Thérèse Raquin de Émile Zola

Thérèse Raquin de Émile Zola

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Dada, le 13 octobre 2001 (Bruxelles, Inscrite le 15 novembre 2000, 48 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 31 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 157ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 36 732  (depuis Novembre 2007)

Incendiant !

Je regrette donc seulement d’avoir attendu la fin plutôt que de l'avoir lue en me laissant posséder par la merveilleuse et géniale écriture de Zola. Ce roman parle d'un couple dont l’histoire commence par celle d’une femme qui n’a jamais vécu que repliée sur elle-même, privée (par les autres mais aussi par elle-même) des libertés de penser et de choisir. Jusqu’au jour où, mariée à celui à qui on l’a mariée, elle choisit de vivre SON histoire avec cet homme qui arrive un jour au domicile familial. Mais très vite Thérèse se rendra compte qu’elle n'est déjà plus maître des différents jeux (ni de celui des autres, ni du sien) qui se jouent dans l'antre très restreint de cette petite maison parisienne… Comme Zola l’écrit dans sa préface (réalisée en réaction à l’incompréhension des gens de l’époque !), il décrit des "tempéraments" ("Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères", p. 24 ; et plus loin d’ajouter: "Je me suis perdu dans la copie exacte et minutieuse de la vie, me donnant tout entier à l'analyse du mécanisme humain", p. 25) qu'on ne peut faire que vivre et comprendre comme si c'était les nôtres…

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Un roman décevant dans l'ensemble

7 étoiles

Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 29 juin 2020

L’histoire de « Thérèse Raquin » peut se résumer à ça : une femme mariée, avec la complicité de son amant, supprime son mari pour pouvoir enfin vivre leur amour librement. Un fait divers qu’on pourrait qualifier de banal. On en voit tous les jours ou presque, des histoires de ce genre. Et ça ne date pas d’hier, du temps de Zola c’était déjà comme ça. Les époques passent, les passions humaines restent. Et c’est justement ces passions que se propose d’analyser Emile Zola avec son roman, l’un de ses plus célèbres. Les mouvements de l’âme humaine, les sautes d’humeur, le va et vient des sentiments d’un couple de meurtriers, avant, pendant et après le crime, voilà ce qui l’intéressait et devrait intéresser le lecteur.

A chacun son avis, mais le mien est que le récit, au moins pour ce qu’il raconte après le forfait, est bizarrement construit, les changements d’humeur et de comportement des personnages sont trop brusques, trop marqués jusqu'à l’improbable, jusqu'à basculer dans le grand guignol. Je trouve qu’Emile Zola en a fait trop, cela manque de finesse et de vraisemblance dans l’analyse du travail intérieur qui se fait chez Thérèse et Laurent, même si l’auteur, dans sa préface, fait profession de foi « d’étudier les tempéraments et non les caractères ». La première partie du livre, qui décrit le terrible cheminement vers l'accomplissement du crime est plus équilibré. D’ailleurs mon sentiment critique sur ce livre rejoint assez celui de l’une des critiques précédentes, faite par Lejak. J’ai la même constatation d’une étude psychologue mal expliquée, trop disproportionnée entre les différentes étapes du comportement de Thérèse et de Laurent pour nous permettre d’y croire.

Le livre n’est donc qu’à moitié réussi, à mon avis. Et puis ce titre de « Thérèse Raquin », qui nous penser que le livre est surtout centré sur ce personnage, alors que celui de Laurent est tout aussi primordial, voire même plus, car il a un rôle plus actif, qui pousse aux événements, celui de Thérèse est plus passif, même si elle a sa part du jeu. Au-delà du titre, c’est un récit qui mélange plusieurs genres littéraires, récit policier, psychologique, fantastique, social, et qui est noir, très noir. Ici, l’humain n’est pas montré sous son meilleur jour, avec quelques scènes parfois insoutenables dans la cruauté.

