Le cherche-bonheur de Michael Zadoorian
(The leisure seeker)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Voyages et aventures
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Une formidable leçon de vie
Atteinte d'un cancer en phase terminale, Ella, 80 ans, ne veut plus avoir affaire à la médecine. Elle se sent seule, en morceaux et au bout du rouleau, d'autant plus que John, son mari, atteint de la maladie d'Alzheimer, voit sa mémoire disparaître par lambeaux. Mais, comme il sait encore conduire, Ella l'entraîne dans un périple en camping-car le long de la mythique mais abandonnée Route 66 qui les amènera de Détroit à Santa Monica et leur permettra d'atteindre leur destination finale : Disneyland. Bien entendu, ce voyage buissonnier dans les territoires oubliés de l'Amérique profonde ne se passera pas sans incidents de toutes sortes...
Un « Road Story » se déroulant dans les décors grandioses ou misérables du célèbre « Sur la Route » de Jack Kérouac, mais avec d'autres personnages. Les beatnicks et les hippies ont vieilli. Ils se sont aimés, ils se sont mariés, ont eu des enfants, les ont élevés et ils se retrouvent en fin de vie dans cette escapade qui ressemble à une fuite en avant ou à une évasion à la recherche de leurs rêves anciens, des ultimes plaisirs de l'existence et des dernières étincelles de liberté. Ella et John forment un couple magnifique. Digne et fier dans l'épreuve. Leurs enfants les prennent pour des fous et songent à les faire rechercher par la police. Un livre touchant, émouvant, plein d'humanité qui donne à réfléchir sur la vieillesse, la maladie, la médecine et la mort dans la dignité. Une formidable leçon de vie que nous distille avec simplicité et honnêteté Michael Zadoorian dans son premier livre paru en français, véritable coup de maître. Bravo !
Les éditions
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Le cherche bonheur [Texte imprimé] Michael Zadoorian traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-François Merle
de Zadoorian, Michael Merle, Jean-François (Traducteur)
Fleuve noir
ISBN : 9782265089174 ; 2,10 € ; 14/10/2010 ; 249 p. ; Broché -
Le cherche bonheur [Texte imprimé] Michael Zadoorian traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-François Merle
de Zadoorian, Michael Merle, Jean-François (Traducteur)
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264052445 ; 7,50 € ; 06/10/2011 ; 283 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (6)
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Dernier voyage
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 10 février 2023
Les voilà maintenant octogénaires malades. John souffre de la maladie d’Alzheimer et Ella , condamnée par son cancer du poumon, sa maladie rénale, son hypertension, sa carotide bouchée.
" à nous deux, nous formons une personne complète."
Fatiguée par tous ses traitements, ses opérations, Ella décide, contre les avis des médecins et de ses propres enfants, de faire une dernière fois la route 66 puis d’aller à Disneyland avec leur vieux camping-car Le cherche bonheur , "le sarcophage de touristes à roulettes".
Nous suivons leur périple, leurs aventures, parfois drôles, parfois douloureuses, touchantes souvent. Avec à chaque arrêt, le visionnage des diapositives de toute leur vie, de tous les moments heureux qu’ils ont partagés.
Un roman émouvant et sympathique que le récit de ces deux caractères qui continuent à se disputer malgré leurs souffrances même si je n’étais pas très intéressée par l’exposé touristique de l’expédition.
Chronique d’une mort annoncée
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 5 janvier 2023
C’est l’histoire d’un vieux couple passé les 80 ans et en très mauvaise santé qui décide d’embarquer dans leur caravane surnommée « le cherche bonheur » pour faire la route 66 depuis Détroit où ils habitent jusqu’à Disneyland, Californie
Et bien je n’ai pas été déçue .
L’histoire est extrêmement bien racontée et on vit à fond les péripéties du couple sur cette route mythique.
Le voyage est malaisé avec un conducteur John atteint de la maladie d’Alzheimer et sa femme Ella atteinte d’un cancer incurable .
Ella en a assez de cette médecine envahissante, de cette thérapie agressive .
