Les cavaliers de Joseph Kessel
Les cavaliers de Joseph Kessel
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Francophone
Critiqué par Comhel, le 27 novembre 2008
(Sainte-Ursule, Inscrite le 27 novembre 2008, 69 ans)
Critiqué par Comhel, le 27 novembre 2008
(Sainte-Ursule, Inscrite le 27 novembre 2008, 69 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : (1 248ème position).
Discussion(s) : 2 (Voir »)
Visites : 9 511
Moyenne des notes : (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : (1 248ème position).
Discussion(s) : 2 (Voir »)
Visites : 9 511
Époustouflant!!!
Roman épique extraordinaire! Une plus belle écriture? Impossible.Comment se fait-il que je ne lise pas plus de commentaires de ce chef-d'oeuvre?
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Les éditions
-
Les Cavaliers [Texte imprimé] Joseph Kessel
de Kessel, Joseph
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070373734 ; 10,90 € ; 11/11/2011 ; 590 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (7)
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A couper le souffle
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 14 mai 2024
LES CAVALIERS de Joseph Kessel "Gallimard 1967" 590,- pages
A couper le souffle.
Un livre, ou une bible. L’Afghanistan des nomades, des éleveurs de chevaux, des bergers. Ce riz parfumé à la graisse de mouton que l'on mange avec les doigts dans un silence monacal.
Ces combats de boucs, de chameaux en rut. La cruauté de ces matchs qui consistent à transporter le cadavre sans tête d'une chèvre avec sa monture, sans règle aucune si ce n'est passer plusieurs fois entre des poteaux et présenter au roi le symbole de la victoire... le bouzkachi !
L'histoire de Tourène, ce chef encore incontesté mais vieillissant. De son fils OUROZ, si décevant aux yeux du père, et de cet étalon JEHOL, ce cheval qui fait pâlir d'envie.
Et puis la poussière, la chaleur le jour, le froid la nuit.
Ce peuple est dur et noble. Les codes sont dictés par l'islam et par un respect tout oriental. L'hospitalité n'est pas un vain mot, mais la cruauté non plus.
Ce long roman se lit d'une traite, cet exode est long mais il se vit si fort par la qualité de l'écriture qu'on regrette qu'il soit déjà fini.
Une merveille à qui j'attribue la note maximale de cinq étoiles.
A couper le souffle.
Un livre, ou une bible. L’Afghanistan des nomades, des éleveurs de chevaux, des bergers. Ce riz parfumé à la graisse de mouton que l'on mange avec les doigts dans un silence monacal.
Ces combats de boucs, de chameaux en rut. La cruauté de ces matchs qui consistent à transporter le cadavre sans tête d'une chèvre avec sa monture, sans règle aucune si ce n'est passer plusieurs fois entre des poteaux et présenter au roi le symbole de la victoire... le bouzkachi !
L'histoire de Tourène, ce chef encore incontesté mais vieillissant. De son fils OUROZ, si décevant aux yeux du père, et de cet étalon JEHOL, ce cheval qui fait pâlir d'envie.
Et puis la poussière, la chaleur le jour, le froid la nuit.
Ce peuple est dur et noble. Les codes sont dictés par l'islam et par un respect tout oriental. L'hospitalité n'est pas un vain mot, mais la cruauté non plus.
Ce long roman se lit d'une traite, cet exode est long mais il se vit si fort par la qualité de l'écriture qu'on regrette qu'il soit déjà fini.
Une merveille à qui j'attribue la note maximale de cinq étoiles.
Une chanson de geste
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 21 février 2022
J'ai longtemps remis à plus tard la découverte de LES CAVALIERS de Joseph Kessel .
C'était un trop long pavé …... Le sujet ne me disait rien …...
Et puis les critiques élogieuses publiées à son sujet (notamment celle de Frunny) m'ont incitée à franchir le pas .
Très vite, contre toute attente, je me suis sentie embarquée par le souffle de l'écriture de Kessel, dans cette épopée hors de notre temps, de notre espace et de nos valeurs .
Je l'ai lue comme une chanson de geste ayant pour héros une sorte de centaure : un humain faisant corps avec son fier destrier, et j' ai accepté les conventions liées à ce genre littéraire d'un autre temps : l'héroïsation du personnage central : sa détermination, sa résistance à la douleur, son invincibilité.
J'ai oublié qu'il était un homme odieux, à l'orgueil démesuré, plein de mépris pour les femmes et les serviteurs.
Je n'ai vu en lui qu'un personnage de légende, qui, tel un Ulysse revenant à Ithaque, affronte des épreuves successives avant de regagner en héros dont on chante les exploits le lieu qui l'a vu naître. Et puis que l'on voit repartir nimbé de sa légende en quête de nouveaux exploits. Une force qui va …..
Joseph Kessel s'inscrit ici dans la lignée des romanciers des grands espaces, des chevauchées épiques grâce à son écriture cinématographie qui balaie les paysages grandioses d'un Afghanistan préservé de toute trace de modernité. Son écriture sensorielle nous en fait voir, sentir, entendre l'âme .
