentais que Tom, non sans une certaine nostalgie, se laisserait indéfiniment entraîner à la poursuite des émotions fortes, à jamais disparues, des matches de football de sa jeunesse. ". Le narrateur est là pour fréquenter cette maison, où il fera la connaissance d'une jeune et jolie championne de golf. Le couple s’est installé là dans l'espoir d’y trouver le calme et un peu de repos dans leur vie mondaine très remplie. Cela n’empêchera cependant pas Tom de faire quelques escapades vers New York… Voilà le décor planté au moment où arrive le fameux voisin " Gatsby ". Les environs vont s’en retrouver assez chamboulés ! De grandes soirées quasi tous les soirs, des feux d’artifices, du bruit, des voitures, et un monde ! Des vedettes de cinéma, des hommes d’affaires véreux, des usuriers, des boursicoteurs, de vrais riches et des faux, des artistes, des élus, des membres de la police, bref un échantillon d'humanité assez complet… Et tout le monde parle de Gatsby dans les environs, de ses fêtes, à commencer par Tom et Daisy, pour lesquels il ne serait qu'un parvenu. Mais qui est Gatsby ?
Scott Fitzgerald décrit ici ce qu’est le monde des riches, par lesquels il a toujours été fasciné. Mais un autre monde vit à peine à quelques kilomètres de là et n’est pas sans influence. Personnellement, Scott a toujours été déchiré entre deux penchants opposés : la dépense sans compter et l’économie. On sait qu'il a davantage cédé au premier des deux. Si Tom est riche, ce qui est vraiment le cas, il est plus discret. Ses proches et ceux qu’il fréquente le savent, cela lui suffit. Quant à Gatsby, c'est tout autre chose ! Ses fêtes coûtent des fortunes et il y invite tout ce qui bouge… comme s'il attendait quelqu'un que le hasard seul pourrait lui amener. Sous nos yeux, nous voyons évoluer une certaine Amérique de l’opulence, celle d’avant le krasch de 29.
Mais, vous n'en êtes pas plus loin ! Qui est Gatsby ?
Les éditions
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Gatsby le magnifique [Texte imprimé], roman Francis Scott Fitzgerald nouvelle traduction par Jacques Tournier avec une préface de l'auteur, sa correspondance avec son éditeur Maxwell Perkins à propos du livre, traduite par Nicole Tisserand
de Fitzgerald, Francis Scott Tournier, Jacques (Traducteur)
B. Grasset / Les Cahiers rouges (Paris. 1983)
ISBN : 9782246495529 ; 9,35 € ; 01/03/1984 ; 223 p. ; Poche -
Gatsby le Magnifique [Texte imprimé] F. Scott Fitzgerald trad. nouvelle de Michel Viel
de Fitzgerald, Francis Scott Viel, Michel (Traducteur)
l'Âge d'homme
ISBN : 9782825102299 ; 95 F ; 26/11/1991 ; 159 p. ; Broché -
Gatsby le Magnifique [Texte imprimé] F. Scott Fitzgerald préfaces de Antoine Blondin, Bernard Frank, J.-F. Revel traduction de Victor Liona
de Fitzgerald, Francis Scott Blondin, Antoine (Préfacier) Revel, Jean-François (Préfacier) Frank, Bernard (Préfacier) Liona, Victor (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253007906 ; 5,20 € ; 01/04/1976 ; 250 p. ; Poche -
Gatsby [Texte imprimé], roman Francis Scott Fitzgerald traduit de l'américain par Julie Wolkenstein
de Fitzgerald, Francis Scott Wolkenstein, Julie (Traducteur)
P.O.L.
ISBN : 9782818012864 ; 16,25 € ; 25/01/2011 ; 284 p. ; Format Kindle -
Gatsby [Texte imprimé] Fitzgerald traduction, présentation, notes, chronologie et bibliographie par Julie Wolkenstein
de Fitzgerald, Francis Scott Wolkenstein, Julie (Traducteur)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782081264335 ; 4,90 € ; 05/09/2012 ; 252 p. ; Poche -
Gatsby le magnifique [Texte imprimé] F. Scott Fitzgerald traduit de l'américain par Philippe Jaworski
de Fitzgerald, Francis Scott Jaworski, Philippe (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070445318 ; 5,70 € ; 22/09/2012 ; 208 p. ; Format Kindle -
The great gatsby
de Fitzgerald, Francis Scott
Wordsworth Editions Ltd / Wordsworth Classics
ISBN : 9781853260414 ; 3,01 € ; 01/01/1993 ; 115 p. ; Broché -
Gatsby [Texte imprimé] Francis Scott Fitzgerald nouvelle traduction de l'anglais par Jean-François Merle
de Fitzgerald, Francis Scott Merle, Jean-François (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266217255 ; 2,90 € ; 24/01/2013 ; 224 p. ; Poche -
Gatsby le magnifique de Fitzgerald, Francis Scott
de Fitzgerald, Francis Scott
ISBN : SANS000000294 ; 01/01/1962 ; 252 p. ; Le livre de poche -
Gatsby le magnifique [Texte imprimé], roman Francis Scott Fitzgerald traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Tournier
de Fitzgerald, Francis Scott Tournier, Jacques (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253176725 ; 2,80 € ; 02/05/2013 ; 224 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (41)
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Soucis et drames de riches
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 12 septembre 2019
Tout ce qui est beau et clinquant ne correspond pas à ce quelque chose de foncièrement désirable et chacun détient une part d'ombre, qui invite à faire jaser quand il s'agit de personnes connues ou dotées d'une grande réussite sociale. Les problèmes de riches s'avèrent tout aussi aigus que ceux des autres, malgré la pellicule dorée qui les enrobe. Aussi les riches ne sont-ils pas dénués de facultés amoureuses, de fragilités personnelles, de désirs à assouvir ou de frustrations à combler.
