Zezeladouce 20/04/2007 @ 12:01:18
Je voudrais répondre au message de Ratd'bibli posté le 11 avril dernier au sujet du livre de Gilles Laporte sur Julie-Victoire, première bachelière de France. Cette lectrice a été déçue par le livre parce qu'elle croyait que c'était une biographie. Or, c'est une biographie romanesque ! (d'ailleurs précisé sur le bouquin). Gilles Laporte a expliqué, lors de la sortie de son livre à Paris en mars dernier, qu'il lui a été difficile de travailler sur cette femme car la plupart des archives la concernant ont été brûlées... par sa famille d'abord après sa mort. Puis les archives détenues par l'archevêché de Saint-Dié dans les Vosges ont brûlé lors de la 2ème Guerre Mondiale. Enfin les archives détenues par la Mairie de Fontenoy-le-Château (Vosges, là où elle est entérrée) ont elles aussi brûlé lors d'un incendie.
Curieux... ces incendies ont détruits la quasi totalité des documents la concernant. Monsieur Laporte a pu travailler sur le fonds Julie-Victoire Daubié à la bibliothèque Marguerite Durand. Le travail de romancier a fait le reste. Mais les faits historiques sont vrais. La Grande Histoire est parfaitement respectée. Cela mérite d'être souligné lorsque que l'on sait avec quelle légèreté certains auteurs traitent l'Histoire !
Je tiens donc à remercier une fois encore Gilles Laporte pour ce livre particulièrement bien écrit, au style vivant, rapide qui nous rend familière, émouvante et attachante cette femme exceptionnelle dont on parle trop peu aujourd'hui. Elle n'était pas une mondaine de salon et ce n'est pas elle qu'elle mettait en avant mais son travail. Un travail énorme qui lui a demandé un courage et une ténacité hors normes pour s'imposer, au 19è siècle, par sa seule intelligence dans ce monde d'hommes ! Alors, chapeau bas Melle Daubié ! Et merci encore à vous Monsieur Laporte de nous rappeler la vie de cette femme sans le combat de laquelle les filles auraient pu se contenter encore longtemps de n'être que des épouses justes bonnes à enfanter et à se taire !

Ratd'bibli 10/11/2007 @ 15:58:06
Je voudrais répondre au message de Ratd'bibli posté le 11 avril dernier au sujet du livre de Gilles Laporte sur Julie-Victoire, première bachelière de France. Cette lectrice a été déçue par le livre parce qu'elle croyait que c'était une biographie. Or, c'est une biographie romanesque ! (d'ailleurs précisé sur le bouquin). Gilles Laporte a expliqué, lors de la sortie de son livre à Paris en mars dernier, qu'il lui a été difficile de travailler sur cette femme car la plupart des archives la concernant ont été brûlées... par sa famille d'abord après sa mort. Puis les archives détenues par l'archevêché de Saint-Dié dans les Vosges ont brûlé lors de la 2ème Guerre Mondiale. Enfin les archives détenues par la Mairie de Fontenoy-le-Château (Vosges, là où elle est entérrée) ont elles aussi brûlé lors d'un incendie.
Curieux... ces incendies ont détruits la quasi totalité des documents la concernant. Monsieur Laporte a pu travailler sur le fonds Julie-Victoire Daubié à la bibliothèque Marguerite Durand. Le travail de romancier a fait le reste. Mais les faits historiques sont vrais. La Grande Histoire est parfaitement respectée. Cela mérite d'être souligné lorsque que l'on sait avec quelle légèreté certains auteurs traitent l'Histoire !
Je tiens donc à remercier une fois encore Gilles Laporte pour ce livre particulièrement bien écrit, au style vivant, rapide qui nous rend familière, émouvante et attachante cette femme exceptionnelle dont on parle trop peu aujourd'hui. Elle n'était pas une mondaine de salon et ce n'est pas elle qu'elle mettait en avant mais son travail. Un travail énorme qui lui a demandé un courage et une ténacité hors normes pour s'imposer, au 19è siècle, par sa seule intelligence dans ce monde d'hommes ! Alors, chapeau bas Melle Daubié ! Et merci encore à vous Monsieur Laporte de nous rappeler la vie de cette femme sans le combat de laquelle les filles auraient pu se contenter encore longtemps de n'être que des épouses justes bonnes à enfanter et à se taire !


La grande histoire est respectée, cela ne suffit pas pour faire une biographie même romanesque. Le roman n'est pas que je sache un genre honteux. Le problème est la" petite" histoire de Julie-Victoire Daubié, qui n'a pas travaillé dans une usine , qui n'était pas à Paris pendant la commune, qui n'a pas été excommuniée, qui n'était pas pauvre...
Les archives paroissiales n'ont pas brulées, sa famille n'a pas brûlé ses affaires et les archives prefectorales sont toujours bien conservées et intactes.
A moins que vous n'ayez des actions ou un lien avec l'auteur je ne vois pas en quoi le fait que ce ne soit pas une biographie vous chagrine.
De plus le bac de Mademoiselle Daubié est anecdotique et il a moins fait pour l'éducation des femmes que ses articles économiques qui sont déjà connus outre Atlantique au dix-neuvième siècle. Allez faire un tour sur Gallica où son oeuvre est numérisée vous constaterez que Mademoiselle Daubié est loin d'être une pauvre vieille fille.

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