C'était un trop long pavé …... Le sujet ne me disait rien …...
Et puis les critiques élogieuses publiées à son sujet (notamment celle de Frunny) m'ont incitée à franchir le pas .
Très vite, contre toute attente, je me suis sentie embarquée par le souffle de l'écriture de Kessel, dans cette épopée hors de notre temps, de notre espace et de nos valeurs .
Je l'ai lue comme une chanson de geste ayant pour héros une sorte de centaure : un humain faisant corps avec son fier destrier, et j' ai accepté les conventions liées à ce genre littéraire d'un autre temps : l'héroïsation du personnage central : sa détermination, sa résistance à la douleur, son invincibilité.
J'ai oublié qu'il était un homme odieux, à l'orgueil démesuré, plein de mépris pour les femmes et les serviteurs.
Je n'ai vu en lui qu'un personnage de légende, qui, tel un Ulysse revenant à Ithaque, affronte des épreuves successives avant de regagner en héros dont on chante les exploits le lieu qui l'a vu naître. Et puis que l'on voit repartir nimbé de sa légende en quête de nouveaux exploits. Une force qui va …..
Joseph Kessel s'inscrit ici dans la lignée des romanciers des grands espaces, des chevauchées épiques grâce à son écriture cinématographie qui balaie les paysages grandioses d'un Afghanistan préservé de toute trace de modernité. Son écriture sensorielle nous en fait voir, sentir, entendre l'âme .
"Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage !"
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 19 juillet 2019
Joseph Kessel (1898 -1979 ) est un romancier français.
Aviateur pendant la Première Guerre mondiale, correspondant de guerre pendant la Deuxième Guerre mondiale où il rejoindra la Résistance.
"Les Cavaliers" paraît en 1967.(Gallimard)
En Afghanistan, Ouroz - cavalier émérite- marche sur les pas de son père, le mythique Toursène.
Ouroz participe au "Bouzkachi" du roi à Kaboul. un tournoi qu'il se doit de remporter pour perpétrer la légende familiale.
Les meilleurs cavaliers afghans sont présents, Le vainqueur deviendra une légende dans toutes les provinces, les perdants auront à porter une lourde charge, l'honneur bafoué de leur ethnie.
"Les cavaliers" est l'histoire du retour d'Ouroz en terre natale après le tournoi. Une traversée de l'Afghanistan, un voyage, une épopée, un chemin de croix.
Ouroz, Mokkhi (son serviteur) , Zéré (mendiante pachtoune) et le fabuleux Jehol vont traverser les multiples paysages d'une Afghanistan mystérieuse, sublime, éternelle.
La steppe est magnifiée, toile de fond de la puissance des sentiments des personnages.
Un peuple où la fierté, l'Honneur, commandent les actes. Difficile alors de tomber les masques et d'entrevoir la vérité de chacun.
Servi par une écriture vertigineuse et fluide, le lecteur prend part à cette incroyable épopée.
Un roman dense, puissant, envoûtant.
Kessel met dans la lumière ce peuple fier,courageux malgré un quotidien terrible.
Une oeuvre inoubliable !
Aviateur pendant la Première Guerre mondiale, correspondant de guerre pendant la Deuxième Guerre mondiale où il rejoindra la Résistance.
"Les Cavaliers" paraît en 1967.(Gallimard)
En Afghanistan, Ouroz - cavalier émérite- marche sur les pas de son père, le mythique Toursène.
Ouroz participe au "Bouzkachi" du roi à Kaboul. un tournoi qu'il se doit de remporter pour perpétrer la légende familiale.
Les meilleurs cavaliers afghans sont présents, Le vainqueur deviendra une légende dans toutes les provinces, les perdants auront à porter une lourde charge, l'honneur bafoué de leur ethnie.
"Les cavaliers" est l'histoire du retour d'Ouroz en terre natale après le tournoi. Une traversée de l'Afghanistan, un voyage, une épopée, un chemin de croix.
Ouroz, Mokkhi (son serviteur) , Zéré (mendiante pachtoune) et le fabuleux Jehol vont traverser les multiples paysages d'une Afghanistan mystérieuse, sublime, éternelle.
La steppe est magnifiée, toile de fond de la puissance des sentiments des personnages.
Un peuple où la fierté, l'Honneur, commandent les actes. Difficile alors de tomber les masques et d'entrevoir la vérité de chacun.
Servi par une écriture vertigineuse et fluide, le lecteur prend part à cette incroyable épopée.
Un roman dense, puissant, envoûtant.
Kessel met dans la lumière ce peuple fier,courageux malgré un quotidien terrible.
Une oeuvre inoubliable !
