Des vents contraires de Olivier Adam
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Le point de rupture
Paul Andersen fuit vers Saint Malo avec ses deux gamins. Ville de son enfance, son frère lui propose un emploi de moniteur dans l’auto école familiale.
Il fuit le départ soudain de sa femme, et l’absence qu’elle engendre. Ce départ qui le questionne, lui autant que ses enfants, Où ? Pourquoi ? Est-elle toujours en vie ? Est-elle séquestrée ? Pourquoi ne donne-t-elle pas de nouvelle ? Voilà plusieurs mois qu’ils sont dans le doute, et c’est ce vide que va décrire l’auteur, le manque qui ravage les enfants et le père, lui tient debout que par l’amour qui le lie à Clément et Manon, ses enfants.
Nous rencontrerons d’autres personnages, des recalés de la vie, le déménageur, sa femme est partie à Saint Malo avec son fils, dont il n’a plus le droit de visite. Justine, jeune fille qui prend des cours de conduite, et qui fugue en région parisienne. Bréhel qui a tout perdu, femme, travail, parce qu’il a renversé un enfant en voiture. Elise, la vieille dame solitaire, et aussi Combe l’inspecteur de police.
Ce roman sur la vie, peuplé d’âmes dévastées, est un livre que l’on ne peut pas résumer, il faut le lire et se laisser prendre par la main, afin d’y découvrir les personnages, leur histoire, et aussi le paysage très important dans le livre.
Les éditions
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Des vents contraires [Texte imprimé] Olivier Adam
de Adam, Olivier
Editions de l'Olivier
ISBN : 9782879296463 ; 20,30 € ; 08/01/2009 ; 254 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (15)
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Sombre
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 17 février 2024
Décousu
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 10 décembre 2014
J'ai aimé cette description des paysages marins. On en voit les couleurs, on en perçoit les odeurs.
J'ai aimé le désarroi de ce père, qui ne sait pas ce que son épouse est devenue, et qui manifeste un très grand amour pour ses deux enfants.
Mais je n'ai pas aimé le côté décousu du roman : des personnages divers, un peu farfelus, faisant perdre de la cohérence à l'histoire, laquelle finit par partir dans tous les sens. Il n'y a ni début ni fin.
C'est bien écrit. Ce n'est pas un mauvais livre. Mais chacun a ses goûts, et ce roman ne peut assurément pas convenir à toutes les sensibilités.
Noir quotidien
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 2 novembre 2014
L'alcool, beaucoup d'alcool pour le maintenir a flot.
Magnifique roman de la vie quotidienne d'un écrivain perdu.
C'est noir, mais c'est magnifique.
Mon premier roman d'Olivier Adam, et ce ne sera pas mon dernier.
La mer à toutes les pages
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 9 février 2014
Une belle découverte, j'espère que je ne serai pas déçue par les autres livres du même auteur.
La barque est trop chargée!
Critique de Marimori (Gif-sur-Yvette, Inscrite le 18 juillet 2011, 73 ans) - 14 octobre 2012
Je l'ai lu rapidement en faisant pas mal d'impasses, c'était ça ou je l'arrêtais.
J'ai bien senti une grande sensibilité chez l'auteur mais il en fait trop dans le drame et ça use le lecteur.
Le personnage central est au trente sixième dessous le pauvre mais on le serait à moins : ses parents sont morts ensemble dans un accident de voiture, sa femme a disparu depuis un an, la jeune ado dont il fait la connaissance échappe de peu à un tueur en série, le type qui fait son déménagement se suicide, et j'en oublie.
Tout prend trop d'ampleur dramatique : la vieille dame qui fait une chute, la voisine qui pleure parce que son fils va venir pour Noël... Ce sont des sujets qui me touchent bien sûr mais ...trop c'est trop.
Pourquoi cette accumulation? Pour être sûr de toucher le lecteur?
Mais il n'y a pas besoin d'appuyer autant le trait pour le toucher, il est sensible le lecteur lui aussi!
On s'y attache quand même à ce personnage central, Paul.
Même s'il a une tendance assez pénible à se positionner en mec rebelle mais vraiment bien meilleur que les autres ...
Je ne suis pas sûre que j'ai vraiment envie de le retrouver ce personnage.
D'autant plus que le style de ce livre, même si j'ai trouvé et apprécié quelques beaux passages, est un peu trop passe-partout, avec un air de déjà lu.
survivre
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 27 août 2012
cette histoire est triste et l'on cherche à respirer à chaque phrase, l’oxygène se fait rare, les mots sonnent justes.
beaucoup de profondeur dans le personnage principal, des détails utiles.
une très belle histoire, un très bon moment de lecture avec beaucoup d'amour et d'envie face à la souffrance.
Au bout de l’impasse… la mer
Critique de Gilou (Belgique, Inscrite le 1 juillet 2001, 76 ans) - 18 juin 2011
Ici, c’est le côté « je dois me débrouiller tout seul » qui m’a le plus marquée. Ce papa plein d’angoisses et de peur, de démons aussi, essaye de maintenir un semblant de vie normale pour ses deux enfants, suite à la disparition brutale de sa femme.
Il tente de tenir le coup et revient vivre dans une petite maison au bord de la mer, à St Malo.
Il se rapproche ainsi de son frère et de sa belle-sœur qui deviendra, provisoirement, une maman de remplacement pour ses enfants.
A ce moment du récit, on sent la mer très présente, comme une source où ce papa vient s’abreuver et tirer du courage pour avancer…
Moi aussi, je recommande cette lecture. Je ne m’arrêterai pas à ce seul roman.
