Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena
( Der Geschmack von Apfelkernen)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Oubli et souvenir, l’un ne va pas sans l’autre
Hériter d’une maison peut parfois être la concrétisation de très nombreux souvenirs qui vous reviennent en plein visage. Trois générations de femmes sont rassemblées dans ce roman à l’occasion du décès de Bertha, la mère de Christa, d’Inga et Harriet, la grand-mère de Rosemarie et d’Iris. Et c’est l’histoire de ces femmes, plus généralement l’histoire de femmes qui aiment, font des choix, se trompent, aiment encore, aiment toujours puis vieillissent, parfois mal, tellement mal que l’oubli le conteste aux souvenirs ou vice et versa.
Iris n’hérite pas que d’une maison. Elle doit aussi faire un choix de vie. Mais surtout elle redécouvre. Elle redécouvre les bruits, les odeurs, les goûts, les touchers de son enfance. Ce voyage sensoriel dans le temps donne parmi les plus belles pages de ce roman.
Un roman qui montre aussi la complexité de vies qui pourraient avoir l’air si évidentes et qui finalement ne le sont guère.
Le rapprochement d’Iris et Max, le frère de Mira meilleure amie de Rosemarie est habilement mené. Point de rebondissement incroyable mais des fils qui petit à petit se nouent et prennent sens, goût, comme ces pépins de pomme dans la compote.
Les éditions
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Le goût des pépins de pomme [Texte imprimé] Katharina Hagena traduit de l'allemand par Bernard Kreiss
de Hagena, Katharina Kreiss, Bernard (Traducteur)
A. Carrière
ISBN : 9782843375316 ; 19,80 € ; 07/01/2010 ; 267 p. ; Broché -
Le Goût des pépins de pomme
de Hagena, Katharina
le Livre de poche
ISBN : 9782253157052 ; 6,60 € ; 27/04/2011 ; 288 p. ; Poche -
Le Goût des pépins de pomme (cc) : Audio livre 1 CD MP3 - 616 Mo
de Hagena, Katharina Kirsch, Cachou (Autre)
Audiolib
ISBN : 9782356412584 ; 21,30 € ; 10/11/2010 ; 450 p. ; CD
Les livres liés
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Les critiques éclairs (17)
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Un roman sensoriel
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 22 décembre 2015
Iris hérite de la maison de sa grand-mère mais c’est surtout de souvenirs qu’elle devient la gérante.
Une histoire de femmes, pleine de charme, mais pas toujours aisée à suivre vu la lenteur et le manque d’action.
Ce livre reste tout de même une belle expérience.
Des souvenirs, des sensations et une tragédie...
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 18 février 2015
Des tous petits pépins
Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 28 octobre 2013
Ecouté en audio : un vrai bonheur !!
Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 15 avril 2012
Mais loin d'être tout le temps triste, il y a des moments purement délicieux dans ce livre : du pur plaisir !
Ensuite, ce livre a été écrit par une allemande et là aussi, je retrouve la rigueur et le flegme/calme allemands qui est pour ma part fantastiquement rendu. Je revois très nettement ces villages et ces maisons qui passent de générations en générations encore aujourd'hui. C'est vraiment typique !
Et enfin, un coup de chapeau pour la traduction (Bernard Kreiss, Anne Carrière) qui n'a absolument pas dénaturé le livre initial.
Je voudrais terminer cette critique en nommant enfin la narratrice du livre : Cachou Kirsch pour les éditions Audiolib dont la voix se cale parfaitement à l'esprit du livre et qui est très agréable à écouter.
Voilà, on ne ressort pas indemne de ce livre et c'est tant mieux !
Quelque chose de vrai, d'insaisissable
Critique de Pléiades (, Inscrite le 29 janvier 2012, 40 ans) - 10 avril 2012
Il y a cette manière de vivre les souvenirs des autres, les siens, leurs assemblages et finalement, ce qui en reste et qui comptent.
Peut-être Katharina Hagena ne raconte-t-elle pas simplement une histoire, peut-être est-ce la sienne ? Après tout, l'arrière-grand-mère s'appelait ...Käthe.
Bon voyage à Bootshaven...