Ces éléments constituent la morale de cette histoire, aussi belle que dramatique, constituée au prix d'un suspense à la tension grandissante, l'or alternant avec le noir. J'ai apprécié ce jeu de contrastes et ces nuances socio-psychologiques tendant à analyser avec justesse les gens, leurs origines étant une variable d'ajustement Je l'ai trouvé émouvant et bien fait.
L'adaptation de Jack Clayton en 1974 avec Robert Redford reste mythique, celle de Baz Luhrmann, de 2013, avec Leonardo Di Caprio, restant plus intéressante, dans un style plus clinquant, la restitution de l'atmosphère de l'entre-deux-guerres s'avérant moins convaincante (on se croirait plus dans les années 1960).
Pas d’émotion
Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 11 août 2018
Le roman est magnifique
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 3 juillet 2018
Il y a un peu de cela, oui, mais pour ma part, j’ai aussi et surtout vu une superbe histoire d’amour hors du commun, l’amour d’un homme d’origine modeste épris d’une femme née et grandie dans une famille très fortunée de la haute société depuis plusieurs générations.
Pour pouvoir aimer cette femme malgré son humble condition première, et aussi par revanche personnelle sur son passé où il est né dans une famille insignifiante (ou qu’il a vu comme telle), il a travaillé à devenir riche et y est parvenu.
Il a ensuite donné des fêtes somptueuses dans son château à une foule de gens qu’il ne connait même pas ou à peine, des pique-assiettes profiteurs sans vergogne attirés par l’argent facile et la fascination pour les riches. Mais ce n’était qu’un moyen pour se rapprocher et retrouver l’élue de son cœur qu’il n’avait jamais oubliée.
Il aurait pu y réussir mais hélas, la vie est complexe, et on est toujours obligés de faire composer ses objectifs avec les personnes qu’on est amenés à fréquenter et qui ont eux aussi leurs propres buts, leurs propres désirs. C’est ce qui amène les imprévus à surgir et à bouleverser tous les plans les mieux établis. Le drame, ou les drames plutôt, vont s’entrecroiser, empêchant à jamais le rêve de vivre un amour partagé et de haute élévation sociale de Gatsby et c’est en cela qu’il est magnifique, que le roman est magnifique.
Le tout est écrit dans une belle langue douce, simple, belle, profonde.
Le film est nettement meilleur
Critique de Alapage (, Inscrite le 7 février 2017, 51 ans) - 27 juin 2018
Pour en revenir à Gatsby, je me dois spécifier que j'ai vraiment adoré le film. Le décor est tout simplement féerique et fantaisiste. Il y a surtout la demeure de Gatsby qui est vraiment magnifique, les costumes sont colorés à souhait, la musique, les voitures... en fait, tout m'a charmée. Nous ressentons bien les années folles où tout était permis ou presque.
En ce qui concerne le roman, je dois dire que d'avoir vu le film auparavant cela m'a grandement aidée à l'apprécier. Je pouvais voir les images telles que l'auteur les a décrites et elles me sont apparues plus grandioses que si j'avais simplement lu le bouquin.
Par contre, il y a certains paragraphes qui m'ont semblé quelque peu ennuyeux. Certaines descriptions ou bien la longueur des phrases étaient à mon sens superflues. Par exemple lorsque Nick énumère tous les gens qui ont assisté au moins une fois à une soirée donnée chez Gatsby. Quel ennui! Deux pages de noms...
Certains personnages me sont apparus quelque peu différents. Daisy est nettement plus superficielle dans le récit.
Extrait : J'en ai ressenti un profond malaise, comme si la soirée tout entière n'avait été qu'un jeu d'illusionniste, destiné à me soutirer ma quote-part d'émotion.