Un roman décevant dans l’ensemble par rapport à ce qu’il se proposait.

Un mari, une femme et un amant un mélange toxique,

9 étoiles

Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 50 ans) - 16 juin 2017

J'ai été surprise par l'histoire et aussi le récit. Nous sommes des témoins d'une passion qui détruit, la déchéance d'un couple jusqu'à la fin tragique ou inévitable. Avec Camille qui gène et dont on se débarrasse. Mais qui est toujours présent comme un vent froid dans notre cou. La mère qui découvre la vérité et qui savoure sa vengeance à ses pieds. Comment ne pas aimez ce livre tout en puissance et haine. le mal dans plusieurs formes le meurtre, la trahison etc... Ce livre va me laisser des traces.

Moyen

6 étoiles

Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 53 ans) - 10 avril 2016

C'est du Zola j'ai lu Germinal il y a vingt ans et j'ai adoré, mais bon c'est un livre de petite taille et j'ai cru qu'il était rapide à lire, mais c'est le contraire, c'est chiant, il ne se passe rien, c'est complexe et sans intérêt. Il n'y a rien d'intéressant. Une femme qui trompe son mari rien de nouveau. L'histoire d'eau une femme qui trompe son mari et pis s'en va rien à redire. C'est bien à redire certes des critiques et des critiques, mais néanmoins c'est long et chiant à lire.

Plongée dans la noirceur humaine

7 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 28 septembre 2015

Implacable, Zola ne ménage ni ses personnages, ni ses lecteurs !

Dans cette tragédie, on assiste à la lente (trop lente même par moments, car il y a beaucoup de redites) descente aux enfers de nos deux criminels, nos deux amants qui liés par l’horreur de leur crime finiront par sombrer dans la haine et la folie.

J’avoue que le personnage qui m’a fait le plus de peine est celui de la vieille Madame Raquin qui doit assister aux aveux de ces deux monstres alors qu’elle est totalement infirme et muette.

Dans Thérèse Raquin, Zola provoque et choque pour montrer la réalité humaine dans tout ce qu’elle a de plus vil.

Absence d'amour

7 étoiles

Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 1 septembre 2014

Lorsque l'on n'a pas encore lu beaucoup de Zola (L’Assommoir mais il y a longtemps déjà), nul doute que la brutalité de ce roman peut surprendre. Thérèse Raquin c'est ainsi une histoire sombre, mêlant violence, pulsions sauvages, noirceur implacable... bref bien des maux les plus terribles du genre humain.
Conditionnée par un environnement propice à l'ennui où fermentent, en même temps qu'elle se fragilise par une médecine imposée qui n'est nécessaire qu'à son cousin, des désirs qui resteront longtemps non seulement inassouvis mais surtout dissimulés au plus profond de son être ; Thérèse est une jeune fille passive, qui suivra les directions de vie, non pas ordonnées mais placées sur son chemin, par sa tante qui fut chargée de l'élever et de prendre soin d'elle par son père militaire et décédé au combat.
Sa vie n'était qu'un long fleuve tranquille, sans péripéties ni volonté de vouloir faire autre chose que ce qui avait été prévue par sa tante, aux côtés d'un cousin (Camille) malade et lui aussi très protégé mais qui disposait d'une volonté d'agir un peu plus grande et explicite.

Puis vient la rencontre avec Laurent un jeune homme oisif, ancien peintre au talent médiocre dont la nature parasitaire se dissimule derrière une attitude charmante et qui aura tôt fait de séduire Thérèse pour se divertir et économiser sur les filles de joie. Mais la relation va devenir contre toute attente plus passionnée que jamais et va conduire les amants illégitimes à décider et provoquer le meurtre de Camille, afin de jouir en toute sérénité de leur amour (?) et du confort et des biens matériels de la mercière.
L'amour marque vraiment par son absence le roman d’Émile Zola ; le lien qui unit les fougueux Thérèse et Laurent tient avant tout du désir charnel et d'une symbiose physique (en tout cas avant le meurtre), l'union préalable entre Camille et Thérèse est plus une convenance et jamais n'ira au delà de l'ennui et de la froideur malgré ce que Thérèse essaiera de faire à croire à Laurent pour lui donner des remords, et les deux jeunes gens ne se montreront bienveillants envers la tante que tant que l'intérêt du gain sera présent.