Rester sur sa faim…
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 19 mars 2012
J’adore les sagas familiales, en Allemagne d’autant plus, surtout dans le contexte d’aujourd’hui; à la mort de sa grand-mère maternelle, Iris hérite de la vieille maison ancestrale et doit décider en quelques jours de ce qu'elle va en faire. Elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l'entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l'histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes…
L’auteure nous livre ici un trop court roman sur le thème du souvenir et de l'oubli, beaucoup trop superficiel. De plus, celle-ci nous sert une flopée de personnages que l’on survole beaucoup trop artificiellement...
Contrairement à quelques-unes, en accord avec plusieurs, j’ai surtout apprécié la qualité de l’écriture de cette auteure contemporaine qui renoue avec les longues descriptions détaillées avec beaucoup de délicatesse et de poésie et qui digresse tout de même fort habilement entre le passé et le présent…
Pourquoi est-ce que Bertha finit par dire que ses pommes préférées étaient les cox orange et qu’Anna aimait les boscops? Et surtout, finalement...quel est le goût des pépins de pomme?
"Le souvenir et l'oubli"
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 1 novembre 2011
Iris va donc, après l'enterrement passer quelques jours dans cette maison chargée d'histoires sans savoir si elle doit ou si elle peut accepter ces murs mais surtout les souvenirs qui y sont rattachés.
Vont donc remonter des souvenirs de la vie de sa grand-mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, de son grand-père de basse extraction devenu notable, au passé un peu flou de nazi, de ses tantes et de sa mère.
« Quiconque oublie le temps, cesse de vieillir. L'oubli triomphe du temps, ennemi de la mémoire. Car le temps, en définitive, ne guérit toutes les blessures qu'en s'alliant à l'oubli. »
Ce sont aussi ses propres souvenirs d'enfance et d'adolescence jusqu'au drame qu'on attend, qui vont remonter. Tous ces moments de complicité ou d'affrontement entre trois jeunes filles.
« Cet escalier extérieur était un lieu merveilleux. Il appartenait tout à la fois à la maison et au jardin. L'escalier n'était ni en haut ni en bas, ni dedans ni dehors. Il était là pour assurer avec fermeté la transition, entre deux mondes. Ainsi s'explique sans doute la prédilection des adolescents pour ce genre d'endroits, leur penchant à s'installer dans des escaliers comme celui-là, à se tenir dans l'entrebâillement des portes, à s'assoir sur des murets...Passagers en transit, consignés dans l'entre-deux.
Si moi aussi j'ai été gênée par tous ces prénoms féminins qu'on a souvent un peu de mal à situer dans les générations, c'est surtout une certaine monotonie dans l'écriture qui m'a le plus déçue dans ce, malgré cela, agréable et touchant roman.
Vivre entre ses souvenirs
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 20 octobre 2011
Ce roman, presque exclusivement féminin, montre également la difficulté des relations familiales.
Le style est simple, humble, l'ensemble n'a rien de grandiose, encore moins de révolutionnaire, mais se laisse agréablement lire. J'ai trouvé ce livre touchant.
Très grosse déception pour ce livre car de la pomme je n'ai gardé que les pépins...
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 11 octobre 2011
Iris, l'héroïne manque de profondeur, je ne l'ai pas trouvé attachante et surtout j'ai vraiment regretté qu'à la fin du livre il reste toujours autant d'interrogations sur ce qui est réellement arrivé à Rosemarie, la cousine de l'héroïne. A la fin du livre, j'ai pensé "tout ça pour ça ..."
Déçue
Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 2 septembre 2011
Des pommes et des femmes
Critique de LadySoja (, Inscrite le 1 août 2011, 36 ans) - 1 août 2011
La maison de famille a éveillé tout un panel de sensations en moi, je me suis vue dormir dans les draps anciens, faire de la balançoire dans le jardin un soir d'été, me rouler dans l'herbe sous le vieux pommier (avec Max...). J'ai entendu le rire et les pleurs des héroines, et j'ai surtout partagé leurs sentiments. Un moment de bonheur.
De bons thèmes abordés, mais déçue !
