Titus Andronicus de William Shakespeare

Titus Andronicus de William Shakespeare
(Titus Andronicus)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Théâtre et Poésie => Théâtre

Critiqué par Nance, le 26 avril 2010 (Inscrite le 4 octobre 2007, - ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (40 525ème position).
Visites : 6 027 

Vengeance(s) à la Shakespeare

Un régal ! C’est déjanté, c’est une pièce qui est considérée comme une de plus sombres de William Shakespeare, une des plus gore (viol, mutilation, cannibalisme).

Brillamment (et librement !) adapté au grand écran par Julie Taymor avec Anthony Hopkins (en Titus, général romain) et Jessica Lange (en Tamora, reine barbare). C’est cette adaptation qui m’a fait lire la pièce et même si j’ai vu le film avant, ça n’a rien enlevé mon appréciation.

L’empereur de Rome est mort et ses deux fils, Saturninus et Bassianus, se disputent le pouvoir. Pendant ce temps, le général romain Titus est vainqueur des Goths et tue en sacrifice le fils aîné de leur reine Tamora, enclenchant un cycle de vengeances...

« TAMORA : Nullement, doux seigneur. Me préservent les dieux de Rome de consentir à votre déshonneur ! Mais j'ose répondre de la complète innocence du bon Titus Andronicus, dont la furie non dissimulée atteste la douleur. (Bas, à Saturninus.) Monseigneur, laissez-vous guider par moi ; laissez-vous enfin gagner; dissimulez tous vos griefs et tous vos ressentiments ; vous n'êtes que tout nouvellement installé sur votre trône ; craignez donc que Rome, après mûr examen, ne prenne le parti de Titus, et ne vous renverse comme coupable d'ingratitude ; cédez à mes instances, et puis laissez-moi faire. Je trouverai un jour pour les massacrer tous, et anéantir leur famille, le père, ce cruel, et les fils, ces fourbes ; et je leur apprendrai ce qu'il en coûte de laisser une reine se prosterner et implorer grâce en vain pour son enfant. (Haut.) Allons, allons, empereur de Rome, mon aimé ; allons ! Relevez ce bon vieillard, et ranimez ce coeur qui succombe. »

Une pièce où c’est difficile de prendre un parti tant les deux camps vont aller en extravagances. J’ai beaucoup aimé, c’est aussi probablement une des pièces de Shakespeare que j’ai trouvé le moins prévisible (peut-être parce qu’elle est moins connue?). Je la recommande à ceux qui aiment les tragédies de Shakespeare et pour qui une orgie de violence ne les rebute pas.

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Du sang au coin de la page

6 étoiles

Critique de Lisancius (Poissy, Inscrit le 5 juillet 2010, - ans) - 6 juillet 2010

Vous êtes sûrs que c'est vraiment Shakespeare qui a écrit cette pièce ? Il y a de nombreuses choses qui en concordent pas trop... Bref : la critique.
C'est une tragédie vraiment violente et sanglante que nous écrit là le symbole de l'Angleterre : on viole des femmes, on crève des yeux, on coupe des mains, c'est limite si on n'arrache pas des coeurs pour les présenter à des dieux incas.
La violence passée, la pièce est agréable, l'intrigue est bien menée, nourrie par des personnages bien construits quand ils ne se passent pas des épées au travers du corps ; mais c'est malheureusement une pièce qui manque de poésie, et de beauté. C'est loin, très loin, derrière Hamlet !
Le déluge de sang ne me paraît pas totalement justifié, et cette tragédie qui appartient au cycle des pièces romaines de l'auteur est tout de même un peu bancale . Après, c'est toujours du Shakespeare, et mon opinion n'engage que moi.
Mais bon ...
Quand on pense qu'après cela, on interdisait de montrer la mort en scène !
D'un autre côté - il faut bien justifier le 3 - je pense que c'est la tragédie qui a le moins souffert du temps, qui est le plus dans l'actualité ; non seulement parce que les crimes qui y sont commis choquent moins aujourd'hui, mais aussi parce que les vices qui y sont punis sont bel et bien ceux de notre société ! C'est pourquoi la pièce gagne à être lue. En plus, elle est relativement simple à lire - on sait comment le seul nom de Shakespeare peut rebuter les lecteurs !

Lu entre "Phèdre" (Racine) et "Thérèse Raquin" (Zola).

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