La dernière Conférence de Marc Bressant

La dernière Conférence de Marc Bressant

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Naturev, le 23 janvier 2009 (DOLE, Inscrit le 29 mai 2008, 58 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 3 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 2 étoiles (60 311ème position).
Visites : 3 252 

Pas palpitant

L’ouvrage nous conte l’évolution des relations entre des diplomates, essentiellement par le petit bout de la lorgnette, dans une dernière conférence internationale entre les occidentaux et les ex-pays de l'Est pendant la chute de ces derniers.

Disons-le d’emblée, je suis plutôt déçu. On accroche assez peu aux personnages, à l’exception de Zorica la diplomate yougoslave.

Cette dernière conférence, fastidieuse, ne commence à prendre un peu de vie qu’à partir de la chute du mur de Berlin. L’essentiel de l’ouvrage nous parle des relations des uns avec les autres, personnages qui manquent de profondeur et qui semblent avoir une vie trop lassante.

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Point de bascule

5 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 3 mars 2025

Dans les trois derniers mois de 1989, la Conférence de Londres réunissant les pays membres de la CSCE (Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe) va se révéler historique. 1989, c'est en effet une année charnière: Tian Anmen à Pékin, la mort de Khomeini, la chute de Ceausescu en Roumanie, la chute du Mur de Berlin (je recommande à ce titre le beau livre de Pierre Grosser sur cette année 1989).
Au travers le journal d'un diplomate français, Tromelin, initialement spécialiste du Japon et qui ne rêve que d'être nommé à Tokyo, Marc Bressant raconte son expérience de diplomate: Là réside ma principale critique du livre. Bressant est incroyablement imbu de sa personne, il fait étalage de sa vie de membre de la caste élitiste sans sourciller. Ses obligations professionnelles semblent passer au second plan et il traite ses devoirs avec une négligence confondante. Le corps diplomatique n'en sort pas grandi, le narrateur (et donc l'auteur) n'en sort pas grandi. Qu'on en juge par ce court extrait: "Nous avons bu le bordeaux très cher qu'il nous avait suggéré tout en continuant à nous raconter." L'ensemble du texte est à l'avenant, un style assez plat pour décrire des scènes que l'auteur concocte pour se mettre en avant.
Tromelin-Bressant s'amourache de la représente yougoslave et pressent que cette conférence dans le contexte sera historique: bientôt, le bloc de l'Est aura cessé d'exister et une ère d'instabilité et d'inconnu va s'ouvrir: éclatement de la Tchécoslovaquie, réunification allemande, guerre en Yougoslavie,... Le mouvement amorcé n'est pas achevé et les événements actuels nous forcent à examiner la responsabilité des Occidentaux dans la situation actuelle: l'attitude des vainqueurs de la Guerre Froide est impitoyable. Goguenards et affichant leur supériorité sur leur homologues est-allemands, soviétiques et roumains, ces scènes expliquent beaucoup de la situation actuelle. La fin de l'histoire? Seulement pour ceux qui veulent y croire. Pourquoi ne pas avoir voulu tendre la main à ces Européens qui ne demandaient qu'à être intégrés à la sphère de coprospérité en tenant en compte de leur développement éducatif et social performants. Hubris? Volonté d'exploiter les fameux dividendes de la paix? Pression des élites kleptomanes pour s'approprier les bénéfices de la normalisation apparente des relations?
Les Européens doivent désormais passer à la caisse car l'histoire est tragique mais ce n'est pas les élites dont fait partie Tromelin qui en paie le prix.

"Twisted" Ironie

1 étoiles

Critique de Marinemagoo (, Inscrite le 16 février 2009, 35 ans) - 16 février 2009

N'avez-vous jamais pensé à quoi ressemble une vie de diplomate? Allez, avouez que vous êtes curieux, comme avec la vie des geishas...
"La dernière conférence" est justement un livre pour satisfaire notre curiosité, pas moins, pas plus.
Dès le début, les phrases de "vérité diplomatique" (...fermez un oeil, mais gardez l'autre ouvert... ton but est de sortir la dernière ta carte...) remplissent les pages. On espère les retrouver prouvées dans l'acte après, mais non, notre héros pense a Setsuko (ex-amante japonaise) et son Japon, observe les collègues, nous fournit des personnages dont on se fiche complètement, lance des petits projets... On parcourt la moitié du livre presque endormi, suivant l'exemple de Tromelin... n'est-ce pas..
Enfin LE mur est tombé. Le "twist" prévu par l'auteur et attendu avec impatience des lecteurs. Notre héros est coincé dans l'atmosphère close de la conférence, comme les derniers dinosaures avant extinction. Il décrit les dernières respirations des "leaders" des pays de l'Est, mais rien de nouveau n'est apporté à l'esprit des lecteurs. Ils sont bouleversés... étonnant, hein?
Les paragraphes sur les pays de l'est et leur basculement sont ouvertement poivrées par des "NA, vous avez vu? On a gagné!!" des occidentaux. "
L'ironie est sans intérêt.
Je suis en partie responsable pour avoir été déçue... finalement, n'est-ce pas depuis le début des pages qu'il annonce qu'il est ambassadeur d'Asie et donc ne connait rien du tout??
Donc, pour ceux qui veulent savoir quels sont des endroits a Londres que fréquentent des ambassadeurs, qu'est-ce qu'ils mangent, combien de minutes il faut attendre pendant une conférence avant de se lever pour suivre une jolie secrétaire... c'est le roman parfait de l'année.

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