Elle et Lui de George Sand
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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On les appela les " Enfants du Siècle "...
Dans ce roman, George Sand relate la passion qui l'unit à Alfred de Musset.
Les noms ne sont pas les leurs et les personnages sont quelque peu remodelés afin de brouiller les pistes. Bien sûr cela peut gêner le lecteur qui connaît cette histoire et qui cherche des points de repère.
Par ailleurs, l'écriture est celle de l'époque et n'est pas toujours (en tout cas pas au début) facile à aborder. Mais une fois que l'on s'adapte à ce singulier contexte… on se laisse entraîner par cet amour qui n'avait comme limite ni l'époque, ni la folie.
Ce livre plaira à ceux qui sont susceptibles de se laisser enchanter par la rencontre hors du commun de deux êtres à la fois géniaux et un peu cinglés.
Les éditions
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Elle et lui [Texte imprimé], roman George Sand
de Sand, George
Seuil / Points (Paris).
ISBN : 9782020381291 ; 7,00 € ; 18/05/2004 ; 228 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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People et autofiction avant l’heure? Peut-être mais quelle classe !
Critique de Montgomery (Auxerre, Inscrit le 16 novembre 2005, 52 ans) - 19 février 2009
1) Sur l’intérêt que le lecteur moyen peut porter à la vie des artistes, Georges Sand donne son point de vue directement dans le roman concernant la fascination-répulsion du bon bourgeois devant les frasques, dirait-on aujourd’hui, des « peoples » :
«Rien n’est périlleux comme ces intimités où l’on s’est promis de ne pas s’attaquer mutuellement , quand l’un des deux n’inspire pas à l’autre une secrète répulsion physique. Les artistes, en raison de leur vie indépendante et de leurs occupations, qui les obligent souvent d’abandonner le convenu social, sont plus exposés à ces dangers que ceux qui vivent dans le réglé et dans le positif. On doit donc leur pardonner des entraînements plus soudains et des impressions plus fiévreuses. L’opinion sent qu’elle le doit, car elle est généralement plus indulgente pour ceux qui errent forcément dans la tempête que pour ceux que berce un calme plat. Et puis le monde exige des artistes le feu de l’inspiration, et il faut bien que ce feu qui déborde pour les plaisirs et les enthousiasmes du public arrive à les consumer eux-mêmes. On les plaint alors, et le bon bourgeois qui, apprenant leurs désastres et leurs catastrophes, rentre le soir dans le sein de sa famille, dit à sa brave et douce compagne : " Tu sais, cette pauvre fille qui chantait si bien ? elle est morte de chagrin. Et ce fameux poète qui disait de si belles choses ? il s’est suicidé. C’est grand dommage ma femme...Tous ces gens-là finissent mal. C’est nous les simples, qui sommes les gens heureux... " Et le bon bourgeois a raison. »
2) Sur la polémique provoquée par la source d’inspiration du roman, George Sand répond à ses détracteurs dans l’avant-propos du roman « Jean de la Roche » en ces termes : « l’artiste doit se dire qu’il a toujours été et qu’il lui sera toujours commandé d’utiliser son expérience et de tracer la peinture du coeur humain tel qu’il a battu en lui-même, ou tel qu’il s’est révélé à lui chez les autres dans les grandes antithèses de la vie. Le goût, qui est une règle d’art, et le respect des personnes, qui est une règle de conduite, exigent seulement de lui une fiction assez voilée pour ne désigner en aucune façon la réalité des personnages et des circonstances. S’il ne s’est jamais écarté de ce principe facile et simple, il est en droit de répondre- à quiconque se permettra de l’interroger et de le commenter publiquement - qu’une telle recherche est brutale, inconvenante, mortelle pour la dignité de la critique et attentatoire à la liberté de l’écrivain ; »
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Je conclus rapidement en disant que si le style (excellent) George Sand appartient bien au XIXème siècle, son propos est on ne peut plus d’actualité.
Je t'aime, moi non plus
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 26 janvier 2004
Quant au style, il est celui de son époque, élégant, assaisonné d’envolées grandiloquentes…
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