Quant à Gatsby, j'ai senti que son aura de mystère était moins intense en lisant le bouquin. Probablement, en raison du fait que l'auteur nous donne des explications sur sa personnalité et son passé. Par conséquent, nous avons la chance d'en savoir un peu plus sur son personnage. Et c'est tout un personnage...
Extrait : Que des gens, qui baissaient rarement la voix pour s'entretenir des choses de ce monde, la baissent d'instinct en parlant de lui, prouve à quel point le personnage se prêtait aux spéculations les plus romanesques.
Au final, je vous dirais que j'ai nettement préféré le film au livre, mais je ne regrette nullement de l'avoir lu. Maintenant, j'ai juste hâte de revoir le film pour voir si ma perception et mon appréciation seront différentes...
Gatsby
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 14 avril 2018
Nick, Tom, Gatsby, Jordan, Myrtle et Daisy vont vivre ce drôle d’été 1925, le dernier pour certains, avec le vent qui souffle des années folles. Gatsby est riche, mystérieux, solitaire et son secret l’étouffe.
Publié en 1925, traduit en français en 1926 aux éditions Simon Kra et réédité huit fois depuis (en français), le roman suscite toujours la polémique de la critique. La première et la dernière phrase ont subi cinq versions différentes. Les mauvaises langues disent d’ailleurs que seules ces deux phrases ont un quelconque intérêt.
Ceci étant dit, lire ce livre avec les yeux d’un terrien de l’âge du numérique est aventure vouée à l’échec.
Il faut se replacer dans le contexte de cette Amérique libertaire mais prude qui panse les plaies de la première guerre mondiale et se prépare, sans le savoir, au krach boursier de 1929. Dans tous les cas une aventure difficile à suivre car le style a vieilli.
Gatsby le mal aimé
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 8 mai 2016
Reste la description d'une époque et d'un milieu social portée par le style d'un auteur emblématique de son temps.
déçue à la deuxième lecture
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 5 mai 2016
Le mythe s'effondre !
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 21 février 2014
Le temps a passé......je suis devenue une autre lectrice .....
Les personnages pour lesquels j'avais vibré m'ont semblé à présent se mouvoir comme derrière une vitre, dans des situations stéréotypées que les adaptations cinématographiques et les autres films portant sur les années folles aux USA ont popularisées et dont les images puissantes ont parasité celles que je m'étais forgées.
Mais j'ai surtout eu la malchance de lire le roman dans la traduction de Victor Llora, celle de l'ebook que j'avais téléchargé sur ma tablette, celle aussi du Livre de Poche dont Feint et Stavro dans le forum consacré aux traductions du roman écrivent qu'elle est "horrible" ou "catastrophique " et Marakusi qu'elle est souvent un calque dépourvu de sens !!
Le mythe s'effondre ....J'avais le souvenir d'un roman brillant,je n'ai trouvé qu'un roman terne et bien pâle !
« Et nous luttons ainsi, barques à contre-courant, refoulés sans fin vers notre passé. »
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 14 septembre 2013
Dès les premières lignes, Carraway expose son bagage de valeurs morales inculquées par son père (« Chaque fois que tu te prépares à critiquer quelqu’un, m’a-t-il dit, souviens-toi que tout le monde en venant sur terre n’a pas eu les mêmes avantages que toi ») mais aussi en annonçant ses limites, celles qu’il aura constatées à la sortie des événements tragiques, absurdes, désolants qui ponctueront le récit. Et lui, si fier de sa probité, sera amené à accepter ses propres failles.
Il fut un temps où le rêve américain était déjà écœurant mais existait encore. "The great Gatsby" en est un symbole romanesque attractif et désespérant à la fois. Fitzgerald n’avait pourtant pas envie d’entendre parler de son livre comme d’un "tableau de la vie à New York", même s’il savait qu’il ne s’agissait de rien d’autre. Inspiré de ses propres expériences et désillusions, travaillé et retravaillé par ses angoisses d’auteur, le livre n’a pas rencontré le succès commercial qu’il espérait à l’époque, laissant là, peut-être, s’exprimer ce manque de passion du public pour ses propres parts d’ombre.
Croire en la lumière verte
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 6 septembre 2013
- On ne peut pas faire revivre le passé ! s’écria-t-il, incrédule. Mais bien sûr qu’on peut !"
Il regarda autour de lui d’un air farouche, comme si le passé était tapi dans l’ombre de sa maison, juste hors de portée de sa main. »
J’ai décidé de lire la traduction controversée de Julie Wolkenstein, Gatsby « seulement ». Est-ce que l’écriture est trop moderne ? Étant donné que je n’ai pas lu l’original, je ne peux rien dire (sauf pour le « old sport » dont on ne trouvera jamais d’équivalent), et étant donné que j’ai bien aimé c’est difficile pour moi d’en porter un jugement défavorable.