« les médecins veulent que vous vous incrustiez dans un quelconque hôpital afin de procéder à toutes les expériences humainement tolérables et de vous garder en vie, mal en point, le plus longtemps possible . Et une fois qu’ils ont épuisé leurs ressources , ils vous renvoient mourir chez vous »
L’histoire m’a rendu triste malgré tout car nous passerons tous par la vieillesse et ses problèmes de santé .
Ce couple a décidé de s’offrir quelques semaines de plaisir sur cette route 66 en se repassant le soir toutes les vidéos et photos de leur jeunesse avec leurs amis de l’époque tous décédés déjà et leurs deux enfants.
Arrivés à destination il ne leur restera plus qu’à s’asseoir dans le camping car, prendre un valium, mettre le contact, entendre le ronronnement du moteur et laisser les gaz d’échappement pénétrer dans l’habitacle.
route ou déroute ?
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 5 janvier 2014
Sur la route.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 12 octobre 2013
Cette femme en fin de vie qui dit : "Je n'aime plus mes pensées. On ne peut plus leur faire confiance".
Cette souffrance pudique, cette narration sensible sans un mot de trop font de ce livre un chef d'oeuvre.
Le sujet abordé, la vieillesse, est douloureux et je ne peux que conseiller au lecteur de choisir son moment ! Mais n'est ce pas là le "hic" de tous les romans qui abordent des sujets graves ?
De Detroit à Disneyland
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 12 avril 2013
Très beau roman, mêlant humour, tendresse, drame, il est également une réflexion sur le vieillissement, et la liberté.
Bien écrit, agréable à lire, ce n'est pas un chef d’œuvre, mais un bon bouquin de détente.
Gros coup de coeur
Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 3 octobre 2012
Ce petit « incident » fut très vite rectifié : dès que je me suis retrouvée seule, j’ai plongé tête la première dans ce roman extraordinaire. J’ai eu pas mal de coups de cœur ces derniers temps, mais celui-là les bat tous !!!
Michael Zadoorian réussit à nous faire passer du brouillage de vue au pouffage de rire. Il s’est mis à la place de cette femme, Ella, pas si vieille que ça, mais bien mal en point : elle est atteinte d’un cancer. C’est elle qui narre tout le périple pour aller à Disneyland avec son vieux mari John qui perd complètement la tête. Ella parle de la maladie d’ Alzheimer, qu’a son mari, avec une certaine dérision qui nous fait beaucoup sourire, bien malgré nous. Et ce sont donc ces deux personnes, l’une détraquée du corps, l’autre de la tête, qui vont à l’aide de leur Cherche-Bonheur vivre des aventures pour fuir le quotidien qui ronge Ella et la tue à petit feu. Et fuir aussi les enfants, les docteurs, et leurs inquiétudes, leurs mines décourageantes.
Ella en copilote, John en conducteur du camping-car, vont faire la Route 66 de bout en bout. A travers les différentes villes qu’elle va reconnaître, elle racontera ses souvenirs avec et sans les enfants, plein d’images et de moments d’émotion referont surface. Elle fera beaucoup de commentaires sarcastiques, car elle a un sacré bagout ! Et son mari se souviendra de temps en temps d’elle… Mais quel bonheur de repenser à tout ça ! A tous ces moments qu’elle nous fait partager ! A ces aveux qu’elle fait au sujet de John au fil du roman ! Aux situations bien cocasses parfois ! La scène où ils tombent… Si on arrive à se la mettre en images, quelle poilade !!!! Et, quelque part, j’ai bien envie de dire que le summum est quand même l’arrivée à Disneyland… Bon ici ce sera sans commentaire !
Et la fin… Mais quelle fin ! Je me demandais comment l’auteur allait terminer un si bon bouquin. Je peux affirmer que je n’ai vraiment pas été déçue. J’ai lu les deux dernières pages très très lentement, car je sentais LA fin s’installer, et mes larmes furent difficiles à retenir. Mais c’était Ella tout craché ça, alors j’ai réussi à sortir un sourire au milieu de ce brouillage de vue.
Un grand GRAND roman, en ce qui me concerne, tant par la narration exquise que par la psychologie des personnages, qui deviennent tellement attachants… qu’on aimerait que le livre ne se termine pas déjà.
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