Charly 9 de Jean Teulé
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Francophone
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"Décidément, quand ça ne veut pas..."
"Nourrice, que de sang autour de moi! N'est-ce pas celui que j'ai répandu? C'est tout le sang que j'ai fait verser qui ressort par ma peau!" Ces paroles, c'est Charles IX, roi de France, qui les prononce sur son lit de mort, terrassé par une maladie rare qui fait exsuder le sang de son corps. Charles IX, c'est celui qui a ordonné le massacre de la Saint-Barthélémy. Le nouveau roman de Jean Teulé s'ouvre d'ailleurs sur cette foire d'empoigne entre ce roi, monté jeune sur le trône, et sa mère, l'autoritaire Catherine de Médicis qui, en secret, tire les ficelles du pays.
Il ne veut pas du massacre des Huguenots, des Protestants Certains sont d'ailleurs de ses amis. Cette folle discussion va durer deux heures jusqu'à ce que le roi craque finalement en disant: "Et bien soit, mais tuez-les tous!"
Durant une nuit, Paris devient le théâtre d'un véritable bain de sang. Les cadavres jonchent les pavés, flottent dans la Seine. A partir de là, rien ne sera plus pareil pour ce monarque de 22 ans. Il va être hanté par ce massacre. Il va voir du sang partout, va perdre profondément les pédales. Il va organiser d'effroyables parties de chasse. Parfois même dans les couloirs dorés du Louvre, il se livrera à la chasse au cerf. Son pays, la France va mal, il a la solution toute trouvée: fabriquer de la fausse monnaie pour la distribuer aux gens... Pour se racheter auprès de ses sujets, il fera distribuer un brin de muguet à chaque famille le premier mai. Là encore, il n'a pas de chance, les familles s'empressent de le manger, or le muguet ingéré est toxique tel la digitaline. Là aussi, véritable carnage. La procession qui emmène son corps vers Saint-Denis dégénère elle aussi en guerre de religion et provoque une tuerie. "Décidément, quand ça ne veut pas...", prononcera sa femme Elizabeth d'Autriche, à l'issue de ce cortège funèbre qui n'a jamais si bien porté son nom.
Etrange destin que celui de Charly IX, qui prend une toute autre envergure sous la plume truculente de Jean Teulé. Cet auteur s'est fait maître en biographie historique de ces personnages déjantés ou maudits de l'Histoire. Une fois de plus, je me suis régalé. L'histoire vue comme cela, reste toujours un plaisir.
Les éditions
-
Charly 9 [Texte imprimé], roman Jean Teulé
de Teulé, Jean
Julliard
ISBN : 9782260018247 ; 19,50 € ; 10/03/2011 ; 200 p. ; Broché -
Charly 9 [Texte imprimé] Jean Teulé
de Teulé, Jean
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266220156 ; 6,50 € ; 01/03/2012 ; 221 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (23)
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Sacré Charly, va !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 17 mai 2017
Nous ( majestatif) conclurons par cet avertissement : « Âmes sensibles s’abstenir ! ! ! »
Extraits :
- ( avec des phrases piquées ici et là)
Pourquoi Luthériens et Papistes ne savent pas se piffer :
* les réformés ne prient pas Dieu comme les catholiques
* leur façon de manger et de s’habiller est étrange
* ils ne font pas maigre le vendredi
* ils s’en prennent aux statues des saints, aux images pieuses
* sur les dalles des cathédrales, ils écrasent les hosties
* Calvin nommait notre religion « prostituée de Babylone »
* des inconnus ont décapité une statue de la Vierge
* les protestants ont saccagé les ossements de Louis XI
* A Orléans, ils ont brûlé le cœur de François 1 er
* les protestants s’emparent des villes pour égorger les catholiques avant de les précipiter dans un puits de l’évêché
* le baron de Piles s’est fait un collier d’oreilles de moines
- La ville de Paris est gaie comme un cimetière et la Seine rouge charrie plus de cadavres que de glaçons après le dégel. L’eau, couverte d’humains, paraît tenir davantage de sang que d’eau. Des enfants ont pour jeu un passe-temps étrange. Ils s’amusent à traverser le fleuve à pied sautant de corps en corps sur les ventres gonflés.
