Qui a tué Arlozoroff ? de Tobie Nathan
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Sciences humaines et exactes => Histoire , Littérature => Romans historiques
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fascinant…
Personnages historiques réels : Josef Goebbels, sa femme Magda, Adolf Hitler, et surtout Haïm Arlozoroff, présent partout dans l'Israël moderne — peu de villes qui n'hébergent une rue à son nom.
Passions obscures : la passion amoureuse de Magda, fille naturelle de la bonne d'un ingénieur allemand, ensuite adoptée par son beau-père juif, Richard Friedländer — passionnément éprise du jeune Haïm Arlozoroff, probablement son premier amour. Cet amour l'emporte dans une admiration sans frein. Elle veut se convertir au judaïsme; apprend l'hébreu, envisage de s'installer en Palestine avec lui…
Magda, seulement âgée de 19 ans, séduira dans un wagon de chemin de fer, Gunther Quandt, l'un des plus riches industriels allemands, âgé du double son âge, qui l'épousera et l'introduira au monde des nantis et des puissants.
S'ennuyant en ménage, la belle Magda prend des amants, retrouve le bel Arlozoroff de sa jeunesse et se sent attirée par la passion noire du nazisme. Goebbels tombera amoureux d'elle et l'épousera, Hitler, fasciné par sa beauté et sa classe, en fera le modèle de la femme aryenne.
Ce livre est le récit du parcours de cette gamine sans nom, Maria Magdalena Behrend (le nom de sa mère), devenue Magda Friedlander, puis Magda Quandt et finalement Goebbels, qui se hissa jusqu'au sommet de l'état nazi avant de se donner la mort dans le bunker du fuhrer en mai 1945 après avoir assassiné ses six enfants.
Et à l'autre extrême, Haïm Arlozoroff, brillant intellectuel d'extrême gauche, qui sera l'un des principaux fondateurs de la gauche israélienne, partisan d'un même état pour deux peuples, qui faillit faire advenir un autre Israël.
Qui a tué Arlozoroff ? L'extrême droite israélienne qui ne supportait pas ses idées ? Les communistes juifs de Palestine avec lesquels il s'était brouillé ? Josef Goebbels qui ne supportait pas l'idée que sa femme ait eu un Juif pour première passion sexuelle ? Et qui d'autre encore ?
Au travers de ce récit fascinant, qui doit être très près de la vérité - non pas celle des historiens, mais celle qui est révélée aux vrais romanciers par leur intuition —, on apprend des choses peu connues, on parcourt des hypothèses surprenantes et on découvre des secrets cachés sous la fondation de Tel-Aviv.
Je le répète : fascinant !
Les éditions
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Qui a tué Arlozoroff ? [Texte imprimé], roman Tobie Nathan
de Nathan, Tobie
B. Grasset
ISBN : 9782246751311 ; 21,25 € ; 12/05/2010 ; 432 p. ; Broché
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Magda et les autres...
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 1 décembre 2010
Le premier homme assassiné, Victor Arlozoroff, était un juif militant résidant en Israël très actif dans la création d'un état modéré avant la deuxième guerre mondiale.
Quant à Moka Monco, rescapé des camps de concentration, tué 75 ans plus tard, il avait prédit que son assassinat serait lié à celui d'Arlozoroff.
C'est un journaliste français juif d'origine égyptienne Ezra Moreno, qui se rendra à Tel Aviv pour élucider ou tenter d'élucider ces deux meurtres.
Nous suivrons donc la vie de tous ces personnages sur deux périodes importantes de l'Histoire, avec des certitudes historiques et quelques points d'interrogation.
De nombreux chapitres de ce livre concernent la vie hors du commun de Magda Friedländer-Quandt-Goebbels avec laquelle on assistera à la montée du fascisme et de l'antisémitisme en Allemagne. Cette femme "déesse descendue de l'Olympe pour recevoir l'adoration des humains" était aussi la maîtresse d'Arlozoroff.
Ajoutons aussi une mystérieuse femme , Tania Brocker, courtisée par le journaliste narrateur, Barbara, jeune femme amoureuse de Monco et nous avons une galerie importante de personnages.
C'est peut-être ce trop grand nombre de personnages "principaux" ou la complexité politique et historique des événements, mais la qualité de l'écriture et l'excellent choix du sujet n'ont pas suffi à me faire aimer ce livre que je n'ai fini que grâce à l'appellation "coup de coeur" de la médiathèque et la critique principale élogieuse.
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