La dernière récolte de John Grisham
( A painted house)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Le coton du désespoir
John Grisham, l'auteur américain le plus au monde, maître incontesté du thriller juridique, change ici de registre en nous proposant un roman rural, inspiré de sa propre enfance, dont l'histoire se situe en Arkansas dans les années 50. C'est l'histoire d'une famille de fermiers pauvres qui n'ont pour seule ressource que quelques champs pour cultiver le coton et survivre. Car c'est bien de survie qu'il s'agit : travail harassant, journées interminables, météo capricieuse, conflits entre saisonniers, l'inquiétude reste permanente chez les Chandler. Grisham choisit comme narrateur un jeune garçon, Luke, qui décrit l'arrivée des saisonniers pour la récolte du coton, "ceux des collines" et une bande d'ouvriers mexicains en septembre 1952 et dont la vente permettra de rembourser les dettes familiales et préparer la saison suivante. Seules distractions de cette famille, l'office religieux du dimanche et leur passion pour leur équipe fétiche de base-ball des Cardinals de Saint-Louis, dont ils suivent les matches à la radio. On retiendra le drame quotidien de cette famille américaine qui use sa vie pour une récolte misérable, dont les parents du petit Luke se décideront quand même à quitter pour tenter de trouver un nouvel élan ailleurs et fuir cette pauvre destinée. L'auteur, à travers cette oeuvre personnelle, inspirée de ses souvenirs d'enfance, livre un témoignage émouvant de la bataille quotidienne de cette famille pour rentrer la récolte, les difficultés à gérer l'indispensable participation de saisonniers, l'univers d'un petit monde de l'Amérique profonde des années 50 d'avant la télé, la rudesse de la vie de fermier en raison des conditions climatiques aléatoires, des lois du marché. Un livre très attachant et qui reste encore d'actualité.
Les éditions
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La dernière récolte [Texte imprimé], roman John Grisham trad. de l'américain par Patrick Berthon
de Grisham, John Berthon, Patrick (Traducteur)
R. Laffont / Best-sellers (Paris)
ISBN : 9782221095379 ; 1,98 € ; 08/04/2002 ; 382 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (14)
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L'auteur sort des sentiers battus ...
Critique de Alaind1961 (, Inscrit le 13 août 2011, 63 ans) - 19 janvier 2014
mi coton mi haine
Critique de Philc (, Inscrit le 17 juin 2011, 61 ans) - 21 juin 2011
Dans la lignée de Pagnol (la gloire de mon père...) Grisham nous conte les deux mois de vacances scolaires du jeune Luke (7 ans, mais très mûr dans sa tête) dans un petit village d'un état du Sud très pratiquant et quasiment figé dans le passé.
Les journées d'été s'écoulent sur la plantation de coton, au rythme régulier de la cueillette, des nouvelles de la guerre en Corée, des retransmissions radio des matchs de base-ball, des offices religieux...
Sur ce tempo de métronome, quelques évènements pittoresques font battre plus vite le cœur du jeune héros : les premiers émois amoureux, la violence (des hommes et des éléments) et la mort.
La simplicité, la linéarité de ce récit est envoûtante. Un petit bonheur de lecture.
ça se lit
Critique de Laure 11 (, Inscrite le 15 août 2008, 50 ans) - 15 septembre 2010
Amérique profonde
Critique de Pat (PARIS, Inscrit le 21 mars 2010, 60 ans) - 22 mars 2010
Un récit touchant, maîtrisé et mesuré
Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 7 janvier 2010
L'auteur a eu l'intelligence de rester mesuré dans la proportion prise par les évènements (climatiques notamment) conférant à la narration un aspect tout à fait crédible et tout simplement réel. On peut certes reprocher la minceur de l'intrigue mais cela est tout simplement voulu dans un souci de cohérence et de conformité à la réalité historique.
Le choix d'un narrateur de 7 ans peut amener quelques critiques quant au style d'écriture, simple et léger mais il amène aussi son lot de moments de naïveté touchante et de rêves perpétuellement changeants.
C'est aussi un moyen pour l'auteur de relater une perception différente de ce monde d'adulte entourant le petit Chandler. Lui voit d'un œil extérieur la récolte du coton (bien qu'il y participe) car indirectement impliqué dans les aspects économiques. Et il voit aussi le désir d'un avenir différent dans le regard de sa mère.
Et puis il est expansif là où les adultes préfèrent se taire et cacher leurs émotions. Lui pleure, s'émeut, a peur et découvre (déjà) les premiers émois que peuvent procurer la gente féminine.
Il en reste un roman simple (dans un sens non péjoratif), touchant, d'un milieu qu'on se surprend parfois à vouloir mieux connaître malgré sa rudesse. Les valeurs, le mode de vie, l'époque... sont bien éloignés de nous et pourtant à certains moments on se prend à s'imaginer à travers champs, loin finalement de la civilisation.
