Un nouveau commissaire s'invite dans le roman policier

Quatrième de couverture
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1)- la série:
Le commissaire divisionnaire Garon dirige la brigade des affaires générales de Lyon, brigade un peu particulière chargée des dossiers mettant en cause des personnalités en vue.
2)- l'épisode
Le directeur général d'une banque lyonnaise est retrouvé abattu dans son bureau, place Bellecour, trois balles au niveau du plexus dessinant un triangle parfait.
L'enquête s'annonçant immédiatement comme « sensible » est alors confiée au commissaire Garon ; initiée à Lyon, elle le conduira bien loin de nos frontières, jusqu'à Hong Kong et Macao. Meurtre sur contrat, chantage, trafics ignobles.
Rien ne sera épargné au commissaire Garon qui découvrira progressivement la face noire de personnages pourtant au-dessus de tout soupçon

Critique
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Premier essai presque totalement réussi d'un petit nouveau au royaume du polar: ce livre se présente en effet comme le défricheur d'une série, et on peut espérer que ce commissaire saura faire des petits.
Il s'agit d'un bon roman policier classique, qui s'avance dans un monde encombré avec de grandes qualités, mais aussi des défauts, de jeunesse espérons-le.
Au chapitre des qualités, il y a tout d'abord ce personnage de flic pétri de contradictions, Garon: un policier sur le mauvais versant de la cinquantaine, à la fois très humain, jouisseur mais aussi sans grands scrupules et peu amène envers sa hiérarchie: on ne peut que ressentir une grande empathie pour cet anti-héros schizophrène, qui ressemble à beaucoup d'entre nous.
Seconde qualité (c'est ce qui m'a le plus séduit), le style: entre Simenon et Céline, rien que ça: en voilà un au moins qui n'y va pas de main morte avec le "politiquement correct" qui nous lasse (pour rester polis) depuis des années. Là, ça déménage que c'en est du bonheur ( c'est le versant Céline), mais l'auteur sait aussi revenir aux choses simples de l'enfance, le style se faisant alors nostalgique mais limpide et très fluide (et là, il rappelle Simenon)
Les défauts du livre, car il y en a malheureusement, sont de deux ordres:
- l'intrigue, même si elle est correctement construite, est trop linéaire: lorsqu'on tient un bon sujet, on en tire la moelle, monsieur Saint-Luc, on ne l'esquive pas !
- le livre est un peu trop court (173 pages, c'est peu) pour que les caractères des différents personnages soient suffisamment développés.
En conclusion, ce roman policier classique, genre roman noir, se lit un peu trop vite, mais rafraîchit, percute souvent et attendrit parfois.
Le personnage dispose d'un site web:
http://www.commissaire-garon.com

Message de la modération : édition à compte d'auteur

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  Commissaire Garon : La jeune chair

  de Saint-Luc, Raoul
  Éd. Beaurepaire
  ISBN : 9782357670761 ; 16,00 € ; 15/03/2011 ; 173 p. ; Broché

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