Gatsby, c’est le mirage scintillant du rêve américain, c’est des descriptions de somptuosités, de bals jazzy sans fin (le roman devait s’appeler originellement Trimalcion à West Egg, Trimalcion étant un personnage du roman romain antique Satyricon, un riche parvenu faisant des grandes orgies décadentes), c’est aussi une des plus belles histoires d’amour jamais existée (littéralement). Nick Carraway, notre narrateur, un type plutôt ordinaire, est fasciné par Gatsby. À la fin de notre histoire, il a perdu foi en l’humanité, sauf pour Gatsby, The Great Gatsby, qui a décidé de vouer sa vie à la réalisation de son rêve.
Pour les adaptations, à moins d’être fan déjà fan de Baz Luhrmann (le film de 2013), je recommanderais plus la version avec Robert Redford et Mia Farrow (la version de 1974).
Incontournable pour les amateurs de littérature américaine
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 23 août 2013
Une référence du genre qui donne aussi un idée d'un certain état d'esprit de l'époque, du moins dans le milieu sociétal décrit.
Loin d'être mémorable...
Critique de LaCritiqueuse (, Inscrite le 14 avril 2011, 35 ans) - 4 août 2013
L'auteur se contente de nous narrer les idylles pseudos dramatiques (nourries seulement par la fortune et les apparences) dans un monde de riches mondains et de fêtes éphémères ; il y creuse la superficialité pour donner du profond, ce n'eut pas l'effet escompté à mes yeux. Bref, pas conquise... même si la lecture fut courte et pas désagréable, elle ne fut pas passionnante non plus.
L'adage de l'histoire se résume en fin de compte à dire que "l'argent ne fait pas le bonheur" et "qu'être entouré par n'importe qui est pire que la solitude elle-même"
Déception
Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 16 juin 2013
Splendeur et pourriture
Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 58 ans) - 14 juin 2013
Nick Carraway, jeune courtier à Wall Street originaire du Middle West, vient de s’installer à Long Island. Il rend visite en voisin à sa belle et superficielle cousine Daisy, mariée au richissime Tom Buchanan. Ce camarade de Nick à Yale s’illustre par son immense arrogance et ses infidélités.
Jordan Baker, amie de Daisy à la beauté glaciale, connait un des nouveaux voisins de Nick, le millionnaire Jay Gatsby. Organisateur de fêtes somptueuses et tapageuses, il court d’incroyables rumeurs sur son passé et l’origine de sa fortune. Nick va bientôt rencontrer ce mystérieux voisin…
Début des années 20.
Nick Carraway, jeune courtier à Wall Street originaire du Middle West, vient de s’installer à Long Island. Il rend visite en voisin à sa belle et superficielle cousine Daisy, mariée au richissime Tom Buchanan. Ce camarade de Nick à Yale s’illustre par son immense arrogance et ses infidélités.
Jordan Baker, amie de Daisy, connait un des nouveaux voisins de Nick, le millionnaire Jay Gatsby. Organisateur de fêtes somptueuses et tapageuses, il court d’incroyables rumeurs sur son passé et l’origine de sa fortune. Nick va bientôt faire la connaissance de ce mystérieux voisin…
C’est la sortie du film de Baz Luhrmann qui m’a poussé à me replonger dans ce court et mythique roman de Francis Scott Fitzgerald, paru en 1925.
Je l’avais déjà lu il y a plus de 20 ans, mais j’ai voulu me le remémorer pour juger ce que les films doivent au bouquin. Et à mon avis ils lui doivent beaucoup.
La description au vitriol des fastes du New York des années folles, où l’égoïsme et l’inconsistance des élites se mêle à l’argent facile des bootleggers, reste à mon goût d’une bluffante intensité.
Dans ce tourbillon d’hypocrisie et de vanité, les personnages ne sont que des pantins dominés par leur destin. Seul surnage l’idéalisme romantique de Gatsby, aveuglé par un amour d’une autre époque. Sous des flots d’alcool de contrebande, c’est bien un drame Shakespearien qui se prépare sur fond de jazz et de Charleston.
Je découvre çà et là des critiques pas toujours objectives de ce roman. C’est pourquoi il me semble nécessaire de repositionner les choses.
Ce livre est d’une puissance rare et pourtant d’une lecture facile. C’est une œuvre majeure parce qu’elle a 90 ans, qu’elle est la sombre peinture de son époque, mais aussi parce qu’elle reste bigrement moderne. En 200 pages, elle décrypte une société qui se vautre dans la jouissance médiocre et le fric, où les vraies valeurs sont vaincues par la futilité et la bassesse. Hélas toujours d’actualité, je crois…
Bref, au-delà des phénomènes de mode, j’ai de nouveau pris beaucoup de plaisir à parcourir « Gatsby ». Cela reste toujours un foutu bon roman, et je ne peux que vous le recommander si vous ne le connaissez pas encore.
Toujours à lire et à faire lire.
