Les chaussures italiennes de Henning Mankell
( Italienska skor)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 37 avis)
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Remarquable !
Mankell nous surprend toujours. Il signe là un de ses meilleurs romans ( il ne s'agit pas d'un policier...) ; il y exprime une sensibilité étonnante, sans mièvrerie et disserte longuement sur la vie, la mort, la signification de l'existence...
Son héros, 65 ans passés, est "réfugié" depuis dix ans dans une petite île isolée d'un archipel suédois : pas de voisin, une visite occasionnelle du "facteur". Il était chirurgien dans une autre vie, on saura plus tard pourquoi il a abandonné cette profession. Plus de parents, pas de femme ou d'enfant. Il contemple le paysage de saison en saison, hivers rudes et été courts et étouffants.
Mais un jour, tout va changer, il va être rattrappé par son passé et se découvrira une famille, voire plusieurs... Le lecteur ne peut quitter ce récit simple qui le mènera dans des contrées sauvages de la Suède et lui fera connaître des personnages étonnants et attachants, même si l'on est parfois agaçé par certains travers des Scandinaves.
Bravo, Monsieur Mankell ! Continuez à nous proposer de tels romans...
Les éditions
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Les chaussures italiennes [Texte imprimé], roman Henning Mankell traduit du suédois par Anna Gibson
de Mankell, Henning Gibson, Anna (Traducteur)
Seuil
ISBN : 9782020944656 ; 21,80 € ; 08/10/2009 ; 340 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (36)
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Morbide
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 25 juillet 2020
Je n’ai pas cru un seul instant à la véracité, à l’épaisseur, à l’authenticité des personnages et notamment, en premier lieu à cet homme âgé, ancien chirurgien isolé sur une petite île suédoise été comme hiver depuis 15 ans. Je n’ai pas cru un instant aux bouleversements qui lui arrivent quand nous faisons connaissance après toutes ces années de réclusion volontaire.
Pour moi, c’est soit superficiel, soit absurde, soit incompréhensible, inimaginable même. Un exemple parmi d’autres : après ces 15 années, le narrateur retrouve la femme qu’il a un jour amputée d’un bras en faisant une grosse erreur médicale, professionnelle et qui mettra fin à sa carrière de chirurgien … puis, sans grande difficulté, il est accepté par cette dame … puis il est attiré physiquement par elle ce qu’elle refuse violemment … puis elle lui pardonne à moitié … puis il veut lui offrir de venir vivre sur son île avec une bande de pauvres jeunes filles déphasées à la limite de la délinquance dont elle s’occupe maintenant !!!
Mais ce qui m’a le plus gêné dans ce livre, ce sont les incessantes références à la vieillesse et surtout à la mort : la sienne, celle de ses parents, celle de sa femme miraculeusement apparue (avec une « nouvelle » fille à la clé), d’autres personnes, d’un chien, d’un chat, d’animaux sauvages … Morbide. Pourtant HM a écrit cela en 2006 c’est à-dire 9 ans avant son décès. Était-il malade ? Obsédé par la mort ?
Finalement, le seul personnage que j’ai bien aimé dans le livre est Jansson, le marin qui fait pour lui la liaison avec le continent et qui est son facteur, son transporteur, son fournisseur, son confident, son patient. Peu !
Ombres et lumières
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 29 juillet 2017
Fredrik Welin s'est retiré du monde sur une île au nord de la Suède depuis une dizaine d'années. Pour lui tout est joué, il n'attend plus rien du reste de sa vie. Jusqu'à ce que son amour de jeunesse, qu'il a abandonné il y a plus de 40 ans sans un mot, ressurgisse.
C'est un roman intimiste et pudique. Les personnages peinent à se livrer, gardent leurs secrets. C'est le portrait d'un homme et de ses démons. Entre humanité et petitesse.
Malheureusement le sentiment d'être toujours en attente, en attente que les événements s'accomplissent, en attente que les personnages se disent les choses, a usé en partie mon intérêt pour l'ensemble.
