Baisers de cinéma de Éric Fottorino
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Amour raté
Fottorino dispose d'une plume élégante, plaisante et il raconte joliment. Un style qui se prête assez bien à l'ambiance du cinéma des années 50-60 qu'il narre dans ce roman du souvenir. Il évoque la carrière de Jean Hector, photographe de plateau qui a côtoyé les plus grandes actrices. Quelques imprécisions sur le métier, peut-être, quelques maladresses mais cela n'est pas gênant, car l'auteur s'y entend pour créer de belles ambiances et un rythme très agréable.
Où je suis par contre beaucoup plus mitigée, c'est par rapport au personnage de Mayliss et son histoire d'amour avec le narrateur. Une histoire qui devient rapidement insupportable, tant pour le lecteur que pour le héros. Cette femme fragile, imprévisible et agaçante, occupe de plus en plus de place, au détriment de l'histoire et de la tranquillité du principal protagoniste.
Voilà un amour voué à l'échec qui s'étale sur des pages et des pages, qui s'englue; le lecteur s'enfonce avec lui et j'ai fini par me lasser. Même le moment où la séparation se profile, même quand enfin le fils Hector prend son courage à deux mains, c'est trop tard, l'ennui est là.
Une histoire d'amour moins lourde, une quête maternelle plus travaillée... voilà qui m'aurait sans doute fait davantage aimé ce roman, dont j'ai apprécié la lecture mais qui m'a paradoxalement profondément agacée.
Les éditions
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Baisers de cinéma [Texte imprimé], roman Éric Fottorino
de Fottorino, Éric
Gallimard
ISBN : 9782070785841 ; 14,15 € ; 23/08/2007 ; 192 p. ; Broché -
Baisers de cinéma [Texte imprimé] Éric Fottorino
de Fottorino, Éric
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070358816 ; 7,50 € ; 02/10/2008 ; 219 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (9)
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UN BON ROMAN SANS PLUS
Critique de Esblandin (colomiers, Inscrite le 11 novembre 2011, 43 ans) - 5 février 2012
Un bon roman mais qui ne laissera pas de trace.
La romantique qui est en moi en ressort même un peu frustrée, ce baiser de cinéma je l'ai attendu tout au long du livre pour finalement ne trouver qu'une histoire d'amour malsaine de femme qui trompe, d'homme qui court après une femme pour mieux en oublier la quête de sa mère bref un grand fouillis.
Heureusement que la plume de l'auteur est fluide et légère et bien que parfois il nous entraîne dans la noirceur de ses pensées il ne parvient pas atteindre la profondeur que j'aurais voulu trouver chez ses personnages.
Bref tout ça est vraiment léger et collait parfaitement à ce week-end enneigé.
Dichotomie entre recherche ciné-familiale et amours personnelles
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 18 septembre 2011
Cela l'emmène donc dans l'analyse de ces photos d'héroïnes, omniprésentes dans le roman, comme si, inconsciemment, il cherchait celle de la mère idéale qu'il aurait voulu avoir, à défaut de savoir qui a pu être la sienne.
Quant à ses liaisons sentimentales, puisqu'il y en a deux dévoilées dans ce roman, je dois avouer leur aspect pathétique. Quelle idée de s'accrocher à une femme mariée, qu'il précarise forcément, du fait de sa fragilité de caractère ? Comme le protagoniste le dit lui-même, il n'y a qu'une lettre entre aimer et abîmer... Par peur de quelque chose d'irréversible, par incapacité à se fixer, voire à aimer vraiment, à l'instar de son père, il se contente de cet amour instable, dont il peut s'enorgueillir qu'il crée un besoin impulsif chez la femme aimée. Et on rajoute un coup d'adultère, histoire que les choses ne soient pas trop simples, ni belles.
Après, toute la question de ce livre réside dans l'interrogation sur le lien entre cette quête de l'histoire familiale, au coeur de la technique cinématographique, et cette vie sentimentale aussi piteuse qu'abracadabrante. Quel est le phénomène instinctif de reproduction ? Quel est le poids respectif du hasard, de la passivité du protagoniste face aux événements, de l'héritage sentimental intuitif ? Tout se mêle, sans qu'il y ait véritablement de clé d'ouverture à cette énigme. Je laisse les autres lectrices et lecteurs juges.
