Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra
Catégorie(s) : Littérature => Arabe , Littérature => Francophone
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Nostalgérie
Un nouveau roman sur la douleur d'un peuple, sur ses valeurs, ses idéaux, ses étrangers qui n'en sont pas toujours, son histoire, son honneur, sa fierté, ses drames et ses espérances.
Un très beau livre, plus doux que les précédents, plus nostalgique - "nostalgérique" comme le dit si bien l'auteur. Une très belle histoire d'amitié surtout, plus forte que la vie, que l'amour, que les préjugés et les différences.
Younes pour les Arabes, Jonas pour les Français, deux prénoms pour les deux côtés de cette Algérie coloniale que l'on découvre sous un jour si pas nouveau, du moins mal connu, avec ce petit garçon qui grandit au milieu des deux peuples qui ont aimé ce pays d'un amour ensoleillé et indéfectible.
Ce que le jour doit à la nuit commence durement, avec la ruine et la descente aux enfers du père adoré de Younes. Pauvre hère que le destin persécute, il va de déconfiture en déconfiture et finit par se résoudre à l'inévitable: confier son fils unique à son frère, afin de lui offrir un vie meilleure, une vie qu'il est incapable de lui donner, ce qui lui crève le coeur et le mènera, par honte et par colère, à sa perte.
Son oncle, Mahi, Algérien, et sa tante, Germaine, Française, couple témoin du mélange des cultures, lui offriront une vie aisée et une enfance protégée, d'abord à Oran puis à Rio Salado, parmi la jeunesse coloniale qui accueillera à bras ouverts cet enfant aux yeux bleus, si beau que toutes les portes lui seront ouvertes.
Mais Younes ne perdra pas son coeur ni son âme dans cette nouvelle existence. Il restera fidèle à lui-même, à ses valeurs et à sa parole donnée. Quitte à perdre l'amour de sa vie, cette trop belle Emilie qui surgit tel un ange au milieu de Rio et menace de diviser le clan formé par Younes et ses amis.
Puis viendra la guerre 40-45, et surtout, ensuite, la lutte pour l'indépendance et l'incompréhension des colons, si éloignés souvent des conflits politiques.
Beauté des phrases, justesse des idées, Khadra nous régale et nous fait aimer cette Algérie peu connue - en tout cas ici, en Belgique...
Les éditions
-
Ce que le jour doit à la nuit [Texte imprimé], roman Yasmina Khadra
de Khadra, Yasmina
Julliard
ISBN : 9782260017585 ; 21,50 € ; 21/08/2008 ; 413 p. ; Broché -
Ce que le jour doit à la nuit [Texte imprimé] Yasmina Khadra
de Khadra, Yasmina
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266192415 ; 7,95 € ; 03/09/2009 ; 437 p. ; Broché -
Ce que le jour doit à la nuit
de Khadra, Yasmina
Julliard
ISBN : 9782260019237 ; 21/02/2013 ; 413 p. ; Format Kindle -
Ce que le jour doit à la nuit
de Pauwels, André (Acteur) Khadra, Yasmina
Audiolib
ISBN : 9782356410412 ; 20,30 € ; 18/11/2008 ; 1 p. ; CD MP3 -
Ce que le jour doit à la nuit [Texte imprimé], roman Yasmina Khadra
de Khadra, Yasmina
Éd. de la Loupe / Roman
ISBN : 9782848682464 ; 18,00 € ; 28/02/2009 ; 587 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (31)
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Un roman agréable, tout simplement
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 40 ans) - 28 août 2017
Une lecture plaisante.
autant en emporte oran
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 28 février 2016
La beauté de la tristesse
Critique de Kundalini (, Inscrite le 30 août 2013, 38 ans) - 30 août 2013
Un livre mélancolique mais très attachant.
Je le recommande vivement. Il est tout simplement magnifique.
populaire et de qualité
Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 29 mai 2013
Un bon livre de chevet
Critique de Loa (, Inscrite le 28 septembre 2011, 40 ans) - 21 avril 2013
un roman assez classique que j'aurai vite oublié
Critique de Chrysostome (, Inscrit le 31 décembre 2012, 44 ans) - 21 janvier 2013
Il m'aura fallu des mois pour venir à bout des 400 pages de ce roman. La même chose m'était arrivé à la lecture de "L'Attentat" du même auteur. En fait bien que Khadra ait un style qui rend la lecture de ses romans très plaisante et facile, il ne semble pas en mesure de déclencher chez moi un enthousiasme qui me plongerait véritablement dans ses histoires et qui m'empêcherait de décrocher.