Pas convaincu.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 15 décembre 2015
C'est une lecture agréable qui incite à la rêverie (l'univers de l'île, la solitude, le froid, le vent et les vagues (quand la mer n'est pas gelée)).
Mais l'histoire me fait penser à une multiplication de désespérances. Cela tombe de partout... : même le chat et le chien sont vieux et boitent.
Une pièce de la maison est même colonisée par une fourmilière géante.
C'est un peu gros pour moi mais j'ai accompli mon devoir de lecteur attentif sans déplaisir.
Retraite congelée
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 31 mars 2015
Bon, n'y allons pas par quatre chemins : c'est tout de même chiant comme une série TV policière allemande. Je me suis ennuyé à mourir ! C'est d'un banal affligeant et d'une bien-pensance dégoulinante.
Reste que j'aimerais bien être chirurgien suédois pour pouvoir vivre aussi décemment quelques vingt ans sans aucun revenu !!!!
Russell Banks ou John Irving incarné en Suède ?
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 3 novembre 2014
Fredrik Weslin, soixante-dix ans, vit reclus sur « son » île, héritée de ses grands-parents, une petite île de l’archipel côtier suédois, une petite île dont il est le seul habitant. Seul ?
Pas tout à fait : un vieux chat, un vieux chien et … des fourmis. Bon, il y a aussi un facteur un peu curieux, quasiment le seul contact de l’exilé avec les humains qui, lors de sa tournée d’îles vient quasiment « en consultation ».
Oui, c’est que Fredrik Weslin est médecin. Et plus précisément chirurgien. Un ex-chirurgien qui a commis une faute, qui ne l’a pas assumée et l’expie dans un exil volontaire tourmenté. Oui, nous les hommes sommes bizarres, parfois … Ca fait quand même dix ans qu’il se lève le matin pour prendre un bain glacé dans la Baltique, quitte à creuser la glace (quand je vous dis qu’il y a des hommes bizarres !).
Mais tant qu’à commettre des fautes, Fredrik Weslin a aussi commis celle de lâcheté, vis-à-vis d’une femme aimée, dont il s’est détourné à la fin de ses études, sans explication, pour des raisons de carrière. Cette femme, jamais revue, surgit un beau jour – scène hallucinante d’une vieille femme s’appuyant sur un déambulateur pour gagner l’île depuis le continent sur la glace ! Harriett, en fin de vie, cancer avancé, qui vient comme un remords vivant le confronter à sa réalité. A sa réalité et bien plus (mais là, il faut lire « Les chaussures italiennes »). Une belle leçon de société au final, une leçon surtout dispensée par des femmes.
Atypique roman d’Henning Mankell, en cela qu’il ne s’agit pas d’un polar. On louche véritablement du côté de Russell Banks ou John Irving …
Le récit d'une fin de vie , des relations authentiques, ...
Critique de Elise28 (, Inscrite le 27 mai 2014, 61 ans) - 2 juin 2014
Une vie presque ratée
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 8 mai 2014
Magnifique roman plein de sensibilité, de mélancolie (caractéristique des scandinaves), rythmé avec les changements de saison et des personnages attachants avec des caractères marqués. Très très chouette livre !
chef d'oeuvre
Critique de Pachama (aix en provence, Inscrite le 18 septembre 2012, 59 ans) - 11 septembre 2013
S'ouvrir aux autres
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 27 janvier 2013
L’émotion dégagée de cette histoire est formidablement transcrite par un auteur qui trouve les mots justes et touche le lecteur en plein coeur.
Je ne connais non plus Mankell comme auteur de polars, mais cela donne envie de s’y intéresser, notamment en raison de son style efficace qui semble idéal pour ce type de récits.
