Le dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper, Pierre Couronne (Illustration)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Romans historiques
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Une adaptation prenante
Avant de commencer la critique de cet ouvrage, je tiens à vous signaler que le livre dont il est question ici n'est pas la version originale du "Dernier des Mohicans", mais son adaptation réalisée par Bernard Riguelle, pour le jeune public. Toutefois, une présentation de James Fenimore Cooper et de son oeuvre me semble fort utile. Le paragraphe au sujet des personnages concerne aussi bien l'adaptation que le roman d'origine, l'histoire étant similaire d'un livre à l'autre.
James Fenimore Cooper (1789 - 1851) est considéré comme l'un des romanciers américains les plus populaires du XIXème siècle. Il étudie à l'école de la ville d'Albany durant son enfance, puis entre à l'Université de Yale à quatorze ans seulement, en 1803. Cooper s'engage dans la marine américaine en 1808, et la quitte en 1811. Marié et père, il s'installe dans la Banlieue de New York et se met à l'écriture en 1820. Après un premier roman passé inaperçu ("Précaution"), il publie "L'espion" en 1821 et connait un grand succès. "Le dernier des Mohicans" parait en 1826 et constitue son oeuvre la plus célèbre.
Ce roman historique n'est autre que le deuxième volume du cycle des "Histoires de Bas-de-cuir", comprenant cinq livres parus entre 1823 et 1841. Tous ces ouvrages évoquent l'histoire des Etats-unis de 1740 à 1804 à travers la vie d'un blanc élevé parmi les indiens : le chasseur Natty Bumppo, appelé "Oeil-de-Faucon" et "La longue carabine" dans cette adaptation. L'histoire du "Dernier des Mohicans" se déroule en 1757, en pleine Guerre de Sept ans, au beau milieu d'affrontements entre anglais et français pour la possession des colonies. Comme dans tout roman historique, des personnages réels (le Colonel Munro, commandant du fort britannique William-Henry; le Marquis de Montcalm, maréchal français; le Général Webb...) évoluent avec des personnages fictifs (Le Renard Subtil, Uncas, Duncan Heyward, Chingachgook...) et des faits ayant vraiment eu lieu, comme le massacre de William-Henry, le 10 août 1757, après la capitulation anglaise, sont narrés.
La version originale du livre a été très appréciée d'Edmond de Goncourt, mais également très critiquée par Mark Twain, qui l'a jugée trop simple et naïve. Deux très grands écrivains français du XIXème siècle, à savoir Victor Hugo et Honoré de Balzac (qui s'est inspiré du personnage d'Oeil-de-Faucon pour "Les Chouans"), ont été très admiratifs de l'oeuvre de James Fenimore Cooper.
Cet ouvrage est une adaptation pour la jeunesse. Il s'avère donc facile à lire pour un lecteur plus âgé, tout en se montrant agréable et intéressant. N'ayant pas lu la version de Cooper, je ne peux vraiment me prononcer quant à la qualité de cette adaptation par rapport à l'oeuvre originale, même si la lecture d'un résumé m'a permis de constater que l'histoire reste la même. Cependant, ce livre très prenant, simple et en aucun cas ennuyeux pourra permettre aux jeunes lecteurs de se divertir tout en se cultivant. En tout cas, moi j'ai bien aimé, et je n'ai qu'une seule envie : lire le cycle! La beauté des illustrations de Pierre Couronne mérite aussi d'être signalée.
La quatrième de couverture :
Au cours des guerres que soutiennent les Français et les Anglais pour la possession des colonies d'Amérique du Nord, quelques tribus indiennes choisissent leur camp. D'autres continuent à lutter sans répit contre l'homme blanc, quel qu'il soit. En cette période trouble, deux soeurs tentent de rejoindre leur père, commandant d'un fort assiégé par les Français et les Indiens. Elles sont accompagnées par un jeune officier et un guide iroquois. Arriveront-elles à rejoindre leur père?
Les éditions
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Le dernier des Mohicans
de Cooper, James Fenimore Couronne, Pierre (Illustrateur)
Hemma / Livre Club Jeunesse
ISBN : SANS000023386 ; 01/01/1981 ; 156 p. -
Le dernier des Mohicans [Texte imprimé], histoire de mil sept cent cinquante-sept James Fenimore Cooper trad. de M. Defauconpret éd. établie par Philippe Jacquin
de Cooper, James Fenimore Jacquin, Philippe (Editeur scientifique) Defauconpret, Auguste-Jean-Baptiste (Traducteur)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782080706119 ; 9,80 € ; 04/01/1999 ; 556 p. ; Poche -
Le dernier des Mohicans [Texte imprimé], un récit de 1757 James Fenimore Cooper traduit de l'américain par François Happe postface de François Guérif
de Cooper, James Fenimore Happe, François (Traducteur)
Gallmeister / Totem
ISBN : 9782351786246 ; 12,00 € ; 17/08/2017 ; 480 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Un classique du XIXème siècle
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 11 juillet 2024
Mais ce n’est pas du tout une histoire à l’eau de rose, c’est même terriblement tragique et ça demande de la concentration si on veut s’y retrouver entre les bons et les mauvais parmi les Indiens Iroquois, Delawares, Wyandois, Chippewa, Hurons… et puis il y a Long Fusil et son tueur de daims, Œil de Faucon, Renard Rusé, Grand Serpent, Cerf Agile… et dans tout ça il y a des bons et des mauvais.
Et puis l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs, c’est bien connu, et donc ici par un Anglais, si bien que les Français en prennent pour leur grade. Mais passons ! Cette guerre date du XVIIIème siècle, il y a prescription.
Cette histoire devrait plaire aux lecteurs qui apprécient les récits hauts en couleur et, malgré le style légèrement ampoulé du XIXème siècle, personnellement je l’ai trouvée vraiment intéressante et pleine de charme.
Une oeuvre que l'on apprécie davantage à l'âge adulte
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 16 mars 2011
L'histoire a pour théâtre les affrontements entre français et anglais en Amérique du Nord pendant la guerre de sept ans. Il s'agit plus particulièrement de la bataille de Fort William Henry qui opposa en 1757 les troupes du général Montcalm à celles du colonel Munro.
L'intérêt de cette oeuvre réside sur son aspect historique, lorsqu'on s'y penche de façon plus approfondie sur la disparition des indiens et la naissance en parallèle des Etats-Unis. Un roman historique qui met en avant la vie sauvage, le monde des indiens... Un très bon souvenir.
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