Au final "Ce que le jour doit à la nuit" aura été pour moi une lecture plaisante, bien que s'étirant un peu en longueur (je vous l'avoue, j'ai parfois sauté quelques pages), mais que j'aurais probablement tôt fait d'oublier (ce qui m'était arrivé avec "L'Attentat"). Ce type d'histoire, très classique, avec son lot d'injustices, d'amitiés à priori indéfectibles, d'histoire d'amour impossible, de rendez-vous manqués et de contexte historique troublé avait tout pour plaire au cinéma ! Ca ne m'étonne donc pas qu'une adaptation ait vu le jour.
Sublime
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 9 décembre 2012
J'ai pas compris le titre, mais c'est un bien chouette récit
Critique de Lucile (Stockholm, Inscrite le 20 septembre 2010, 36 ans) - 24 octobre 2012
Mais je trouve que justement, cette délicatesse d'écriture ne colle pas trop avec le comportement du narrateur, Younes. Celui-ci m'a paru d'une froideur extrême. Du coup, cette contradiction nous fait apparaître le personnage comme très seul, un peu détaché de la société, spectateur des évènements. Ses sentiments sont rarement décrits, bref, il m'est un peu antipathique. Je pense que c'est voulu de la part de l'auteur, mais je m'obstine à ne pas en voir l'intérêt.
En revanche, la description de la guerre d'Algérie (ou plutôt de l'Algérie d'avant-guerre) est sublime, et sonne terriblement juste. La complexité de la société et des sentiments des Arabes et des non-Arabes est superbement évoquée, tout en nuances et en finesse.
En résumé, je pense que le livre aurait gagné en profondeur si Younes avait fait preuve d'un peu moins de léthargie. Mais la remarquable écriture efface à mes yeux ce petit défaut.
Ce livre mérite tous les prix gagnés
Critique de Yotoga (, Inscrite le 14 mai 2012, - ans) - 11 septembre 2012
Et je confirme : la beauté de l'écriture m'a coupé le souffle. L'auteur trouve toujours le mot juste et de belles métaphores, ce qui rend le roman poétique. (par ex : Un éclair illumina les ténèbres. La pluie tombait doucement. Les carreaux étaient en larmes..)
Ensuite, l'histoire de ce petit gars est passionnante et je me suis retrouvée à vouloir savoir la suite encore à 3h du matin (marque de qualité à mon goût).
Les rapports historiques m'ont permis de refaire des recherches sur la guerre d'indépendance.
Et puis enfin, j'ai été retournée par ce sens de la droitesse de Jonas vis-à-vis de ses amis et par delà la perte de son unique amour.
J'enlève juste un demi point parce que j'aurais aimé des bases expliquées : il parle des fellaghas, de l'OAS, du FLN... J'ai été un peu perdue dans les personnages.
Chronique de l'indépendance
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 29 mai 2012
UN HOMME ENTRE DEUX RIVES
Critique de TRIEB (BOULOGNE-BILLANCOURT, Inscrit le 18 avril 2012, 73 ans) - 18 avril 2012
Ce personnage , dont la maison familiale a brûlé , et dont le père s’éloigne de sa famille pour des raisons tant matérielles que morales , est confié à son oncle , un musulman éclairé , progressiste vivant avec une européenne, Germaine , gérante d’une pharmacie à Rio Salado, dans les environs d’Oran . Après avoir découvert la misère dans son village d’origine, l’analphabétisme, la discrimination sociale, toujours présente en filigrane dans le roman, il se frotte au milieu des colons européens ; y découvre l’amitié de certains personnages, André, Fabrice, Jean-Christophe, tous épris du désir de vivre follement leurs jeunesses et de profiter de la vie, malgré les nuages qui s’amoncellent sur l’Algérie coloniale.
Ainsi, capte-t-il les échos de réunions secrètes tenues dans la maison de son oncle ; un soir, il reconnaît Messali Hadj, le fondateur du nationalisme algérien : « Un soir, qui ne ressemblait pas aux précédents, mon oncle m’autorisa à rejoindre ses invités dans le salon. Il me présenta à eux avec fierté. (….) Une seule personne se permettait de discourir . Ce ne fut que beaucoup plus tard, en parcourant un magazine politique, que je pus mettre un nom sur son visage. »
Il tombe amoureux d’une jeune fille, Emilie, qui lui restera inaccessible, et à laquelle il avouera la nature de ses sentiments bien trop tard, lorsque cette dernière aura épousé l’un des ses amis, européen.
