Et Nietzsche a pleuré de Irvin D. Yalom
( When Nietzsche wept)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Sciences humaines et exactes => Psychologie , Sciences humaines et exactes => Philosophie
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Et Irvin a écrit...
Une fois de plus, Irvin Yalom est épatant. Ce psychiatre de renom réinvente l'histoire à sa façon. Nous sommes à la fin du 19e siècle et au début de ce qu'on appellera plus tard, la psychanalyse. Yalom imagine une rencontre qui aurait pu se produire à l'époque, entre le docteur Breuer (professeur et ami de Freud) et le philosophe encore mal aimé à l'époque, Nietzsche.
Les discussions entre les deux hommes sont passionnantes. Moins accessible que Mensonges sur le Divan, Et Nietzsche a pleuré est néanmoins très intéressant. On découvre comment certaines idées de Nietzsche peuvent se confondre avec les prémices de la psychologie clinique. Philosophique, psychologique et drôle, ce roman est à lire absolument!
Les éditions
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Et Nietzsche a pleuré [Texte imprimé], roman Irvin D. Yalom traduit de l'anglais (États-Unis) par Clément Baude
de Yalom, Irvin D. Baude, Clément (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253129455 ; 8,30 € ; 31/03/2010 ; 512 p. ; Poche -
Et Nietzsche a pleuré [Texte imprimé], roman Irvin D. Yalom traduit de l'anglais (États-Unis) par Clément Baude
de Yalom, Irvin D. Baude, Clément (Traducteur)
Galaade éd.
ISBN : 9782351760390 ; 12,00 € ; 27/07/2007 ; 430 p. ; Broché -
Et Nietszche a pleuré
de Yalom, Irvin D. Baude, Clément (Traducteur)
Galaade éd.
ISBN : 9782351762370 ; 21,18 € ; 20/11/2012 ; 430 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (15)
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A la découverte de la psychanalyse
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 23 janvier 2021
Deux névrosés
Critique de ARL (Montréal, Inscrit le 6 septembre 2014, 38 ans) - 6 octobre 2017
Yalom intègre de manière très habile d'authentiques documents et lettres des personnages historiques qu'il met en scène afin d'ajouter une touche de réalisme à son récit. La pensée nietzschéenne est habilement récupérée dans les dialogues du personnage Nietzsche et l'on peut penser qu'il se serait à peu près exprimé dans les mêmes termes si l'échange eût été réel. C'est peut-être également une manipulation littéraire, mais elle n'en est pas moins habile.
"Et Nietzsche a pleuré" s'en serait tiré avec une note plus élevée si Yalom avait été un peu plus écrivain et un peu moins psychiatre. Après 300 pages, les conversations entre Nietzsche et Breuer commençaient à tourner en rond, le récit à stagner. C'est sans aucun doute la nature de la psychanalyse que de revenir sans cesse sur les mêmes sujets, et en ce sens je ne peux que saluer l'auteur. Mais d'un point de vue romanesque, ça pouvait devenir un brin ennuyant.
Les passionnés de psychologie devraient tout de même se plonger dans ce roman, qui présente un univers alternatif plausible et une idée originale. J'ai particulièrement apprécié la postface qui fait le point sur les faits historiques à l'origine du roman. À lire, mais il faut s'intéresser aux problèmes des autres pour y trouver son compte.
Rencontre entre philo et psycho
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 27 mai 2017
Séduit par « La méthode Schopenhauer », captivé par « Le problème Spinoza », je suis resté avec une impression d’une histoire sans saveur en refermant ce roman.
Le trio Josef Breuer, Sigmund Freud, qui fut son élève, et Friedrich Nietzsche ne m’a pas convaincu.
Des dialogues entre élève et professeur ou entre patient et médecin sont certes d’un niveau littéraire assez élevé, mais qui sont au fil du temps pesants et ennuyeux.
Si l’auteur imagine au travers de cette rencontre fictive, en tout cas entre le philosophe et le médecin, la naissance de la psychanalyse, je me suis perdu dans les méandres du récit.
affrontement thérapeutique
Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 20 septembre 2015
Sur la demande de Lou Andreas Salomé, le docteur Breuer, célèbre psychothérapeute de Vienne, ami et « parrain » de Freud, accepte de soigner Nietzsche dont l’état physique et la philosophie pessimiste inquiètent ses rares amis. Mais le philosophe n’aime ni dépendre d’autrui, ni accepter la bienveillance gratuite, ce qui rend la tâche difficile.