L'ennui et la routine eux sont bien présents et froidement mis en avant par la plume de l’écrivain, mais en sortir par le crime à des conséquences plus grandes pour les deux jeunes meurtriers. Assouvir son besoin égoïste de vivre une passion sans contraintes par le meurtre aura des répercussions terribles sur leur santé mentale. Ils se haïront, ne pourront plus se supporter, ne pourront plus même se divertir de cette lancinante impression de vivre avec un cadavre. Zola excelle alors à nous faire ressentir le dégoût et les côtés les plus sombres de l'humain (lorsque les deux époux se rejettent la faute, lorsqu'ils jouent la comédie sur leurs ressentiments ou bien lorsqu'ils en viennent à traiter la tante paralysée comme un meuble) ; mais prolonge ce don et l'étire sur trop de pages et trop de chapitres.
Le roman n'est pas bien long et pourtant inéluctablement on en vient à espérer que cela s'achève. Est-ce parce que le récit est étouffant de cruauté et nous suffoque par ses considérations pessimistes sur le genre humain (toute une vie de simagrées sans amour réel pour en arriver à la haine la plus "pure") ou est-ce parce que l'auteur n'a pas su créer un rythme cohérent et adapté, faisant durer au delà du soutenable des descriptions de nature humaine monstrueusement déformées. Il n'en reste pas moins que la dernière partie du livre est trop longue tout simplement.

Thérèse Raquin est au final un livre surprenant, du bon comme du mauvais côté ; lorsque l'on débute le récit on ne s'attend pas forcément à y trouver autant de noirceur, et lorsqu'on le termine on se dit que le roman aurait gagné à se terminer plus vite alors qu'il n'est pas très épais.
Comme pour mieux symboliser une plongée dans les abysses humaines qui n'en terminerait pas...

Un livre Génial.

10 étoiles

Critique de MaMa (, Inscrite le 26 novembre 2013, 25 ans) - 26 novembre 2013

Ce livre est juste génial ! J'ai adoré ! j'ai été complètement aspirée par l'histoire.
J'ai été prise dans l'histoire du début jusqu'à la fin. ( Une fin qui est des plus inattendue ! )
Je pense que je pourrais relire ce livre 10 fois sans me lasser!
ce que j'ai surtout apprécié c'est la précision des détails, dans certains passages du livre les détails étaient tellement précis que j'avais l'impression de participer à la scène.

Ce n'était pas le premier livre de Zola que je lisais, j'avais déjà lu L'assommoir. qui m'avait également beaucoup plu. et j'aime beaucoup le style de Zola.

Bref c'est vraiment un livre à lire !

Compliqué mais délirant!

4 étoiles

Critique de Perryne (, Inscrite le 23 octobre 2013, 28 ans) - 23 octobre 2013

Un livre complexe que j'ai lu deux fois pour être sûre d'assimiler l'histoire. Personnellement j'ai trouvé cette histoire délirante mais qui vaut le coup d'être lue. Il faut un peu de courage pour accrocher à l'histoire mais une fois qu'on est dedans on ne décroche pas. La fin est surprenante, on ne peut pas du tout imaginer la fin.

