Les carnets de Francis – Tome 1

Pour un roman se voulant un hommage aux films d’horreur, le « gore » et les frissons se font rares. La première moitié du livre est une longue introduction qui sert à camper le personnage de Francis, un jeune garçon chétif passionné de films d’épouvante. La chronique alterne entre la vie à la maison avec sa mère divorcée et l’école où il est victime de harcèlement de la part d’une fillette.

Lorsque l’horreur devient réalité, suite au meurtre d’un autre garçon, Francis s’imagine que son nouveau voisin est un vampire discret s’abreuvant du sang des enfants. Au gré de ses lubies alimentées en grande partie par son épilepsie, il est entraîné dans un monde sombre où les monstres ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit.

Bien que l’auteur ait choisi de recycler les clichés du genre au lieu de les réinventer, l’intrigue arrive à livrer quelques bons revirements. Malheureusement, les scènes clés sont bâclées et manquent d’intensité. De plus, puisque Francis souffre d’instabilité mentale, on ne sait plus qui est vivant et qui est mort ? Est-ce que les drames sont arrivés ou ce sont de simples hallucinations ? Ceci a pour effet d’évincer le sentiment de menace qui soutient un bon suspense.

Mais, la lacune principale découle de ce personnage principal mal développé au comportement erratique. Francis est trop peureux pour tenir tête à la tyrannique Sophie dans la cour d’école mais assez courageux pour affronter le mal dans sa maison? Hmm

Un roman qui aurait pu offrir de jolis moments sur les frousses de l’enfance (à la Bradbury) dont l’ambition s’est limitée à ressembler à un scénario de film.

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  Un automne écarlate de François Lévesque

  de Lévesque, François
  Alire
  ISBN : 9782896150359 ; 8,90 € ; 01/07/2010 ; 372 p. ; Broché

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