Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig
( Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 44 avis)
Cote pondérée : (117ème position).
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Vivement la passion
L'histoire se déroule dans une petite pension de la Riviera sur la Côte d'Azur au début du 20e siècle. Mme Henriette, une femme « comme il faut » délaisse tout ce qu'elle possède et s'enfuie avec un inconnu, un homme qu'elle ne connaît que depuis 48 heures. Tous sont d'accord pour porter « le » jugement disgracieux ultime à l'endroit de la dame. Une seule personne tente objectivement d’aller plus loin et de comprendre les motivations du geste de Mme Henriette, le narrateur. Ce geste inexpliqué touche beaucoup une dame agée de « bonne famille » et incitera cette dernière à révéler au narrateur comment vingt-quatre heures ont pu changer le cours de sa vie à elle. Ce livre est vraiment bien écrit. Le rythme est excellent, commençant lentement et laissant défiler le mouvement peu à peu pour se déchaîner en une passion agréable. Passion du cœur, de l'inconnu, du jeu, ce petit livre du début du 20e siècle traite de sujets inépuisables qui sont toujours d’actualité un siècle plus tard. J'ai beaucoup aimé ce roman.
Les éditions
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Vingt-quatre heures de la vie d'une femme [Texte imprimé], roman Stefan Zweig trad. de l'allemand avec une introd. par Alzir Hella et Olivier Bournac
de Zweig, Stefan Hella, Alzir (Traducteur) Bournac, Olivier (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253060222 ; 4,00 € ; 01/01/1992 ; 128 p. ; Poche -
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme [Texte imprimé], roman Stefan Zweig trad. de l'allemand avec une introd. par Olivier Bournac et Alzir Hella
de Zweig, Stefan Hella, Alzir (Traducteur) Bournac, Olivier (Traducteur)
Stock / La Cosmopolite (Paris)
ISBN : 9782234052352 ; 7,65 € ; 30/11/2002 ; 140 p. ; Broché -
Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau [Texte imprimé] Stefan Zweig traduit de l'allemand par Olivier Le Lay et annoté par Jean-Pierre Lefebvre
de Zweig, Stefan Lefebvre, Jean-Pierre (Editeur scientifique) Le Lay, Olivier (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio bilingue (Paris)
ISBN : 9782070461967 ; EUR 7,25 ; 05/02/2015 ; 208 p. ; Poche -
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme [Texte imprimé] Stefan Zweig traduction inédite de l'allemand par Aline Weill préface de Yannick Ripa
de Zweig, Stefan Ripa, Yannick (Préfacier) Weill, Aline (Traducteur)
Payot & Rivages / Petite bibliothèque Payot (Paris)
ISBN : 9782228908351 ; 3,66 € ; 03/01/2013 ; 160 p. ; Poche
Les livres liés
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La chronique de Froissart
Critique de FROISSART (St Paul, Inscrit le 20 février 2006, 77 ans) - 26 mai 2022
Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau
Auteur: Stefan Zweig
Editeur: Gallimard (Folio) 4 février 2015
Edition bilingue (allemand/français) annotée par Jean-Pierre Lefebvre
Traduction pour la partie en français: Olivier Le Lay
ISBN: 978-2-07-046196-7
201 pages
Prix en France: 4,10€
Toujours doublement précieuses sont les éditions bilingues des grands textes littéraires. Le lecteur français germanophone et le lecteur allemand francophone apprécieront certainement celle-ci en particulier, mais nulle nécessité d'être bilingue pour se laisser prendre aux qualités intrinsèques du récit, qui bénéficie de l'excellente traduction d'Olivier Le Lay.
La scène a pour cadre, au début des années 30, une pension hôtelière bourgeoise de la Riviera, où se côtoient les membres d'une société à la Somerset Maugham, à la Maupassant, où chacun observe chacun, où chacun commente, critique, juge et sanctionne les gestes et les paroles de chacun, au nom d'une morale étriquée appliquée de manière immédiate et arbitraire au vu de la seule superficialité des faits.
Le récit est à tiroirs.
Le narrateur premier séjourne à l'hôtel, où l'arrivée d'un jeune homme seul, un Français, élégant, courtois, rompt la monotonie des heures et l'indolence guindée des vacanciers. Le nouveau venu fait en effet montre d'une telle amabilité qu'il s'attire l'attention générale et la sympathie de tous, et surtout de ces dames... singulièrement de l'une d'entre elles, Madame Henriette, une trentenaire qui se trouve là en villégiature avec son époux et ses deux enfants.