Du côté des hommes
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 30 mai 2011
Olivier Adam reste ici fidèle à ses grands thèmes littéraires (la perte brutale d'un être cher, le poids de l'absence, du secret, des non-dits, qui en résultent). Tout cela avec cette mélancolie douce-amère, et toujours cette ode iodée aux terres maritimes de Bretagne). Ce roman m’a beaucoup moins touché que le précédent. Il est vrai que l’auteur y évoque ici les problèmes de paternité auxquels je ne suis pas encore confronté. Mais, on ressent aussi un peu le côté, recette qui marche. L’auteur ayant trouvé son sillon dans les portrait des ces personnages en rupture. Mais pourquoi lui reprocher si cela atteint toujours la cible en plein cœur.
Une ambiance bretonne
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 4 janvier 2011
Avec ce thème relativement classique, avec un personnage principal (écrivain un peu alcoolique en manque d’inspiration et incapable de gagner sa vie) tout aussi conventionnel, Olivier Adam a construit un roman bref et intense.
Découvrant cet auteur, j’ai d’abord été frappé par un style qu’on ne voit plus guère aux auteurs français contemporains : riche, travaillé, imagé, avec des phrases longues au rythme desquelles on se laisse bercer malgré le recours un peu facile à des descriptions « cumulatives » mais tellement évocatrices : la grisaille sordide de banlieue, le désespoir d’un enfant, la mer déchaînée.
En tant que père de deux enfants ayant à peu près le même âge que ceux du héros, j’ai été confronté à une de mes craintes cachées. Tout est terriblement juste dans le quotidien des parents entre boulot et école, avec le désir désespéré de protéger et faire grandir ses enfants, avec la bêtise et la froideur du monde moderne.
Et cet univers sombrement désespérant reste lumineux parce qu’il y a les moments de bonheur qu’on arrache au destin ; dans cette vision pessimiste l’optimisme survit parce qu’il n’y a pas d’autre solution pour continuer à vivre et pour protéger sa famille que de croire qu’on peut s’en sortir. Tout comme dans le ciel breton en dépit des nuages et des ondées se glissent obstinément des rayons de soleil.
Tumeurs Malouines.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 23 septembre 2010
Dès les premiers mots, je me suis senti floué. Une belle écriture certes, mais un côté auteur pour bobos. Une première partie un peu longue et qui ne reflète pas la suite. Et puis que peut me faire l'histoire, certes malheureuse, de ce type qui seul affronte l'adversité ? Pas grand chose. Les faits divers nous inondent de nouvelles morbides et anxiogènes. Et puis, une fois l'effort de la première partie passé, j'ai repris un second souffle et l'écriture s'est envolée et m'a fait prendre le large. Car on s'y attache à ce type, bringuebalé par un destin tragique dont on ignore la raison profonde ( exilé, enlevé? ), et mine de rien cela compte cette interrogation. On ne lira pas de la même manière si l'on penche d'un côté ou de l'autre. Cet ours mal léché, coincé dans sa quotidienneté a peut-être eu ce qu'il méritait. Ou alors, le sort l'a cloué sur une croix sacrément lourde et massive. Au final j'ai été emballé. Ce mal être qui ronge comme un cancer cet homme, ne peut que nous apitoyer. On a envie de lui tendre la main, on se sent concerné, empathique. Il y a les descriptions omniprésentes de la mer. Cette mer qui est comme un barrage, qui rejette jamais une ouverture vers un ailleurs paradisiaque. Il pleut, il fait froid, la terre granitique semble immuable et s'amuser du sort qu'elle observe. Toujours les vagues rejettent à la mer les hommes qui veulent mourir, elles les refusent, surtout ceux qui ont encore des choses à réaliser ici bas, de belles choses malgré le désespoir. La scène d'amour onirique et superbe, la fin tombe à point, et laisse un poids sur la poitrine.
Bref, j'ai été emmené par ce bouquin, qui m'a fait penser à Djian par certains moments, peut-être les scènes de descriptions de la mer sont-elles un peu trop présentes, mais elles s'inscrivent à merveille dans le paysage du roman. Chaudement recommandable.
Soufflé
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 11 décembre 2009
Le postulat de départ sonne comme un couperet: un homme seul élève ses enfants après la disparition de sa femme. Le récit n'est pas avare en descriptions en tous genres, encore une fois pas forcément ma cup of tea, mais c'est tellement bien amené et tellement relatif au flottement permanent de cet homme sur la brèche, que ce temps passé à décrire l'environnement m'a été d'une précieuse aide pour toute l'immersion dont a été capable le livre sur ma petite personne.
Détresse, interrogations, contemplation, rien ne nous est épargné dans ce roman lourd et beau à la fois, aux petites péripéties du quotidien sur fond de drame familial, c'est juste brillant.
Attachant...
Critique de Mu1109mu (, Inscrite le 23 septembre 2009, 53 ans) - 17 octobre 2009
Une très belle histoire, des personnages attachants.
Une sensibilité omniprésente
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 26 août 2009
Olivier Adam nous fait partager la détresse de cet homme seul (abandonné, veuf ?). Cet homme qui souffre mais qui reste à l'écoute des autres, de ses enfants bien sûr, mais aussi de plusieurs "esseulés" croisés dans sa vie.
Une belle description de la région et de la saison accompagne les états d'âme de ce héros touchant.
Un superbe et sensible roman.
Survivre tant bien que mal, mais avec tant d’amour à donner …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 9 août 2009
En bref, un roman de la survie et de l’amour …
Au jour le jour
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 17 juillet 2009
Il s’agit aussi d’une expérience sensorielle, puisqu’Adam aime les ambiances. Il nous parle des odeurs, des sons et des textures. On s’y imprègne dès les premières pages.
(Grand Prix RTL-Lire)
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