Coup de projecteur
Critique de Enparenthese (, Inscrite le 5 décembre 2010, 49 ans) - 6 février 2011
Mesdemoiselles, le héros est un homme, un homme en quête de l'identité de sa mère... Messieurs, ce héros est un passionné, abîmé mais tenant le cap... Un indice laissé par son père, ancien directeur de la photograhie au cinéma et mourant ... notre jeune homme doit son existence à un baiser de cinéma... l'histoire est lancée mais les dés sont loin d'être joués, il se repasse des films et des films cherchant du regard et d'une oreille une ressemblance physique, une intonation faisant écho au son de sa voix,... sur son chemin, une femme passionnée l'accompagne et "se consume comme une mèche"...
Eric Fottorino livre, ici, un roman magnifiquement écrit, donnant vie et sens aux sentiments agités et aux quêtes passionnées ... Le tout sur fond de lumières, de celles qu'on maîtrise pour capter une émotion et la coucher sur papier glacée, un bien bel hommage au fabuleux métier de directeur de la photographie de cinéma. Bonne séance... de lecture ;)
Hommage « d’encre et de papier » au 7e art .
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 18 octobre 2009
Mais j’ai surtout vu dans ce roman un hommage vibrant au cinéma, à ses actrices mythiques, à sa magie rendue possible par ceux que Fottorino appelle « maîtres des ombres et des lumières, qui figurent dans les génériques sous l’appellation de « directeur de la photographie » et dont il dévoile quelques artifices techniques .
Par un jeu de miroirs entre le monde du réel et du cinéma , le roman ouvre sur les fantômes qui hantent l’imaginaire du spectateur et souligne leur pouvoir dans l’imaginaire collectif .
Je n'ai pas aimé...
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 27 mai 2009
J'essaie alors désespérément de valider ce rejet en consultant d'autres appréciations et cette fois je ne m'en retrouve que plus confuse...
Ce que j'ai surtout trouvé est une très grande admiration de ce que l'auteur sous-entend, le non-dit de cette histoire...
Tant pis pour moi et pour les quelques heures consacrées à ne rien sous-entendre, à ne déceler rien d'autre qu'un ennui désespérant à la lecture de cette histoire d'amour insipide et interminable, cette nomenclature exhaustive d'actrices des années soixante et soixante-dix afin de justifier l'absence d'un père odieusement égoïste et cette brève allusion ambiguë à une pauvre folle incendiaire en réponse à la quête de la mère inconnue.
J'ai aussi été bernée par une quatrième de couverture alléchante ainsi que la publicité qui avait renforcé à grand cri cette description trompeuse lors de l'attribution du Prix Femina..., rien de moins!
Je n'ai pas aimé ce roman... et sur ce site, je ne suis pas la seule!
Roman pour cinéphiles ?
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 7 avril 2009
Une quatrième de couverture pourtant alléchante. On attend une sorte de "quête" à la mère, la recherche du secret de sa naissance et à part quelques découvertes à la fin, le héros se perd dans une histoire d'adultère avec cette mystérieuse femme malade (?), fantasque . Une histoire qui nous laisse une sensation de frustration, des questions posées sans réponses , et pour ma part un sentiment d'ennui.
Amour, quête originelle et cinéma
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 24 mars 2008
- son histoire d'amour difficile et tourmentée avec Mayliss,
- l'acceptation de la mort de son père
- la quête, par tous les moyens, de sa mère dont il ne sait absolument rien.
... le tout, sur fond de cinéma, avec notamment de nombreuses citations d'actrices et de films de l'époque de la Nouvelle Vague.
On se laisse facilement emporter par la recherche originelle de Gilles Hector et comme lui, on cherche, on s'interroge, on suppose, on a envie de savoir. Les épisodes avec Mayliss viennent agréablement interrompre cette quête et s'intercaler. L'ambiance cinématographique est omniprésente et jette un voile chaud, intime et rétro sur le récit.
La lecture est donc très agréable et se fait rapidement. On n'est pas non plus déçu par la fin mais il reste au final un récit peut-être un peu superficiel des évènements (on voudrait notamment mieux comprendre le comportement de Mayliss ou l'histoire de sa mère).
http://maylivres.canalblog.com/
Noir et Blanc
Critique de N@d (, Inscrite le 27 mai 2006, 62 ans) - 3 février 2008
L'écriture est fluide et très agréable ; même si l'histoire d'amour est un peu surprenante et invraisemblable, l'envie de connaître la suite prime sur tout cela.
un peu trop de cinéma justement
Critique de Happy (, Inscrite le 22 novembre 2007, 52 ans) - 23 novembre 2007
Le thème central, l'hommage au cinema est vite phagocyté par les amours du héros un peu niais avec l'insipide Mayliss.
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" Nostalgie de cinéphile" | 1 | Francesco | 30 décembre 2007 @ 19:27 |