Coup de théâtre: vingt-quatre heures plus tard le dandy et la digne Madame Henriette s'envolent sans préavis on ne sait où, au grand dam du mari cocu et au grand scandale de la petite communauté d'estivants conformistes.
''On comprendra aisément qu'un tel événement, coup de tonnerre pour nos yeux et nos sens, était de nature à troubler violemment des êtres qui n'étaient accoutumés qu'à l'ennui et à des passe-temps insouciants...''
L'incident déclenche des discussions, des débats, des controverses, voire des disputes sans fin qui permettent à l'auteur de confronter les points de vue bourgeois et l'opinion plus ouverte du narrateur sur l'importance ou non du respect des codes moraux conservateurs et des normes sociales puritaines à propos d'une ''Bovary'' qui plaque enfants et mari vingt-quatre heures après avoir fait la connaissance d'un jeune ''bellâtre''.
Une dame âgée, Mrs C., qui semble touchée par le discours mesuré, non moralisateur, du narrateur, le seul de la compagnie à ne pas jeter la pierre à la femme adultère, finit, avec beaucoup de pudeur, d'hésitation et de retenue, par lui proposer de lui confier par écrit une aventure qu'elle a vécue elle-même autrefois, à l'âge de quarante ans, et qui offre une certaine similitude avec l'affaire qui agite et révolte les bien-pensants de la pension.
Alors s'ouvre le tiroir recelant le récit second.
Cette nouvelle dans la nouvelle entraîne le lecteur dans le monde infernal des casinos. La narratrice raconte avec une intense émotion les circonstances en série qui l'ont conduite, sur un temps identiquement court de vingt-quatre heures, à une relation dont elle conserve grande honte avec un jeune joueur qu'elle décide de sauver du suicide auquel il veut se livrer après avoir tout perdu, y compris son honneur, par addiction irrépressible au jeu.
Zweig se livre ici à une captivante étude de la psychologie du joueur, et en particulier à une analyse extraordinaire des mouvements des mains et des expressions du visage du jeune fils de famille, descendant alors ruiné d'une branche de la noblesse ancienne de la Pologne autrichienne, pendant le temps qu'il s'abandonne à sa passion sous le regard épouvanté de la narratrice.
La superposition des deux nouvelles, des deux situations, des deux personnages féminins invite le lecteur à réfléchir sur la notion de ''faute'' et de ''culpabilité sociale'', à méditer sur la tendance qui prévalait encore au milieu du siècle dernier à condamner a priori la femme ''infidèle'' (cette tendance s'est-elle estompée?), plus généralement à mesurer l'importance des circonstances par rapport à la nature de l'événement, à admettre que la vie d'une personne peut prendre tout à coup une direction totalement imprévisible, à prendre en compte la liberté privée face au poids de la morale publique, à s'interroger sur le rapport de l'individu à l'argent et au gain, à considérer avec commisération la propension de personnes oisives à discourir avec suffisance sur le comportement d'autrui...
L'analyse sociologique, quasi anthropologique, et l'étude psychanalytique rappelant que Zweig et Freud ont entretenu une abondante correspondance, intégrées dans un mouvement narratif intense qui emporte le lecteur, font de cette nouvelle à deux niveaux un exemple parfait du genre réaliste.
A lire d'une traite.
Patryck Froissart
Plateau Caillou
Réunion
L'auteur:
Stefan Zweig, écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien est né le 28 novembre 1881 à Vienne, en Autriche-Hongrie, et s’est suicidé le 22 février 1942, à Petrópolis au Brésil.
Ami de Sigmund Freud, d'Arthur Schnitzler, de Romain Rolland et de Richard Strauss, il fait partie de la fine fleur de l'intelligentsia juive de la capitale autrichienne avant de quitter son pays natal en 1934 à cause des événements politiques. Réfugié à Londres, il y poursuit une œuvre de biographe (Joseph Fouché, Marie Antoinette, Marie Stuart) et surtout d'auteur de romans et nouvelles qui ont conservé leur attrait près d'un siècle plus tard (Amok, La Pitié dangereuse, La Confusion des sentiments). Dans son livre testament Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen, Zweig se fait chroniqueur de l'«Âge d'or» de l'Europe et analyse avec lucidité ce qu'il considère être l'échec d'une civilisation.