Aussi Breuer doit-il ruser, et même feindre d’avoir besoin de Nietzsche pour l’amener à des rencontres fréquentes, à but thérapeutique.
Le contexte est particulièrement intéressant au cœur de Vienne déjà en proie aux accès de l’antisémitisme, et dans la fréquentation de thérapeutes qui vont renouveler l’art de soigner les malades, les crises d’hystérie, les angoisses, et différents troubles de la personnalité.
C’est l’occasion pour le lecteur de voir sur le terrain les débuts de la psychanalyse, et de faire connaissance avec (ou réviser) les conceptions de Nietzsche, sa quête exigeante de la Vérité sur soi (« deviens ce que tu es ») , son refus des conduites « charitables » et religieuses :
[Les prêtres] connaissent on ne peut mieux les secrets de l’influence ! Ils vous manipulent avec leur douce musique, ils font de vous des nains avec leurs grands flèches de cathédrales et leurs hautes nefs, ils excitent le désir de soumission, vous offrent le surnaturel pour seul guide, la protection contre la mort et même l’immortalité. Mais à quel prix ! La servitude religieuse, le culte de la faiblesse, l’immobilisme, la haine du corps, de la joie, du monde !
Au cours de cette fiction, particulièrement bien construite, en lien avec l’intelligence des deux protagonistes, on entend Nietzsche et Breuer, parler des rapports avec autrui, de la cure verbale, dite « ramonage », du traitement par l’hypnose, de « l’éternel retour », et de l’ « Amor fati »,
Le secret d’un vie heureuse est « d’abord de vouloir ce qui est nécessaire, et ensuite d’aimer ce qu’on a voulu ».
L’affrontement, tel un jeu d’échecs, les amène à endosser successivement le rôle du thérapeute et du patient, à exercer l’un sur l’autre la domination, la confiance, la ruse, pour obtenir la confession et la guérison.
Les dialogues pleins de tension, suivis de commentaires intérieurs, et d’extraits de notes personnelles, les renversements de rôles, donnent du rythme et du suspense au récit. On admire la virtuosité de l’auteur jouant avec les concepts, les fragilités psychologiques, les analyses de la sincérité - ou de la mauvaise foi.
En même temps on découvre des ressemblances inattendues entre les situations, fantasmes et aveux de ces professionnels des esprits tourmentés, jusqu’à connaître leurs rêves, leurs désirs refoulés, leurs faiblesses masquées. Leurs franchises, comme leurs ruses, et leurs « oublis ».
Cette fiction est donc passionnante à plus d’un titre,
Elle inviterait aussi à se pencher sur le cas de Lou Andreas Salomé, femme étonnante, « parfaitement consciente de sa beauté ; elle en use pour dominer, pour plumer les hommes et passer de l’un à l’autre sans attendre. » selon Nietzsche.
Tentation de poursuivre, par exemple, en lisant de Lou Andréas Salomé « La Maison » aux éditions « des femmes. »
La conscience de Zeno revisitée.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 24 août 2015
Un pur chef d'oeuvre que ce livre ! La rencontre imaginaire entre Nietzsche et le docteur Breuer (ami et médecin référent de Freud).
Vienne à la fin du 19ème siècle est la capitale du monde, les théories de la psychanalyse sont en gestation.
Nietzsche est malade, il souffre de nausées et de migraines atroces, Breuer devient son médecin et peu à peu ces deux hommes vont entrer dans le monde extraordinaire de l'introspection.
Le médecin cherche la maladie de son patient en se disant qu'un chien peut avoir des puces mais aussi des poux.
Le philosophe cherche les points faibles de son thérapeute. Il a pour se faire ses théories implacables : Deviens qui tu es - L'esprit d'un homme repose sur ses choix - Il est plus facile d'obéir à autrui que de se commander soi-même - La loi de l'éternel retour où l'instant présent est pour toujours !
Oui Monsieur Friedrich Wilhelm Nietzsche... vous aviez sans doute raison. "L'éternel retour signifie que vous devez décider d'accomplir pour l'éternité chacun de vos actes. Et il en va de même pour chaque acte qui n'est pas commis, chaque pensée mort-née, chaque choix contourné. Toute vie non vécue restera en vous en gestation, pour l'éternité, et la voix non entendue de votre conscience ne cessera de monter à vos oreilles."
