Pourquoi faire une maison avec ses morts de Élise Turcotte
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La mort et elle
D’emblée, l’auteur nous révèle qu’elle a toujours pensé à la mort. Tout au long de ce recueil de nouvelles, c’est sa relation personnelle avec la dame noire qu’elle aborde majoritairement. Heureusement, le ton est juste. Elle ne se laisse pas aller aux effusions de larmes, ni à l’humour déplacé ou la poésie morbide. Le sujet est débité sobrement, par des histoires simples nous faisant partager sa fascination pour le trépas.
En même temps, cette manière - un peu détachée - de parler du deuil fait en sorte que l’on a l’impression de ne plus être en territoire de la fiction. D’ailleurs, le texte du titre ressemble plutôt à un essai ou un extrait d’un document sur les us et coutumes entourant la mort. Étrangement, c’est « Tombeau d’un oiseau », la nouvelle racontant la mort d’une perruche qui m’a ému et non celles traitant du deuil d’un humain !?
Certains lecteurs n’aimeront pas. On passe d’une femme qui contemple le suicide par « hara kiri » à l’archivage clinique des derniers moments de la vie. Rien de joyeux. Personnellement, j’aime bien les choses sinistres et grises, donc j’ai apprécié, bien que forcé d’admettre n’avoir rien appris de nouveau sur la grande faucheuse.
Les éditions
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Pourquoi faire une maison avec ses morts [Texte imprimé] Elise Turcotte
de Turcotte, Élise
Leméac
ISBN : 9782760932975 ; CDN$ 17.95 ; 01/09/2007 ; 121 p. ; Paperback
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Pour qui sonne le glas ?
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 29 septembre 2014
Élise Turcotte aborde la finitude, un sujet souvent relayé aux calendes grecques. Son œuvre invite à recréer une symbolique pour que la mort reconquière toute sa poésie et sa beauté par des rituels que suivent même les animaux, tels « les éléphants qui tracent un cercle en piétinant la terre pour délimiter le lieu de leur dernier repos ». L’acceptation du phénomène prédispose davantage à la création d’une mythologie qui accompagne le passage de la vie à trépas. Bien comprise, la mort facilite en quelque sorte le processus du deuil. Comme nous la vivons aujourd’hui, les survivants risquent beaucoup plus d’en être marqués. Ils auront l’impression d’avoir été abandonnés. Par contre, savoir « faire une maison pour ses morts », ne peut rendre la vie que plus belle.
À travers sept courts textes d'une grande unité, Élise Turcotte suggère la voie royale à suivre pour accompagner ceux qui passent le relais aux survivants. Ses récits martèlent forcément la thématique, mais l'écriture est un vrai délice.
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