Magnifique Gatsby
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 2 juin 2013
L'atmosphère de cette époque, la profondeur des individus, le rapport à la richesse, tout est parfaitement retranscrit et décrypté dans ce spectacle tragique. Fitzgerald m'a ému et comblé grâce à une écriture et une poésie parfaitement maîtrisées d'où ressort un héros à sa manière...Gatsby!
Un petit chef d'oeuvre qui continue son chemin après la fermeture du livre.
Roman emblématique et dramatique
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 25 mai 2013
Ce livre décrit un monde futile, clinquant où le bonheur n’est qu’apparent et reflète une grande souffrance. Des situations parfois absurdes révèlent la naïveté de certains riches et leur ennui. Le snobisme et l’argent à n’en plus finir ne peuvent se suffire à eux-mêmes et le drame rattrape cruellement celui qui s’était forgé une carapace, le désenchantement est total. Bien triste fin pour lui, dandy auquel on s’était attaché.
Un héros magnifique et émouvant.
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 12 mai 2013
Le narrateur s'est mis dans un personnage du roman qui fait la connaissance du héros en même temps qu'il nous raconte sa vie jusqu'à l'aboutissement de son destin.
C'est un roman très bien construit et le cadre de ce roman est particulièrement intéressant : ça se passe dans le New-York des années vingt, au moment où Long-Island était encore une campagne. Les gens fortunés s'y construisaient de somptueuses demeures et claquaient l'argent par les fenêtres à la manière des nouveaux riches.
On trouve dans ce livre une galerie de personnages bien typés et on ressent tout au long de l'histoire cette atmosphère d'insouciance et de frivolité des « années folles » ; pour certains, l'argent tombait du ciel, ils ne pensaient qu'à festoyer et l'automobile était le nouveau jouet des riches... Et notre héros était riche, trop riche ! Une époque à des années lumières de la nôtre.
Ce livre a été pour moi un régal de lecture. J'y ai découvert une belle histoire d'amitié entre le narrateur et son héros et l'histoire d'un grand amour désespéré du héros, magnifique et fragile, pour une belle inaccessible.
Je l'ai lu en édition Folio, dans la traduction de Philippe Jaworski, qui m'a parue excellente en tous points.
Un livre cinq étoiles, assurément !
Un ton propre...au charme indéfinissable
Critique de Myrco (village de l'Orne, Inscrite le 11 juin 2011, 75 ans) - 10 mars 2013
En découvrant "Gatsby" qui se situe effectivement dans un milieu de riches, célèbres ou inconnus, égoïstes, insouciants, méprisants à l'égard de ceux qui ne sont pas du sérail et n'hésitant pas néanmoins à en profiter sans vergogne, j'ai découvert aussi, à travers le regard décalé, distancié de son témoin-narrateur Carraway, un écrivain sensible et désabusé, aucunement dupe de ce milieu antipathique. "Tous ces gens sont infects (...) vous valez mieux à vous seul que toute cette racaille réunie" lance-t-il à Gatsby vers la fin du livre.
Mais plus que tout, j'ai apprécié ce ton en demi-teinte qui semble parfois surfer sur la crête des choses, ce charme impalpable, indéfinissable (ou que du moins je ne saurais définir) parfois de sa prose, la grâce impressionniste de certaines images (par exemple dans le premier chapitre, le rendu de la scène des deux femmes sur le canapé dans le courant d'air), en un mot cette beauté d'écriture qui me paraît tout à fait justifier sa place dans la littérature.
Gatsby le magnifique n'est pas magnifique
Critique de Jaafar Romanista (Rabat, Inscrit le 3 février 2013, 36 ans) - 5 mars 2013
comme j'ai lu dans un commentaire, quelque chose d'indéfinissable manque qui pouvait rendre le livre magnifique.
La ruée vers l'Est !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 24 février 2013
L'histoire d'un dandy de choc qui flambe sa vie au son du jazz, dans les vapeurs prohibées d'un alcool douteux.
Un roman d'amour où l'on ne sent jamais l'amour mais l'argent qui le permet.
Tom, Gatsby et Daisy mis en lumière par le narrateur; le jeune Nick Carraway; voisin et témoin des fêtes sans fin données dans le château de Gatsby.
Un roman sur la "génération perdue" (entre l'armistice et le Krach de 1929) fascinée par l'argent et les plaisirs immédiats.
J'ai lu l'édition de Poche préfacée par Antoine Blondin, Bernard Frank et Jean-François Revel. Des commentaires savoureux sur l'oeuvre et l'auteur.
J'avoue avoir été globalement déçu. Une oeuvre annoncée comme un chef d'oeuvre mais qui m'est apparue comme un bon roman... sans plus .
Il manque quelque chose...
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 11 février 2013
Cependant, pour ma part en tant que simple lecteur lambda je trouve qu'il manque quelque chose de vraiment difficile à définir...
