Troisième chronique du règne de Nicolas Ier de Patrick Rambaud

Troisième chronique du règne de Nicolas Ier de Patrick Rambaud

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Dudule, le 16 février 2010 (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 043ème position).
Visites : 4 286 

Quel régal !!!

Je ne me lasse pas de retrouver cette chronique tous les ans, j'espère juste que cela ne dépassera pas le quinquennat. Toujours aussi virulent, sarcastique, un petit rafraîchissement de la mémoire qui n’est pas inutile même s’il est difficile d’oublier certaines choses.
Un vrai moment de plaisir à déguster sans modération.
Et à l'année prochaine M. Rambaud.

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  Chronique du Règne de Nicolas Ier

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Période 2008 – 2009

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 1 août 2012

C’est fou ce que le quinquennat de Nicolas Ier (dernier j’espère surtout) vieillit vite et s’estompe tragiquement. Chassez le bouffon et il ne revient pas au galop.
On n’en revient pas de repasser les évènements fidèlement retracés sous la plume de Patrick Rambaud, toujours dans le même style « Empire », avec des « pseudos » pour l’instant encore aisément décodables mais dont on devine que dans dix, vingt ans, si d’aventure l’ouvrage est republié, il faudra une foultitude de notes de bas de page pour expliquer qui sont « Le Duc de Francfort », « La princesse Rama », « La Duchesse de Saint-Jean-de-Luz » … On devine même qu’à certaines pages, les notes de bas de pages pourraient prendre la moitié de la page … Une exégèse dans l’exégèse …
Des histoires dont on se souvient, des anecdotes qu’on connaissait à peine, des bons mots … il y a le choix ! Comme celui-ci :

« Notre Précieux Leader considérait ses courtisans comme les légumes de son potager, bien alignés, silencieux, calibrés, disponibles, dépendants de son vouloir, juste faits pour la soupe. A ce propos, une histoire se colportait dans les coulisses du Château. Le Prince était à table avec des ministres et des élus quand le maître d’hôtel lui demanda :
- Que voudra Sa Majesté pour le déjeuner ?
- Un steak.
- Et pour les légumes, Sire ?
Le Prince passa lentement les yeux sur toute la compagnie :
- Des steaks aussi. »
Il y aura aussi le départ de l’affaire de Tarnac, l’histoire de Julien Dray, l’accouchement de la baronne d’Ati, sa disgrâce …, l’avènement d’Obama, la haine naissante de Sarko Ier à son endroit, la Duchesse de Lorraine :

- « Prenez modèle sur la Duchesse de Lorraine.
- Mme de Morano ?
- Oui, car elle sait capter l’attention par ses foucades, ses mimiques, ses intonations, et ainsi elle existe, même si personne n’a retenu ce qu’elle a dit et qui ne compte pas. Vous me suivez ?
- Sans doute, grand gourou. Pour qu’un discours porte il faut y mettre de la gouaille.
- Parfait ! Vous pouvez même y rajouter un brin de vulgarité, ou de grossières fautes de langage comme Sa Majesté, laquelle piétine la syntaxe, afin que votre auditoire soit rassuré en vous entendant parler un français aussi boiteux que le sien.
- Mais nos discours …
- On vous mijotera au Château la seule phrase qui devra se maintenir, au moins deux jours, et fleurira dans les gazettes ; le reste n’est que babil et habillage. »
Tout est dit, non ?
Cette « Troisième chronique » se termine sur le malaise survenu lors d’un footing aventureux en pleine canicule à Versailles …


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