« Ce temps qui rétrécit sans cesse »
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 8 août 2012
Fredrik Welin a beau avoir tout fait pour vivre dans un isolement total (« Je suis comme mon bateau, remisé à sec, sous une bâche »), le voilà rejoint par une femme de son passé. A 66 ans, l’effarement le saisit lorsqu’il voit débarquer sur son île déserte son amour de jeunesse qu’il avait, en son temps, très lâchement abandonnée. Apparition d’autant plus improbable que la vieille dame est mourante et se déplace en déambulateur avec la plus grande difficulté. Cette intrusion, déjà bouleversante en soi, va provoquer d’autres découvertes qui, comme une réaction en chaîne, porteront Fredrik au-delà de lui-même, le faisant littéralement sortir de lui-même et de son vase clos.
Dommage que le livre se traîne un peu sur la fin, un peu comme si Mankell ne savait pas comment terminer son récit…
Réclusion, calme...et surprise.
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 15 juin 2012
C'est un beau roman, à la fois lent, surprenant, qui amène aussi des situations très touchantes. J'ai adoré le style narratif de l'auteur qui est très particulier. C'est pour moi un premier Mankell et j'en redemande!
Isolement volontaire, solitude, errance personnelle…
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 15 mai 2012
J’exagère sans aucun doute, mais si peu; bref, je n’aurais pas acheté ce livre. Ayant eu l’occasion de l’emprunter d’une amie, je l’ai lu, sans grande émotion, mais avec un certain plaisir…
Il ne s’agit nullement cette fois d’un polar mais ce roman au style dépouillé conserve une construction d’intrigue policière et le personnage principal et narrateur n’est pas plus gai que le commissaire Wallander!
De façon inégale, j’ai apprécié cette dissertation sur une vie; ce roman a des effluves très nordiques familières avec le froid, la solitude, la forêt; des personnages atypiques souvent à la dérive, en rupture avec la société, pris dans leur solitude…
Des dialogues souvent pleins d'humour malgré un thème profond et sombre sur la recherche de soi, une nuance unique sur le temps, sur l'errance, la culpabilité et la rédemption; j’ai apprécié que ce roman fasse ressortir qu'il est plus facile de se perdre dans soi-même que dans une forêt.
En général, peu d’empathie avec les personnages, mais un plaisir certain à découvrir un propos intelligent empreint d’humanité.
Une solitude volontaire
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 24 janvier 2012
Rien ni personne n’est parfait, mais la vie mérite souvent qu’on la respecte pleinement, et nous apprend qu’il ne faut pas la négliger.
Appréhendant la lecture de ce roman, dont le genre ne correspond habituellement pas à mes attentes, je n'en ai retiré que plus de satisfactions une fois celle-ci terminée, tant elle m'a plu.
Du coup, je suis impatient de découvrir les autres œuvres de Mankell, et notamment celles concernant la série des Wallander.
Difficile à comprendre complètement...comme la vie
Critique de Nav33 (, Inscrit le 17 octobre 2009, 76 ans) - 13 décembre 2011
Du Douglas Kennedy en mieux
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 28 novembre 2011
Ca n'est pas du sensationnel, juste l'histoire d'un homme dont la vie s'écoule lentement. L'écriture soutient merveilleusement cette histoire. Un jeu d'équilibriste parfaitement maîtrisé!
Je n'avais jamais lu Mankell mais je dois me rendre à l'évidence que ce roman va m'inciter à en lire beaucoup d'autres!
Bonjour Tristesse
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 10 novembre 2011
Même si les personnages ont une vie peu commune, que les évènements s’enchaînent de manière surprenante, l'heure n'est pas à la fête.
J'ai mis pas mal de temps à le finir ; ça me foutait le moral dans les chaussettes à chaque lecture.
Bien que ce soit plutôt un bon livre, j'aurais du mal à quand même le conseiller.
Spécial.
Le samaritain des glaces: cas d'école
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 10 octobre 2011
Malgré son rêve de blouse blanche enfin atteint, cet ex-médecin a décidé de fuir le prochain depuis bientôt douze ans. Plus de parents, pas d’amis, pas de femme pas d’enfant. Ermite solitaire, malade de la présence des autres, il se trempe chaque jour dans un trou de glace pour se punir ou pour se faire naître. Who knows? Il habite un paysage inhabitable et fantastique et lui-même semble inhabité, hors la misanthropie, de vagues souvenirs d’enfance, et un sentiment de culpabilité rampant. Sa seule fascination est une fourmilière qui a envahi sa salle à manger et qu’il respecte religieusement comme une montagne magique.
