Jésus prend la mer de James Lee Burke
(Jesus out to sea)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles
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9 nouvelles
Neuf nouvelles écrites entre le début des années 1990 et 2007. Elles concernent ce que James Lee Burke connait le mieux : la nature de Louisiane ou du Montana et la nature humaine, notamment celle du petit peuple louisianais, du Sud des Etats-unis.
« Jésus prend la mer », la nouvelle éponyme, est la dernière. Une des plus récentes aussi, écrite en 2006, soit un an après le passage de l’ouragan Katrina sur La Nouvelle-Orléans. Elle est sans espoir bien entendu et effleure à mots pudiques les horreurs qui ont pu se produire pendant et après le passage de Katrina.
« Je n’ai qu’un regret. Personne ne s’est donné la peine de nous expliquer pourquoi on nous a laissés tomber. Tandis qu’avec Miles on est emportés vers le large, j’ai envie de lui poser la question. Puis un drôle de truc se produit. Dans l’eau, à côté de nous, apparaît la grande sculpture de Jésus sur la croix, celle de l’église en stuc au bout de ma rue. Il est sur le dos, les bras écartés, effleuré par les vagues. Les trous dans ses mains sont pareils aux pétales des bougainvillées sur le mur de l’église. Je lui demande ce qui s’est passé là-bas.
Il me regarde longuement, comme si j’étais long à la comprenette. »
Ma préférée reste la première, « Lumière d’hiver », qui, elle, se déroule au Montana, l’autre terre d’élection de James Lee Burke. En dehors de superbes passages consacrés à la magie de la nature et de la vie sauvages dans cet Etat, il y est question de la violence des hommes qui apparait ici consubstantielle au genre humain. Ou au moins à l’homo americanus. Mais pas que. Hélas.
Plusieurs de ces nouvelles d’ailleurs, décrivent le terrible engrenage qui amène les hommes à devoir se battre entre eux, à faire le mal ou à se défendre du mal qu’on se propose de leur faire. Très Burkien tout cela.
Des souvenirs d’enfance, généralement plutôt misérable l’enfance, y ont la part belle aussi. Le rêve américain peut commencer comme un cauchemar !
Je crois préférer le James Lee Burke au format plus long ; celui des romans, même si ces neuf nouvelles permettent d’éclairer un peu plus les axes de réflexion de James Lee Burke. Un écrivain très attachant que vous auriez tort de ne pas lire. Surtout si vous voulez un point de vue iconoclaste sur ce qui a fondé les USA d’après-guerre.
Les éditions
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Jésus prend la mer [Texte imprimé], nouvelles James Lee Burke traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis
de Burke, James Lee Deparis, Olivier (Traducteur)
Payot & Rivages
ISBN : 9782743621032 ; 18,50 € ; 05/05/2010 ; 188 p. ; Broché
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Jésus prend l'amer
Critique de Barbiraggio (, Inscrit le 20 juin 2024, 71 ans) - 20 juin 2024
J.L. Burke écrit assez bien, ce que O.Deparis traduit pas trop mal.
Mais, passé l'an 2000, faut-il encore se plonger avec complaisance dans les années 1940-50 d'un peuple américain aux prises à la fois avec son passé "Go West" et ce passé plus immédiat, "Fight East". Le tout sur fond populaire assez misérable, chevillé à des universités déplorables déjà vues chez Vernon Sulivan.
Sans cracher sur personne, un siècle durant, on a été très preneurs, en Occident, de ces images à la James Dean. C'est aujourd'hui assez ringard. Pas du tout "vintage". Sorry !
Côté traduction, on sent en permanence la peur du traducteur face à la trahison possible, réfugié trop souvent dans le littéral prudent mais fadasse et pas très heureux. Dur métier.
Tout ceci gâche une lecture dont on finit par perdre le fil, de Nordistes en roulottes à glace, drapeau américain brandi, 22 long rifle et compagnie...
N'en jetez plus.
Trois étoiles pour cette Amérique là, surtout si elle se révèle encore actuelle (il n'y a pas de Trump sans électeurs), c'est bien suffisant. Hélas. Pour cette seule raison, c'est encore lisible.
En bref, c'est pas Jésus qui prend la mer, c'est une Amérique qui prend l'eau...et l'air, tout à la fois : -)
pas si bon que ça pour moi
Critique de Joanna80 (Amiens, Inscrite le 19 décembre 2011, 68 ans) - 24 mars 2014
Différent de ses Polars mais tout aussi bon !
Critique de Rebelio (, Inscrite le 1 février 2013, 46 ans) - 1 février 2013
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