Oups !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 8 mai 2020
Une nouvelle qui se veut, sauf erreur, très morale, très moraliste, très moralisante. J’ai déjà connu un Stefan Zweig nettement plus prodigieux. Sans compter que j’ai horreur des histoires d’amours, de toutes les histoires d’amour et que je hais les love-story.
Passons à autre chose !
Un court récit éblouissant
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 8 novembre 2019
Sans regrets ! En 3 jours l’ai fini, roman très court, mais ô combien superbe, d’une haute excellence littéraire, tant à la fois dans le style que dans l’histoire !
L’histoire : postulat de base : qu’est-ce qui peut pousser une femme (et un homme tout aussi bien !) à tout quitter du jour au lendemain, famille, situation, considération, pour un amour à peine né pour une personne à peine connue ?
Vingt-quatre heures de la vie d’une femme donne une réponse possible, et quelle réponse ! Il y a de ces circonstances qui font basculer toute une existence, que 24h plus tôt rien ne laissait prévoir. Il suffit d’une rencontre, d’un hasard, et 24h plus tard tout est bouleversé !
Ce récit mené de main de maître pose aussi une autre question : Peut-on guérir d’une addiction ? L’amour suffit-il pour sauver une personne d’une passion dévorante et irrépressible ? C’est l’autre thème de ce petit livre éblouissant. Pour connaître la réponse, lisez le livre !
Le style : j’ai déjà prononcé quelques superlatifs : superbe, excellence littéraire, mené de main de maître, éblouissant, enthousiasmant. Ils s’appliquent parfaitement au style de ce court récit, qui est un vrai petit bijou. Stefan Zweig démontre ici toute la perfection d’écriture dont il était capable.
Ne vous arrêtez pas au fait que c’est une histoire qui se déroule dans une société de l’ancien temps, avec ses préjugés et ses stricts codes moraux qui n’ont plus cours à notre époque. Dépassez vos réticences, intéressez-vous-y, laissez faire Stefan Zweig, suivez-le où il veut vous emmener, il saura très bien vous atteler avec délices à son histoire, et vous éprouverez de grands moments de lecture
Ces instants où tout bascule ...
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 12 octobre 2018
Ce texte de Zweig est une nouvelle fois d'une grande qualité, tant pour son écriture que pour la peinture des sentiments d'une manière juste et limpide. L'écrivain brille par sa force narrative, par cette façon de nous immerger dans un univers par des détails qui nous happent. Quand Mrs C... se focalise sur les mains de ce joueur invétéré, le lecteur se voit absorbé par l'histoire. La psychologie de ce personnage féminin est très bien décrite. La peinture du monde du jeu est très bien faite et saisissante. Certains passages sont de véritables tableaux marquants. Il ne se passe pas des centaines de choses et pourtant l'on est vraiment captivé par cette histoire.La structure de court roman ou de cette longue nouvelle répond à une construction que Zweig chérit, celle du récit enchâssé comme il l'a utilisée dans "Amok" ou dans "Le Joueur d'échecs". Ce procédé met en valeur le pouvoir d'un récit. Un bon conteur peut nous faire voyager et nous émouvoir.
Un texte touchant et envoûtant.
Daté?
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 12 avril 2016
Du Zweig sans surprise
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 8 février 2015
J'ai beaucoup apprécié le cadre de cette société aristocratique et bourgeoise de la fin 19ème début 20ème. Le sujet est accrocheur mais le dénouement trop prévisible à mon goût.
Prenant...
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 13 mai 2014
La mise en perspective "poupée russe" de l'histoire centrale racontée dans le cadre d'une autre histoire un peu similaire à laquelle viennent d'assister les 2 principaux personnages de la nouvelle crée un effet kaléidoscopique qui vient renforcer l'effet de vertige procuré par cette affaire de passions.
Un chef d'oeuvre.
Un classique à découvrir
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 30 mars 2014
Ce roman (ou nouvelle ?) traite de la passion, celle qui dévore tout sur son passage. Une écriture saisissante et une fine analyse psychologique s'unissent pour nous embarquer dans deux récits imbriqués l'un dans l'autre.