Il y a ce facteur surréaliste et hypocondriaque, pendant des années son seul interlocuteur humain. Flotte le souvenir lancinant d’un père aimant en veste blanche de garçon de café qui a élevé ce fils au statut enviable de la blouse blanche. Et celui de cette mère méprisée, abandonnée et morte dans un home pendant des années. Il y a vraiment de quoi se méfier.
Soudain, une femme, en stade final de cancer, vient marcher en déambulateur sur la glace dont cet homme est fait et les paraboles s’enchaînent. Plus rien ne sera comme avant. Conversion : les larmes salées, source vivante finiront par couler et la naissance aux autres s’amorcera, à 66 ans passés, l'histoire presque terminée. Que de temps perdu ! Deux autres fées rédemptrices contribueront à enflammer son cœur engourdi. Une étrange fille rebelle, fascinée par les chaussures sur mesure de fabrication italienne, vivant dans une caravane au milieu de la forêt, coquille portée un jour par les flots sur son île déserte. Et une autre, sorte de bois flotté, ex-championne de natation, devenue manchote par la faute d’une erreur médicale, et qui, après une période de haine et de colère intenses, dévoue sa vie aux ados en dérive.
Méfiance. Et pourtant on se laisse peu à peu entraîner par ce sombre personnage fêlé qui vit une sorte de rêve irréel, dans un monde énigmatique de fantômes, un conte fantastique, avec ces chaussures italiennes, sorte de graal sur mesure, produites par un ermite de la forêt, à deux pas d’un lac au souvenir enchanteur… La progression dans ce roman bizarre est lente, les paysages glacés sont pleins de mystère, de cris d’oiseaux et de vents persiffleurs et bavards. A pas lourds, on progresse dans une humanité renaissante, le dégel s’opère, tout se réchauffe au fur et à mesure, jusqu’au brasier final.
Notre juge le plus inflexible est nous-même
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 11 septembre 2011
Un médecin a fait une erreur professionnelle en ne vérifiant pas le travail préparatoire de son équipe, ce qui a conduit à l’amputation du bras sain d’une patiente. Ne se le pardonnant pas, il interrompt sa carrière et s’isole sur son île. Alors qu’il a 66 ans, un ancien amour de jeunesse arrive en déambulateur lui rappeler son passé, sa lâcheté et sa manie de fouiller dans les affaires des autres par curiosité. Il se découvrira une fille, ressentira à nouveau du désir et se réconciliera avec lui-même.
IF-0911-3783
Un rythme lent comme le temps qui s'écoule
Critique de Luce33 (, Inscrite le 29 mai 2011, 45 ans) - 1 septembre 2011
Trente-cinq ans après sa fuite, elle le retrouve, souffrante et lui demande d'exécuter sa promesse en l'amenant au bord d'un lac, au coeur de l'hiver.
Bousculé dans sa routine et dans sa solitude, il se laisse convaincre d'affronter le monde extérieur, et de revenir sur ce passé qui l'oppresse.
Un livre tout en retenue, sobre, mais qui aborde avec justesse les petites lâchetés du quotidien. On suit avec intérêt cet homme qui par la force des choses trouve un peu tard le courage de dépasser ses erreurs pour donner, mais aussi recevoir des autres.
Le froid suédois
Critique de Olinot (Proche de Paris, Inscrit le 5 janvier 2010, 56 ans) - 1 septembre 2011
On s'attache au personnage principal, et par la suite aux autres.
On se dit que c'est cousu de fil blanc.
On ne peut malgré tout arrêter la lecture.
On est pris, on s'agace, on rit.
On aime.