Tout ceci peut sembler être un verbiage de penseur en mal de sensation, mais Irvin Yalom est un magicien et à sa lecture tout parait tellement simple.
Un extraordinaire livre qui m'a énormément plu.
psy et compagnie
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 12 avril 2015
Un excellent roman d’introduction à la psychanalyse
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 10 février 2013
Avec sa personnalité et son caractère, elle convainc le Dr Brener de venir en aide à un être proche, F. Nietzsche, en proie à de nombreux troubles dont elle-même n’est pas tout à fait innocente.
Brener est le mentor d’un jeune médecin aux théories farfelues, un dénommé S. Freud.
Ce roman, c’est la rencontre de Brener et Nietzsche. Un long travail d’approche, d’apprivoisement.
C’est une analyse de facto mais où finalement l’analyste est d’abord analysé.
De très beaux échanges sur le sens, ce roman se lit comme un feuilleton, comme un cours de philo, comme un cas pratique d’analyse freudienne.
Génial tout simplement.
Assourdissant
Critique de Juju El Doud (, Inscrit le 16 février 2012, 44 ans) - 16 février 2012
Je me suis posé la question : que m'a apporté ce livre ?
Je crois avoir appris à mieux accepter les choses négatives, les sentiments négatifs, les déceptions qui m'accompagnent
En même temps, je crois que ce bouquin m'a donné envie de m'accrocher un peu plus, d'avoir un peu plus d'envie dans ce que j'entreprends
Voilà, c'est tout
Ca n'a l'air de rien mais je crois que c'est énorme. Je souffre moins quand je prends un coup, comme si j'étais moins attaché à ce que je viens de perdre, et pourtant je m'accroche plus à chaque chose, ma volonté est plus forte qu'avant (ce qui réduit les chances que ça tourne mal). Et même si je m'accroche plus, quand ça ne marche pas j'en souffre moins. C'est pile poil ce qu'il me fallait car je ne cesserai jamais d'y croire, et chaque défaite, inéluctable, me faisait mal. Ce livre a ôté cette douleur et m'a redonné l'envie de me battre.
Un mieux vivre
Et encore une fois, jamais ô grand jamais je n'aurai mis les pieds chez un psy, et je ne vois vraiment pas quelle personne aurait pris le temps et aurait eu la patience nécessaire pour m'apprendre ce que j'ai appris dans ce livre
J'en sais gré à ce cher Irwin, homme que je suspecte d'avoir écrit ce livre pour les gens comme moi, comme lui : les cogiteurs qui n'écoutent qu'eux mêmes et qui arrivent, tôt ou tard, dans une impasse.
Les moustaches de Friedrich
Critique de Silex (dole, Inscrit le 13 mars 2011, - ans) - 13 mars 2011
Auteur d’une large littérature spécialisée, le Dr Yalom s’essaya à d’autres techniques d’écriture et publia également des romans traitant eux aussi de l’univers psychothérapeutique. Les œuvres du Dr Yalom ont été ajoutées au programme de plusieurs écoles de psychologie américaine.
La plus grande partie du roman se déroule à Vienne pendant l’hiver 1882. Il s’agit d’une fiction mettant en scène des personnages ayant bien existé et quels personnages! Par ordre d’apparition : Joseph Breuer, Lou Salomé, Sigmund Freud et Friedrich Nietzsche.
Freud et Nietzsche ne sont plus à présenter.
Joseph Breuer, personnage central du roman, était un très brillant médecin viennois connu, entre autres, pour avoir été un des premiers "médecin du désespoir" car telle était l’appellation de ceux que nous connaissons maintenant sous le nom de psychanalyste. Son travail sur le célèbre cas Anna O. (autre personnage bien réel de ce roman) a débouché sur la publication avec Freud d’un ouvrage scellant les débuts de la psychanalyse en décrivant le premier cas de névrose hystérique traitée avec succès.
Lou Salomé, femme de lettre allemande d’origine russe, fut longtemps considérée comme la muse des plus grands génies de cette époque (Nietzsche, Rilke) mais a laissé derrière elle une œuvre littéraire importante mais peu connue et a été en relation avec Freud.