Le dualisme de prénom accordé par l’auteur au personnage principal, alternativement surnommé Younes ou Jonas rappelle sans cesse cette impossibilité d’une égalité véritable entre européens et indigènes. Younes alias Jonas est déchiré par cette double appartenance, générée par ses origines et ses fréquentations européennes : « Comment avais-je pu me passer régulièrement de cette partie de moi-même ? Avais-je été toléré, intégré, apprivoisé ? Qui avais-je été à Rio ? Jonas ou Younes ? »
Par le poids grandissant des événements , de la guerre insurrectionnelle qui débute en 1954, puis gagne le village de Rio Salado , à l’occasion d’une première visite nocturne de fellaghas dirigés par Jelloul, un ancien camarade de village, dans le local de la pharmacie de Germaine , la vie de Younes est de plus en plus impactée par les « événements d’Algérie », ainsi nommés à l’époque . Les amitiés avec ses relations européennes se distendent, la mort de son oncle, avocat d’une fraternité jamais advenue , vient rappeler à Younes que son pays est voué à une transformation inéluctable : la fin d’un monde , monde auquel il était relié par ces souvenirs de camaraderie, d’amours inaboutis , de désirs inassouvis vis-à-vis d’Emilie , amour d’enfance inoubliable pour lui
Ce que le jour doit à la nuit n’est pas un roman historique, ni un roman d’amour . Il établit une magnifique confluence entre les deux genres et donne à tous ces personnages une touche de vérité et d’humanité qui éveille toujours l’intérêt pour leurs destinées respectives. Un grand roman.
UN ROMAN LUMINEUX
Critique de Esblandin (colomiers, Inscrite le 11 novembre 2011, 42 ans) - 8 janvier 2012
J'ai trouvé ce roman lumineux, chargé d'une belle écriture, ce roman n'est pas qu'une histoire de guerre, c'est une histoire humaine pleine de la complexité des sentiments humains.
C'est l'histoire d'une amitié riche de sa diversité qui va souffrir de part le contexte politique.
Mais à la fin l'amitié en sommeil depuis des années renaît de ses cendres.
Une magnifique histoire, de belles heures de lectures à quand mon prochain Yasmina KHADRA
A la charnière de l’Algérie indépendante
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 28 septembre 2011
Pour cela, quoi de mieux qu’un personnage à cheval sur les deux entités ? Younes est le fils pauvre d’une famille qui se fait évincer des terres où elle essayait de survivre pour émigrer à Oran, dans des conditions misérables. Les choses vont de mal en pis et on confie l’éducation de Younes à son oncle, pharmacien algérien marié à Simone, une Française. Younes devient Jonas et accède à une éducation soignée, côtoyant la jeunesse pied-noire jusqu’à ce que, l’histoire avançant inexorablement, l’ère de la colonisation soit passée et que les Algériens dussent passer à des « arguments » forcément violents pour faire valoir leurs droits.
Drôle de situation que d’être ainsi à cheval entre deux cultures. Younes-Jonas évoluera comme il le pourra entre les deux communautés, pas forcément sans dégâts. Yasmina Khadra poussera l’histoire jusqu’à nos jours pour une fin qui permettra à certains de se retrouver quarante ans après et au lecteur de faire le point.
Un roman un peu atypique du reste de la production de Yasmina Khadra mais qui dit probablement beaucoup sur lui.
L'art d'écrire
Critique de Patsy80 (, Inscrite le 20 août 2009, 49 ans) - 26 septembre 2011
Je ne partage pas l'avis d'Elya sur le titre qui, selon moi, peut être interprété par le fait que toute chose mérite son contraire. Un peu comme "bien mal acquis ne profite jamais" mais dans l'autre sens.
Dans tous les cas, je ne regrette pas du tout ma lecture que l'on m'avait vivement conseillée. Après tant de malheurs, une "happy end" aurait pu être sympa mais on se serait éloigné du message final sur le pardon. Perso, ce qui m'a frustrée tout le livre, c'est le silence de Jonas alors que quelques mots auraient suffi si souvent à s'expliquer et à ne pas gâcher tant de vies; Mais ce doit être des questions de culture et d'honneur qui m'échappent un peu.