La nature profonde de l'être humain est particulièrement bien traitée, et l'on retrouve le thème de prédilection cher à S. Zweig qui est la folie.
La confession de la vieille dame est tout simplement emplie de dignité et de pudeur. Quant à la description magistrale des mains du joueur, elle est tout à la fois fabuleuse et angoissante.
Les mots choisis avec soin font de cette oeuvre une lecture courte mais efficace. Dommage que tout s'accélère principalement vers la fin, le début m'a semblé un peu plus longuet.
D'aucuns pourraient reprocher que les rouages de l'histoire reposent essentiellement sur une austérité morale et des conventions de l'époque qui ne sont plus de mise aujourd'hui. Qu'importe, pour ma part, le récit est cohérent, et l'oeuvre mérite clairement d'être découverte ou redécouverte.
Violence et cruauté d'une passion éphémère
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 15 janvier 2014
Cette nouvelle en mode enchâssé fut un très bon moment de lecture pour moi, malgré le format court qui, ajouté à la fluidité du récit, m’a laissé un (tout petit) peu sur ma faim. Mais l’histoire de cette dame, qui a gardé un silence un peu honteux sur sa brève pseudo-aventure pendant de longues années, avant de la raconter au narrateur principal pour enfin soulager son âme, est si triste qu’elle ne pourra que toucher tout lecteur un peu sensible… Au-delà de l’aspect romanesque, qui s’efface bien vite devant la réalité la plus triviale, l’auteur évoque aussi l’hypocrisie des conventions sociales qui prévalaient dans les milieux bourgeois de l’époque, véritables étouffoirs des passions amoureuses.
A noter que les dernières pages du livre (du moins la version « Livre de poche ») sont consacrées à la biographie de l’auteur, ce qui m’a permis de vérifier que la bande dessinée « Les derniers jours de Stefan Zweig », que je recommande vivement au passage, s’est efforcée de coller au maximum à la réalité des faits.
A lire, a écouter
Critique de Junos2005 (, Inscrite le 12 mars 2013, 34 ans) - 14 janvier 2014
L'intrigue est magnifique avec l'aveu, ou du moins l'épanchement, de cette vieille femme qui nous bouleverse tant l'aventure la bouleverse après tant d'années. Comme toujours Zweig se révèle maître ès psychologie et particulièrement psychologie féminine! Le narrateur n'en est pas moins un personnage très travaillé et appréciable.
Zweig a une capacité de narration extraordinaire et un talent extraordinaire. J'ai particulièrement apprécié sa description du réveil de la femme au côté de son jeune inconnu; sujet vivace et atemporel qui n'a jamais été si bien abordé (ou simplement jamais abordé). La panique et la fuite du matin, sujet que ce séducteur d'écrivain semble bien connaître.
Bref un chef d’œuvre égal à ses autres chefs d’œuvre qui est merveilleusement mis en avant par les qualités de Marie Christine Barrault. Sa voix douce et expressive parvient à retranscrire chaque mouvement d'âme de l’héroïne et à nous envoûter!
Rencontre amoureuse
Critique de Anonyme12 (, Inscrite le 27 février 2010, 14 ans) - 4 mai 2013
Très bien écrit
Critique de Vigneric (, Inscrit le 26 janvier 2009, 55 ans) - 8 avril 2013
Ce que j'aime énormément chez cet auteur, c'est son écriture unique : Il est capable de nous faire entrer immédiatement dans ses histoires, écrites de façon quasiment autobiographique.
On a du mal à croire que ce qu'il raconte n'a pas été vécu.
L'autre point fort, c'est d'écrire des livres aussi forts alors qu'ils sont très courts.
Je conseille vraiment cette lecture, et pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, enchaînez avec "Lettre d'une inconnue".
Une très belle écriture
Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 26 mars 2013
Une pépite littéraire
Critique de Hamilcar (PARIS, Inscrit le 1 septembre 2010, 69 ans) - 23 septembre 2012
Zweig: un fin psychologue
Critique de Kian996 (, Inscrit le 30 juin 2012, 28 ans) - 12 juillet 2012
Ce texte du grand auteur autrichien est fluide et bouleversant, on en sort perplexe et il pousse à réfléchir sur la question: Jusqu'où la passion peut-elle aller? Un livre exceptionnel et rares sont les auteurs qui arrivent à fouiller aussi profondément dans la psychologie des personnages...