Thérèse Raquin ou comment inciter des collégiens à délaisser Zola

5 étoiles

Critique de Bzh35 (, Inscrite le 17 août 2013, 26 ans) - 17 août 2013

Ayant lu ce livre trop jeune, je ne pense pas l'avoir apprécié à sa juste valeur, cependant je pense que j'aurai plaisir à le relire dans quelques années, avec un œil nouveau.
C'est ma prof de Français qui m'a fait découvrir Zola en troisième. Je ne prétend pas que ce soit trop jeune pour commencer, mais je doute qu'elle ait choisi la meilleure œuvre de Zola pour le faire aimer à des collégiens. En vérité les trois quarts de ma classe ont décroché dès le premier chapitre et ceux qui sont allés au bout ont été pour la plupart dégoûtés de Zola. Ce n'était pourtant pas le choix qui manquait et je pense que les élèves auraient préféré un roman moins glauque comme Au bonheur des dames.
De plus je ne comprends pas l'entêtement de l'éducation nationale à vouloir faire lire des romans "classiques" aux jeunes. Ce sont ces lectures forcées qui leur font perdre le goût de lire et qui alimentent le préjugé sur les ados qui ne lisent jamais.

Pas transportée

3 étoiles

Critique de Matou (, Inscrite le 30 octobre 2012, 31 ans) - 24 novembre 2012

J'ai lu ce livre il y a maintenant 5 ans et je ne l'ai pas du tout apprécié. trop long , trop répété. bref pas aimé .
Je pense tout de même le relire un jour afin de voir si mon point de vue a changé .
Pour le moment j'ai encore beaucoup d'oeuvres à lire.
Livre à éviter pour les jeunes du moins ( j’entends par là collège, lycée ) cependant pour les mordus de l’écrivain Zola je vous le conseille.

Bonne lecture

insipide

1 étoiles

Critique de Vdlleclone (, Inscrit le 8 octobre 2012, 51 ans) - 28 octobre 2012

Thérèse Raquin, c'est comme un film de trois heures que l'on aurait pu faire en 1H30, bourré de redites qui finissent par vite nous lasser.
120 pages auraient été plus digestes.

C'est pas le genre de livre que l'on relit 2 fois

Le mari, l'épouse et l'amant.

10 étoiles

Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 28 octobre 2012

Mme Raquin, vieille mercière, s'installe à Paris avec Camille son fils, personnage de santé fragile. Ce dernier épouse Thérèse, jeune fille qui ne s'épanouit absolument pas dans ce mariage. Leur quotidien est marqué par les habitudes et la vie à trois devient quelque peu étouffante, les moments d'intimité se font rares avec belle-maman qui n'est pas loin. Laurent, un ami de Camille, vient semer le trouble puisqu'il s'entiche de Thérèse et broie ce cadre familial monotone et froid. Cette histoire passionnelle est digne des grandes tragédies : Camille est de trop, comment l'évincer ?

Ce roman est une merveille d'analyse psychologique. On reconnaît le Zola attentif aux réactions et aux troubles de l'être humain. Certains choix sont même audacieux par rapport à son époque. Les personnages sont souvent monstrueux et certaines scènes sont véritablement embarrassantes, voire très cruelles ( passages avec la vieille dame paralysée ... je reste flou volontairement ! ).

Ce roman est diablement passionnant !

Le vitriol et le sucre

10 étoiles

Critique de Scruggs (, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 16 décembre 2011

Un couple, Thérèse et Camille, aux tempéraments et aux constitutions opposés mais tous deux dominés par l'instinct vont voir leur équilibre routinier bouleversé par Laurent, un nouvel invité aux soirées monotones du jeudi. Un sanguin, une presque brute qui va éveiller Thérèse à la sensualité. Les deux amants acculés imaginent bientôt un sombre projet pour Camille...

Des personnages névrosés, quasiment sans libre-arbitre, dont les motivations sont réduits à de simples réactions chimiques ( le roman a pour exergue une formule de Taine: " Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le sucre " ) basculent dans la rêverie noire, le fantastique. Un mélodrame aux effets appuyés mais d'une grande richesse (aspects physiologiques très intéressants) et à l'exceptionnelle intensité dramatique.