Emportée par ce titre
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 13 septembre 2011
Passée cette déception, je n'ai pu qu'apprécier la très belle écriture de Khadra. Les histoires qu'il aborde, surtout au début, quand on découvre cette famille qui est forcée d'abandonner sa propriété pour vivre dans un bidonville, sont profondément dramatiques, et ne peuvent qu'émouvoir. Il nous instruit aussi sur l'histoire de l'Algérie des années 30, des pieds-noirs, des conflits qui existaient entre les races, et de comment tout a peu à peu dégénéré.
Certains personnages sont profondément touchants, comme ce père de famille, si distant avec ses enfants, et qui fait pourtant tout, jusqu'à se faire enfoncer 6 pieds sous terre, pour sa famille.
La deuxième partie de l'histoire n'a malheureusement rien à voir avec la première. Même si certains personnages demeurent, on bascule d'une description de la société la plus misérable de l'Algérie à celle des beaux quartiers. Là où les gens vivent plutôt que survivent. Ici, l'émotion est bien moindre. Khadra s'attache à décrire les différentes relations amoureuses du fils de la famille.
Si on fait l'addition entre la première partie si émouvante, sans être trop voyeuriste, et la seconde plus banale, et moins bien écrite, cela reste une lecture agréable.
Magnifique
Critique de Kikounette (Nîmes, Inscrite le 15 mai 2003, 52 ans) - 1 septembre 2011
Je me suis régalée. Comme tous les romans de cet auteur, celui-ci est magnifique.
Un seul mot : à lire.
Un livre splendide
Critique de Kalista (, Inscrite le 5 mars 2011, 63 ans) - 9 avril 2011
Une écriture splendide, des réflexions très profondes sur le sens de la vie....
Petit bémol, parfois un peu long.....
Quel bon auteur !
Critique de Nb23 (Bruxelles, Inscrite le 26 août 2010, 57 ans) - 26 août 2010
Une pure merveille.
Critique de Sophie anne (, Inscrite le 10 février 2009, 55 ans) - 31 mai 2010
Bravo. Je le conseille très fort.
A lire absolument
Critique de Beloumi78 (, Inscrit le 16 février 2010, 39 ans) - 16 février 2010
Emouvant
Critique de Elfe191 (, Inscrite le 9 novembre 2006, 68 ans) - 31 décembre 2009
Magnifique
Critique de Tallula31 (toulouse, Inscrite le 6 mai 2008, 52 ans) - 11 novembre 2009
De l'autre côté du miroir...
Critique de Alexnoc (Carignan, Inscrite le 6 septembre 2005, 45 ans) - 13 octobre 2009
Je pense que tout a été dit sur l'histoire de Younès, devenu Jonas. L'histoire est intéressante, avec une vraie galerie de personnages qui m'a rappelé beaucoup de choses racontées par ma famille, qui a fui l'Algérie voilà plus de quarante ans.
Mais le petit souci, c'est que j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à la personnalité de Younès, qui essaie autant que faire se peut d'être le plus "détaché" de cette guerre, de cette histoire d'amour impossible avec Emilie, ou de la violence qui gagne peu à peu ses amis....
A lire tout de même, mais nous sommes loin, à mon goût, du chef d'oeuvre annoncé.
Roman d'amour impossible
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 3 avril 2009
Un roman d’amour impossible sur fond de drame historique avec des personnages attachants comme Younès ou Emilie ou hauts en couleurs comme les colons espagnols fiers de l’œuvre accomplie et sûrs de leur bon droit. Un style toujours aussi agréable, mais une histoire assez légère dans cette Algérie torrentielle, excessive, passionnée et douloureuse. Le plus intéressant est sans nul doute la description de la vie avant guerre. Les « évènements » sont traités de manière édulcorée. La description des histoires d’amour constituant l’essentiel d’un livre qui ne m’a pas semblé le meilleur de l’auteur.
histoire d'une vie, douleur d'un peuple...
Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 17 février 2009
C'est l'histoire de Younes, ou de Jonas suivant qu'il est identifié par les communautés arabe ou française. En effet, ce petit métis va évoluer successivement dans les bidonvilles avec ses parents puis dans un milieu colonial lorsque son père se résoudra à confier l'enfant à son oncle afin de lui offrir l'espoir d'une vie meilleure.