Critique de Kook (Lyon, Inscrite le 29 juillet 2011, 37 ans) - 29 juillet 2011
J'aime beaucoup les thèmes abordés notamment la maladie d'alzheimer, ou encore l'héritage familial. Ce sont ces éléments qui m'ont donné l'envie de le lire jusqu'au bout.
Cependant, la description est souvent lourde et certains flash-back ne sont pas du tout utiles. Au début, il est vraiment difficile de faire le lien entre tous les personnages.
Mais, j'ai apprécié la chute surtout concernant la mère d'Iris, Christa.
Symbolique et poésie
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 6 mars 2011
C’est un très beau roman, sur la mémoire, le souvenir et l’oubli. Bertha la grand-mère a vieilli en perdant progressivement la mémoire (Alzheimer ?) et c’est à travers les souvenirs de sa petite fille que nous découvrons trois générations de femmes, leurs vies faites de bonheurs rustiques et de drames qui reviennent et se répondent à travers le temps. Le récit progresse ainsi par flash-back jusqu’à la révélation de la tragédie passée dont le souvenir a pesé tout au long de la narration. Pommes, groseilles et herbes aromatiques sont pour Iris autant de madeleines de Proust qui la guident dans son exploration.
A noter que la traduction française nous prive d’une symbolique un peu appuyée à travers le myosotis, couleur des yeux de Bertha, dont le nom allemand est « Vergissmeinnicht » soit en mot à mot « ne m’oublie pas ».
Symbole aussi récurrent que les myosotis, il y a les pommiers derrière la maison, qui jouent pleinement leur rôle d’arbre du Bien et du Mal, d’arbres de la connaissance dont les révélations peuvent apporter le bonheur ou la mort.
Au niveau style, j’ai aussi beaucoup aimé les descriptions imagées et littéraires, extraordinaires de sensibilité, que nous offre Katharina Hagena. Les sentiments et événement les plus lourds sont évoqués avec justesse, délicatesse, par petites touches. L’humour avec lequel certains passages cocasses ou certaines situations embarrassantes sont évoquées n’en est que plus efficace.
A lire, en faisant l’effort de passer les premières pages où on s’égare un peu entre les personnages et les événements.
le coeur d'une famille
Critique de JEyre (Paris, Inscrite le 17 juillet 2010, 43 ans) - 18 juillet 2010
Des pépins bien fades
Critique de Aliénor (, Inscrite le 14 avril 2005, 56 ans) - 5 juillet 2010
Cette histoire de famille, de femmes et de maison, ne décolle jamais et n’est que répétition tout au long des pages. Quant au drame qui a scellé l’histoire de ces générations de femmes, il est inutilement distillé par petites touches pour n’être raconté que dans les dernières pages. Cela ajoute à la lourdeur, car dès le début le lecteur en a saisi l’essentiel.
Ces pépins de pomme ont été en ce qui me concerne sans aucune saveur.
La douce amertume des pépins de pomme
Critique de Théus (, Inscrite le 22 février 2006, 36 ans) - 25 juin 2010
C'est un roman agréable à lire, qui mêle la narration d'Iris et des retours en arrière réguliers, avec de beaux passages sur la campagne, la nature, les plaisirs simples du quotidien, les jeux d'enfant.
Mais j'ai été déçue par la faiblesse du dénouement. On s'attend à une vraie révélation qui semble en fin de compte sortir de nulle part et ne pas tout expliquer. Tout ça pour ça...
Par ailleurs, quelques personnages sont négligés (la sœur de Bertha, l'instituteur Carsten Lexow...), ce qui renforce le caractère un peu artificiel de la fin.
Des femmes et des pommes
Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 13 juin 2010
J’ai beaucoup aimé ce livre.
J’en ai détesté la première phrase, j’ai dû en relire les dix premières pages pour ne pas confondre Anna, Bertha, Christa, Harriet, Inga, Rosemarie, Mira et Iris, j’en ai trouvé la fin un peu décevante.
Et entre les deux, c’est un véritable bonheur de lecture, allant jusqu’au rire par moments même si le passé et le présent s’entremêlent pour faire émerger les souvenirs souvent douloureux.
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