Les ritals de François Cavanna
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (14 659ème position).
Visites : 6 928
J'étais parti pour raconter les ritals, je crois qu'en fin de compte j'ai surtout raconté papa
C'est par son roman autobiographique que j'ai eu envie de découvrir François Cavanna, mieux connu à travers Charlie Hebdo. Le titre m'a attiré, car ayant des origines italiennes moi aussi.
Il retrace toute son enfance de rital, comme on dit des immigrés italiens, dans les rues de Nogent sur Marne, où il a fait les 400 coups. Ce livre retrace non seulement son enfance, mais ses aventures, les histoires de son père, sa fugue à 14 ans avec son copain et ses expériences.
Mais tout au long, plus de que de ritals, c'est de son père qu'il parle, avec beaucoup d'humour, en retranscrivant ses paroles avec l'accent italien, mais surtout beaucoup d'émotion. C'est ainsi que commence le livre, par l'évocation d'une histoire avec son père, maçon, qui fait la fierté de son fils, et c'est ainsi qu'il termine.
Un livre intéressant, mais qui me laisse un peu sur ma faim. Peut être d'ailleurs parce que la suite de ses aventures sont contées dans Les russkoffs et L'oeil du lapin, que je n'ai pas lu.
Les éditions
-
Les Ritals [Texte imprimé] Cavanna
de Cavanna, François
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253024637 ; 1,98 € ; 01/04/1980 ; 384 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (5)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
L'enfance
Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 19 juillet 2020
Françva
Critique de Lison (, Inscrite le 6 février 2014, 74 ans) - 6 février 2014
Ce roman autobiographique, lu à l'âge de 30 ans, m'a profondément marquée.
J'y ai découvert une nouvelle façon d'assembler les mots, un style très personnel à forte puissance évocatrice. J'ai découvert un grand écrivain.
Cavanna a su faire ressurgir son enfance avec une justesse sidérante. La retranscription de l'accent italien est absolument jubilatoire... et attendrissante. Oui, beaucoup de tendresse dans cette autobiographie et surtout un hymne d'amour à son père dont il reparlera encore et toujours, son papa rital qui l'appelait "Françva".
Je considère cette lecture comme une rencontre avec un auteur, et plus encore, une personnalité, et le début d'une grande aventure littéraire.
François Cavanna nous a quittés il y a quelques jours et tiens, j'ai trop de la peine...
Un des meilleurs écrivains francophones du 20 ème
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 29 octobre 2013
On ne n’y ennuie pas une seule seconde. Cavanna a inventé un style d’écriture, le sien, bourré d’argot et d’injures et … même du sentiment. Si-si !
A mon humble avis, - je sais, mon avis vous intéresse fichtrement peu mais je vais vous le dire quand même ! - , Cavanna est un des meilleurs romanciers francophones du 20ème, à placer sur le même piédestal que Simenon (c’est tout dire !).
A pointer tout particulièrement :
- PP 50 à 64 : tout un chapitres sur des maladies particulières comme la syphilis, la vérole, la chaude-pisse, et compagnie...Ce n’est pas triste !
- PP 120 à 135 : les kilos et les livres ; les francs et les sous.
- PP 120 à 135 : les premiers bordels.
- PP 143 à 144 : l’attrait de Cavanna pour les mots, l’alphabet, les lettres (voir aussi son bouquin « Mignonne, allons voir si la rose … « ).
Extraits :
- (…) il ne se soucie pas de savoir si Dieu existe ou pas, c’est Lui que ça regarde, là-haut, s’Il a envie d’exister c’est Ses oignons, les curés sont de braves gens mais de gros farceurs, (…)
- Ca veut dire que pour les Ricains, pour les Anglais, pour les Boches, les Français sont exactement ce que sont les Ritals pour les Français et les Napolitains pour les Ritals : de la sous-race, des singes, de la merde. (…)
- ( exemple de comment parle le père du petit François Cavanna)
« La lettrichité (= l’électricité), il est bestiale ! Tou touçes un petit fil de rien dou tou, plâf, t’es mort ! Et que tou vois ça et que tou veux aider ton copain, plâf, t’es mort aussi ! Il est un trouc dou diable, c’t’affaire-là ! «
- Faudrait tenir à personne.
- « Diou te stramaledissa ! « = « Que dieu te supermaudisse ! «
Très beau
Critique de Dalton Ames (, Inscrit le 8 février 2009, 52 ans) - 8 février 2009
Très bon
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 20 janvier 2009
En revanche, je ne comprend pas la note de la critique principale, totalement en désaccord avec la critique (donner le minimum syndical quand on est juste resté sur sa faim, c'est exagéré) !
Forums: Les ritals
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Les ritals".