Le livre est bien écrit, le style élégant, les personnages sont intéressants et pourtant...
Une petite déception.
Le roman d'une époque
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 3 février 2013
Pour moi ce livre est génial, c'est un roman d'atmosphère, qui nous immerge dans une époque fascinante et dérangeante, la belle époque, celle des excès et du gaspillage. On est entre admiration et consternation, tellement l'absence de sens rend les personnages creux malgré leur magnificence.
Pour une description plus cynique de ces années folles et des fêtards, il faut lire Dorothy Parker. Mais le style, le rythme et la beauté du texte de Fitzgerald m'a donnée envie d'en lire plus de cet auteur.
Un chef d'oeuvre sur le mythe du rêve américain ?
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 27 janvier 2013
Je ne sais pas si cela est dû à la traduction, mais j'ai trouvé cette lecture insipide, en regard de tout ce que j'ai pu entendre (trop?) sur ce livre.
Le style déjà n'a rien de marquant ; beaucoup de dialogues et d'attention portée à la description des ressentis des personnages, plutôt ordinaires.
En parcourant en diagonale toutes les critiques, j'ai du mal à voir ce qui finalement fait classer ce livre dans les chefs d'oeuvre américains ; beaucoup reconnaissent la banalité de l'histoire.
Sur certains aspects, ce livre m'a fait penser à Sur la route de Kerouac, pourtant paru quelques décennies plus tard et dont je n'ai d'ailleurs jamais saisi le succès. Les deux auteurs américains racontent le quotidien d'une jeunesse insouciante, délurée, prête à tous les stratagèmes pour tirer sa condition vers le haut.
Pour déconstruire le mythe du rêve américain, je préfère la lecture de Mad in U.S.A de Desmurget.
"Mais bon dieu, on y venait par centaines à ses fêtes !"
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 18 octobre 2012
C'est non seulement triste mais il faut bien convenir aussi un peu larmoyant, l'auteur s'égare dans le pathos et peint des individus qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et ce sans aborder jamais quelque notion de rédemption ou de pardon - on dirait d'ailleurs que Jay Gatsby, cet ancien outsider à qui il manque l'estime supérieure des autres ainsi que de toute façon l'insouciance, est le seul à en être conscient pour finir au dernier acte par devenir presque comme eux... - le fait étant que ceux-là vivants dans une époque de transition (= pour le novice les années folles évidemment) en profitant un maximum comme ils le peuvent, mais avec le savoir en un certain point que autre chose y succèdera ensuite forcément. Dont la nuit bien sûr. Le roman en soi n'est donc pas pénible à lire, mais l'ensemble étant consacré au sujet de castes, de classes, de ces situations sociales par trop rigides, le fond et la forme paraissent empesés au lecteur tout compte fait. Puisque la cuillère d'argent ne peut pas tout.
A la poursuite du rêve américain...
Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 19 septembre 2012
Personnellement, j'ai vraiment apprécié le livre et la représentation de la futilité et de la dangerosité du "rêve américain". J'ai également beaucoup aimé la narration du récit faite par un tiers. Le seul défaut du récit, c'est qu'il peut paraître un peu manichéen avec deux camps "les méchants aristos" et "le gentil Nick et le gentil Gatsby". Personnellement, cela ne m'a pas dérangée car j'ai pris le roman comme une fable morale.
Que ceux qui ont crié au génie m'expliquent.
Critique de Lucile (Stockholm, Inscrite le 20 septembre 2010, 36 ans) - 25 août 2012
Par ailleurs, de mon humble point de vue, l'histoire est franchement inintéressante : fêtes, alcool, fêtes... l'auteur menait se train de vie, soit. Il a souhaité écrire une histoire capillotractée là dessus, soit. Mais pourquoi tout le monde a crié au génie ? Mystère...
Un point positif tout de même: il est court, le calvaire se termine donc rapidement.
Mais pourquoi diable écrire une critique sur ce livre qui en compte déjà une quinzaine ?
Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 81 ans) - 14 juin 2012
La datation est importante. Nous sommes au début des années 20, juste après une guerre qui a été traumatisante pour le peuple américain. Commence un âge nouveau où tout devient possible. Les moules de la société précédente, celle de la conquête de l’Ouest, austère quoique violente et parfois sauvage, éclatent et font place à une société du paraître, de l’extravagance mais aussi de l’hystérie. L’argent a cédé la place au fric. Dans ce monde veule où tout n’est que fêtes, dans cette époque sans repères autres que celui de l’apparence, les personnages sont au bord de la crise de nerfs, trop obsédés par leur narcissisme, leur snobisme, leur égoïsme qui ne peuvent masquer leur fêlure. C’est le temps des héritiers et des tricheurs représentés, les premiers par Tom, Daisy et Nick, les autres par Gatsby, Jordan ou Wolfshiem.
