La peau du tambour de Arturo Pérez-Reverte
( La piel del tambor)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Européenne non-francophone
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Olé
Sous le chaud soleil de Madrid, un hacker réussit à s'introduire dans le fichier personnel du pape (le vilain).
Cet informaticien malicieux attire l'attention du saint père sur une église qui tue.
le saint siège (un peu agacé) dépêche en Espagne un curé diplomate autant qu'enquêteur spécial.
Ledit curé relève du Bureau des affaires extérieures, soit le bras armé du Vatican, juste un cran en dessous du Saint Office ( l'Inquisition).
Autrement dit, ce n'est pas un rigolo, le prélat.
Cependant, deux duchesses sévillanes, un curé mal embouché, et trois compères folkloriques vont lui faire perdre la tête.
C'est drôle, pétillant, mais toujours très bien documenté.
Les éditions
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La peau du tambour [Texte imprimé], roman Arturo Pérez-Reverte trad. de l'espagnol par Jean-Pierre Quijano
de Pérez-Reverte, Arturo Quijano, Jean-Pierre (Traducteur)
Seuil / Points (Paris).
ISBN : 9782020344791 ; 3,88 € ; 18/05/2004 ; 505 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (7)
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Un auteur respectable mais pas un auteur de polar
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 22 mai 2019
On y apprend que la préoccupation de ce pirate est l'opposition à la démolition d'une église dans Séville.
Un prêtre enquêteur, s'apparentant à une sorte d'espion en soutane, est envoyé de Rome mais cela sera faiblement exploité. Une seconde occasion manquée.
Deux crimes commis précédemment resteront à l'état de mort accidentelle et seront également traités de façon anecdotique. Une troisième occasion manquée.
Un troisième crime a lieu (un journaliste retrouvé mort dans l'église), on en connaît l'auteur sans réelle enquête et de façon peu claire. Une quatrième occasion manquée.
Au lieu de rebondissements dans une enquête on assiste à une sorte de romance entre ce prêtre enquêteur et une jeune héritière directement impliquée, ainsi que son mari, dans la destruction ou pas de cette église.
L'essentiel du roman porte sur l'opposition de conviction quant à l'importance de maintenir cette église, entre le vieux prêtre responsable et l'envoyé de Rome. Pas inintéressant mais pas attendu dans un roman de cette nature, tout au moins pas avec une telle présence.
Le style d'écriture permet une lecture plutôt fluide.
En conclusion, un polar qui n'en est pas vraiment un alors que les événements propices à cela sont présents.
Un débat, pas inintéressant mais un peu longuet et répétitif.
Une amourette entre le prêtre de Rome et l'héritière, sans grand intérêt.et dont la place dans ce roman surprend.
Reste une évocation de Séville.
Après "Le tableau du maître flamand" du même auteur, j'ai eu le sentiment qu'il est de nouveau passé à côté de son ouvrage. Ses propos sont intéressants mais ne constituent pas un roman policier. C'est là que le bât blesse. De ces deux expériences, il ressort que Arturo Pérez-Reverte est un auteur respectable mais pas un auteur de polar.
Je vais lire un autre ouvrage de cet auteur mais cette fois, je ne l'aborderai pas comme un polar. Je me renseignerai auparavant sur le sujet qu'il aborde. Je pense alors que la frustration sera moindre.
James Bondieuseries
Critique de Numanuma (Tours, Inscrit le 21 mars 2005, 51 ans) - 24 janvier 2017
En fait, on le comprend vite, l’enquête n’est pas le vrai sujet du roman. Même l’histoire quasi amoureuse entre le père Quart et Macarena Bruner, aristocrate dont la famille, pourtant illustre en Espagne, s’éteint, n’est pas centrale. La chasse au hacker, surnommé Vêpres, qui s’est invité sur le serveur privé et très sécurisé du Saint Père, Jean-Paul II, n’est qu’un prétexte étrangement exploité. Par contre, le roman questionne la foi du père Quart et de son opposé, du moins dans la pratique, l’acariâtre, buté, plus tout jeune et intransigeant père Ferro, curé de Notre Dame des Larmes, l’église qui se défend toute seule, merci pour elle, avec 3 morts à son actif. La quête de l’identité du tueur est plus intéressante et riche que celle de l’identité du hacker car, comme dans tout bon policier, le suspect idéal n’est pas forcément le coupable.
Bien curieux prêtre que ce Lorenzo Quart, très bel homme qui porte le col romain, celui avec le faux col blanc bien visible autour du cou, sûr de lui, élégant, expérimenté, qui se voit comme un croisé à l’assaut de la Palestine. L’image qu’il a de lui reste toujours attachée à ce symbolisme moyenâgeux mais évolue au fur du roman et des circonstances de l’enquête. Reste que sa foi repose sur un orgueil démesuré : celui d’être un parfait soldat du Vatican, vivant par l’obéissance et la discipline. Ce qui implique une certaine rigidité froide dans ses rapports avec les autres. Le père Ferro est haut en couleurs, vociférant, combattif et démonstratif mais habité par une piété de l’espoir que la vie ne soit pas qu’un passage inutile avant le néant. Les deux se rejoignent dans cette incertitude de l’au-delà.
Étonnamment, ce sont les personnages secondaires qui donnent le sel de l’histoire, principalement une bande mal assorties de truands de petits chemins, un ancien mauvais boxeur au cerveau ralenti par trop de coups reçus, une chanteuse ratée mais habitée et un faux avocat cubain à l’embonpoint prononcé, engagé par un garde du corps guetté par la banqueroute et les conséquences regrettables qui vont avec les dettes contractées auprès d’un mafieux.
Cela fait trop peu pour être véritablement emballé par ce roman, bien documenté, qui fait la part belle à Séville et à la petite église de Notre Dame des Larmes. Bien sûr, l’intrigue est originale et il fallait, en 95, date de l’édition espagnole, un certain nez pour imaginer les exploits d’un hacker solitaire (pléonasme) alors que l’accès au Net se fait encore par modem. J’imagine que quelques faits divers d’époque ont donné un coup de main à l’auteur. Il paraît que l’auteur est féru de romans de cape et d’épée, ce qui se retrouve dans la légèreté de l’intrigue, contrebalancée par des rebondissements nombreux. Mais le rythme, le rythme…
Comment ça bien écrit ?
Critique de Lundi (, Inscrite le 12 septembre 2016, 74 ans) - 12 septembre 2016
Un divertissement bien ficelé
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 1 février 2016
Ce roman donne effectivement envie de découvrir Séville, les personnages sont attachants, et la plongée dans les coulisses de l'Eglise est intéressante. Bref c'est une lecture que je recommanderais à qui cherche du divertissement et de l'évasion.
Je relirai peut-être "Club Dumas" ou un autre livre de cet auteur, en tout cas ça m'en a donné l'envie (et il faudra que je programme un petit voyage à Séville).
Humour et profondeur
Critique de Pieronnelle (Dans le nord et le sud...Belgique/France, Inscrite le 7 mai 2010, 76 ans) - 8 octobre 2010
la forme mais pas le fond
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 8 octobre 2010
L'intrigue par contre a du mal à tenir en haleine le lecteur, les rebondissements ne m'ont guère convaincu, les longueurs desservent la trame et le clap de fin est à l'image de l'oeuvre... décevant.
Pas vraiment convaincu...
Critique de -Moi- (, Inscrit le 13 mars 2008, 43 ans) - 24 décembre 2008
Par contre c'est très bien écrit, j'ai bien aimé le style de Pérez-Reverte...
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