- Un beau mulet arrive sous un saule en pleurs, tout chargé de hottes de chiffonniers pleines de nourrissons égorgés. Ce sont de petits huguenots que des femmes jettent dans la Seine pour qu’ils aillent à Rouen, par voie d’eau, porter les nouvelles … Les spectateurs en crèvent de rire. Elisabeth, une main sur le ventre, pose l’autre contre ses lèvres …
In nomen Deum ! … regrette-t-elle en latin.
ça va
Critique de Nina2 (, Inscrite le 18 juillet 2011, 43 ans) - 24 février 2014
Pas le paradis avec ce Charly
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 1 janvier 2014
Une lecture plutôt facile mais des envolées lyriques qui brisent le rythme du récit et n'apportent rien.
J'ai déjà lu "Le magasin des suicides", avec plaisir... sauf la fin qui me semble incohérente mais pour Charly seul l'aspect historique m'a accroché au livre.
En conclusion, un livre intéressant car j'y ai appris des choses mais un roman sans grand intérêt.
À lire!!
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 16 décembre 2013
Les manipulations subies par ce Charles de la part de sa famille et de ses proches le montrent faiblard et geignard mais en même temps très humain.
Il s'agit d'un roman très facile d'accès et qui permet d'aborder l'Histoire et l'histoire de la monarchie française.
À conseiller!
Un roman de train...
Critique de Byobinou (Rumilly (74), Inscrit le 22 février 2011, 55 ans) - 30 janvier 2013
J'aime les romans historiques... et dans ce sens, je ne suis vraiment pas convaincu (et c'est ce qui me déçoit le plus) que cela en soit un.
- J'aime les romans humoristiques, et alors là oui bon, mais bof.
En un mot ce bouquin est très (trop) superficiel. Finalement roman de gare ça convient pas mal. Jusqu'à me faire preuve du contraire...
Peut mieux faire...
Critique de Mithrowen (La Chaux-de-Fonds, Inscrite le 23 août 2011, 35 ans) - 2 novembre 2012
Du bon... et du moins bon
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 18 juillet 2012
Hélas les chapitres suivants sont ennuyeux voire abscons. Le reste du livre est très inégal et oscille entre anecdotes croustillantes et amusantes, et chroniques sans grand intérêt.
Si on sourit un peu, on s'ennuie aussi pas mal...
Ce qui à mon sens sauve le livre, c'est l'humanité qui est conférée à Charles IX, ainsi un peu réhabilité alors qu'il traîne une réputation de boucher de l'histoire.
N'étant pas un spécialiste de cette période, je ne sais pas du tout quelle liberté Jean Teulé s'est accordée et quel est le degré de vérité historique, mais si son intention était de donner un visage plus humain à Charly 9, alors pour moi c'est réussi.
bof !
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 14 juillet 2012
Caricaturale et comique
Critique de Mallaig (Montigny les Cormeilles, Inscrite le 17 janvier 2006, 48 ans) - 22 mai 2012
Bref, Teulé c'est toujours un bon moment de détente.
Intéressant
Critique de Sarazohra (, Inscrite le 3 mars 2012, 36 ans) - 4 mai 2012
Le livre se lit rapidement tellement l'accroche est présente.
On y découvre Charles IX sur le trône au moment du massacre de la saint Barthélemy jusqu'à sa mort.
Cela m'a donné envie de faire des recherches sur Charles IX et donc de m'instruire un peu plus!
Histoire et anecdotes autour de Charles IX
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 57 ans) - 16 avril 2012
C’est le troisième Jean Teulé que je lis et son second roman historique (après Mangez-Le Si Vous Voulez), personnellement j’aime beaucoup ce mélange entre l’Histoire et les anecdotes imaginaires c’est moins rébarbatif qu’un cours d’histoire pur et dur mais je reconnais volontiers qu’il n’est pas forcément aisé de distinguer le vrai du faux (ce qui personnellement ne me dérange pas, même si là il en fait un peu trop dans la démesure). Ce mélange ne rend pas pour autant le personnage de Charles IX plus sympathique, j’ai au contraire découvert un individu aussi incompétent (pour ne pas dire carrément stupide) que antipathique en plus d’être siphonné.
Concernant le bouquin à proprement parler on retrouve le style très “brut de décoffrage” de Jean Teulé, si je le trouvais particulièrement bien adapté dans le contexte de Mangez-Le Si Vous Voulez je dois avouer que dans ce roman ça passait moins bien. D’un autre côté il est vrai que je n’ai pas du tout adhéré au personnage de Charles IX et que l’histoire elle-même ne m’a pas captivé outre mesure car un peu trop débridée (pour ne pas dire chaotique) par moment.