Le roman débute à Venise où se trouve en vacances le Docteur Breuer. Une inconnue sollicite une rencontre urgente à travers un billet énigmatique:
" Docteur Breuer,
Je dois absolument vous voir pour une affaire urgente. L’avenir de la philosophie allemande est en jeu." Signé Lou Salomé.
Nietzsche va mal: il souffre de nombreux maux (migraines, vertiges, nausées) et aucun des innombrables médecins qu’il a consulté à travers l’Europe n’a pu le soigner. Son mal le plus profond est le désespoir d’un philosophe né trop tôt (un philosophe posthume comme il aimait le dire). Lou Salomé se sent quelque peu responsable de son état car ils ont vécus une relation intense mais brève et dont l’échec a plongé Nietzsche dans le désespoir à tel point qu’il parle de suicide. Après beaucoup d’hésitations et de conversations avec son jeune ami Freud, encore étudiant en médecine, Breuer rencontre le philosophe. Commence alors une véritable partie d’échecs dont chaque coup est un monument à la fois de la philosophie et de la psychanalyse naissante. Au départ Nietzsche refuse de se soigner car il sait que ses maux sont les fruits de son angoisse elle-même source de son inspiration. Par un subterfuge ou un jeu de dupe il accepte de se livrer si Breuer se livre aussi et la notion fondamentale de la psychanalyse (transfert et contretransfert dans l’interaction des inconscients) apparait dans ce dialogue génial et précurseur d’une philosophie et d’une science moderne. Breuer doit accepter de livrer son âme à Nietzsche qui, progressivement, développe ses grandes théories du gai-savoir, du nihilisme ou de la volonté de puissance. Zarathoustra est en gestation dans son esprit à ce moment mais le désespoir du philosophe, bien que longtemps nié et caché, fini par éclater d’où le titre du roman. Breuer, de manière symbolique, devra son salut à Freud qui utilise chez son ami l’hypnose et l’interprétation des rêves.
On ne sort pas indemne d’un tel livre tant par la pertinence de la pensée des deux hommes que par l’inévitable effet miroir qu’il produit. Le style littéraire ou la construction de l’intrigue, car il y en a vraiment une, sont peu importants, s’effaçant derrière la puissance de la démonstration qui se déroule sous nos yeux, parfois incrédules. L’auteur, par ses profondes connaissances de l’âme humaine, de la philosophie et de la psychanalyse, rend accessibles ces deux sciences fondamentales et en pleine révolution à cette époque. Il s’agit d’une rencontre fictive, d’un instantané qui, historiquement aurait pu se produire, et qui incite à se plonger dans la vie et l’histoire de ces hommes. Nietzsche, malgré ses larmes, n’échappera pas au désespoir et sombrera dans la folie quelques années plus tard, écrasé par ses pensées impensables et peut être aussi par cet amour impossible mais non avoué; Breuer continuera ses travaux quelques temps et son héritage se retrouvera dans l’œuvre et le travail de Freud.
Ce livre interpelle surtout la curiosité intellectuelle du lecteur, les idées philosophiques de Nietzsche en particulier, ne sont pas imposées mais posées et rendues accessibles et chacun se sent libre de sa propre interprétation ou de son adhésion.
La psychanalyse quant à elle est admirablement et clairement simplifiée afin de la rendre accessible à travers le célèbre cas Anna O; servant en quelque sorte de fil rouge au roman.
Le plus fascinant restant l’extrême proximité de ces deux sciences, l’une venant de l’antiquité, l’autre encore balbutiante et cette confrontation éclaire cette étrange machine qu’est l’esprit humain, car seul l’homme est conscient de vivre car il connait la finitude de sa vie.
Le roman est l'histoire qui aurait pu être.
Critique de Koudoux (SART, Inscrite le 3 septembre 2009, 60 ans) - 19 décembre 2010
Ces rencontres ont pour but de se guérir l'un l'autre, qui va réussir?
On rencontre également Lou Salomé, la femme mystérieuse et Sigmund Freud à ses débuts.
Comment s'intéresser à la psychothérapie en lisant un roman qui aurait pu être une histoire...
Enthousiasmant !
Critique de Pieronnelle (Dans le nord et le sud...Belgique/France, Inscrite le 7 mai 2010, 76 ans) - 7 décembre 2010
Et l'on découvre un jeune Freud, admiratif devant les méthodes de Breuer, en train de construire sa théorie de "la face cachée" du conscient qui deviendra les fondements de sa psychanalyse et de l'interprétation des rêves.