Une demi-déception
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 20 mars 2012
Reste quand même la force des sentiments bien retranscrite de ces 24 heures qui ont changé la vie de cette femme!
Néanmoins je m'attendais à autre chose, à une passion plus dévorante, et à la fin du livre j'ai envie de dire : tout ça pour ça?
Coup de foudre avec Zweig
Critique de Sandie06 (, Inscrite le 20 mars 2012, 45 ans) - 20 mars 2012
Pudique et sensible
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 21 janvier 2012
C’est un récit fin, sensible, d’une profondeur et d’une justesse psychologique extraordinaire, comme toujours avec Zweig. Et cette exploration des passions est servie par une langue simple et pure mais profondément évocatrice.
Aveu
Critique de JEyre (Paris, Inscrite le 17 juillet 2010, 43 ans) - 22 octobre 2011
Cependant l'écriture si sensible, si belle, l'empathie de l'auteur à l'égard de cette femme, la délicatesse des images, des mots, des sentiments, ont eu raison du temps et des moeurs. C'est un véritable petit bijou que cette nouvelle, tant sur le fond que la forme. Proche d'une certaine perfection.
Court mais excellent !
Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 27 juillet 2011
Vingt-quatre heures pour toute une vie!
Critique de Pieronnelle (Dans le nord et le sud...Belgique/France, Inscrite le 7 mai 2010, 76 ans) - 26 juillet 2011
Une femme en perdition
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 5 juillet 2011
Comment une femme respectable et discrète parvient à s'abandonner à un parfait inconnu, à l'aimer de toute sa chair et de tout de son cœur, jusqu'à être prête à abandonner sa famille, sa réputation, ses relations.
Un grand Zweig qui nous entraine dans les tréfonds de l'âme d'une bonne lady anglaise avec son écriture élégante et grâcieuse.
Un grand moment de littérature contenu dans cette courte et fantastique nouvelle.
Une histoire touchante!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 26 juin 2011
Je ne peux que conseiller ce bouquin car il est magnifique. J'aime beaucoup cet auteur.
Un Stefan Zweig, tout court !!
Critique de Farfalla (Tunis, Inscrite le 22 avril 2011, 33 ans) - 25 juin 2011
Et puis ses longues illustrations bien étayées d’exemples … me rappellent mon propre acharnement par moments sur la finalité d’éclaircir, de faire comprendre mais surtout de faire vivre, à tout prix
Et puis j’ai un certain souvenir, une certaine familiarité avec ce genre d’histoire de vie qu’on me répète et que de vraies gens m’ont aimablement mais foudroiement racontées … c’est particulièrement touchant comme expérience …
Tout comme en lisant Lettre d’une Inconnue du même auteur, je me trouve profondément saisie par cette lecture … par le recours de Zweig à des personnages parfaitement exceptionnels… ; des exceptions témoignant du talent génial et magistral d’un auteur qui a toujours su créer des personnages si lointains et pourtant si près de chacun de nous … les humbles personnages des livres dans le lointain, nos propres personnages complexes tout près …
Et puis cette lecture a pu me confirmer que dans ce monde, la « perfection » que je cherche existe !!
Entre le titre qui m’a décidément accrochée et le sens qu’ont pris les mots qui composent la vraie œuvre, il y a un fossé !agréable !subjuguant !
Passions foudroyantes!
Critique de LaCritiqueuse (, Inscrite le 14 avril 2011, 35 ans) - 5 juin 2011
J’ai adoré, j’en reste muette !
Ce petit extrait m’a marqué :
« Toute souffrance est lâche : elle recule devant la puissance du vouloir-vivre qui est ancré plus fortement dans notre chair que toute la passion de la mort ne l’est dans notre esprit. »
Belle humanité...
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 27 avril 2011
En un court récit, S Zweig arrive à faire ressortir les différentes facettes de l'humain. Son écriture fluide et complexe à la fois, reste son plus bel atout.
Féministe
Critique de Maufrigneuse (Saulieu, Bourgogne, Inscrit le 1 novembre 2010, 35 ans) - 29 décembre 2010
Le récit émouvant de la personnage principale apparaît comme un plaidoyer féministe après la discussion violente des premières pages du livre. Dans la société phallocratique du début du XXe siècle, prendre ainsi la défense de femmes qui osent rejeter les principes d'une morale aliénatrice pour vivre pleinement est un acte politique fort.