A lire par curiosité, mais sans plus…
Amusant
Critique de PPG (Strasbourg, Inscrit le 14 septembre 2008, 48 ans) - 21 mars 2012
En caricaturant Charles IX et sa cour, le but n'est peut-être pas autre que nous divertir. Et, à ce petit jeu là, Jean Teulé réussit son affaire. Par l'emploi qu'un ton et d'un style décalés, il parvient à nous entraîner dans un univers burlesque plaisant, à l'humour noir mais non dénué d'une certaine forme de sensibilité, rendant ainsi Charly 9 très attachant.
NUL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 13 mars 2012
Page 28, et ce que je ne fais qu'à titre exceptionnel, j'ai couvert le début du livre de commentaires : mensonge, grotesque, ridicule .....et avant la page 29, de colère, je me permets de commenter ici !
On est dans de la caricature : le gentil prince, victime du cynisme de sa matrone italienne et de sa pédale de frère ....
PITIE !
Quand on sait comment la mal aimée Catherine de Médicis a tout tenté pour concilier les extrêmes, quand on regarde comment le Duc D'Anjou (futur Henri III) fut le vecteur lucide de la tentative de paix et qu'on découvre cette caricature .............. Honte à toi, TEULE, tu m'attristes.
Cet épisode de l'Histoire de France me fascine particulièrement et j'ai dévoré un nombre incalculable de livres traitant ce sujet, et je ne suis que rage : réduire la concrétisation de la Saint Barthélémy à ces échanges minables .....!
Je vais pousser le masochisme jusqu'à finir ce livre......
Sans haïr Charles IX, victime et bourreau, je ne souhaite que de la véracité.
Pourquoi tu nous as fait ça Teulé ?
Sans plus !
Critique de Colt (, Inscrit le 26 août 2010, 52 ans) - 8 mars 2012
Le récit manque de rythme et on s'ennuie ferme sur certains passages dont on ne comprend pas trop l'intérêt, ni historique, ni pour le récit.
Les délibérations qui aboutirent à l'acceptation du roi pour la nuit sanglante sont longues et pénibles.
Tout est esquissé, sans réelle profondeur. L'auteur suggère que le roi a été une victime, que sa mère est derrière tout cela... bon, pourquoi pas ?
Un vocabulaire parfois étrange, qui mêle le châtié et l'élégance. Un drôle de mélange.
Triste sire...
Critique de Patman (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 62 ans) - 29 février 2012
Un bon roman donc, richement documenté, plein de verve et de truculence, et qui se lit avec plaisir même si l’époque dont il traite fut une des plus sombres de l’Histoire de France (et ses environs…)
Du Teulé dans le texte
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 50 ans) - 13 décembre 2011
Un peu trop peut-être ?
Certainement.
A trop vouloir en faire, cela perd un peu en intérêt.
Toutefois, pour ceux qui ont apprécié "Je, François Villon" (que je conseille fortement à tous les autres), on retrouve la plume de Teulé au service d'un des Rois qui n'aura pas fait briller la France au firmament : c'est sous son règne que le "poisson du 1er avril" est né ... dommage que la saint Barthélémy n'en ait été pas un !
Ici tout prête à rire ou à moquerie, l'homicide à jeu, le massacre à grande foire.
Alors, ne boudons pas notre bon plaisir !
terrifiante caricature
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 14 novembre 2011
Le livre entier vomit le remord tenace qu’éprouve le jeune Charles IX pour avoir trahi ses amis protestants, et s’être rendu aux avis machiavéliques de Catherine II. Dès le deuxième chapitre, on embarque avec le jeune roi désespéré par ses actes, dans une descente vertigineuse dans l’enfer de la folie.
On est rassasié d’autre part par une langue démoniaque, truffée de blasphèmes en tout genre où le pauvre Charles IX semble possédé, incapable d’expier les crimes qu’il a ordonnés. Ses hallucinations et ses jeux pervers sont hauts en couleurs. Savoir que le jeune roi monta sur le trône à 10 ans, fut sacré à 13 ans et mourut dans d’horribles douleurs à 23 ans ne fait qu’ajouter à notre compassion pour ce personnage fantoche. Et notre détestation de la terrible Catherine de Médicis, plus cruelle que Néron et Borgia réunis ne peut que culminer. Néanmoins, ce livre manque peut-être paradoxalement d’intrigue et on est suffoqué par son atmosphère maléfique.