" Nous sommes arrivés jusque-là ! "
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 26 août 2011
Fredrik Welin ( 66 ans ) , vit reclus sur une île de la Baltique dans la Suède profonde.Tous les jours , il casse la glace et " descend dans un trou noir pour sentir s'il est encore en vie " .Tous les jours , il tient un journal de bord où sont consignés les moindre changements du temps ( ... )
Il a pour seuls compagnons un chien , une chatte et Jansson - le facteur -
Il est comme son bateau , " remisé à sec sous une bâche " .
Après avoir grandi dans la pauvreté , entre les larmes de sa mère et les soldats de plomb de son père ; Fredrik est devenu chirurgien.
Harriet Hornfeldt , son ex-fiancée , abandonnée et trahie se présente un beau matin sur l'île , appuyée sur un déambulateur , atteinte d'un cancer en phase terminale.
Elle est venue lui demander de " tenir sa promesse" ( admirer le lac de son enfance ) et en " payer les intérêts " ( rencontrer sa propre fille )
Commence alors une lente quête vers une hypothétique rédemption , la recherche d'une paix intérieure.
Sa fille Louise va lui ouvrir les yeux sur la Vie , L'Art ( Caravage ) , les Chaussures italiennes faites sur mesure par Maitre Giaconelli , célèbre bottier romain.
Henning Mankell signe une oeuvre magnifique .
Solitude ,rédemption , la maladie ( la mort ) , le mensonge , la fragilité de la vie, sont traités avec beaucoup de pudeur et de sensibilité .
Mais également , la problématique - plus actuelle - du mal vivre d'une jeunesse qui peine à trouver sa place dans une société de plus en plus violente .
Un auteur de Polars qui démontre qu'il est un grand écrivain.... Chapeau bas Mr Mankell !
début prometteur mais ensuite...
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 15 août 2011
La fin de l'histoire (forcément très triste), je n'ai pas souhaité la lire mais il est vrai que ce genre de tragédie me déprime fortement et j'ai donc écourté ma lecture.
Conte suédois
Critique de Valadon (Paris, Inscrite le 6 août 2010, 43 ans) - 4 août 2011
Il y a dans cette histoire toutes sortes d'éléments fantastiques, une île entourée de rochers, un lac perdu dans la forêt, des souliers créés par un magicien, des femmes rédemptrices, une fille portant une épée...
Tout cela dans une Suède contemporaine et hors du temps, délicatement et très finement raconté par Henning Mankell, encore plus doué en romancier qu'en auteur de polars.
Une expérience de la solitude
Critique de Laurent63 (AMBERT, Inscrit le 15 avril 2005, 50 ans) - 20 juillet 2011
Un beau roman qui nous change radicalement des aventures du Commissaire Wallander, et qui nous démontre, si besoin est, que cet auteur a beaucoup de talent...
SUPERBE
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 27 avril 2011
J'ai lu ce livre il y a déjà quelques mois et j'y pense souvent.
Je le conseille vivement si vous avez besoin d'évasion. Les sentiments sont très forts.
Un homme seul
Critique de Pitchou (Morges - Suisse, Inscrite le 8 mai 2010, 35 ans) - 26 avril 2011
Les personnages sont attachants bien qu'on ait envie de mettre des gifles au personnage principal pour qu'il se bouge.
Je comprends que ce livre ne plaise pas à tout le monde. Je l'ai trouvé "moyen".
Comme quoi, cela ne sert à rien de se retirer sur une île pour oublier son passé, car le passé revient toujours toquer à la porte.
A essayer
Déception
Critique de Idelette (, Inscrite le 11 mars 2005, 61 ans) - 21 février 2011
Ici, Fredérik finit entouré, ouf ! Vive la rédemption mais on est déçu, car tout est archi prévisible, Mankell nous a habitué à mieux, j'ai failli l'abandonner, je ne le conseillerai qu'aux aficionados !
L'histoire d'une vie ordinaire. Mais quelle réussite !
Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 21 novembre 2010
Laissez vous tenter !
exceptionnel
Critique de Parisrome (, Inscrite le 23 octobre 2010, 69 ans) - 23 octobre 2010
Une histoire versée sur des personnages vrais.
l'émotion est partout : dans chaque personnage, la nature et les animaux aussi.
Il se dégage un marque philosophique sur la vie, la mort, la solitude, l'isolement, le passé qui vous rattrape toujours.
Un livre qui vous donne à réfléchir, un livre positif somme toute.
Dés les premiers mots, un attachement se crée naturellement pour ce personnage égaré depuis si longtemps.
Un livre magnifique d'une très grande pureté.
personnages particuliers mais pas très attachants
Critique de Laure 11 (, Inscrite le 15 août 2008, 50 ans) - 17 octobre 2010
Lâcheté et courage
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 4 septembre 2010
Sa vie va se remettre en marche après la visite d'Harriet, son ancienne fiancée qu'il avait abandonnée 40 ans plus tôt.
Cette rencontre et toutes celles qui vont suivre, vont obliger Fredrik à réfléchir, à enfin bouger.
Une galerie de personnages hors du commun, avec un clin d'oeil à "Tea-bag" (autre héroïne de l'auteur), un héros lâche qui commence à assumer ses responsabilités, une écriture fluide et agréable font de ce roman original de Mankell , un très touchant moment de lecture.
C'est un beau roman, c'est une belle histoire
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 21 juillet 2010
Pour le reste, c'est du bonheur en page. Malgré des situations âpres, des personnages rugueux comme la glace sur un pare brise, l'humanité qui se dégage m'a transporté tout du long. Autant j'avais été refroidi par une aventure de Wallander (le flic des polars de l'auteur) qui ne m'avait pas donné franchement envie de me précipiter sur la suite, autant là...
Mankell est la preuve littéraire que les écrivains polardeux en ont dans la chaussette quand il s'agit de plume. C'est du poids lourd/léger: ça plane et ça vole que c'en est touchant, et ça percute là où ça fait mal au moment où l'on ne s'y attend pas. Du grand art.
Déjà-lu
Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 23 juin 2010
A partir de là, ça change, mais le point de départ demeure quand même étrangement similaire… Cependant, on passerait volontiers outre ces « quelques ressemblances » si, quand il décidait enfin d’être original, Mankell écrivait un bon roman. Ce n’est malheureusement pas le cas. Au contraire, on se retrouve dans ce qu’on comparerait volontiers à un film choral, avec des personnages en rien crédibles qui, tous, ont cette particularité de trop qui leur ôte toute réalité et les empêche d’être autre chose que ce qu’ils sont : des personnages de roman. En plus du vieillard hanté par un démon du passé, on trouve donc pêle-mêle une mourante en déambulateur qui n’a jamais réussi à oublier ledit vieillard, une fille inconnue militante activiste et passionnée du Caravage (il faut bien trouver un prétexte pour apprendre plein de choses au lecteur lambda qui n’en demande pas tant – culture-confiture…), une manchote qui s’occupe d’adolescentes en difficulté, un facteur hypocondriaque, et même une chienne.
De cette galerie de personnages hauts en couleurs bien trop criardes, on ne tire qu’une histoire banale et à l’intérêt plus que limité. Quant aux chaussures italiennes du titre, elles ne sont qu’anecdotiques au point qu’on en vient presque à les oublier et que, quand elles réapparaissent finalement (de façon par ailleurs tout à fait prévisible – c’est d’ailleurs sûrement pour ça qu’on les avait oubliées : on savait déjà comment ça allait se finir), elles n’apportent absolument rien de plus.
A vrai dire, avec tout ça, on ne passe pas à proprement un mauvais moment – c'est un trait que le livre de Mankell partage avec les comédies françaises vaguement romantiques ; un autre est qu'il en existe des centaines similaires et qu'on les confond toutes – on ne passe donc pas un mauvais moment, mais on aurait tout aussi bien fait de lire autre chose. Et tant qu’on y est, on gagnerait plutôt à lire The Sea, the Sea.