Un instant fugace qui s'efface quelques secondes à peine après cette drôle d'idée...
La petite maison de la colère
Critique de Erve (Jalhay, Inscrit le 20 novembre 2004, 58 ans) - 11 octobre 2007
L'histoire est certes moins dramatique que dans le chef d'oeuvre de Steinbeck mais ne mérite pas, selon moi, de n'être abordée "qu'en surface".
Grisham procède par petites touches pour nous conter l'histoire de cette famille rurale, ce qui donne au final une véritable profondeur à son récit.
La qualité d'un roman ne se mesure pas à l'aune du drame qu'il met en lumière, et c'est heureux.
l'école de la vie
Critique de Lecktése (, Inscrite le 5 avril 2006, 51 ans) - 2 mai 2006
Les caprices des conditions climatiques ou celles des travailleurs familiaux et étrangers rythment les échanges humains dans cette contrée rurale d'Arkansas.
En effet, je trouve aussi que Luke est extraordinairement déluré pour son âge, surtout pour un enfant qui vit en retrait avec ses parents et grands parents et qui n'a pas tant de distractions que cela !
Cette histoire , somme toute très attachante, témoigne de la dure existence des fermiers dans les années 50 et nous renvoie en même temps que la notion d'épuisement physique et de violence, une dimension plus humaine d'entraide, de partage et d'amour ...
Quand on connait le style et les autres romans de Grisham, on éprouve quelques difficultés à entrer dans le champ de coton; mais l'écriture reste claire et fluide !
inattendu
Critique de Ald_bzh (Brest, Inscrite le 11 janvier 2005, 46 ans) - 21 novembre 2005
qui sème le vent...
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 9 avril 2005
L’écriture est comme d’habitude très agréable à lire et le style à la hauteur de nos attentes. Par contre, l’histoire est pour une fois différente de celles que nous avons l’habitude de lire chez Grisham : point n’est question d’avocat, de Cour et de meurtre cette fois-ci, non, on descend dans le sud profond des Etats-Unis et l’on y suit une famille de pauvres agriculteurs pendant la récolte de coton de l’automne 1952. Les saisonniers viennent d’arriver, un mélange de mexicains et de « pauvres encore plus pauvres » et ce sera le début d’un trimestre de tensions, de drames mais aussi de petits bonheurs, le tout environné d’une sensibilité de bon aloi. Le petit Luke, sept ans, observe tout cela avec ses yeux d’enfant et doucement, commencera à s’intégrer dans le monde des adules.
Roman à haute teneur auto-biographique, on y découvre un Grisham sensible et profond qui manie à la perfection les rouages rustres d’un monde difficile, dur, où le combat de tous les jours est certes plus âpre que les jeux de robes noires des Cours de Justice...
Lon des thrillers juridiques...sans aucuns regrets
Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 51 ans) - 17 janvier 2005
C'est aussi le récit d'une famille qui vit presque en autarcie le reste de l'année,(hormis la messe dominicale et la sortie hebdomadaire en ville) et qui s'ouvre au monde en accueillant ses journaliers le temps de la récolte.
Sous les yeux de Luke, gamin de sept ans, des liens se tissent, mais aussi beaucoup de rivalités...la cohabitation représente pour lui chaque année de nouvelles aventures,...qui s'avèreront dramatiques lors de cet été 1952.
Mince
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 14 décembre 2003
Les fleurs et les épines du coton
Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 20 mai 2003
100% coton
Critique de Nelle (Bonne, Inscrite le 9 janvier 2001, 49 ans) - 17 janvier 2003
simple, émouvant, beau.
Les raisins de la colère
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 17 janvier 2003
Quoi de plus naturel dès lors à ce que les bagarres soient l’une des distractions favorites des ouvriers agricoles ? Les deux meurtres qui émaillent le récit n'en seront que la conséquence logique . Malgré leur pauvreté, les cultivateurs de coton vivent en autosuffisance : céréales, fruits et légumes poussent en abondance dans leur jardin, un cochon ou deux est sacrifié chaque année, les femmes de la maison conservent à tour de bras, de quoi nourrir une ville entière..
Leur seul besoin d'argent était pour se payer du superflu : du coca-cola, des glaces, du sucre, du café, du pain blanc. tous ces aliments qui de nos jours sont à éviter si on veut conserver sa santé. John Grisham est l'auteur américain le plus lu au monde, parait-il...
D'ailleurs ses romans ne sont publiés que dans la collection "best-sellers" de chez Laffont.Puisqu’on vous le dit. Roman agréable à lire, l'auteur ménage son suspense, la solidarité entre métayers est au rendez-vous, on se préoccupe du transport inhumain des Mexicains, les filles-mères sont montrées du doigt, on ne se marie pas entre Américains blancs et Indiens Mexicains, bref, toute une série de règles vues à travers la lorgnette d'un gamin de 7 ans, un peu trop déluré pour son âge..
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