Le soi-disant de Yves Pagès
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Instantané d'une époque
Romain, jeune garçon de onze ans « moins des poussières », voit sa vie bouleversée le jour où son collège s’enflamme, emprisonnant de nombreux collégiens dont sa sœur.
Pour cause de fugue durant les jours qui suivront le drame, Romain est soupçonné d’avoir une responsabilité dans cet incendie.
Rassurez-vous, ce livre est très drôle. Se basant sur un fait divers de triste mémoire – l’incendie du collège Pailleron en février 1973 – Yves Pagès en a tiré un roman savoureux où il est surtout question de dépeindre une époque. Le portrait des parents est ainsi particulièrement intéressant, surtout celui de la mère féministe.
Le narrateur est Romain lui-même, qui n’a de cesse de voir sa sœur sortir vivante de l’hôpital afin de pouvoir recommencer à se chamailler avec elle. Et c’est bien la voix d’un jeune adolescent que l’on entend à travers l’écriture de l’auteur.
Le résultat est une réussite. Un livre à lire et à recommander.
Les éditions
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Le soi-disant [Texte imprimé], roman Yves Pagès
de Pagès, Yves
Verticales
ISBN : 9782070782796 ; 19,20 € ; 03/01/2008 ; 296 p. ; Broché
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Mauvaise conscience
Critique de Feint (, Inscrit le 21 mars 2006, 61 ans) - 12 mars 2008
C’est que le Soi-disant est aussi un raconteur de bobards. C’est sans doute l’aspect le plus intéressant du roman : la nécessaire remise en question de ce qui est raconté. D’autant plus qu’on « y » croit – grâce à la manière de l’auteur d’incarner l’enfant, perpétuellement tiraillé dans ses sentiments. La complexité de ceux-ci à l’égard de la sœur aînée, dont il ignore longtemps l’état, et dont l’adolescence la rend opaque à ses yeux, est particulièrement bien rendue. La langue aussi est joliment travaillée. A aucun moment l’auteur ne tente l’impossible imitation d’un discours vraiment enfantin – d’ailleurs le récit est rétrospectif et le narrateur n’est évidemment plus celui qu’il a été –, mais le langage reste marqué d’un caractère ludique, qui participe au plaisir de la lecture. Moins qu’une histoire, c’est bien le cheminement d’une conscience que l’auteur cherche à rendre, loin de toute objectivité, au discours peu fiable ; et que le narrateur soit le presque exact contemporain de l’auteur – et tiens, coïncidence, du lecteur aussi – ne fait qu’en rajouter au plaisir de cette mystification / démystification.
Causer pour causer
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 11 mars 2008
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