Julie-Victoire, première bachelière de France de Gilles Laporte

Julie-Victoire, première bachelière de France de Gilles Laporte

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Zezeladouce, le 5 avril 2007 (Inscrite le 5 avril 2007, 57 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 323ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 4 555  (depuis Novembre 2007)

A se procurer d'urgence !

Enfin un livre qui rend hommage à cette femme d'exception qu'a été Julie-Victoire Daubié. Née dans les Vosges en 1824, huitième enfant d'une famille laborieuse, Julie-Victoire Daubié découvre très tôt le travail forcé des enfants, les inégalités sociales, les injustices et l'asservissement des femmes. Alors, elle va se battre. Grâce à une volonté à toute à toute épreuve et un caractère trempé dans l'acier, elle obtient son bac en 1861 et devient aussi la première licenciée es-lettres dix ans plus tard !
Grâce à elle, des milliers de jeunes filles ont pu accéder aux études et passer leur bac ! C'est un combat difficile, un parcours pleins d'embûches (embûches = hommes...) qu'a connu cette femme.
Gilles Laporte, avec cette biographie romancée très bien écrite, nous dépeint avec une multitude de détails la vie du 19ème, la suprématie des hommes, les conditions de vie de cette société où la femme doit se contenter de son rôle d'épouse. Un livre émouvant qui se lit d'une traite. Le style est vif, soutenu d'un bout à l'autre. A découvrir absolument !

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Les éditions

  • Julie-Victoire [Texte imprimé], première bachelière de France Gilles Laporte,...
    de Laporte, Gilles
    Éd. Eska / Destin de femme
    ISBN : 9782747211871 ; 24,00 € ; 08/03/2007 ; 374 p. ; 16x24
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passionnant au début, puis trop de longueurs historiques

7 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans) - 12 avril 2014

Livre bien amer sur la destinée de Julie-Victoire Daubié qui tenta tout au long de son existence de promouvoir la cause de la femme et surtout de la femme pauvre.
Née en 1824 dans les Vosges, d’un père commis d’une manufacture de fer blanc et d’une mère brodeuse, son rêve est de devenir institutrice. Grâce à son grand frère prêtre, elle acquiert une éducation et obtient son brevet d’enseignement primaire à 20 ans. Mais ses idées dérangent. Elle se révolte contre le fait que les religieuses puissent donner cours sans avoir étudié ou obtenu le brevet. Elle se révolte contre la mainmise de l’Eglise sur le sort des femmes qu’elle maintient dans leur rôle afin que celles-ci dispensent l’éducation morale et religieuse aux enfants. Elle s’insurge contre les privilèges et le pouvoir des hommes. Or, curieusement, les femmes ne la soutiennent pas, même sa mère la rejette et ne la comprendra jamais. Julie-Victoire est préceptrice dans des familles riches, d’abord en France, puis en Allemagne, pour apprendre l’allemand. A Paris, elle trouve un peu de soutien, mais souffrira néanmoins toujours de solitude. Elle rédige des livres, des articles, donne des conférences. Lorsqu’elle décide de passer son bac, elle essuie le refus de la Sorbonne. Elle devra alors s’adresser à l’académie de Lyon et deviendra la première bachelière de France en 1861. Mais son combat ne s’arrête pas là : elle réclame l’égalité de droits et de salaire pour les hommes et les femmes, le droit à l’instruction pour tous, le droit de vote pour les femmes. Hélas, elle n’aboutit pas à grand-chose. En 1871, elle devient la première licenciée ès lettres de France. Elle voudrait à présent poursuivre par une thèse de doctorat, mais sa santé faiblit...
L’auteur pose la question de l’utilité d’une telle vie entièrement passée à défendre une cause. Lorsque nous regardons le chemin parcouru, nous pouvons remercier de telles femmes pour ce qu’elles ont défendu, sans toujours en voir le fruit !
J’ai beaucoup apprécié ce roman, mais je déplore par contre, qu’à partir d’un certain moment, l’auteur se soit laissé emporter par son sujet plutôt que par le personnage et se soit dispersé dans la politique et les idées de ce XIXème siècle, ce qui rend le livre très lourd à la fin. Il multiplie les noms, les dates et les détails historiques et cela devient indigeste, sauf peut-être pour des historiens pur jus. Dommage !

A LIRE ABSOLUMENT JULIE VICTOIRE de GILLES LAPORTE

10 étoiles

Critique de Franou94 (st maur des fosses, Inscrite le 12 avril 2007, 76 ans) - 12 avril 2007

ce livre est envoûtant
Gilles Laporte s'est tellement mis, investi dans le personnage que l'on est pris dans le tourbillon de notre 1ère femme bachelière de France, 1ère licenciée es lettres
et 1ère docteur es lettres, si usée par la vie dure, la ténacité dont elle a dû faire preuve, la mort ne l'avait fauchée à 50 ans
ce livre est riche de par la vie même qu'elle a dû mener, affronter les us et coutumes de l'époque où seuls les hommes avaient le droit de parole, les privilèges,
mais il est enrichissant car , non seulement, nous voyons le combat de Julie-Victoire, mais nous vivons avec elle, nous vivons cette période tumultueuse de son époque où monarchie, empire, la commune, la guerre de 70 se succèdent, une vraie révision de notre histoire

le plus troublant est l'auteur qui s'est tellement documenté, imprégné de JV Daubié, qu'il est devenu Julie, et qu'à la fin du livre, nous sommes, nous aussi Julie-Victoire. Nous avons vécu sa vie dans son époque
merveilleux livre, merveilleux auteur , quel talent !
A LIRE INTENSEMENT

Où est Julie-Victoire?

1 étoiles

Critique de Ratd'bibli (, Inscrite le 10 avril 2007, 70 ans) - 11 avril 2007

J'ai été très déçue de ce roman que j'avais pris pour une biographie. De biographie point. A peine retrouve-t-on quelques dates clés de la vie de Mademoiselle Daubié dans un capharnaüm second Empire.
Cela aurait pu être un bon ouvrage car l'auteur sait écrire et le sujet tout à fait intéressant.

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