Moi, Claude, Empereur, III : Le divin Claude et sa femme Messaline de Robert Graves

Moi, Claude, Empereur, III : Le divin Claude et sa femme Messaline de Robert Graves

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Anglophone

Critiqué par Nance, le 20 novembre 2009 (Inscrite le 4 octobre 2007, - ans)
La note : 8 étoiles
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Une bonne série

« Je n'ai pas, comme mon frère Germanicus, le sens de l'effet théâtral. Je ne suis qu'un historien et je ne doute pas que la plupart des gens me trouvent, en général, ennuyeux et verbeux, mais j'ai maintenant atteint un point de mon histoire où la simple narration des faits dénuée de tout ornement oratoire devrait suffire à susciter chez les lecteurs un étonnement égal à celui qui me frappa à l'époque. »

Finale et deuxième partie du règne de Claude, empereur. Claude voit grand et part à la conquête de la Bretagne. Il nous raconte aussi ses réformes. Il nous parle du complot avorté de, jadis son ami, Hérode Agrippa qui se croit le messie d’une prophétie (référence de Robert Graves à Jésus de Nazareth qui serait mort sous le règne de l’empereur Tibère) et ce qui arriva ensuite en Orient. Le visage de Messaline se fait enfin voir sur son vrai jour. Claude cocu et trahi sera le dernier à s’en rendre compte et se vengera. Voyant la prophétie se réaliser et voulant en tirer profit (que son fils Britannicus restaure la République après le règne de terreur du prochain empereur), il épousera sa nièce Agrippine et adoptera son fils Lucius Domitius (Néron), ce qui sera le début de la fin pour lui.

Le début de ce tome est d’une platitude consternante, vraiment trop de baratins militaires. Aussi, on se perd un peu au début avec les repères géographiques, d’autant plus qu’il y a des anachronismes dans l’utilisation des noms de villes contemporains (comme Londres), c’est plus criant que les autres tomes (il ne faut pas oublier que ce livre est censé être écrit il y a 2000 ans !). Enfin, après ça devient mieux quand on nous parle des manigances politiques d’Hérode Agrippa et de Messaline. Il faut rappeler que ce livre est écrit à la première personne et se termine avec Claude qui prévoit sa mort. À la fin du livre, on retrouve des extraits en annexes de Suétone, Tacite, Dion Cassius et une apothéose satirique écrite par Sénèque (précepteur du futur empereur Néron) sur la mort de Claude et un épilogue, racontant la « fin » des principaux personnages du présent ouvrage, ce qui complète bien le récit de cet empereur, un des moins connus de la dynastie Julio-Claudienne. Le premier tome reste le meilleur, le plus passionnant, mais les deux autres sont aussi des bons moments de lecture et instructifs sur cette période. C’est une série que je recommande.

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Les éditions

  • Moi, Claude, Empereur, III : Le divin Claude et sa femme Messaline de Robert Graves
    de Graves, Robert
    Gallimard / Monde Entier
    ISBN : 9782070205103 ; 10,85 € ; 22/06/1978 ; 289 p. ; Broché
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