Black Bazar de Alain Mabanckou

Black Bazar de Alain Mabanckou

Catégorie(s) : Littérature => Africaine , Littérature => Francophone

Critiqué par Dudule, le 22 février 2009 (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 663ème position).
Visites : 6 796 

Un vrai bazar

L’auteur nous raconte les déboires d’une personne de la SAPE "Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes". surnommé « fessologue » par ses amis car c’est un expert de la face B des femmes. Son amie « couleur d’origine » est partie avec son cousin « l’hybride » un joueur de Tam Tam. Toute l’histoire se passe dans le quartier parisien de Château Rouge.

L’auteur joue avec les clichés, il nous raconte les galères, les bonheurs, les illusions perdues des immigrés, la bêtise, il évoque très bien la communauté black parisienne. C’est un roman politiquement très incorrect.

Beaucoup d’humour dans ce roman, j’ai surtout aimé le début et la fin, car je me suis quand même bien ennuyé, dommage je m’attendais vraiment à mieux en lisant cet auteur encensé dans la presse.

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Les éditions

  • Black bazar [Texte imprimé], roman Alain Mabanckou
    de Mabanckou, Alain
    Seuil
    ISBN : 9782020973373 ; 0,01 € ; 08/01/2009 ; 246 p. ; Broché
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la « SAPE »

5 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 25 mars 2021

La « SAPE » (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes) et les « SAPEURS ». Bon, le sujet ne me passionne pas tant que ça ! Confirmé à la lecture de Black Bazar, ça ne m’a pas passionné plus que ça ; Alain Mabanckou a fait mieux et plus intéressant, notamment quand il se réfère à sa jeune vie au Congo.
Black Bazar, c’est superficialité au pouvoir. Je ne suis pas pour ma part « amoureux des cols italiens et des chaussures Weston » (comme il est évoqué en quatrième de couverture). Partant il allait y avoir des codes, des choses qui allaient m’échapper. De fait … beaucoup de choses ont dû m’échapper. Je suis allé à la fin de l’ouvrage sans peine, parce que c’est Mabanckou, parce que le monde parisien nous est proche, mais il n’y a rien de fondamental ou profond là-dedans.
Serait-ce un minimum autobiographique ? On peut y penser dans ce paragraphe (« Fessologue » est le surnom dans sa communauté du narrateur – héros, parce qu’il s’intéresse particulièrement aux postérieurs féminins) ;

»Ca tombe bien, Fessologue, tu es là, je t’attendais ! Paul du grand Congo m’a appris que tu écris des trucs et que ça s’appelle « Black Bazar » ! C‘est quoi cette arnaque que tu nous prépares ? Pourquoi écris-tu ? Tu crois que c’est tout le monde qui peut écrire des histoires, hein ? Est-ce que c’est pas par hasard une nouvelle astuce que tu as dénichée pour te mettre au chômage, passer entre les mailles du filet du système, piquer les allocations, creuser au passage le trou de la sécu et mettre en panne l’ascenseur social de la Gaule ? »

Evocation de la jeunesse de l’auteur quand il débarque de Brazzaville en France pour poursuivre ses études ? C’est probable. Et il en a fait du chemin depuis, Alain Mabanckou ! Mais pour pleinement l’apprécier mieux vaut se pencher sur Lumières de Pointe Noire ou Demain j’aurai vingt ans

drôle, mais à part ça..........

3 étoiles

Critique de Joanna80 (Amiens, Inscrite le 19 décembre 2011, 68 ans) - 13 juin 2015

Je m'attendais à beaucoup plus en lisant les critiques dans la presse. C'est drôle oui, mais arrivée à la moitié du livre, j'en ai eu assez; il ne se passe pas grand chose, et même si l'auteur a un bon sens de l'humour, si il n'a rien à dire, c'est ennuyeux.