La découverte d'un pays et d'un mode de vie
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 30 août 2018
Ce roman permet d'immerger dans un peu pays peu connu, de surcroît à l'époque de sa rédaction dans les années 1960, et de découvrir un mode de vie, âpre et rude, celui d'une tribu. Frugalité, honneur et respect, notamment des anciens. Le puissant Toussène et le sage centenaire Guardi Guedj en sont deux figures marquantes. Les difficultés du quotidien et celles ponctuelles des relations permettent de comprendre comment est conçue la vie en collectivité dans un territoire aux conditions géographiques si contraintes. Il est seulement étonnant, voire déconcertant, que les femmes soient quasiment absentes du récit.
J'ai apprécié la citation citée en fin, tirée d'une pensée du vieux sage, qui se veut une sorte de morale : "La meilleure, la véritable prière est d'accomplir au mieux le destin pour lequel un homme a été jeté sur terre."
J'ai apprécié la citation citée en fin, tirée d'une pensée du vieux sage, qui se veut une sorte de morale : "La meilleure, la véritable prière est d'accomplir au mieux le destin pour lequel un homme a été jeté sur terre."
Epopée admirable
Critique de GiLau (Annecy, Inscrite le 18 septembre 2010, 61 ans) - 21 avril 2013
Quel excellent livre !
Dès le début j'ai été captivée et rien n'est venu entraver mon engouement.
Pour moi tout y est : une écriture riche et enlevée, une histoire sans pareille et un dépaysement fabuleux.
Dixit Lejak, il est clair que la femme n'a pas le meilleur rôle mais ce n'est pas l'objet de l'histoire, une histoire d'hommes, de mentalité et... de famille.
Dès le début j'ai été captivée et rien n'est venu entraver mon engouement.
Pour moi tout y est : une écriture riche et enlevée, une histoire sans pareille et un dépaysement fabuleux.
Dixit Lejak, il est clair que la femme n'a pas le meilleur rôle mais ce n'est pas l'objet de l'histoire, une histoire d'hommes, de mentalité et... de famille.
Un classique à lire.
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 11 août 2010
C’est un livre qui m’a beaucoup impressionné à l’époque. Je me souviendrai toujours des nuits passées sans voir les heures s’écouler. Pour moi le meilleur Kessel.
C’est toute la culture du Moyen Orient et de l’Afghanistan au travers ce livre et du sport national le buzkashi.
C’est toute la culture du Moyen Orient et de l’Afghanistan au travers ce livre et du sport national le buzkashi.
Sans sel(le)
Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 29 juillet 2009
Régime sans sel, sans goût, sans saveur pour ce Kessel auquel je doute désormais de revenir un jour ... ?
Tout pour me plaire pourtant au départ : un écrivain de renommée, un pays étrange, des cavaliers mystiques ...
Et je me retrouve à suivre les errements d'un adolescent odieux, fier à en crever, hautain, colérique, détestable ... bref, quel héros ! j'en ai souhaité qu'il en meure de sa gangrène, que le sujet soit clos pour que l'on puisse enfin passer à autre chose !
Quelle déception encore lorsque nos "héros" pénètrent dans la vallée des Bouddhas de Bâmiyân. La force, la magie que devaient inspirer ces statues gigantesques ne transpirent pas du livre ... toute cette beauté dédaignée ... pourquoi nous emmener là dès lors ?
Et puis pour finir, l'image de la femme. Il y a un seul personnage féminin d'importance : j'avais l'impression de me retrouver devant l'Eve ancestrale, la fautive, la diablesse de l'Inquisition ! Quelle belle image en effet, (et c'est un homme qui vous parle) qui semble conforter le traitement infligé par les talibans à la femme afghane.
Kessel aurait pu appeler son livre "itinéraire d'un enfant gâté", gâté, dans tous les sens du terme ....
Tout pour me plaire pourtant au départ : un écrivain de renommée, un pays étrange, des cavaliers mystiques ...
Et je me retrouve à suivre les errements d'un adolescent odieux, fier à en crever, hautain, colérique, détestable ... bref, quel héros ! j'en ai souhaité qu'il en meure de sa gangrène, que le sujet soit clos pour que l'on puisse enfin passer à autre chose !
Quelle déception encore lorsque nos "héros" pénètrent dans la vallée des Bouddhas de Bâmiyân. La force, la magie que devaient inspirer ces statues gigantesques ne transpirent pas du livre ... toute cette beauté dédaignée ... pourquoi nous emmener là dès lors ?
Et puis pour finir, l'image de la femme. Il y a un seul personnage féminin d'importance : j'avais l'impression de me retrouver devant l'Eve ancestrale, la fautive, la diablesse de l'Inquisition ! Quelle belle image en effet, (et c'est un homme qui vous parle) qui semble conforter le traitement infligé par les talibans à la femme afghane.
Kessel aurait pu appeler son livre "itinéraire d'un enfant gâté", gâté, dans tous les sens du terme ....
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Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
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Adaptation au théâtre | 1 | Shelton | 15 février 2016 @ 10:01 | |
Qui a lu Les cavaliers? | 1 | Comhel | 28 novembre 2008 @ 19:31 |