Mais Fitzgerald est bien plus que le simple chroniqueur mondain d’une classe sociale à laquelle il appartient autant qu’il en est le contempteur. « Gatsby le magnifique » est aussi la formidable histoire d’un amour fou, fou comme l’époque où il se situe et fou parce qu’il cherche désespérément à reconstruire un passé définitivement passé. C’est sur ce monde aussi factice qu’il est excessif, c’est sur cet amour aussi désaccordé qu’il est paroxystique que l’auteur pose un regard acéré mais quand même moins inquiétant que celui de ces deux yeux sans visage sur un panneau publicitaire, témoin de l’autre Amérique, cette « vallée de cendres » qui n’est qu’un misérable « lieu de désolation ».
Fitzgerald a écrit un roman désespéré dont personne ne sort indemne et lui pas plus que les autres. Le style est élégant et parfois poétique. Le rythme et les ruptures de ton qui se veulent à l’unisson de la musique de l’époque, le jazz, laissent au livre sa modernité, quatre vingt dix ans après son écriture. Je l’ai lu dans la nouvelle traduction de Philippe Jaworski écrite pour l’édition de la Pléiade qui sortira cet automne. Bien que n’étant pas expert en la matière, elle ne m’a pas entièrement convaincu et , si un jour j’ai un peu de temps, je la comparerai à celle de Julie Wolkenstein qui fut très critiquée, notamment par Gilles Leroy, l’auteur d’ « Alabama Song » sur le couple Fitzgerald.
Ce livre a connu un succès considérable mais l’auteur aurait-il pu imaginer qu’il donnerait un jour son nom à un modèle économique. En effet début 2012, le professeur d’économie Alan Krueger, conseiller économique de Barack Obama, a surnommé « Courbe Gatzby » l’illustration d’une théorie économique qui montre que plus la distribution des revenus est inégale plus la mobilité sociale intergénérationnelle est faible. Il se serait référé à une chanson de l’époque reprise dans le roman (page 110 en édition Folio). C’est un bel hommage que l’économie rend à la littérature.
Ah ! si les traders de Wall Street pouvaient lire un peu plus de romans, le monde n’en serait que meilleur !
Un chef-d'oeuvre américain
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 24 mars 2012
Ce roman est éblouissant par la peinture de l'Amérique des années 20. Cette banlieue chic est le théâtre de drames, la galerie des personnages est fascinante et la désillusion semble le fil conducteur de ce microcosme. Ce désenchantement est ressenti aussi par le personnage principal. L'argent se gaspille, se lit sur les tenues vestimentaires des personnages et éclabousse les exclus. Cependant, il charrie aussi adultère, bêtise, mal être ...
"Gastby le magnifique" vaut pour la qualité d'écriture de Scott Fitzgerald, pour la peinture de ce milieu social et pour le personnage de Gatsby qui fascine tout en agaçant. On se plaît à suivre les découvertes et les jugements du narrateur qui semble être le personnage le plus lucide de ce roman, roman à l'image du couple terrible de l'écrivain et de Zelda.
Un classique
Critique de Parasite (Paris, Inscrit le 16 janvier 2010, 34 ans) - 9 février 2011
Il faut se méfier de ses voisins...
Critique de Listelle (Bordeaux, Inscrite le 25 juillet 2010, 38 ans) - 18 août 2010
J'espère que je ne serai pas déçue par l'adaptation cinématographique !
une plongée ailleurs
Critique de BertrandA (, Inscrit le 15 septembre 2009, 45 ans) - 15 septembre 2009
Qui ne l'a pas lu ?
Critique de Janiejones (Montmagny, Inscrite le 20 avril 2006, 39 ans) - 10 mai 2007
Photographie d'une Amérique au fond de la déchéance
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 1 décembre 2006
Avec en filigrane un voile autobiographique. Les fêtes dans lesquelles l'auteur dilapidait sa fortune bien entendu, mais aussi une ressemblance entre Daisy et la propre femme de Fitzgerald, Zelda, une femme belle, futile et profondément lasse de sa vie morne, mère d'une unique petite fille, comme le couple Tom-Daisy. Et ce Gasby qui n'arrive pas à retenir sa bien-aimée, tout comme l'écrivain qui s'oblige à maintenir sa femme enfermée pour lui éviter d'avoir d'autres aventures sentimentales...
Plus encore que par l'argent les protagonistes du roman sont corrompus par le propre reflet de leur image, leur vanité sans borne qui les conduit à commettre le pire sans sourciller, afin de satisfaire leurs besoins, envies, désirs de vengeance.
C'est très cruel, parfois touchant, souvent désespérant. Un très bon moment de lecture.
Merveilleux!