Une torture paisible?!

9 étoiles

Critique de Tim (Limas, Inscrit le 3 août 2011, 29 ans) - 4 août 2011

Thérèse Raquin est ma première expérience avec Zola, on m’avait souvent dit : « Tu vas voir, il n’y a que des descriptions, c’est d’un ennui ». Et bien la lecture pouvait alors commencer, et quelle surprise ! Certes les descriptions sont présentes mais d’une justesse et d’une intelligence exceptionnelle, vous êtes happé dès les premières pages, dans cette petite mercerie, autrement dit le purgatoire avant l’Enfer.

L’auteur des Rougon-Macquart, en parlant de ce livre disait « chercher en eux la bête, ne voir que la bête » et c’est ainsi qu’un amour virtuel celui de Camille et Thérèse devient une machine infernale évoluant en passion dévastatrice avec Laurent. Ce qui marche dans cette métamorphose des deux êtres, c’est la façon dont Zola distille des événements de plus en plus atroces, la noyade puis le silence, la morgue puis les tournois de cartes paisibles, le chat puis le visage de Camille qui hante les toiles de tableaux et enfin l’empoisonnement suivi du silence terrible de Madame Raquin. De plus, Zola est un maître incontesté en ce qui concerne la peinture d’une ambiance feutrée, angoissante.

Mais ce qui fait de ce livre un livre vivant c’est que ce livre regroupe à lui seul, nombre de styles de romans différents : policiers, réalistes, psychologiques. Un livre dont la noirceur est si profonde que votre vie en sera, un moment, entaillée. Gare aux frissons !

100 pages de trop ?

6 étoiles

Critique de Lejak (Metz, Inscrit le 24 septembre 2007, 49 ans) - 13 juin 2011

Je n'avais lu qu'un seul livre de Zola avant celui-ci, "L'Oeuvre", qui m'avait percuté de plein fouet.
Je reste dubitatif quant à celui-ci. Néanmoins, je n'en resterai pas là, sachant que "Thérèse Raquin" est le premier roman de Zola. Mais peu importe, le style est bien présent. On entre rapidement dans l'histoire et on se prend au jeu du rapprochement qui s'opère entre Thérèse et Laurent, et Camille le mari, au milieu, le trait d'union qu'ils vont briser.

Lorsque Laurent élimine son rival, le tournant de l'histoire, le roman s’appesantit tout à coup. En effet, nos deux meurtriers vont passer par tous les stades, changer souvent et brutalement d'humeur, au point de m'agacer. Zola parle dans sa préface d'un "travail analytique" du comportement humain. On imagine tout à fait l'auteur faire passer ses "cobayes" par différentes phases de folie, au service d'une étude psychanalytique fantasmée. Le résultat est un exercice de style lourd et plutôt long à se conclure.

Je trouve cela dommage, car s'il en était resté au niveau du fait divers, et s'il avait opté pour davantage de simplicité et de naturel, le roman aurait dégagé beaucoup plus d'intensité dramatique. Les deux "bêtes" dont parle Zola deviennent malgré eux des animaux de cirque, et perdent en sincérité.

Pou conclure, je trouve que nous restons ici au niveau de l'essai, à un ouvrage démonstratif, dont le trait forcé manque en authenticité.

Les Rougon-Macquart en puissance

9 étoiles

Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 48 ans) - 14 septembre 2010

On sent dans Thèrèse Raquin toute la force de l'écriture de Zola qui s'incarnera dans les années qui suivront dans les Rougon-Macquart.

Déjà s'y annoncent les Rougon-Macquart : la folie du crime et les pulsions sexuelles (la bête humaine, Germinal), Paris (pot-bouille, le Ventre de Paris,...), le déclin du petit commerce (Au bonheur des dames,...), la vie en province (La fortune des Rougon,...), ...