sans intérêt

3 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 3 mai 2013

J'ai trouvé peu d’intérêt à ce livre. On ne peut pas dire d'abord que l'histoire soit trépidante, vu qu'il ne se passe pas grand-chose. De plus, les réflexions que nous offrent le narrateur et ses amis sont une série de lieux communs. Les dialogues sont plats et l'humour désabusé qui est censé être plus ou moins une des colonnes vertébrales du roman m'a laissé de marbre. Même l’intérêt coquin du personnage principal pour le derrière des demoiselles n'apporte pas le croustillant espéré, c'est dire !
L'écriture ne sauve rien: pas de style, pas de poésie, de longs bavardages ennuyeux qui m'ont fait sauter plusieurs pages de dépit.
Dommage ! Ce dandy congolais et sa bande de copains de bistrot aurait pu servir à fabriquer quelques scènes et répliques d'anthologie.

Château rouge

7 étoiles

Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 14 septembre 2010

Ce livre est un condensé de la vie dans le quartier de château rouge à Paris.
Une bulle de couleurs, de rires et de personnages plus étonnants les uns que les autres.
Le Fessologue notamment réputé pour son goût immodéré pour les callipyges du quartier. Bref ce livre de Mabankou est un petit joyau qui éclate de mille feux tout en évoquant la colonisation, la place des femmes dans le couple africain, le pouvoir absolu et le népotisme des dirigeants africains.
A lire sans la moindre hésitation.

Black bazar

7 étoiles

Critique de Camarata (, Inscrite le 13 décembre 2009, 73 ans) - 13 décembre 2009

Un roman très drôle porté par la langue populaire et savoureuse des protagonistes.
Le narrateur est un dandy congolais, un brave type un peu naïf qui veut s’intégrer dans la société française, notamment par sa tenue, sans se séparer de ses potes. Expert dans l’interprétation du balancement des postérieurs féminins (« face B »), il est surnommé par sa communauté « le Fessologue »
Il voit avec incrédulité, la femme de sa vie « Couleur d’origine » s’éloigner pour un « nabot », musicien et apôtre du retour au pays, surnommé par vengeance « l’hybride » .
Il décrit avec humour et sans commisération les travers, les folies et la chaleur des membres de cette communauté africaine, M. Hyppocrate l’antillais qui se prend pour un blanc et s’épuise à critiquer sévèrement tout comportement non-conforme à la norme, Louis Philippe l’écrivain haïtien qui le réconforte et l’introduit dans un autre horizon, et tant d’autres qui exposent leur vision de la vie.
Un récit qui n’engendre pas la mélancolie mais qui ouvre bien des portes et des fenêtres.

Mic-mac chez les Blacks

8 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 10 avril 2009

Un roman plein d’humour, non seulement lorsque Fessologue le narrateur conte le quotidien de la communauté Black à Paris avec ses fêtes, ses combines, ses palabres, mais aussi, entre autres, lorsque il confie l’apologie du colonialisme à Mr Hippocrate : son voisin aigri et raciste , montrant ainsi, par opposition, les ravages causés par l’occupation des Blancs . Notons aussi, pour illustrer la carrière d’un dirigeant africain, l’utilisation savoureuse de la chanson : Le Roi des Cons, de celui auquel il fait souvent référence en l’appelant « le chanteur de Sète » ou « le chanteur à moustaches ». L’humour amène alors à s’interroger sur le sort de tout un continent……

Le roman est aussi celui de l’écriture : l’écriture en train de se faire, celle du narrateur, exutoire à sa colère et à son dépit amoureux , encouragée par Louis-Philippe, auteur haïtien auquel Fessologue tente de s’identifier ; l’écriture littéraire d’auteurs tels que Aimé Césaire , Paul Valéry, Apolllinaire, Dany Laferrière (la liste n’est pas close …)auxquels le professeur de littérature qu’est Mabankou rend hommage par des allusions –clins d’œil . Il réserve son ironie aux auteurs médiatiques qui jouent les vedettes à la télévision .

Un roman agréable qu’on peut lire à la fois comme la chronique d’un quartier d’immigrés , comme une réflexion sur les rapports politiques entre la métropole et les anciennes colonies , et comme une charge contre les chefs d’état africains et leur entourage .

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