Samedi 14 de Jean-Bernard Pouy

Samedi 14 de Jean-Bernard Pouy

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Noir de Polars, le 27 octobre 2011 (PARIS, Inscrit le 28 mai 2011, 56 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 445ème position).
Visites : 4 449 

Réveillez pas un malfaisant qui dort


Le mot de l’éditeur

Alors que Maxime s’était rangé des voitures et retiré à la campagne, voilà que, sous prétexte que ses voisins sont les parents du nouveau ministre de l’Intérieur, les CRS viennent lui chatouiller les arpions et piétiner son potager. Mais on ne réveille pas impunément un ancien terroriste à la retraite ! Surtout un vendredi 13.

Critique

Quand on lit le dernier roman d’un ou d’une archi-connu(e), faut parfois se méfier. Amélie NOTHOMB et son « Tuer le père » par exemple… Peut mieux faire !
Alors là, c’est un POUY, le maître incontestable et toujours vivant du polar actuel. Avis tout personnel, comme de juste, et si je dis « vivant », c’est à cause de José Giovanni ou de Simenon. Donc méfiance… Et si POUY allait tomber dans la facilité comme NOTHOMB ? Eh bien, il ne faut surtout pas vous méfier ! Jean-Bernard POUY est toujours bien le POUY qu’on vénère, avec son style assez inimitable et ses histoires particulièrement bien construites. RES-PECT, Jean-Bernard !
Addictif, le bouquin ! Pas facile de s’en extraire une fois commencé. En plus, l’histoire se déroule dans le milieu des « Services », ce que j’affectionne tout particulièrement (pas un hasard si j’ai critiqué « Mort d’un pourri » de Raf VALLET ou « Les cahiers du ministre » de SAINT-LUC, c’est que le polar mêlé au monde politique, j’adore ça).
Celui-ci, c’est du Pouy, pas autre chose : le style est allègre, c’est le mot qui vient, sorte de dialecte de parigot montmartrois qu’aurait une maîtrise de lettres. Raymond Queneau est présent à chaque page et Pierre Daninos n’est pas loin. Pierre Dac non plus. L’histoire est tortueuse à souhait, fondante comme un vieux calendar qu’exhalerait ses vacheries aux consommateurs d’un vieux café qu’aurait encore son zinc vieux, l’histoire d’un terroriste qui prenait une petite retraite et d’un poulet des « services » qui joue les apprentis Iznogoud .
Juste un infime bémol : si J-B voulait bien laisser un espace entre deux dialogues tenus par des protagonistes différents, pour qu’on sache que la scène vient de changer, ce serait sympa.
Lisez ça, vous m’en direz des nouvelles. Bon appétit !

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Tout est sous contrôle

9 étoiles

Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 14 juin 2019

On est jamais déçu avec Jean-Bernard POUY, c'est toujours bien écrit, décapant et bien ancré dans une époque.
En plus l'histoire vous maintient dans l'attente, vous donne envie de connaître la fin et vous fait presque regretter d'avoir lu ce livre si vite.
Personnellement, il y a là tous les éléments que j'aime dans un polar avec cet ancrage français qui nous donne plein de repères mais rend la moindre invraisemblance implacable .
Mais là, avec Pouy, que du bon comme d'habitude : une constance à toute épreuve dans le talent !
On en redemande et on a raison !

Et on ne parle pas du Jeudi 12

8 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 8 avril 2015

Ah Pouy...l'homme est aussi attachant que ses bouquins. Une gouaille comme c'est pas permis , un tutoiement direct et un physique qui ne passe pas inaperçu.
Que dire de ce "Samedi 14" que n'ont pas expliqué mes deux prédécesseurs sur cette page ? Pas grand chose , il faut ouvrir un Pouy pour se rendre compte qu'on n'a jamais lu un truc pareil , il y a du Audiard et du San Antonio dans cet auteur avec un soupçon de politique.
Tentez l'aventure JBP

commencé le 14, fini le 16

8 étoiles

Critique de Ronanvousaime (, Inscrit le 13 mai 2007, 49 ans) - 25 mars 2012

pour moi, ce Pouy là est à lire, et vite ! Difficile à lâcher. Un héros sympathique (peut-être trop, hein), une intrigue trépidante, comme dit très bien le chroniqueur avant moi. C'est drôle, c'est bien écrit, c'est inventif.

Même quand on en a lu plein, des bouquins de Pouy, au bout de 3 pages on se dit "il est balèze, parce que je suis déjà ferré, et ça ne me rappelle rien de connu".

Les poèmes ne sont pas, à mon humble avis, à la hauteur (vertigineuse) de sa prose, ergoterai-je pour le plaisir malsain d'ergoter.


Jean Bernard Pouy, c'est le Alain Bashung du polar: grande classe, belle allure et refrains improbables. Clap clap clap !

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