Tout au long de sa vie, Younes exprimera des difficultés à affirmer sa personnalité et à assumer les compromis qu'il devra faire dans une Algérie tiraillée par ses haines et ses contradictions. Younes évolue parmi les coloniaux mais ne peut abandonner son prénom de naissance ni renier les souffrances et les humiliations que vivent ses anciens comparses du bidonville.
C'est une vie de souffrance que celle de Younes, qui, à force de ne vouloir blesser personne, doit porter lui-même la souffrance qu'il ne veut pas engendrer, parfois même jusqu'à l'oubli de soi-même.
La bonheur de Younes serait-il impossible?
Devrait-il rester avec ses parents que son espace vitale envisageable ne dépasserait pas celui du bidonville. Pourtant il vivra toujours successivement entre l'oubli de ses parents et la culpabilité de les avoir laisser derrière lui.
Devrait-il renier son prénom d'origine pour mieux se fondre dans un milieu plus favorable, préserver son grand amour, sans renier la douleur et l'aliénation du peuple algérien?
Younes ne trouvera jamais la quiétude. Ni en agissant pour son peuple, ni en s'intégrant chez les français, ni même en renonçant à tout choix comme il l'a fait d'un point de vue affectif.
Il est voué à être jugé, à faire souffrir ou à souffrir.
Il porte les stigmates, toute l'ambiguïté et les noeuds d'une situation sociale étouffante, inextriquable qui formeront le terreau de la révolution du peuple algérien.
A lire
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 1 février 2009
Très bon roman
Critique de Saperlipop (, Inscrite le 8 mars 2006, 42 ans) - 10 décembre 2008
Bravo, vivement le prochain !
Très beau livre mais pas le meilleur de Khadra
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 8 décembre 2008
Décevant
Critique de LeChauve (Toulouse, Inscrit le 2 mai 2006, 74 ans) - 1 novembre 2008
Trop de thèmes a priori très forts sont abordés:
L'amour, l'amitié, la fidélité, l'honneur, l'histoire de l'Algérie, les pieds-noirs, ça fait beaucoup sur 400 pages.
Dommage car l'auteur possède toujours son écriture accrocheuse et vive qui permet de le suivre facilement dans tous les pays où il nous entraîne.
Younès-Jonas
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 26 octobre 2008
Younès fils de paysan de l’Oranais, sa famille doit quitter ses terres après un incendie et ils se retrouvent à Jenane Jato « un maquis ocre et torride, saturé de poussière et d’empuantissement, greffé aux remparts de la ville telle une tumeur maligne », sa famille ne pouvant lui offrir une vie meilleure, son père décide de le confier à son frère pharmacien.
Une nouvelle vie commence, celle de Jonas, beau quartier, scolarisation, et enfin départ pour Rio Salado. C’est encore une nouvelle tranche de vie, celle de l’amitié qui unit ces jeunes pieds-noirs, les premiers amours, et aussi la prise de conscience de Jonas est-il vraiment à sa place ? Déjà plus jeune à Oran en classe une phrase l’avait choqué car Abdelkader n’avait pas fait son devoir, l’instituteur demande pourquoi, Maurice répond « Parce que les Arabes sont paresseux, monsieur », cette fois ci il avait pu se confier à son oncle et celui-ci lui avait répondu qu’ils n’étaient pas paresseux mais prenaient seulement le temps de vivre alors que pour les occidentaux le temps c’est de l’argent (rien n’a changé hélas pour nous occidentaux !!!)
Lorsque la guerre d'indépendance éclate, il ne peut pas choisir entre l'Algérie algérienne en train de naître et l'Algérie française qui rend son dernier son souffle, Younès-Jonas se retranche, se terre, à en perdre ses amis, ses amours.
Après l’exil de ses amis, dans un ultime sursaut il part les retrouver en France, 2 jours, pour certain cela fait 44 ans qu’ils ne se sont pas retrouvés.
Je n’en dirais pas plus, j’ai beaucoup aimé ce livre, un grand livre, un grand auteur, beaucoup de réflexion, de questionnement, une philosophie, un livre FORT.
Un très beau titre.. plein de sens
Critique de Peche07 (, Inscrite le 22 février 2006, 66 ans) - 24 octobre 2008
Forums: Ce que le jour doit à la nuit
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Yasmina Khadra accusé de plagiat par le psychanalyste et romancier Karim Sarroub | 38 | Hann | 26 octobre 2009 @ 15:41 |