Tout y est déjà : des personnages marqués par le déterminisme, la construction impeccable du récit, le phrasé à la fois riche et parfaitement lisble, avec ça et là quelques redondances au niveau du vocabulaire ("se roidir") que l'on rencontre parfois chez Zola.

Evidemment, ce n'est pas le genre de roman qu'on lit "pour l'histoire". Il s'agit bien plus d'une collection de tableaux, de la description d'une atmosphère.

Certes, le roman fait parfois dans le sordide (cf. les tableaux sinistres, les visites à la morgue,...) et l'on comprend mieux les réactions courroucées de l'époque, qui ont justifié une excellente réponse de Zola en préface à la deuxième édition.

L'amour putride

9 étoiles

Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 41 ans) - 24 août 2010

Chez Zola rien n'est jamais beau, pas même l'amour. Aucune chance n'est jamais laissée à ses héros, et Thérèse Raquin ne fait pas exception.
Le déroulement de cette passion qui débute dans le sang, jusqu'à sa fin inéluctable, m'a tenue en haleine. La noirceur nauséabonde du livre fait mouche, la finesse de Zola à pénétrer les âmes répugnantes de ses protagonistes nous livre un très bon ouvrage, qui ne laisse certainement pas indifférent, en particulier la scène de la nuit de noce, ou celle du noyé ...
Une autre réussite de Zola.

du grand ZOLA !

8 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 58 ans) - 30 avril 2010

Thérèse RAQUIN nous fait toucher du doigt la noirceur de l'âme humaine .
Roman très noir et dur mais qui se vit comme un film.....
Du très grand Zola ; un Classique !

Jubilatoire !

9 étoiles

Critique de Le Cerveau-Lent (, Inscrit le 4 avril 2010, 31 ans) - 8 avril 2010

Voila une histoire d'amour digne de son nom...
Le style de Zola s'accomode très bien avec cette histoire des plus poignantes. Je trouve d'énormes ressemblances entre ces malheurs de famille et ceux décrits par Mauriac...

noir...et beau !

8 étoiles

Critique de Alexnoc (Carignan, Inscrite le 6 septembre 2005, 44 ans) - 17 avril 2009

Un p'tit gars qui promet, ce Zola! J'ai beaucoup aimé ce roman, très noir, avec ces personnages torturés, manipulateurs, et calculateurs. L'édition que je me suis procurée associait au récit les critiques qu'il avait reçu lors de parution, très violentes à l'époque, et cette possibilité de comparer ce qui choquait alors est très intéressante, et permet également de prendre du recul sur cette histoire, et cette façon si juste avec laquelle Zola nous la raconte.

Moyen

5 étoiles

Critique de AIP83 (, Inscrit le 2 février 2009, 29 ans) - 2 février 2009

Je suis assez partagé!
Il est bon: l'histoire est intéressante, certaines scènes sont accrochantes (meurtre de Camille, suicide des deux amants...) mais à la fois long et ennuyeux! En effet, certaines scènes sont rébarbatives, comme les interminables descriptions de lieux!
Je dois avouer que je suis un peu déçu!

Une histoire forte

9 étoiles

Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 69 ans) - 18 juin 2008

Je viens de lire ce livre et il va me falloir quelques jours avant de passer au prochain roman! Quelle histoire sombre,diabolique et pathétique!

Le premier roman de Zola (je crois) et déjà l'auteur brosse le portrait de caractères. En résumé, c'est l'histoire d'une passion contrariée (le moins que l'on puisse lire) dans un huis clos au coeur de Paris.

En disant cela, je n'ai pas défloré le sujet. Personnellement, je n'aime pas non plus lire des critiques qui racontent l'histoire! Alors restons-en là...

Il n'empêche, même si je l'avoue, j'ai lu certains passages en diagonale, cette histoire est troublante et finalement très morale et l'épilogue théâtrale.

