Empereurs des ténèbres de Ignacio Del Valle
(El tiempo de los emperadores extraños)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : (2 003ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 4 856
Attention ! Chef-d'Oeuvre !
Oyez ! Oyez ! Bonnes gens ! En vérité je vous le dis, un nouveau grand auteur nous arrive ! C’est d’Espagne que viendra la prochaine révélation du Polar… Et il a pour nom Ignacio Del Valle. Croyez moi, on reparlera bientôt de lui !
Déjà fort populaire dans son pays où il a publié 6 ouvrages à ce jour et reçu plusieurs prix, voici que nous arrive enfin la première de ces petites pépites traduite en Français. Un choc, un vrai coup de poing dans la gueule et à coup sûr une révélation.
Nous sommes en janvier 1943, devant Leningrad assiégée. Pour les Espagnols de la légion Azul, unité combattante envoyée un peu à contre cœur par le Général Franco pour soutenir les armées hitlériennes sur le front russe en 1941, il y a belle lurette que les illusions se sont envolées. La guerre s’enlise, leurs alliés et « amis » allemands ne les aiment guère et ceux qui ont la chance de ne pas mourir sous les obus de Katiouchas crèvent de froid sous ce climat peu amène pour des gens du Sud ! Arturo Andrade est un simple troufion. Un matin, avec le sergent Espinosa, il découvre un cadavre égorgé pris dans les glaces d’une rivière. C’est un officier de la légion, et l’inscription gravée au couteau sur son corps ne laisse aucun doute, c’est un meurtre et non l’œuvre d’un infiltré russe. Arturo n’est pas un soldat comme les autres… il y a quelques années, durant la guerre civile, il était officier dans la police militaire ! Devenu meurtrier par amour et jalousie, condamné à mort, mais gracié, il a été envoyé sur le front (autant mourir utile !). Les évènements vont donc le conduire à reprendre du service…
Palpitant, ce roman mélange les meilleurs ingrédients du policier et du roman historique pour le plus grand plaisir des amateurs des différents genres ! Ecriture splendide avec des envolées somptueuses. Ce jeune auteur (il a à peine 40 ans) me fait beaucoup penser à Perez-Reverte, autre auteur espagnol que j’apprécie beaucoup ! L’adaptation au cinéma est en cours et le film devrait sortir en 2012 (titre : Silencio en la nieve). J’avoue que j’ai hâte de le découvrir.
Franchement foncez ! allez-y vous ne le regretterez pas ! Del Valle est un nom qui se hissera très certainement bientôt au sommet des chart-lists de la littérature.
Les éditions
-
Empereurs des ténèbres [Texte imprimé], roman Ignacio del Valle traduit de l'espagnol par Elena Zayas
de Del Valle, Ignacio Zayas, Elena (Traducteur)
Phébus
ISBN : 9782752903990 ; 2,98 € ; 14/05/2010 ; 368 p. ; Broché -
Empereurs des ténèbres [Texte imprimé], une enquête d'Arturo Andrade Ignacio del Valle traduit de l'espagnol par Elena Zayas
de Del Valle, Ignacio Zayas, Elena (Traducteur)
Phébus / Libretto (Paris. 1998)
ISBN : 9782752906519 ; 10,80 € ; 01/03/2012 ; 416 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (3)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Silence dans la neige...
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 2 janvier 2015
Ainsi, plus qu'un simple polar, ce roman plonge le lecteur au coeur de la participation espagnole à la guerre soviético-allemande au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Les détails du récit sont très bien retranscrits et l'auteur possède une véritable force d'évocation qui donne au récit toute sa valeur.
L'intrigue policière en elle-même est assez banale en revanche, mais comme elle ne sert que de faire-valoir, le lecteur n'y prêtera guère attention (et pourra même, s'il est amateur du genre y trouver son compte). Certains développements relatifs à cette intrigue sont trop directement calqués sur les séries télévisées du genre... ainsi la traditionnelle autopsie ou l'examen des photographies de la scène du crime évoquent immanquablement Les Experts... dommage... on aurait aimé que del Valle se cantonne aux autres très bons passages où il décrit la rudesse de la vie en Russie en 1942 pour les soldats de Division Azul.
La violetta
Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 7 novembre 2013
Un jour les hommes se tourneront vers leur passé et diront que le XXéme siècle est né avec moi. Jack L''Eventreur 1888
Et la première phrase:
- Ici les vivants ne comptent plus , alors les morts...vous imaginez ...
Ce roman commence par une image , celle d'une vingtaine de chevaux morts, pris dans les glaces d'une rivière gelée près de Leningrad. C'est l'hiver 1943, et les Russes commencent à résister sérieusement .. A côté de ces chevaux, le corps d'un homme , également pris dans la glace, auquel on a tranché la gorge . Sur son torse, écrits au couteau , ces mots: « Prends garde, Dieu te regarde ».
Cet homme appartient à la division Azul , un corps de volontaires ( ou non...) espagnols intégrés à l'armée allemande à partir de juillet 41 .
Va commencer une enquête pour retrouver l'assassin , car même si les morts ne manquent pas en ces temps et lieux, c'est le moins que l'on puisse dire, justice doit être faite .
Elle est confiée à un ex- lieutenant, Arturo Andrade , qui semble être un personnage récurrent des romans de cet auteur. Le problème est que les romans précédents ne sont pas traduits, et que l'on sait simplement qu'Arturo Andrade a été lui-même condamné à mort, finalement gracié et envoyé se rafraichir dans la division Azul.
C'est évidemment beaucoup plus qu'un polar, mais un roman d'ambiance -et quelle ambiance.. -, touffu, très noir et passionnant. On peut sans doute lui reprocher quelques envolées métaphysico-lyriques un peu longues , mais l'ensemble est de qualité.
Ah, j'ai découvert un jeu encore plus amusant que la roulette russe, la violetta, c'est la même chose, sauf qu'à chaque tour, les participants restants ont une chance de moins jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un pour gagner la mise..
Viva la muerte sur le front russe était le titre de la critique de Libération, je l'aurais volontiers repris..
Adapté , vous en parlez , au cinéma ( Silencio en la nieve), mais j'ai trouvé le film bien inférieur à ce très puissant roman
Un livre décapant !
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 12 décembre 2011
Cet homme revenu de (presque) tout rêve aux oranges et aux couleurs, dans le glacial hiver russe où il a choisi de suivre la division Azul.
Confronté à un -puis des- meurtre, il reprend du service dans un pays dont il ignore les règles, mais celles qui régissent l'humain il les connait !
Etonnant voyage dans ce monde de glace, où la peur est quotidienne et où prisonniers et gardiens se rejoignent dans la lutte pour survivre.
Insolent, provocateur, obstiné le héros triste trouve dans sa quête du coupable, une raison de lutter.
Un livre déconcertant qui vaut vraiment le détour.
L'écriture glisse comme la neige avec des ruptures comme la glace et fait froid partout comme le vent d'hiver.
Une superbe atmosphère !
Forums: Empereurs des ténèbres
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
Bande annonce... | 4 | Patman | 13 décembre 2011 @ 20:46 |