Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 6 : La Cité de cristal de Orson Scott Card

Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 6 : La Cité de cristal de Orson Scott Card
(The crystal city)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par CC.RIDER, le 4 novembre 2010 (Inscrit le 31 octobre 2005, 65 ans)
La note : 8 étoiles
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Une fin si attendue...

Pendant que sa femme Peggy se prépare à accoucher d'un deuxième enfant (le premier étant mort né), Alvin se retrouve à la Nouvelle Orléans, rebaptisée Nueva Barcelona suite à la conquête par les Espagnols de cette ancienne colonie française. Une épidémie de fièvre jaune se déclare et la famille où notre faiseur a trouvé refuge en est déclarée responsable. La vie est dure pour les esclaves noirs, les français et les américains opposés au système esclavagiste dans cette enclave. Pour sauver tous ces gens, Alvin organise alors la fuite de cinq mille de ces malheureux en les faisant marcher sur les eaux du lac Pontchartrain. Il s'ouvre les poignets et son sang forme une mince pellicule de glace permettant le passage de la cohorte et bien sûr, cette fragile passerelle cède lorsque l'armée espagnole arrive. Mais que faire de tout ce peuple affamé et pourchassé ? Alvin demande l'aide d'Abraham Lincoln. Pendant ce temps, Calvin, le mauvais frère, le défaiseur, s'enrôle dans une expédition au Mexique contre les indiens Mexicas coupables de sacrifices humains d'une grande cruauté. S'en sortira-t-il ? Cette fameuse cité de cristal va-t-elle enfin sortir de terre et le rêve prendre une quelconque réalité ?
Dans ce 6ème et dernier tome (à ce jour, car on nous en annonce déjà un 7ème, « Master Alvin » à paraître) présente une fin qui n'en est pas vraiment une. On tourne un peu en rond. La figure symbolique du Faiseur devient de plus en plus christique et les situations de plus en plus bibliques. On marche sur les eaux, on soigne les malades à distance, on est accusé à tort et on en est presque à fendre les eaux de la mer ! De nouveaux personnages apparaissent : Abraham Lincoln en marchand ambulant sympathique et hâbleur, Steve Austin et Jim Bowie, les trappeurs aux longs couteaux, sont présentés comme des monstres assoiffés de sang, des colonisateurs ambitieux et fanatiques prêts à tout pour obtenir le pouvoir. De vrais yankees (de to yank, voler, dérober, nom très péjoratif décerné aux Américains par les Anglais). Le lecteur un brin féru d'Histoire mesurera combien celle-ci est traitée avec légèreté. Il est vrai que nous sommes dans les domaines de l'uchronie et la fantaisie qui autorisent toutes les libertés. Quant à la fin si attendue, elle ne peut que décevoir vu qu'elle est basée sur une sorte d'utopie moralisatrice d'égalité, de mixité et de liberté tout à fait récurrente dans le rêve américain (des débuts, bien entendu).

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