Ce roman court, qui n'a donc ni la concision d'une nouvelle ni l'ampleur d'un roman, est à la fois touchant et engagé.
3,5 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 31 août 2010
Petite lecture très agréable
Critique de Leroymarko (Toronto, Inscrit le 19 septembre 2008, 51 ans) - 22 août 2010
Je ne regrette pas cette petite lecture...
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 15 avril 2010
Quand la bonne société voit une femme partir au bras d’un amant en laissant tout tomber sur son chemin, quand les mauvaises langues commencent à se délier et porter des jugements abrupts et quand on sent que le drame n’est pas très loin… Stefan Zweig commence le véritable récit de la vie de cette femme, plus exactement les fameuses vingt-quatre heures qui l’ont transformée, qui lui permettent de voir le départ de madame Henriette avec d’autres yeux que ceux qui se contentent des apparences…
Ce récit est d’une force incroyable car il permet de voir une femme tomber sous la fascination intégrale d’un homme. Cet homme est aussi un grand «fasciné», il est joueur au casino et l’histoire se passe à Monte-Carlo.
Les pages décrivant le joueur en train de perdre sont étonnantes de force et vérité. Je sais d’autant plus de quoi il s’agit que depuis plus d’un an je passe quelques heures par semaine à écouter des joueurs en difficulté. Stefan Zweig frappe si juste qu’il a du jouer ou avoir un de ses proches joueur…
Mais le plus fort est dans les pages qui suivent, quand la femme devient le Saint Bernard du joueur, puis l’obstacle au jeu, quand elle aime au point de se détruire, quand elle est comme convalescente pour retrouver un sens à sa vie… Vingt-quatre heures à Monte-Carlo ont failli l’emporter dans le néant et elle n’en est pas revenue indemne. Par contre, son cœur qui a souffert s’est ouvert et elle est plus à même de comprendre les autres. Ce n’est pas de l’empathie ni de la charité, non seulement une expérience qui lui donne la capacité à comprendre, de façon neutre sans justifier, pardonner ou condamner…
Une magnifique nouvelle que je ne peux que conseiller à tous ceux qui ne l’auraient pas encore lue, ou qui auraient envie de profiter de l’ouverture et la légalisation des jeux d’argent sur Internet pour connaître le grand frisson…
En lisant ces « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme » j’ai compris pourquoi un des intervenants de ma formation en addictologie comportementale tenait à ce que nous l’ayons dans notre bibliothèque, dans notre culture, dans notre tête… Comme «Le joueur d’échec» du même auteur, «La dame de Pique» de Pouchkine ou «Le joueur» de Dostoïevski, la littérature en dit beaucoup plus que les essais les plus savants car elle ne théorise pas, elle fait partager l’expérience, la vie, les passions…
Une passion foudroyante
Critique de Clara33 (, Inscrite le 29 septembre 2008, 77 ans) - 2 mars 2010
Stephan Zweig décrit une double passion: la passion amoureuse et la passion du jeu. Il analyse avec beaucoup de sensibilité les états d'âme d'une femme qui va vivre en quelques heures tous les tourments d'une passion foudroyante. Il y aura peu de place pour le bonheur dans ces quelques heures mais elles seront d'une telle intensité qu'elles la marqueront pour toujours: "je voudrais vous raconter un seul jour de ma vie, le reste me semble sans importance".
Stephan Zweig s'attarde aussi sur les conséquences de la passion amoureuse: ces vingt quatre heures ont laissé chez Mme C. le goût amer de la culpabilité et de la honte. Cette longue confession va alléger le poids de ses remords et agir un peu comme une psychothérapie .
Stephan Zweig trace ainsi le portrait d'une femme de la haute société de l'époque. Veuve, elle promène une sorte d'ennui de villégiature en villégiature. Son désoeuvrement la prédisposait à ce genre d'aventure. Sa sensibilité la protège pourtant et nous la fait apparaître comme une femme touchante.
Mon deuxième Zweig
Critique de Tommyvercetti (Clermont-Ferrand, Inscrit le 18 décembre 2006, 36 ans) - 20 décembre 2009
Et comme la passion, dans le sentiment fusionnel qu'elle fait naître, provoque aussi les sentiments les plus destructeurs en retour... La colère, la haine, le désespoir...