AUX SOURCES DU NATURALISME

7 étoiles

Critique de Septularisen (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans) - 12 mai 2008

Comme pour beaucoup d’autres lecteurs de CL dont j’ai lu les commentaires ici, ce livre fut pour moi aussi mon premier livre d’Emile ZOLA (beaucoup d’autres suivirent ensuite…), j’ai retenu de celui-là une sorte de style inachevé, incomplet, «en devenir» en fait…
Cela peut en partie s’expliquer par le fait que ce livre en fait la première grande œuvre d’Emile ZOLA bien avant le cycle des Rougon-Macquart qui allait le rendre si cèlebre et l’auteur semble y chercher son style, sa prose, sa façon d’écrire si authentique, qui sera (re)connue quelques années plus tard comme le naturalisme…

Le livre n’en est pas moins intéressant ne fut-ce que pour les descriptions des mœurs de l’époque, et oui on y reconnaît déjà là le style naturaliste qui se profilera mieux encore quelques années plus tard…mais aussi pour les personnages inoubliables, si bien faits, si bien décrits, si bien fouillés psychologiquement… à la ZOLA quoi!

En tous cas très bon livre et très bonne «porte d’entrée» pour découvrir l’immense œuvre de ce très grand écrivain français…

Je déconseille ce livre

1 étoiles

Critique de Shakespeare11 (, Inscrite le 12 avril 2008, 42 ans) - 18 avril 2008

Je n'ai pas aimé ce livre, l'histoire de 2 amants, rongés par le remord pour avoir tué le mari. Je trouve ça vraiment médiocre. Et le livre en lui-même est long à lire pour si peu.

ha ça oui, le premier Zola...!!

8 étoiles

Critique de Estrella del sol (, Inscrite le 29 décembre 2007, 49 ans) - 29 décembre 2007

Thérèse Raquin !! C'est un des rares livres de Zola appréciable de tous car contrairement aux Rougon-Maquart il n'y a qu'UN tome!!! Pour s'initier à Zola c'est une bonne entame. Après on aime ou pas! moi j'ai commencé Zola en 4ème pour ne plus le quitter, C'est vrai, des fois c'est un peu... barbant de détail mais c'est une idée que l'on se fait. Zola c'est de la peinture, moi je le prends comme ça, une peinture avec plein de détails pas trop de place pour l'imagination mais quel délice de prendre du recul et d'analyser les personnages..
Mon seul regret , c'est que Thérèse était laide on le sait tous et que son mari est mort noyé (cela a une importance capitale par rapport au tableau qui est dans la chambre et qui hante Thérèse faisant la relation entre le cadavre du noyé et la couleur verdâtre du visage sur le tableau) Mon seul regret donc c'est d'avoir vu le film.... Thérèse est jouée par Simone Signoret jeune, comme laideron il y a pire et le mari est jeté hors d'un train, rien à voir!!! c'est bien la peine d'écrire des tableaux!!!!

Mort et folie

8 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 49 ans) - 14 mars 2007

Le sens du détail chez Zola, sa manière de décrire minutieusement certaines scènes et, surtout, de restituer avec justesse les émotions ressenties par ses protagonistes... "Thérèse Raquin" est fidèle à ce principe d'écriture qui, à mes yeux, convient parfaitement à cette sombre histoire de détresse humaine qui mène des êtres à leur perte. Le lent cheminement menant à l'espoir puis au désespoir, passant d'une mort à l'autre, d'un amour non voulu à un amour destructeur... tout est là et je reste frappée, en relisant ce texte, par ses thèmes indémodables et d'actualité, encore et toujours.
Zola est excellent peintre de la société. On peut bien sûr lui reprocher certaines longueurs ou une légère notion de vieillesse dans son style plus vraiment à la mode, mais il demeure (longtemps encore je pense) un maître dans l'art de dépeindre ses contemporains et la société qui l'entoure.
Thérèse Raquin est une personnage hautement intéressant, ne serait-ce déjà que par ses sautes d'humeur et le travail incessant de réflexion qu'elle mène. Etrange bonne femme qui se conçoit comme une parfaite héroïne de roman. Un personnage assez complémentaire de celui de Laurent.
Outre ces personnages très caractérisés, j'ai également apprécié l'impression très forte de huis-clos qui se dégage de plusieurs parties du livre, ce sentiment d'enfermement qui ne peut au final que conduire à une certaine forme de folie, celle qui permet de commetre tout, même l'irréparable.
Mécanisme sordide très bien décrit par Zola!