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 27 juin 2005
Je crois que Bérénice frappe dans le vide quelque peu... parce que Fitzgerald, je crois, n'a pas voulu faire quelque chose de profond... tout comme Murakami, Fitzgerald se fie beaucoup à l'instinct de son lecteur pour se faire une idée du monde qu'il décrit. Fitzgerald ne juge pas. Il décrit, se promène avec les yeux de son narrateur, mais jamais il n'émet de jugement.
Un beau et tragique roman sur la force... parfois dévastatrice de l'amour...
attention au narrateur!!
Critique de Lili capucine (, Inscrite le 26 février 2005, 40 ans) - 26 février 2005
dès la première page, il nous lance un indice: "i'm inclined to reserve all judgments".............. quelle ironie!! deux lignes plus loin il se démasque "as my father snobbishgly suggested, and I snobbishingly repeat, a sense of the fundamental decencies is parcelled out inequally at birth".
Autrement dit, l'histoire est résolument placée sous le point de vue subjectif et partial du narrateur, qui nous manipule joliment du début à la fin. Il sélectionne les informations et oriente notre point de vue selon sa définition toute particulière de l'honnêteté, qui dit que ne pas tout dire, ce n'est pas non plus mentir!!!.....
Coup de maître, à vrai dire, à mon avis!!!!
Seule, Jordan réussit à le démasquer à la fin: lui qui se vante d'être l'homme le plus honnête qu'il connaisse, n'a t-il rien à se reprocher? Mais la parole de Jordan est mise en doute par sa conduite irrégulière, le mystère reste donc entier: qui est Gatsby, mais surtout qui est l'homme qui nous le décrit??????
j'ai adoré!!! :°}
A quand la fin ?
Critique de Bérénice (Paris, Inscrite le 18 mai 2004, 38 ans) - 26 mai 2004
Fitzgerald a voulu écrire un grand roman. Ca se sent. Trop. c'est travaillé, retravaillé, léché, lissé. Tout est à sa place, quand il faut où il faut, à tel point que c'est parfaitement attendu, sans surprise, c'est beau comme une cuisine monsieur propre.
ca se veut dense et c'est superficiel, ça se veut profond et c'est muet. Gatsby, ce n'est pas une oeuvre, c'est une démonstration. C'est le petit soldat de plomb qui veut montrer qu'il peut faire comme les grands. C'est le premier de la classe qui veut montrer qu'il sait sa leçon et qui ne fait que répéter bêtement ce que le prof lui a appris. C'est pas spontané, c'est du succédané.
A la question : "qu'est ce que les américains peuvent bien produir de sec ?", Wilde répondait : "leurs romans". Gatsby le magnifique est sec et futile, besogneux et, cerise sur le gâteau, manichéen. Mon dieu, pauvre Gatsby, méchante Daisy, et ce salop de Tom, y'a que Nick qu'est mon ami. Les bons, les méchants, vous ne trouvez pas qu'on a passé l'âge ?
Age ou pas, moi ce que je dis c'est que c'est bon comme du vinaigre, et que lorsqu'enfin Fitzgerald essaye d'écrire quelque chose de beau ("c'est ainsi que nous avançons...") ça donne du lyrisme de chien battu, et que je n'ai rien connu de plus plaisant que de lire la dernière ligne de ce bouquin et de le fermer à tout jamais.
La moitié d'étoile, c'est pour remercier Fitzgerald d'avoir eu la gentillesse de faire court.
Bootleger for ever
Critique de Addison De Witt 75 (Paris, Inscrit le 5 février 2004, 49 ans) - 5 février 2004
Que dire de nouveau sur ce chef d'oeuvre de la littérature américaine ? Gatsby est un homme brisé, assassiné pour un meurtre qu'il n'a pas commis mais il était déjà mort : il croyait pouvoir faire revivre le passé. Il n'y a plus d'amis pour enterrer le seigneur de West Egg, la solitude au milieu de la fête et de l'opulence : Fitzgerald. A relire sans modération.
Pour continuer : "The crack-up" (La Fêlure).
Oui, l'argent corrompt !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 9 juillet 2003
L'argent ne fait pas le bonheur
Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 7 juillet 2003
Stéphanie a raison : Wilson, le garagiste est une victime. Mais Gatsby aussi est une victime. Persuadé que la fortune lui permettra de regagner l'amour de Daisy, elle causera finalement sa perte. Un très beau roman et une écriture métaphorique très évocatrice.
Le double effet Gatsby
Critique de Stéphanie (Chevreuse, Inscrite le 12 juillet 2001, 53 ans) - 27 août 2001
L'histoire en elle-même n'a pas grand intérêt, elle n'est là que pour supporter des personnages qui s'avèrent plus lâches et égoïstes les uns que les autres, exception faite du garagiste - seul personnage honnête du roman - et qui est finalement la plus grande victime de toute cette histoire.
Toute vie est un processus de démolition.
Critique de Mauro (Bruxelles, Inscrit le 20 février 2001, 61 ans) - 23 février 2001
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