Ce que Jean Teulé passe sous silence, car il caricature, sont les années passées auparavant par Catherine de Médicis à essayer de juguler l’ivresse des luttes religieuses qui sévissaient alors. Mais la langue imaginaire pleine de verve que fabrique Jean Teulé est un festival d’humour (noir) et de saveurs du 16e. On y croise les personnages de la Reine Margot, les premiers poissons d’avril, Ronsard, Ambroise Paré, et d' innombrables personnages de cour, toujours à l’affut d’une embuscade, d’un meurtre, d’un empoisonnement ou de coups pendables. Et aussi l’extrême dénuement des manants.
Humour noir... ou rouge
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 9 octobre 2011
L’auteur nous donne à lire une tragédie qui se transforme petit à petit en comédie bouffonne, croulant sous les jurons du roi et truffée de scènes de plus en plus crues. En témoigne, par exemple, une scène surréaliste entre le roi et son bourreau, des répliques dignes des Austin Power. Cet humour noir est souvent de mauvais goût et frôle la dérision. Quant aux personnages royaux, ils semblent passablement déjantés. Jean Teulé insère ainsi une allusion à la nouvelle mode des ‘crevés’ dans les habits, où l'on répond au roi que cela a été inspiré par lui et le massacre qu’il a perpétré...
Une autre manière de voir l'histoire et ceux qui ont gouverné les Français. Cela fait peur rétroactivement.
Bof...
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 24 septembre 2011
A ce titre je rejoins la critique de Luluganno : Cela manque de rythme et même d’intensité et de suspense. Le récit est froid comme un documentaire d’information sur la météo. La Saint Barthélémy est contée de façon presque désinvolte et sans profondeur. On ne sent pas de tension dans le récit, tension qui vous empêcherait de lâcher le bouquin.
Certaines phrases prononcées par le roi Charles IX et par son entourage semblent suspectes (certains passages historiques aussi). Je n’ai pas aimé non plus le langage familier employé de type : « le roi à cheval sur un genet d’Espagne fait la gueule ». Heureusement le roman est court et se lit rapidement.
Le seul mérite du livre est d’avoir fait un portrait à décharge du roi Charles IX qui, lui aussi ne souhaitait pas être roi (comme Louis XVI). Charles IX, roi quelque part victime lui aussi de ce conflit religieux qu’il n’a pas su gérer. Charge trop lourde pour ce jeune roi mal conseillé par ses ministres et manipulé par sa mère Catherine de Médicis. Il devait faire face, aussi, à son frère le futur Henri III qui cherchait à le déstabiliser avec ses intrigues.
un roi poissard
Critique de Soup34 (, Inscrit le 30 septembre 2007, 44 ans) - 8 septembre 2011
Ce qui est très agréable avec cet auteur c'est que le style n'est jamais emphatique et nous parle toujours avec des mots simples et un langage familier ce qui fait du livre une lecture agréable.
Moi qui ne suis pas un féru d'histoire cela m'a donné envie d'en savoir plus sur Charles IX
Pas si palpitant
Critique de Luluganmo (, Inscrite le 26 septembre 2010, 42 ans) - 8 août 2011
Pas déçue
Critique de Scarabistouille (, Inscrite le 18 janvier 2009, 41 ans) - 8 juin 2011
Mignonne, allons voir si la rose…
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 20 avril 2011
Drôle d’ambiance au palais, où Catherine de Médicis, Marguerite de Valois, Anjou, futur Henri III et D’Alençon, respectivement mère, sœur et frères du souverain, complotent et tirent en sous-main les ficelles de ce qui sera une terrible tragédie en en faisant endosser la responsabilité au pitoyable Charly !
D’une plume alerte, J. Teulé recréé l’ambiance, bien plombée, de la cour des Valois, narrant un quotidien tragi-comique dans une langue fleurie voire gaillarde, qui fait sourire en dépit de l’état dramatique du royaume de France et de son triste souverain !
Une bonne lecture, qui remet en perspective l'absurdité des querelles de religions et des inévitables bains de sang qu'elles provoquent, même si cette période n'est pas, et pour cause, ma tasse de thé.
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