Le bar sous la mer de Stefano Benni
( Il bar sotto il mare)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone , Littérature => Nouvelles
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J’adore ca :
« Le vieux du village, le père Celso, prophétisa que, cette année là, on aurait un drôle de temps... Les fruits mûrissaient d’un seul coup ; vous vous endormiez sous un pommier aux fruits verts et, au réveil, vous étiez couverts de compote. »
Le petit garçon également, que sa mère emmène voir un film érotique en lui faisant croire que c’est Bambi. Pendant tout le film il demande à sa mère si c’est vraiment Bambi : « Bien sûr que oui, répond sa mère. Mais où est-il ? Il demande. Il va bientôt arriver, ajoute-t-elle... Le choc fut si grand qu’aujourd’hui encore le petit César, qui a quarante ans, laisse la porte ouverte chaque fois qu’il rejoint sa femme au lit parce que, dit-il, peut-être que Bambi va venir. »
Et dans les histoires courtes: " le récit de la puce du chien noir". Génial!
Qui écrit ces si jolies choses ? Un italien, Stefano Benni, dans « Le bar sous la mer » chez Actes Sud. Poésie, fantastique, humour complètement décalé, et, chose unique dans l’histoire du livre : le dessin de couverture qui fait partie de l’histoire. À savourer sans retenue. Allez, jetez vous à l'eau et entrez dans le bar sous la mer!
P.
Les éditions
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Le bar sous la mer [Texte imprimé] Stefano Benni trad. de l'italien par Alain Sarrabayrouse
de Benni, Stefano Sarrabayrouse, Alain (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles).
ISBN : 9782742733378 ; 7,70 € ; 30/06/2001 ; 224 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (4)
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Un bar bien loufoque
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 3 juin 2012
Aucun point commun entre ces nouvelles courtes, sinon qu'elles sont toutes loufoques! Sur une vingtaines de nouvelles, quelques bonnes surprises, hélas bien rares (le plus grand cuisinier de france, achille et hector, oléron, les quatre voiles de kulala, priscilla mapple et le crime de la IIC), la grande majorité du recueil se composant de récits au mieux passables ou sans intérêt, au pire incompréhensibles ou nullissimes...
Contrairement aux autres critiques je n'ai pas vraiment accroché, c'est dommage certaines nouvelles valent le coup, il y avait du potentiel mais trop de bizarreries...
Blagues de comptoir
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 30 mai 2011
Ce processus littéraire, permet à Benni de raconter un peu plus de vingt histoires, toutes très différentes, tant par leur forme que par leur thème. Il fait ainsi preuve d’une grande créativité et d’une réelle capacité à s’adapter à divers univers tout en privilégiant régulièrement les récits burlesques ou humoristiques ou tous les deux à la fois. Il se meut avec une grande aisance au milieu des contes, récits, fables, lettres, nouvelles, bonnes histoires, etc… changeant à chaque fois de monde mais gardant toujours cette verve qui rend le récit souvent jubilatoire, pour une fois ce qualificatif est difficilement évitable tant les récits sont drôles et inspirés.
Mais, comme dans tous les textes humoristiques et ironiques, l’humour n’est pas qu’une fin en soi, c’est aussi l’occasion de se moquer de moult travers de notre société qui s’embourbe régulièrement dans ses contradictions, ses inepties, ses absurdités…
La créativité rédactionnelle s’étend aussi à la forme de ce recueil, chacun des membres qui raconte une histoire figure sur la photo qui illustre la couverture du livre, conférant ainsi une certaine crédibilité à ce livre au contenu, par ailleurs, totalement fantastique.
Une très belle trouvaille qui pourrait être le centre de gravité d’un triangle littéraire dont les sommets figureraient dans les œuvres de Borges, Queneau et Rabelais, un héritage particulièrement lourd à porter mais que Benni soulève allègrement dans ce ravissant recueil.
« On passe la moitié de son temps à se moquer de ce que croient les autres, et l’autre moitié à croire ce dont les autres se moquent. »
Jeu de lettres
Critique de Sissi (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 54 ans) - 4 avril 2011
A tour de rôle, chaque personne (ou entité, animal…) présente dans la salle va raconter une histoire.
Ceci n’est bien sûr qu’un prétexte pour balayer un grand panel de genres littéraires, de la légende rurale au conte fantastique, en passant par l’enquête policière, l’exercice de style, la science fiction ou la farce.
Se mêlent ainsi délicieusement la surréalisme, l’absurde (je pense tout particulièrement à ces deux pauvres petits vieux qui ne parviennent pas à traverser la route), l'emphase ou encore le burlesque, dans un style mordant et facétieux à souhait.
A lire. Vraiment !
Les histoires vont de 30 pages à……ça :
"Il était une fois un homme qui ne parvenait jamais à finir ce qu’il commençait. Il comprit qu’il ne pouvait plus continuer ainsi. C’est pourquoi il se leva un beau matin et dit :
« J’ai pris une décision : dorénavant, tout ce que je commen… »
Des nouvelles variées et baroques
Critique de Vda (, Inscrite le 11 janvier 2006, 49 ans) - 26 mars 2008
L'un de mes préférés, se compose de trois lettres, écrites à des intervalles de sept ans, et dans lesquelles s'opèrent des glissement signifiant. il s'agit de "Quand on aime vraiment".
Et que dire du petit bijou que constitue la nouvelle policière où Priscilla Mapple dans sa classe modèle se substitue à Miss Marple et à son village provincial : "Priscilla Mapple et le crime de la IIC".
Loufoque et barré, où la finesse et l'humour du propos en habillent la beauté et / ou la pertinence.
Merci à Parry pour sa critique qui m'a fait découvrir cet auteur, ce recueil.
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