Étrangement, j'ai lu ce livre peu après avoir discuté, à la suite d'un cours, de la moralité et de ce qui se passe dans la tête des gens qui comme ça, au milieu de leur vie, quittent tout ce qu'ils ont, famille, enfants, boulot, pour partir vivre leur vie, et qu'on ne revoit jamais. Je pense que ça se rejoint directement. L'endormissement des sentiments que provoque une vie trop réglée et trop froide de passions rend la personne extrêmement sensible au moindre sursaut de Vie qu'il peut apercevoir. Et si quelque chose attire son regard, une personne, une pensée, un désir si fort... Alors il peut tout quitter et mourir pour sa passion, car à quoi bon vivre si l'on ne vit pas ?
Excellent...
Critique de Baader bonnot (Montpellier, Inscrit le 11 janvier 2008, 41 ans) - 20 février 2008
Des choix Cornéliens
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 21 mars 2007
Le narrateur qui faisait partie de l'assemblée est le seul à ne pas accabler Mme Henriette et à chercher à lui trouver quelque excuse.
Mrs C., une vieille anglaise de la pension va alors décider de s'entretenir avec le narrateur afin de lui expliquer le grand secret de sa vie, ou plutôt de vingt-quatre heures de sa vie qui ont bouleversé ses opinions et ses préjugés sur l'amour, la passion et l'abandon à un homme.
Ce livre de Zweig est un très bon moment à passer; il nous mène sur les chemins périlleux de la folie amoureuse et nous éclaire sur les risques de l'abandon. La passion n'est pas toujours réciproque et peut mener à l'abîme mais vingt-quatre heures d'un bonheur sans limite ne valent-elles pas plus qu'une longue vie d'ennui ? C'est la question posée ici et le final de ce petit roman semble tenter de répondre à la difficulté très cornélienne de ce choix.
passion
Critique de Marion1209 (Mandelieu, Inscrite le 6 mai 2005, 39 ans) - 6 mai 2005
un moment agréable à passer!!
Quel romantisme !
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 4 mai 2005
Il s'agit là d'une de mes oeuvres préférées. Je ne pense pas que je serais capable d'une telle abnégation, ce qui me renvoie à mes propres lâchetés.
C'est une nouvelle sur la beauté que peuvent avoir les pulsions instinctives, avec ce qu'elles peuvent avoir de dangereux et de poignant. Cela fait réfléchir également sur l'intérêt de saisir les opportunités qui s'offrent à vous et sur la complexité des passions humaines.
J'ai trouvé cette oeuvre enchanteresse.
zweig contre dostoïevski????!!!!!!!
Critique de Machoo (, Inscrite le 28 novembre 2004, 33 ans) - 28 novembre 2004
non mais!
L'ennui de "Bérénice"
Critique de Jules 2 (, Inscrit le 11 mai 2004, 80 ans) - 8 juin 2004
Ennui passioné
Critique de Bérénice (Paris, Inscrite le 18 mai 2004, 38 ans) - 8 juin 2004
Bravo !
Critique de Isabel (, Inscrite le 31 mai 2004, 65 ans) - 1 juin 2004
La rage!
Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 24 janvier 2004
Et puis une autre passion, celle du jeu. Plus qu'une passion, une drogue. Au même titre que l'alcool ou les drogues dures. Une malédiction qui vous emporte malgré vous, une folie furieuse qui vous entraîne et vous noie. Vous ne pouvez rien contre elle et, malgré toute la volonté du monde, elle vous mène à votre perte.
C'est terrible. Une femme vieillissante (enfin, pour l'époque!) rencontre un jeune homme, s'éprend de lui presque malgré elle et tente, vainement, de le sauver de cette passion mortelle qu'est le jeu.
On a la rage, la rage contre ce jeune homme qui ne parvient pas à se défaire de son envie de jouer, la rage contre cette femme qui aurait mieux fait de ne pas le quitter des yeux, la rage enfin et surtout contre la dépendance, au jeu ici, mais aussi en général, et contre le monde qui nous rend dépendant, encore et encore et toujours plus.
24 heures pour se justifier
Critique de Ondatra (Tours, Inscrite le 8 juillet 2002, 43 ans) - 31 janvier 2003
Passion du jeu, passion amoureuse
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 17 juillet 2002
Forums: Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
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