Je suis noir et je n'aime pas le manioc de Gaston Kelman
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Noir c'est noir.
Bon sang, pourquoi hors le tapage médiatique des livres du bonhomme, ne voit-on jamais celui-ci dans les débats de société. Cet homme a des choses à dire et des plus pertinentes. A l'heure où les talibans de la bonne conscience vont effacer les mots gênants comme d'autres les Bouddha, il est impératif de lire ce livre. Bientôt nous ne dirons plus un noir ou un blanc, mais riche ou pauvre en mélanine. A l'heure où les races vont disparaître pour laisser place aux espèces, les mots de Kelman, ce bourguignon riche en mélanine, feront mouche et recentreront le débat là où il aurait dû rester. Au centre du bon sens.
Diantre pourquoi cet homme n'a-t-il pas été consulté sur l'intégration ?
Du racisme ordinaire à la complaisance des ethnies dans leur rôle de victimes, sûr que Kelman marque le point. Peut être est-ce pour cette raison qu'il n'est invité nulle part. N'est il pas assez politiquement correct.
Les éditions
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Je suis noir et je n'aime pas le manioc [Texte imprimé] Gaston Kelman
de Kelman, Gaston
10-18 / Fait et cause
ISBN : 9782264041081 ; 3,40 € ; 19/05/2005 ; 204 p. ; Broché -
Je suis noir et je n'aime pas le manioc [Texte imprimé] Gaston Kelman
de Kelman, Gaston
Max Milo / Mad Max Milo
ISBN : 9782914388542 ; 19,90 € ; 17/01/2004 ; 192 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (4)
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Pour effacer les lieux communs
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 58 ans) - 11 mai 2013
Il traite le problème sous tous les angles. D'une part il reproche aux "blancs" de penser que les "noirs" sont inférieurs à eux, mais d'autre il fait remarquer à ceux qui veulent tenter leur chance en France qu'ils doivent s'intégrer, c'est-à-dire se plier aux lois, à la citoyenneté, au savoir-vivre applicables en France, et estime que c'est la moindre des choses que de respecter le règlement du pays qui les accueille.
Il déplore le racisme récurrent envers les noirs nés sur le sol français, tout autant français que n'importe lequel d'entre eux, mais qui souffrent de leur différence de couleur et sont rattachés bien malgré eux à des origines dont ils ignorent presque tout.
L'auteur propose plusieurs solutions, notamment un suivi de chaque famille arrivant en France, une obligation d'apprendre le français, de respecter les règles, de s'occuper comme il se doit de sa progéniture, de s'adapter aux logements qui leur sont proposés, en évitant d'importuner les voisins... De s'intégrer, en somme, et il demande aux pouvoirs publics de leur en donner les moyens.
Vision très lucide que celle de ce Bourguignon qui s'inquiète pour l'avenir de ses propres enfants et peine déjà à les rassurer quand ils sont victimes de remarques racistes.
J'ai été dérangée également par la série de blagues, bien heureusement je n'ai jamais eu d'interlocuteur assez bête pour m'en raconter une de ce genre.
A lire, pour voir les choses sous un autre angle et découvrir, parfois, des faits abjects qu'on ignore.
A mille lieues d’un angélisme intello bien pensant
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 29 février 2012
Une lecture indispensable pour modifier son axe de vision des choses, que l’on soit Blanc ou Noir. L’humour n’est pas absent, ce qui ne gâche rien et permet d’aborder un débat épineux de manière plus légère. Seul bémol : il n’était pas nécessaire à mon avis de consacrer six pages de blagues plus ou moins racistes des Blancs sur les Noirs. Mais sur 200 pages, cela représente peu et dans l’ensemble, je conseille largement ce livre.
Être né quelque part
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 27 janvier 2009
Ces origines lointaines ne peuvent pas prévaloir sur son enracinement de cœur et d'esprit dans cette merveilleuse région de bourgogne, dont il cultive les us et coutumes. En plus du racisme ordinaire, les noirs doivent faire face à l'auto-infériorisation, sentiment destructeur gravé dans leur subconscient par les attitudes et les propos largement diffusés par le colonisateur d'hier et le néocolonianisme d'aujourd'hui qui perdure dans les discours de notre président élu par une majorité qui lui confère toute la légitimité dans cette démocratie devenue sourde et aveugle. Ainsi ils ne reconnaissent, que trop souvent, la grandeur et l'exemple à suivre qu'à travers le prisme de l'homme blanc. L'exemple à suivre, en oubliant parfois l'immense richesse de leur identité, inaliénable à un quelconque modèle aussi improbable que fallacieux.
Mais parallèlement à cela il dit son désaccord vis à vis des familles de migrants qui pensent pouvoir éduqués leurs enfants en reproduisant ici les modes de vies de leur pays d'origine. La méconnaissance des codes locaux amène les parents à se méprendre sur la réalité à laquelle leurs enfants sont livrés sans surveillance.
Ajoutons à cela les vexations et autres humiliations ordinaires que les noirs doivent subir. Comme le raconte l'auteur lui même, lors de son inscription à l'ANPE, l'agent incapable d'envisager qu'un noir puisse être urbaniste, préféra inscrire dans la case qualification : ouvrier qualifié. Cela etait plus confortable au regard de ses propres préjugés et surtout cela correspondait d'autant mieux au profil de cet homme noir que l'on imagine plus avec un balai entre les mains qu'assis derrière un bureau.
Le pire pour un migrant, ce n'est pas de l'être, mais de le rester aux yeux des autres, et ce, quels que soient les efforts qu'il déploie pour s'intégrer dans un pays d'accueil et des droits de l'homme devenu virtuel aux yeux d'une poignée de dirigeants peu soucieux des fondamentaux de notre république.
Un constat lucide sur le racisme en France
Critique de Cyrus (Courbevoie, Inscrit le 3 novembre 2008, 48 ans) - 1 janvier 2009
Au-delà des thèses développées, ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant et savoureux ce sont les anecdotes, réelles ou arrangées? -peu importe-, rapportées par l'auteur pour illustrer son propos. Ces anecdotes sont toujours percutantes mais aussi très drôles, même si on rit souvent jaune.
Malheureusement, ceux qui ont lu ou liront cet essait ne sont certainement pas ceux qui en auraient le plus besoin, c'est à dire ceux à l'esprit étriqué et bourrés de préjugés. Ne boudons pas pour autant notre plaisir à constater qu'on peut défendre un point de vue équilibré sur les questions de racisme, d'intégration et d'assimilation et espérons que ce point de vue sera de mieux en mieux partagé.
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