Attention ce n'est pas un policier
Critique de Persil (Sierre (Valais), Inscrite le 15 octobre 2007, 59 ans) - 21 juin 2010
On dira que c'est une jolie histoire sans plus.
Mais M. Mankell je vous préfère en écrivain de littérature policière. Là je vous adooooooooore!
Entre deux solstices d'hiver
Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 13 mars 2010
On avait également suivi cet auteur prolixe et éclectique (il écrit du théâtre, il écrit sur l'Afrique, ...) avec un roman social sur l'immigration en Suède : c'était Tea-Bag (dont on retrouve d'ailleurs trace ici !.
Le voici de nouveau avec autre chose qu'un policier : Les chaussures italiennes, assurément son meilleur roman jusqu'ici et, tout aussi sûrement, un des meilleurs bouquins, tous rayons confondus, qu'on ait lu ces derniers mois.
On aimerait en voir adapté un film, non pas à cause du scénario mais parce que les images sont évoquées avec une force peu commune et qu'il ne faut que quelques lignes à Mankell pour nous plonger au coeur de l'hiver suédois aux côtés de ce Fredrik Welin.
Un type qui s'achemine lentement mais sûrement sur ses 70 ans, qui vit reclus sur une des îles de l'archipel suédois avec une fourmilière qui envahit peu à peu son salon, un type qui snife un pot de goudron dans son hangar à bateau quand ça va vraiment mal, un type qui tient un journal de bord résolument insignifiant où il ne parle que du temps et de la force du vent, et qui tous les matins creuse un trou dans la glace pour s'immerger dans l'eau glacée, comme pour se convaincre qu'il est encore vivant et qu'il fait plus froid dehors qu'en sa tête ou son coeur.
Il survit ainsi, taraudé par son passé : un amour de jeunesse qu'il a fuit lâchement sans explication et une erreur professionnelle alors qu'il était chirurgien.
Un beau jour d'hiver, boitillant sur la glace qui mène à son île, rongée par un cancer, surgit Harriet son ex-amie ...
Dès les premières pages on sent qu'on tient là un superbe roman à l'écriture sobre, qui fait mouche à tous les coups, qui touche à toutes les pages. Ça sent l'humanité, la vraie vie.
Si style, époque, pays et météo sont bien différents, on y a retrouvé un peu de la force d'évocation de John Fante, l'humour en moins, et ce sens de la chute au coin d'un paragraphe, pour aller droit au coeur, à l'essentiel.
[...] Le vent a soufflé par intermittence pendant toute la nuit.
J'ai mal dormi. Couché dans mon lit, je l'écoutais se déchaîner contre les murs. Le courant d'air de la fenêtre côté nord était plus important que l'autre, côté est, je pouvais donc en déterminer sa direction : vent de nord-ouest, avec rafales. J'en prendrais note dans mon journal de bord le lendemain. Mais la visite d'Harriet, je ne savais pas si je la mentionnerais.
Comme un coup de pied dans la fourmilière, l'arrivée d'Harriet va bousculer la vie jusqu'ici anesthésiée du chirurgien : les histoires et les femmes du passé vont envahir l'île de cet ermite du coeur.
Quant aux chaussures italiennes, seule petite note de couleur et d'optimiste, comme déplacée dans cette histoire très vraie mais pas très gaie, on vous laisse découvrir ce qu'elles viennent faire dans les forêts enneigées de Scandinavie.
Et toujours sans trop en dévoiler pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture, relevons que le docteur Welin et l'inspecteur Wallander partagent un peu des mêmes difficultés dans leurs relations familiales ...
Alors, que ceux qui ne connaissent pas encore Mankell ou qui n'en connaissent que ses polars, se précipitent sur cet excellent roman. De la très très belle littérature.
Un très beau livre
Critique de Isabella (Paris, Inscrite le 19 décembre 2009, 43 ans) - 19 février 2010
Parfois magnifique.
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Les Chaussures italiennes | 15 | Frunny | 1 septembre 2011 @ 17:38 |