Tout cela orchestré au départ par une femme hors du commun Lou salomé, sorte de mante religieuse, qui en fait manipule tout ce beau monde !
Breuer : " J'ai moins le sentiment d'avoir conçu un traitement médical que d'avoir ourdi un complot. Vous savez qui je préfèrerais avoir pour patient? Cet autre Nietzsche qui m'appelait à l'aide !
Freud :"Vous voulez dire la conscience inconsciente qui se trouvait piégée dans son cerveau?
Breuer ;" Oui (...) Ce devrait même être le but de tout traitement : libérer cette conscience cachée, lui permettre de crier à l'aide en pleine lumière."
Ce livre m'a littéralement enthousiasmée ! Car ne nous y trompons pas. S'il est construit comme un roman (une rencontre imaginaire et géniale entre ces trois grands) , il est aussi une véritable approche pour comprendre la philosophie et la psychanalyse, destinée à ceux qui n'y sont pas très familiers. Irvin Yalom a le don de nous entrainer avec humour et suspense dans cette course contre la montre : Breuer va-t-il réussir à dévoiler l'autre Nietzsche, celui qui dit "aidez-moi!". Et ,en passant, il se trouve qu'il nous aide aussi....
Vulgarisation humoristique
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 5 décembre 2010
Bon, d'accord, on ne termine pas le livre avec l'impression d'avoir appris énormément sur Nietzsche, mais on s'amuse (on garde le sourire du début à la fin). J'ai spécialement aimé l'ambiance fin de siècle à Vienne (on voit en particulier que la discrimination des juifs était bien présente), le personnage de Lou Salomé est tout à fait fascinant, celui de Freud est intéressant. Le dialogue entre Nietzsche et Breuer est souvent édifiant mais jamais ennuyant, et les deux personnages, malgré (ou grâce à) leur faiblesses et obsessions, nous deviennent sympathiques.
Jubilatoire !
Critique de Zampano (, Inscrit le 12 juin 2010, - ans) - 1 décembre 2010
Un roman très original qui se lit tranquillement, avec jubilation !
Sujet audacieux sur l'invention de la psychanalyse, l'invention d'une rencontre entre le philosophe Nietzsche et le Dr Breuer. J'ai aimé l'ambiance du Vienne du début du 20ème siècle, les consultations du Dr Breuer et sa rencontre avec Lou Salomé, une femme qui a réellement existé et qui fut la muse de tous ces hommes tourmentés. Le défi du Dr Breuer est de taille, décider Nietzsche à se laisser aller, à laisser un autre pénétrer dans son esprit pour tenter de le soigner... Mais Nietzsche est une tête de lard et il faudra que le Dr Breuer fasse preuve d'imagination pour dompter le philosophe et devenir un de ses rares amis. On se demande parfois si cette histoire relève de la fiction ou de la réalité. C'est aussi fictif que vraisemblable...
ah si toutes les psychanalyses étaient si faciles
Critique de Elfebretonne (, Inscrite le 11 juillet 2010, 49 ans) - 16 octobre 2010
Où l’on assiste à la naissance de la psychothérapie …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 2 septembre 2010
Bien que n’ayant jamais eu lieu dans la réalité, les rencontres imaginaires de Breuer avec Friedrich Nietsche et Lou Salomé nous sont présentées par l’auteur avec un réalisme saisissant et nous découvrons au fur et à mesure que se déroule le roman, les ressorts et tentatives de remèdes qui constitueront la psychanalyse en devenir, que ce soit l’interprétation des rêves, le questionnement intrusif, l’encouragement au dialogue libre, ou l’appel à l’hypnose sans omettre les traitements médicamenteux.
A l’instar du maître yogi qui, tandis qu’il transmet son savoir-faire à son disciple, pratique dans le même temps l’exercice pour lui-même, nous assistons, lors d’un dialogue Breuer – Nietsche, savamment orchestré par Irvin Yalom, à un subtil renversement des rôles où l’interrogé se mute en interrogateur !
Abordant Irvin Yalom pour la première fois, je ne doute pas de retrouver cette très grande finesse d’analyse dans d’autres de ses ouvrages, et certainement dans ‘Mensonges sur le divan’ !
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