La grande question !

10 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 30 avril 2003

Dada, dans sa critique, regrette d'avoir reçu la fin avant que d'avoir lu le livre. Mais elle dit elle-même la puissance du style de Zola, sa faculté d'emporter son lecteur. Alors, connaître ou non la fin est-ce si important ? Nous connaissons l'histoire des "Trois mousquetaires", de "Notre Dame de Paris", de "Germinal, de "L'assomoir", de "L'oeuvre au noir", de "Crime et châtiment" etc. Est-ce une raison pour ne plus avoir envie de relire, ou de lire, ces livres ? Mon plaisir, ma délectation, emporté par un art poussé à ses sommets, est bien plus grand quand je lis des livres comme ceux-là que quand je lis un livre moyen dont je ne connais pas la fin !... Et Dieu sait à quel point le moyen nous inonde aujourd'hui ! Mais probablement l'a-t-il toujours fait et la survie de ces grands auteurs n'est due qu'à leur immense talent qui leur a permis de survivre en sortant du lot.

Fantastique!

10 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 29 avril 2003

Zola, réaliste? Zola, mettant en scène des personnages "réels"? Peut-être le croyait-il, après tout... La lecture de ce roman donne plutôt l'impression d'un récit fantastique. On songe au "Portrait de Dorian Gray" de Wilde, voire à Ray ou à Stephen King. Quelle extraordinaire peinture du remords... Et puis, que le jeune Zola ait été accusé de pornographie par les pudibonds critiques du Second Empire auquel il se préparait à régler son compte, cela vaut bien un coup de coeur, non?

Je n'ai rien contre Zola, mais......

5 étoiles

Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 42 ans) - 29 avril 2003

Je suis un peu en froid avec les roman "naturalistes", j'ai lu Thérèse Raquin, mais je n'arrive pas à le relire, certes un roman naturaliste est fait pour décrire des personnages "réels" et observer leurs attitudes face à une situation donnée. Si Thérèse Raquin est intéressant (je l'ai quand même lu pour l'école) Il y a un roman (que je n'ai même pas lu, et pourtant à l'école on en lit des trucs à priori peu intéressants) Germionie Lacerteux des frères Goncourt (Victor Hugo a adoré, voir la lettre dans l'édition flamarion sauf erreur) qui ne mérite pas d'être lu, j'ai essayé plusieurs fois rien à faire, pourtant, j'ai lu avec assez de plaisirs "Trois contes" de Flaubert et même Thérèse Raquin, mais là. Désolé pour ceux qui ont aimé Germine Lacerteux, mais ce n'est pas mon cas

Souvenir, Souvenir

8 étoiles

Critique de Le Biblio (Waterloo, Inscrit le 4 avril 2001, 46 ans) - 19 octobre 2001

Que de souvenirs, c'est le premier Zola que j'ai lu.
Et lire son premier Zola, c'est comme prendre sa première cuite, embrasser pour la première fois une femme, regarder son premier film porno, un événement inoubliable quoi

Un sacré personnage !...

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 15 octobre 2001

Comme l'était aussi Nana... Zola, comme Balzac, excelle dans les portraits et, comme le dit très justement Dada, celui des personnalités hors du commun, des tempéraments. Je préfère cependant son écriture à celle de Balzac. Elle m'a toujours semblé plus vive, plus incisive, plus moderne...

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